Domi Posté 10 décembre 2011 Signaler Posté 10 décembre 2011 Pour ma part, je crois que la démocratie peut favoriser ou empêcher le développement de l'état selon la manière dont la question est posée. Par exemple, lorsque la démocratie consiste simplement à élire des dirigeants parmi les membres de deux grands partis comme en France, ces dirigeants auront tout intérêt à répandre subventions et dépenses publique. Le surcroit d'impôt étant répandu sur toute la masse de la population et les subventions accordées de manière séparées à chaque fois à une catégorie particulière, "l'état est la grande fiction par laquelle tout le monde essaie de vivre au dépend de tout le monde" : le fonctionnement de la démocratie est vraiment pervers. En revanche, si la question est posée en termes généraux (par exemple tout le budget de l'état est alimenté par un impôt proportionnel dont le taux est fixé par la population), alors la réponde donnée ne serait pas la même. En quelque sorte, la démocratie représentative donne la possibilité de segmenter les différentes catégories de population et de les enserrer dans une situation de type "dilemme du prisonnier".
Bastiat Posté 11 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 11 décembre 2011 Attends, je parle de referendum au sens commun du terme, pas au sens du code électoral français. Ce que la gauche a organisé au sujet de La Poste est un referendum! Et il n'a pas été interdit! j'appellerais ça plutôt "questionnaire internet" tant la mascarade était flagrante. En quelque sorte, la démocratie représentative donne la possibilité de segmenter les différentes catégories de population et de les enserrer dans une situation de type "dilemme du prisonnier". tu votes pas, t'es niqué ! Tu vote, t'es niqué ! Je vois pas le dilemme !
JackieV Posté 11 décembre 2011 Signaler Posté 11 décembre 2011 Bien sûr que si : une part importante des pratiques constitutionnelles anglaises et britanniques sont purement orales et découlant de la tradition (rôle des chambres, du cabinet, de la séparation des pouvoirs, etc.) Et ces pratiques ont évoluées au fil des ans, la plupart du temps sans aucune modification de texte d'aucune sorte. Nous y voilà donc. C'est une question de tradition politique. Ce qui fonctionne en GB ne fonctionne pas nécessairement ailleurs. Des républiques, qui plus est lorsqu'elles sont issues de révolutions à l'image de la France et des USA, ne peuvent se passer de constitution écrites. Et une constitution bien conçue est le meilleur instrument pour asseoir la légitimité du pouvoir étatique tout en en limitant l'étendue. C'est parfaitement indispensable à la démocratie et à la cohésion sociale à mon sens. Bien sûr ça n'est pas la panacée : c'est une condition nécessaire mais pas suffisante.
José Posté 11 décembre 2011 Signaler Posté 11 décembre 2011 Nous y voilà donc. C'est une question de tradition politique. Ce qui fonctionne en GB ne fonctionne pas nécessairement ailleurs. Cette tradition politique existait peu ou prou partout dans l'Europe d'Ancien Régime jusqu'à ce qu'elle soit balayée par la constitutionnite.
Apollon Posté 11 décembre 2011 Signaler Posté 11 décembre 2011 La France et les autres pays à constitution écrite ont aussi une constitution non écrite implicite : suffrage universel, solidarité du gouvernement, responsabilité politique, droits de l'homme, état de droit etc. Curieusement (ou pas), en France, la matrice du régime parlementaire date de la restauration et d'une chambre qui n'était pas républicaine.
JackieV Posté 11 décembre 2011 Signaler Posté 11 décembre 2011 Cette tradition politique existait peu ou prou partout dans l'Europe d'Ancien Régime jusqu'à ce qu'elle soit balayée par la constitutionnite. CQFD.
Tremendo Posté 12 décembre 2011 Signaler Posté 12 décembre 2011 Tiens au fait : en réalité, les referendum d'initiative populaire ne sont pas interdits en France, c'est juste qu'ils ne servent à rien. Le dernier referendum de ce type posait la question du statut de la Poste. Il s'agissait d'une manipulation à vaste échelle, comme on l'a bien vu. Encore une fois ça donne envie de déployer le referendum d'initiative populaire à grande échelle. Quand on voit les dérives de notre système actuel qui se passe largement de référendums et consultations -et même de nos votes si on considère que c'est la technocratie europénne qui joue le rôle moteur de notre logorrhée législative- ça me parait assez gonflé de la défendre comme tu le fais. Dire oui mais si ça existait ce serait pire en imaginant des scenarii alambiqués, tous les exemples de démocratie directe dans le monde prouvent que tu as tort. La démocratie directe doit servir en tant qu'il remet le peuple dans le jeu politique, il ajoute un contre-pouvoir parmi ceux déjà existants (exécutif, législatif, judiciaire) et contre-balance en partie l'oligarchie, checks and balance toussa. C'est donc parfaitement libéral. Actuellement le peuple joue un rôle inexistant et est cantonné à un rôle de contributeur fiscal et d'électeur. Avec la démocratie directe on parle juste dintroduire un contre-pouvoir en plus, pas d'en faire la condition sine qua non du système, on ne parle pas de donner les plein pouvoirs au peuple pour décider tout et n'importe quoi; en Suisse, il y a des procédures assez longues et coûteuses à observer avant de procéder à une votation, le peuple ne fait pas non plus ce qu'il veut, toute iniciative populaire est soumise à débat au parlement. Si les référendums étaient obligatoires en France, par exemple en matière de traités internationaux, nous ne serions pas en train de trainer comme un boulet le traité de Lisbonne que les français ont rejeté. Si les référendums étaient obligatoires par exemple pour chaque modulation de l'impôt, nous ne serions pas autant taxés, étant donné que des modulations il y en a en permanence en France, cela découragerait les initiatives des politiciens à force de devoir toujours soumettre tout à autorisation du peuple.
F. mas Posté 12 décembre 2011 Signaler Posté 12 décembre 2011 (…)Si les référendums étaient obligatoires en France, par exemple en matière de traités internationaux, nous ne serions pas en train de trainer comme un boulet le traité de Lisbonne que les français ont rejeté. Si les référendums étaient obligatoires par exemple pour chaque modulation de l'impôt, nous ne serions pas autant taxés, étant donné que des modulations il y en a en permanence en France, cela découragerait les initiatives des politiciens à force de devoir toujours soumettre tout à autorisation du peuple. D'accord sur les Traités, moins en ce qui concerne l'impôt et pas du tout sur l'idée plus générale de "réintroduire le peuple" comme check and balances. Je précise avant de commencer que je suis tout aussi critique de la démocratie représentative moderne que toi ou Bastiat : le phénomène oligarchique est vrai et visible, et prospère à nos dépends. Je ne suis simplement pas démocrate du tout, parce que comme tous les organes d'initiation et d'exécution de choix collectif, la démocratie propose de substituer au marché (l'échange volontaire entre des individus agissant selon des préférences subjectives,le tout régulés par la justice et le respect des contrats) la décision non-unanime : une fraction de la société décide pour tout le monde sans limites autres que celles qu'elle pose elle-même). Si on parle de démocratie semi-directe, c'est-à-dire de savoir qui doit prendre l'initiative de lancer le référendum utilisé comme contre-pouvoir, le problème reste entier : si c'est la constitution et le personnel politique oligarchique, il s'arrangera pour les déclencher quand ça les arrange, comme en ils l'ont fait pour les traités européens. Si le référendum est d'initiative populaire, l'instrument est à double tranchant. Blot suggère dans son livre qu'alors surgira une sorte de coalition entre tous les types victimes de l'oligarchie en place. Il oublie dans son calcul tout ceux qui bénéficient directement et concrètement de la redistribution sociale, des emplois publics et des services publics gratos (enfin payés par ceux qui peuvent. Ca fait du monde, et ça peut autant peser dans la balance que l'antifiscalisme, l'anti-immigrationnisme ou je ne sais quoi encore. Il suffit qu'apparaisse -mais c'est le cas de toutes les démocraties- un démagogue pour suggérer de ne taxer que les riches, de vider les banques ou je ne sais quoi pour que les effets bénéfiques associés à la démocratie disparaissent. Je reviens à ce que je disais plus haut : la démocratie directe se fait la caisse de résonance d'une situation sociale et historique concrète, et pas un instrument de transformation politique (libérale). En Suisse ou aux USA ça marche parce que la société civile est puissante, pas l'inverse. Qu'on se souvienne de l'épisode malheureux de 1848 où tous les démocrates chantaient les louanges du suffrage universel. Résultat, bing, le "peuple" met Louis Napoléon Bonaparte sur le trône. L'oligarchie n'est certes pas le porte-parole officiel du peuple, mais la procédure démocratique non plus : son résultat est majoritaire, et non unanime, et elle n'interroge que la faction autorisée à voter à un instant T, qui peut varier en conséquence (en fonction des décès, des majorités, etc.) à un instant T+1. C'est un procédé de prise de décision comme un autre, qui a ses avantages et ses inconvénients, et qui peut se révéler à la longue très attentatoire à la propriété. Je me permets d'envoyer un lien sur le sujet : http://www.econlib.org/library/Columns/y2010/Jasaydemocracy.html
Tremendo Posté 12 décembre 2011 Signaler Posté 12 décembre 2011 Je précise avant de commencer que je suis tout aussi critique de la démocratie représentative moderne que toi ou Bastiat : le phénomène oligarchique est vrai et visible, et prospère à nos dépends. Je ne suis simplement pas démocrate du tout, parce que comme tous les organes d'initiation et d'exécution de choix collectif, la démocratie propose de substituer au marché (l'échange volontaire entre des individus agissant selon des préférences subjectives,le tout régulés par la justice et le respect des contrats) la décision non-unanime : une fraction de la société décide pour tout le monde sans limites autres que celles qu'elle pose elle-même). Note que je ne suis pas démocrate non plus, c'est juste à mon avis le moins mauvais des systèmes et le plus à même de ramener de la stabilité dans une société. Si on me trouve mieux pour faire respecter les libertés et éviter les conflits je prends. Si on parle de démocratie semi-directe, c'est-à-dire de savoir qui doit prendre l'initiative de lancer le référendum utilisé comme contre-pouvoir, le problème reste entier : si c'est la constitution et le personnel politique oligarchique, il s'arrangera pour les déclencher quand ça les arrange, comme en ils l'ont fait pour les traités européens. Si le référendum est d'initiative populaire, l'instrument est à double tranchant. Blot suggère dans son livre qu'alors surgira une sorte de coalition entre tous les types victimes de l'oligarchie en place. Il oublie dans son calcul tout ceux qui bénéficient directement et concrètement de la redistribution sociale, des emplois publics et des services publics gratos (enfin payés par ceux qui peuvent. Ca fait du monde, et ça peut autant peser dans la balance que l'antifiscalisme, l'anti-immigrationnisme ou je ne sais quoi encore. Il suffit qu'apparaisse -mais c'est le cas de toutes les démocraties- un démagogue pour suggérer de ne taxer que les riches, de vider les banques ou je ne sais quoi pour que les effets bénéfiques associés à la démocratie disparaissent. Ces problèmes que tu évoques sont des problèmes relatifs à la démocratie en général, pas forcément la démocratie directe. Je reviens à ce que je disais plus haut : la démocratie directe se fait la caisse de résonance d'une situation sociale et historique concrète, et pas un instrument de transformation politique (libérale). En Suisse ou aux USA ça marche parce que la société civile est puissante, pas l'inverse. Qu'on se souvienne de l'épisode malheureux de 1848 où tous les démocrates chantaient les louanges du suffrage universel. Résultat, bing, le "peuple" met Louis Napoléon Bonaparte sur le trône. Mais pourquoi la société civile y est-elle donc puissante? C'est peut-être justement parce que le processus politique permet à la base à la population de servir de contre-poids et qu'il les implique. Je rappelle que c'est aussi la démocratie directe en Islande qui a permis aux contribuables de dire fuck au remboursement d'Icesave sur leur dos. L'Islande n'a pas de tradition sur la consultation populaire, c'est elle qui lui a permis de se relever. S'il y avait eu une forme obligatoire de consultation sur ces questions en France, la majorité n'aurait pas accepté les cadeaux aux banques survenus lors de la crise financière de 2008. La démocratie directe met en valeur la responsabilité.
Bastiat Posté 13 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 13 décembre 2011 Lumière 101 Un regard libre sur un monde ouvert Peut-on instituer la démocratie en France ?
Rincevent Posté 17 décembre 2011 Signaler Posté 17 décembre 2011 La démocratie directe met en valeur la responsabilité. Pas davantage que d'autres types de démocratie.
Tounet Posté 17 décembre 2011 Signaler Posté 17 décembre 2011 C'est à la mode la démocratie direct et participative et ça permet juste de palabrer en bon Latin que nous sommes . Le problème n'est pas de créer de nouveaux codes, réglementations ou autres propositions de représentativité vertueuse tellement l'existant est déjà incompréhensible pour les juristes eux-même. Il faut déjà détricoter les codes électoraux Napoléonien et stopper immédiatement la production en usine de textes abscons.
Bastiat Posté 17 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 17 décembre 2011 Pas davantage que d'autres types de démocratie. ha bon ! le centralisme democratique donne la même chose ?
Rincevent Posté 17 décembre 2011 Signaler Posté 17 décembre 2011 ha bon ! le centralisme democratique donne la même chose ? Bien entendu. Dans le cadre d'une liberté totale de débat en interne, si la stratégie est mauvaise, au congrès suivant, les responsables sont éjectés et leurs motions rejetées.
Steven Seagal Posté 18 décembre 2011 Signaler Posté 18 décembre 2011 Quid du point de vue minarchiste (ou libéral classique) ? Les propos de F.mas donnent à réfléchir sur la démocratie, mais s'il subsiste un Etat régalien la question de savoir comment nommer ses assesseurs et ses responsables reste entière.
Bastiat Posté 19 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 19 décembre 2011 Bien entendu. Dans le cadre d'une liberté totale de débat en interne, si la stratégie est mauvaise, au congrès suivant, les responsables sont éjectés et leurs motions rejetées. non mais la tu pose la liberté total comme condition d'un centralisme démocratique heureux et festif ! la question est inverse, quel régime politique est capable de protéger au mieux la liberté. la dd a tous les étages (constitutionnel et local) a logiquement et empiriquement les le plus de qualité en la matière. En revanche il y a une forte corrélation entre centralisme et totalitarisme.
Rincevent Posté 19 décembre 2011 Signaler Posté 19 décembre 2011 En revanche il y a une forte corrélation entre centralisme et totalitarisme. Va dire ça à Thatcher.
jabial Posté 19 décembre 2011 Signaler Posté 19 décembre 2011 tu votes pas, t'es niqué ! Tu vote, t'es niqué ! Je vois pas le dilemme ! Tu ne votes pas, tu prends le risque de te faire niquer. Tu votes, tu prends moins de risque de te faire niquer puisque tu choisis le moins pire… mais comme les mandats ne sont pas impératifs, tu te fais niquer quand même. Mais le dilemme n'est pas là. Le dilemme, c'est que, pour égoïstes qu'on nous prétende, nous croyons à la responsabilité individuelle ; et que voter pour un politicien qui propose la plus petite oppression, c'est niquer les autres. Et ça, c'est inacceptable. Et c'est pour ça que je ne vote plus.
Chitah Posté 19 décembre 2011 Signaler Posté 19 décembre 2011 +1, c'est pour ça que je ne vote pas non plus. Aucun intérêt, perte de temps. Je trouve ce débat sur la démocratie directe étrange : autant sur tous les autres débats, même très chauds (notamment celui sur l'av….) on arrive à comprendre là où on n'est pas d'accord. Ici je ne comprends pas l'engouement, par exemple, de bastiat (le forumeur!) pour ce mode de prise de décision collective.
jabial Posté 19 décembre 2011 Signaler Posté 19 décembre 2011 Tout ce qui peut nous débarrasser de la classe politique en tant que pouvoir est une bonne chose. Mais ne rêvons pas : ce genre de chose ne peut arriver que si un élément extérieur la déstabilise de façon suffisamment importante pour qu'elle perde pied. Sinon, il faudra attendre que voler de succès en succès l'amolisse assez pour qu'elle finisse par tomber toute seule comme un fruit mur. Les politiciens d'aujourd'hui sont encore de la génération qui a gagné sa tyrannie de haute lutte ; ils ne la lâcherons pas comme ça. Je ne sais pas si vous réalisez mais même la démocratie limitée que nous connaissons ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Les américains ont eu leur 11 septembre qui a permis de mettre les libertés entre parenthèses ; nous avons la crise économique, et bientôt le pouvoir des nommés dépassera celui des élus. Aujourd'hui et pire qu'hier et bien mieux que demain. Bon allez je me sers une bière.
Mathieu_D Posté 19 décembre 2011 Signaler Posté 19 décembre 2011 Je me demande si un deuxième tour sans PS ni UMP n'aurait pas quelque chose de positif pour ce pays, au delà de la grosse crise de rire. Et ça je ne pense pas qu'on y arrivera avec l'abstention, vu la dose de militants PS et UMP.
Chitah Posté 19 décembre 2011 Signaler Posté 19 décembre 2011 Tout ce qui peut nous débarrasser de la classe politique en tant que pouvoir est une bonne chose. Mais ne rêvons pas : ce genre de chose ne peut arriver que si un élément extérieur la déstabilise de façon suffisamment importante pour qu'elle perde pied. Sinon, il faudra attendre que voler de succès en succès l'amolisse assez pour qu'elle finisse par tomber toute seule comme un fruit mur. Les politiciens d'aujourd'hui sont encore de la génération qui a gagné sa tyrannie de haute lutte ; ils ne la lâcherons pas comme ça. Je ne sais pas si vous réalisez mais même la démocratie limitée que nous connaissons ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Les américains ont eu leur 11 septembre qui a permis de mettre les libertés entre parenthèses ; nous avons la crise économique, et bientôt le pouvoir des nommés dépassera celui des élus. Aujourd'hui et pire qu'hier et bien mieux que demain. Bon allez je me sers une bière. Le pouvoir des nommés a depuis longtemps supplanté celui des élus. On s'aperçoit, avec l'avènement de l'ENArchie en France, que les élus sont pour la plupart parmi les plus brillants des potentiels nommés : tel membre de la promo bidule de l'ENA (ou autre corps constitué), si il est juste bon ou convenable, fera sa carrière dans la préfectorale ou les ministères. Tel autre, plus brillant, tentera le saut politique pour aller à l'échelon du dessus. C'est la différence entre devenir ministre et ne rester que n-1 du ministre, souvent avec le titre de Délégué Général à XXX, ou Directeur du Trésor, ou compagnie. Du reste, la France a une particularité, c'est d'avoir parmi les big boss du "secteur privé" le plus grand nombre de dirigeants de très grandes entreprises issus du secteur public, d'une manière ou d'une autre. Bref, la République des entre-soi est une réalité depuis des décennies, et l'on pourrait faire la même analyse concernant l'autre Pouvoir, à savoir le monde syndical. Que des parasites qui n'ont jamais eu de véritable travail de leur vie.
Bastiat Posté 21 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 21 décembre 2011 Voici les débats à l’assemblée nationale sur le faux referendum d'initiative populaire http://www.assemblee-nationale.tv/chaines.html?media=3110 http://www.assemblee-nationale.tv/chaines.html?media=3111 sur le texte http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/art11_Constitution_pl.asp 1/5 des parlementaires (donc ps et ump) 3 mois pour 4.5 millions de signatures En plus les signatures seront publiées de quoi dissuader bien des électeurs. puis vote du parlement puis décision du président évidement une modification constitutionnelle est exclue du foutage de gueule intégral Par contre un droit de sécession régionale des départements à été franchi à l'AN mais pas encore aquis www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/rattachement-de-la-loire-atlantique-a-la-bretagne-l-etape-de-l-assemblee-nationale-franchie-21-12-2011-1543779.php
Apollon Posté 21 décembre 2011 Signaler Posté 21 décembre 2011 1/5 des parlementaires (donc ps et ump) Ce seuil n'est pas très haut, il garantit simplement que le référendum ne sera pas contre le régime et le parlement. Ce qui est critiquable par contre c'est que de fait l'initiative n'est pas populaire mais parlementaire. Quand je dis que c'est critiquable, je veux dire que ce n'est pas conforme à ce qui est promis mais au fond j'approuve : mieux vaut le parlementarisme que la démocratie directe. Ne perdons pas de vue au passage que le Parlement est l'institution politique libérale par excellence. 3 mois pour 4.5 millions de signatures Quoi de choquant ? En plus les signatures seront publiées de quoi dissuader bien des électeurs. Heureusement encore que les noms sont publiés sinon comment peut-on vérifier la validité de la liste ? puis vote du parlement puis décision du président Tu fais erreur. Les chambres doivent faire des lectures mais c'est pour pouvoir voter oui. Il y aura référendum si le parlement rejette le texte. évidement une modification constitutionnelle est exclue Normal. Par contre un droit de sécession régionale des départements à été franchi à l'AN mais pas encore aquis www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/rattachement-de-la-loire-atlantique-a-la-bretagne-l-etape-de-l-assemblee-nationale-franchie-21-12-2011-1543779.php Quel droit de sécession régionale ?
Bastiat Posté 21 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 21 décembre 2011 Ce seuil n'est pas très haut, il garantit simplement que le référendum ne sera pas contre le régime et le parlement. Ce qui est critiquable par contre c'est que de fait l'initiative n'est pas populaire mais parlementaire. Quand je dis que c'est critiquable, je veux dire que ce n'est pas conforme à ce qui est promis effectivement les parlementaires n'ont rien à faire dans un referendum d'initiative populaire. en revanche si le parlement a pour lui même un droit d'initiative, cela me semblerait très bien. mais ce n'est ni l'un ni l'autre, c'est juste une pitrerie mais au fond j'approuve : mieux vaut le parlementarisme que la démocratie directe. Ne perdons pas de vue au passage que le Parlement est l'institution politique libérale par excellence. … Normal ce qui est liberal est que la population puisse limiter des droits des politiques, pas l'inverse. ces derniers ne devraient donc même pas avoir le droit de modification de la constitution ou de signature d'un traité sans passer au referendum. seul la concurrence politique protège la liberté, certainement pas un parlement, surtout en france. La grande superstition de la politique d'autrefois, c'était le droit divin des rois. La grande superstition de la politique d'aujourd'hui, c'est le droit divin des parlements. L'huile d'onction, semble-t-il, a glissé, sans qu'on y prenne garde, d'une seule tête sur celles d'un grand nombre, les consacrant eux et leurs lois. Herbert Spencer La grande superstition, in Le droit d'ignorer l'Etat, Les Belles lettres 1993, p. 121. La fonction du libéralisme dans le passé a été de mettre une limite aux pouvoirs des rois. La fonction du vrai libéralisme dans l'avenir sera de limiter le pouvoir des parlements. Idem, p. 206. Quoi de choquant ? à supposé qu'il soit possible d'avoir 4500k signatures en 3 mois. ce ne serait possible qu'en jouant sur l’émotion et sur les peurs. Les suisses ont la sagesse de mettre 18 mois pour apaiser les passions. c'est évidement fait dans l'espoir d'empêcher le moindre referendum. Heureusement encore que les noms sont publiés sinon comment peut-on vérifier la validité de la liste ? le texte précise que le recueil des signature se fait face par internet. la voie électronique permet potentiellement de tout falsifier. pour la partie pétitionnaire l’électronique me semble acceptable, pour le vote elle est gravissime. on peut parfaitement decoreller le nom de l'incrémentation du compteur. inutile de livrer les opinions de tous au public sur le net. sur le principe, je suis pour un recueil des signatures dans la rue, ça oblige à discuter. Les seuils doivent être rabaissés en conséquence. Tu fais erreur. Les chambres doivent faire des lectures mais c'est pour pouvoir voter oui. Il y aura référendum si le parlement rejette le texte. Le texte est mal rédigé, il s'agit d'une lecture, l'assemblée peut s'emparer du texte, le referendum à lieu si elle ne le fait pas. l'assemblée et ou le gouvernement devraient pouvoir faire un contre projet, il n'en est rien. Quel droit de sécession régionale ? un dep pourra peut être quitter une région pour une autre par un referendum local
Bastiat Posté 22 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 22 décembre 2011 La polémique sur le droit de sécession enfle en une journée a peine http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Polemique-autour-du-rattachement-de-la-Loire-Atlantique-a-la-Bretagne_39382-2025156_actu.Htm c'est énorme Polémique autour du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne Politique mercredi 21 décembre 2011 Les réactions sont contradictoires quant à un éventuel rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Les réactions sont contradictoires quant à un éventuel rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Ouest France- David Adémas …Réagir L’Assemblée nationale a adopté mercredi, contre l’avis du gouvernement, un texte qui faciliterait le rattachement éventuel de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Une décision qui n’est pas du goût de tous les élus ligériens. Cet amendement à un projet de loi sur l’organisation des « référendums d’initiative partagée » prévus par la réforme constitutionnelle de 2008 avait été déposé par plusieurs députés bretons emmenés par Marc Le Fur (UMP, Côtes d’Armor) et François de Rugy (EELV, Loire-Atlantique). Jacques Auxiette « surpris » - Le président de la région Pays de la Loire, le socialiste Jacques Auxiette, a fait savoir par ses services qu’il était « surpris » de ce vote. « C’est un amendement contraire à l’idée qu’il se fait de la démocratie : comment modifier le contour d’un territoire sans demander leur avis à tous les habitants de ce territoire ? », indique son cabinet à la Région. M. Auxiette s’est dit également « surpris de cette initiative prise par des députés de gauche car il considère que cela fait diversion : pendant que l’on traitera de ce sujet, on ne traitera pas les vraies priorités dans la campagne électorale ». Manque de respect pour Jean-Marc Ayrault - Le député maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, estime qu’« une consultation réservée à la région Bretagne et à la seule Loire-Atlantique n’est pas respectueuse des habitants des autres départements des Pays de Loire », selon ses services. « Nous ne pouvons faire fi des habitants de La Roche-sur-Yon, Cholet ou Angers -par exemple- avec lesquels nous entretenons des liens étroits. Nos destins sont liés ». « Dans un monde de plus en plus ouvert, où il faut savoir s’associer et s’allier, la collaboration a plus de sens que le rattachement ou la réunification ». Franck Louvrier s’en félicite - Le conseiller régional UMP des Pays de la Loire, Franck Louvrier, également très proche conseiller du président Nicolas Sarkozy, s’est félicité de cet amendement. « Résolument favorable au rattachement de Nantes à la Bretagne et à la création d’un Grand Ouest, je me félicite de cette avancée que j’estime tout simplement démocratique. En effet, j’appelle de mes vœux une lecture plus cohérente de notre territoire et ce travail, ce sont les citoyens qui doivent le prendre en mains », a-t-il déclaré dans un communiqué. Une « avancée significative » pour Le Drian - De son côté, le président socialiste du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, s’est félicité « de cette avancée significative », dans un communiqué. « Depuis 1998, le conseil régional de Bretagne s’est toujours prononcé unanimement en faveur de la réunification de la Bretagne historique. Quatre vœux ont été votés en ce sens, le dernier datant de juin 2010 et demandant déjà l’organisation d’une consultation des populations concernées. Le vote de ce matin nous montre que les institutions peuvent parfois remettre l’Histoire en marche », note-t-il.
Bastiat Posté 22 décembre 2011 Auteur Signaler Posté 22 décembre 2011 Va dire ça à Thatcher. 1 chef d'etat sur 50… La concurrence suisse entre cantons à fait 100 fois plus que thatcher et sur le long terme. La concurrence entre états américains à faite bien plus que reagan. Libre a toi d'attendre le guide suprême qui nous mènera à la cité radieuse…
Rincevent Posté 23 décembre 2011 Signaler Posté 23 décembre 2011 Libre a toi d'attendre le guide suprême qui nous mènera à la cité radieuse… La vanne est facile, mais libre à toi d'attendre que le peuple vote spontanément dans le bon sens. Que ce soit pour une personne ou un projet, ça change assez peu.
Chitah Posté 23 décembre 2011 Signaler Posté 23 décembre 2011 Libre a toi d'attendre le guide suprême qui nous mènera à la cité radieuse… Juste pour te donner une info : ce que tu écris à propos de la démocratie directe, on le retrouve dans le même genre au niveau du Marketing, cela s'appelle le crowd-XXX, par exemple le crowdsourcing, le crowdfunding, etc. Lorsque l'on fait appelle à des foules, le seul moment où ce système de décision est supérieur à tous les autres, c'est lorsque la question est ULTRA-précise, par exemple combien y'a-t-il de cornichons dans le bocal? En général, après vote, après moyenne, on obtient un résultat bien supérieur à tous les autres modes de décision. Mais c'est tout. Tu devrais t'intéresser aux études de ce domaine, je pense que, du coup, comme moi, tu abandonnera cette idée de DD, qui est le meilleur moyen de mettre notre destin aux mains de millions de crétins.
h16 Posté 23 décembre 2011 Signaler Posté 23 décembre 2011 Démocratie Directe : le meilleur moyen de mettre notre destin aux mains de millions de crétins. +1
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