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Sécheresse…


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  Le 22/05/2011 à 09:47, Calvin a dit :

Dans le cas de l'eau, la Ville de Marseille a bénéficié de travaux colossaux pour rendre la ville indépendante des conditions climatiques, sûrement au détriment des régions en amont.

Mais pour une fois, l'imprévoyance a été évitée.

A Marseille, l'imprévoyance ne date pas d'hier… Le Canal de Marseille, la principale source d'eau de la ville, date de 1850, mais effectivement, cela se faisait au détriment du reste de la région. Il faudra attendre les années 70 et le Canal de Provence pour que la zone soit correctement alimentée en dehors de l'agglomération. Et je crois pas que l'on ai travaillé à améliorer la gestion de l'eau depuis.

Le plus gros problème, à mon avis, à Marseille, reste le retraitement des eaux usées. Je ne sais pas si quelque chose à été fait depuis, mais il y a environ 5 ans de cela, je vivais sur le Cours Lieutaud, et toutes les infrastructures de la zone semblaient être totalement à la ramasse, tant les odeurs de pestilence se faisaient remarquables sur le Cours Julien et Noailles le soir venu, lorsque chacun était chez soi et que les robinets se mettaient à couler.

Travaux colossaux, tu dis ? Ils datent de quand ? Pour ma part, j'ai quitté la ville alors que la Canebière ressemblait à une vaste tranchée et que le tram se mettait en place et je n'ai pas souvenir qu'ils prévoyaient une possible amélioration dans le domaine de la gestion de l'eau.

  Le 22/05/2011 à 09:53, Tremendo a dit :

D'autre part, 30% de l'eau consommée dans la métropole est de l'eau de mer dessalée, 2 grosses usines de dessalinisation ont été inaugurées, et je crois que c'est le privé qui les gèrent, mais je n'en suis pas sûr.

Il me semblait aussi qu'un canal est en cours de construction depuis le Rhone. Mais bon, quand on voit déjà le massacre et les retards dans l'implantation de la ligne TGV catalane, je ne sais pas si le projet est arrivé à terme.

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Sur un site officiel:

  Citation
Quantité d’eau nécessaire aux cultures

- 238 litres/kg de maïs ensilage

- 346 litres/kg de banane

- 454 litres/kg de maïs grain

- 524 litres/kg d’orge

- 590 litres/kg de pomme de terre

- 590 litres/kg de blé

- 900 litres/kg de soja

- 1600 litres/kg de riz pluvial

- 5000 litres/kg de riz inondé

- 5263 litres/kg de coton

http://www.eaufrance.fr/spip.php?rubrique12&id_article=12

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  Le 22/05/2011 à 10:21, Calvin a dit :

Hey, des sources ?

Moi aussi, je croyais que le maïs était plus coûteux en eau que le blé…

http://www.vedura.fr/environnement/eau/consommation-eau

La quantité moyenne d'eau nécessaire à la production d'un kilo de (source CNRS) :

Coton : 5 263 litres

Soja : 900 litres

Blé : 590 litres

Pomme de terre : 590 litres

Riz inondé : 5 000 litres

Riz pluvial : 1 600 litres

Maïs : 454 litres

Banane 345 litres

Conclusion : VITE, ARRÊTONS DE PRODUIRE DU BLÉ !

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  Le 21/05/2011 à 21:05, Rincevent a dit :

Ne prenez pas le contrepied systématique de tout ce que vous entendez. Oui, il y a des ressources naturelles, qui sont la base du secteur primaire de l'économie. Un mineur extrait des ressources naturelles, un agriculteur fait pousser ses plantes sur les ressources naturelles dont il dispose sous la forme de son terrain, et même l'exploitant de barrage hydroélectrique bénéficie de la rivière et du dénivelé qui lui ont permis d'installer son barrage.

Le concept de secteur primaire, secteur secondaire et secteur tertiaire fut inventé par des géographes ignorant manifestement la science économique actuelle. Ces concepts de "primaire, secondaire, tertiaires" n'ont aucune pertinence. La production ne suit pas un tel cycle. La production des biens ne suit pas une telle succession d'étapes. Ces mots de "secteurs primaire, secondaire et tertiaire" sont des mot-virus. Ils portent en eux-mêmes leur propre erreur. Cette erreur est véhiculée à chaque fois qu'on s'en sert.

Une autre erreur du même acabit est la différence entre "recherche fondamentale" et "recherche appliquée". Ces deux termes laissent entendre que la prétendue "recherche appliquée" appliquerait les résultats de la "recherche fondamentale". C'est inexact. Là encore ces deux termes sont des mot-virus. Ils présupposent un fonctionnement économique de l'innovation qui n'est pas la réalité. Leur seul emploi laisse entendre que ce fonctionnement simpliste de l'innovation économique serait réel.

Une ressource utilisée par un être humain est toujours une ressource économique. En effet, il l'achète, ou bien il l'obtient, pour s'en servir, pour en tirer un avantage, pour son utilité, pour répondre à un besoin. Toute ressource utilisée est une ressource économique. Toute "ressource économique" est un moyen pour satisfaire un besoin de qq'un. Et cette ressource utilise toujours de la matière. Cette matière appartient à quelqu'un. Or la matière est "naturelle". Cette affirmation de "ressource naturelle" est triviale et, à mon avis, sans intérêt. Je préfère parler de "chose naturelle".

A bien y regarder, nul ne connait ces prétendues "ressources naturelles". Oui, il y a des choses dans la nature. Elle ont de la valeur lorsqu'on y travaille et qu'on les vend, ou si on s'en sert. Les acheteurs du produit ne voit pas en quoi cette ressource serait naturelle. Pour eux, ce bien économique, cette ressource est d'abord une marchandise vendue par un vendeur.

Pour le vendeur, il voit une chose naturelle qui lui appartient. C'est un champ, c'est un puits, c'est une mine de charbon. Il voit qu'il doit travailler afin que ces choses naturelles soient vendables. Il faut cultiver le champ. Il faut extraire le charbon. Il faut entretenir le puits et ses installations périphériques.

L'idée de "ressources naturelles" relève d'un mode "bisounours". Notre mère Gaia nous aurait donné de quoi assouvir "naturellement" nos besoins. Dès qu'une chose peut être appropriée, le concept de ressource naturelle de cette chose n'est plus pertinent.

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  Le 22/05/2011 à 10:25, Filthy John a dit :

Le plus gros problème, à mon avis, à Marseille, reste le retraitement des eaux usées. Je ne sais pas si quelque chose à été fait depuis, mais il y a environ 5 ans de cela, je vivais sur le Cours Lieutaud, et toutes les infrastructures de la zone semblaient être totalement à la ramasse, tant les odeurs de pestilence se faisaient remarquables sur le Cours Julien et Noailles le soir venu, lorsque chacun était chez soi et que les robinets se mettaient à couler.

Tu mélanges deux choses.

La station d'épuration a (enfin) été réalisée. La situation autour de l'eau et du traitement des eaux usagées est meilleure.

Mais je pense que la station est en sous-capacité : les plages sont régulièrement polluées… C'est dire…

Quant à la ville, au niveau propreté, elle reste extrèmement sale. ** soupire **

  Le 22/05/2011 à 10:25, Filthy John a dit :

Travaux colossaux, tu dis ? Ils datent de quand ? Pour ma part, j'ai quitté la ville alors que la Canebière ressemblait à une vaste tranchée et que le tram se mettait en place et je n'ai pas souvenir qu'ils prévoyaient une possible amélioration dans le domaine de la gestion de l'eau.

Justement, je parlais de ceux-là… Les travaux colossaux en amont (les deux grands canaux).

Pas eu grand chose depuis.

Je voulais juste dire que cela va été fait en capacité à l'époque et sûrement fait au détriment des autres.

(Et le tramway de Marseille, c'est une catastrophe inutile)

  Le 22/05/2011 à 10:28, Astha a dit :

Merci beaucoup, c'est édifiant !

(et merci à H16)

Posté
  Le 22/05/2011 à 10:25, Filthy John a dit :

Il me semblait aussi qu'un canal est en cours de construction depuis le Rhone. Mais bon, quand on voit déjà le massacre et les retards dans l'implantation de la ligne TGV catalane, je ne sais pas si le projet est arrivé à terme.

Aucune idée, personne n'en parle plus, mais je me demande si c'est bien utile ou rentable cette opération.

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  Le 22/05/2011 à 10:30, h16 a dit :

http://www.vedura.fr…onsommation-eau

La quantité moyenne d'eau nécessaire à la production d'un kilo de (source CNRS) :

Coton : 5 263 litres

Soja : 900 litres

ce qui ne manque pas de sel ( mangez-bougez …. ), c'est que le soja et le vêtement 100% coton bio sont des piliers de la consommation écolo-bio-altermondialiste-décroissante !

Posté
  Le 21/05/2011 à 21:05, Rincevent a dit :

Ne prenez pas le contrepied systématique de tout ce que vous entendez. Oui, il y a des ressources naturelles, qui sont la base du secteur primaire de l'économie. Un mineur extrait des ressources naturelles, un agriculteur fait pousser ses plantes sur les ressources naturelles dont il dispose sous la forme de son terrain, et même l'exploitant de barrage hydroélectrique bénéficie de la rivière et du dénivelé qui lui ont permis d'installer son barrage.

Je pense que tu n'as pas compris le propos de gdm. "Ressources" et "naturelles" sont deux termes anti-nomiques. Une "ressource" n'existe qu'à partir du moment où elle a été extraite, travaillée, préparée.

Posté

Ce qui me sidère c'est qu'en France on parle de restriction alors que la totalité de l'eau douce consommée par an représente moins de 10% de l'eau douce débitée par les fleuves français (et donc totalement perdue).

Posté
  Le 22/05/2011 à 11:34, Rocou a dit :

Ce qui me sidère c'est qu'en France on parle de restriction alors que la totalité de l'eau douce consommée par an représente moins de 10% de l'eau douce débitée par les fleuves français (et donc totalement perdue).

Comme d'hab. Et le réseau de distrib d'eau, normalement à la charge de l'Etat (directement ou indirectement) perd jusqu'à 30% de l'eau trimbalée et personne ne semble s'en inquiéter.

Posté
  Le 22/05/2011 à 12:24, h16 a dit :

Comme d'hab. Et le réseau de distrib d'eau, normalement à la charge de l'Etat (directement ou indirectement) perd jusqu'à 30% de l'eau trimbalée et personne ne semble s'en inquiéter.

parfaite illustration du décalage entre le discours officiel incitant aux économies d'énergies et à la réalité . Une fois de plus, un comportement rationnel permettrait de réduire considérablement l'épuisement, le gaspillage ou la pollution de ressources, et une fois de plus l'argent public, ou privé subventionné, s'écoule par les mêmes trous que l'eau perdue !

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  Le 22/05/2011 à 10:30, h16 a dit :

http://www.vedura.fr/environnement/eau/consommation-eau

La quantité moyenne d'eau nécessaire à la production d'un kilo de (source CNRS) :

Coton : 5 263 litres

Soja : 900 litres

Blé : 590 litres

Pomme de terre : 590 litres

Riz inondé : 5 000 litres

Riz pluvial : 1 600 litres

Maïs : 454 litres

Banane 345 litres

Conclusion : VITE, ARRÊTONS DE PRODUIRE DU BLÉ !

C'est implicite, tout le monde aura compris, mais ces chiffres correspondent à la France.

  Le 22/05/2011 à 12:24, h16 a dit :

Comme d'hab. Et le réseau de distrib d'eau, normalement à la charge de l'Etat (directement ou indirectement) perd jusqu'à 30% de l'eau trimbalée et personne ne semble s'en inquiéter.

Absolument, piste d'amélioration capitale, à creuser.

Posté
  Le 22/05/2011 à 12:56, Chitah a dit :

C'est implicite, tout le monde aura compris, mais ces chiffres correspondent à la France.

Oui oui.

Ceci posé, je crois que le maïs reste moins consommateur d'eau que le blé même dans d'autres pays.

Posté
  Le 22/05/2011 à 11:34, Rocou a dit :
Ce qui me sidère c'est qu'en France on parle de restriction alors que la totalité de l'eau douce consommée par an représente moins de 10% de l'eau douce débitée par les fleuves français (et donc totalement perdue).

Ce genre de propos frise la trahison. Arrêtons de nous voiler la face.

Il est évident qu'il faut d'urgence organiser un Grenelle de l'eau et instituer une Haute Autorité qui se chargera de faire une large campagne de sensibilisation avec des petits rappels pédagogiques ("quand tu te brosses les dents, n'oublie pas de fermer le robinet", "prendre un bain tue les ours polaires", "la piscine favorise le cancer de la peau"…).

Dans un second temps, si le quota de 50% de réduction de la CAN (consommation aquatique nationale) n'est pas rempli, nous pourrons envisager la création d'une nouvelle Taxe sur le Gaspillage d'Eau qui s'appliquera pour chaque litre consommé au delà de la quantité réglementaire par foyer ; calculée savamment selon les revenus, le nombre de résidents, leur âge et la situation du terrain. Bien évidemment, un nouveau registre devra être créé afin de réunir toutes ces informations capitales.

Courage, le sort de la Planète est en jeu, mais tous ensemble main dans la main nous y arriverons ! (!!!!)

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  Le 22/05/2011 à 10:28, Astha a dit :

Je suis très surpris, on me bassine depuis des années sur le coût en eau du maïs. J'étais donc sincèrement persuadé que le maïs était extrêmement gourmand en eau, au contraire du blé ou de l'orge. On en apprend tous les jours sur Liborg :blushing:

Pour l'exemple que je donnais (le Marais Poitevin), les pâturages ont été remplacé par des champs de maïs avec un coût en eau évidemment plus élevé. Tout ça pour récupérer de la subvention. Résultat, le marais a perdu du terrain depuis plusieurs dizaines d'années.

Posté

C'est très louche cette histoire de maïs plus consommateur d'eau que le blé.

[edit] ok je suis allé voir sur un site qui reprend ces données : http://www.arvalisin…aisDetail.asp?7

Il s'agit d'un kilo de matière sèche fourrage et pas forcément d'une relation entre 1 kilo de grains de maïs et 1 kilo de grains de blé.

[Edit 2] apparemment c'est un semencier qui fait cette pub' sur le maïs : http://www.limagrain…MAIS_EAU_FR.pdf

[Edit 3] Ce sont bien ces chiffres sur le site du cnrs : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/usages/consoAgri.html

De ce que je vois en fait, c'est que les besoins en eau du maïs ont lieu a des moments généralement plus critiques que le blé, et c'est pour ça qu'on assimile maïs = beaucoup d'eau et qu'il n'est pas de même pour le blé.

Posté

Dans l'idéal, il faudrait aussi mesurer la valeur nutritive précise de l'aliment produit (part de glucides, lipides, protéines, valeur calorique) et rapporter cela à la quantité d'eau nécessaire. C'est intéressant si on se place dans un point de vue d'économie maximale de la ressource, dans une hypothèse de survie en milieu sec. A ce sujet, je me demande quels types de culture il faudrait choisir.

Sinon, il faut relativiser ces chiffres sur le fait que les cultures sont aussi le plus souvent adaptées à l'environnement. Par exemple, le riz qui nécessite beaucoup d'eau mais sur de courtes périodes ainsi que des conditions climatiques bien particulières est probablement le plus adapté aux régions de moussons d'Inde, de Chine. De la même manière, le blé est probablement bien adapté aux régions tempérées, et d'autres céréales à d'autres régions…

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  Le 22/05/2011 à 09:28, Tremendo a dit :
Non, les ressources naturelles ça n'existe pas.

Si, ça existe. Ca n'existe pas en soi, indépendamment de tout le reste, mais l'homme accorde une valeur à des éléments de la nature qui lui préexistent, et qui peuvent alors être appelés ressources naturelles.

  Le 22/05/2011 à 10:33, gdm a dit :
Le concept de secteur primaire, secteur secondaire et secteur tertiaire fut inventé par des géographes ignorant manifestement la science économique actuelle. Ces concepts de "primaire, secondaire, tertiaires" n'ont aucune pertinence. La production ne suit pas un tel cycle. La production des biens ne suit pas une telle succession d'étapes.

Manifestement, vous ignorez tout de ce dont vous parlez. Cette terminologie a bel et bien été inventée par un économiste, Colin Clark, et n'a jamais été censée refléter le moindre cycle ni la moindre succession dans le processus de production. Il s'agit d'un découpage, certes arbitraire et imparfait, mais qui peut mettre un peu d'ordre dans la variété des activités humaines.

  Le 22/05/2011 à 10:33, gdm a dit :
Une autre erreur du même acabit est la différence entre "recherche fondamentale" et "recherche appliquée". Ces deux termes laissent entendre que la prétendue "recherche appliquée" appliquerait les résultats de la "recherche fondamentale". C'est inexact. Là encore ces deux termes sont des mot-virus. Ils présupposent un fonctionnement économique de l'innovation qui n'est pas la réalité. Leur seul emploi laisse entendre que ce fonctionnement simpliste de l'innovation économique serait réel.
  Le 22/05/2011 à 10:33, gdm a dit :
L'idée de "ressources naturelles" relève d'un mode "bisounours". Notre mère Gaia nous aurait donné de quoi assouvir "naturellement" nos besoins. Dès qu'une chose peut être appropriée, le concept de ressource naturelle de cette chose n'est plus pertinent.

L'idée de ressources naturelles relève de l'idée que l'activité humaine s'ancre dans une réalité matérielle, et que la régression "et pour fabriquer A, il a fallu fabriquer B, C et D" n'est pas infinie. C'est tout.

  Le 22/05/2011 à 11:28, Rocou a dit :
"Ressources" et "naturelles" sont deux termes anti-nomiques. Une "ressource" n'existe qu'à partir du moment où elle a été extraite, travaillée, préparée.

Une ressource existe avant d'être extraite, travaillée, préparée. En effet, après, il ne s'agit plus d'une ressource, mais respectivement d'une matière première, d'un bien semi-fini ou d'un produit. La ressource naturelle existe avant d'être extraite (et encore, quand elle a besoin d'être extraite, ce qui n'est pas toujours le cas). L'être humain peut ne pas avoir conscience de sa présence en un endroit précis, ou ne pas en voir l'utilité, il n'empêche qu'elle est quand même là ; de même qu'un arbre qui tombe fait du bruit même si aucune oreille n'est là pour l'entendre.

Posté
  Le 22/05/2011 à 22:34, Rincevent a dit :

Manifestement, vous ignorez tout de ce dont vous parlez. Cette terminologie a bel et bien été inventée par un économiste, Colin Clark, et n'a jamais été censée refléter le moindre cycle ni la moindre succession dans le processus de production. Il s'agit d'un découpage, certes arbitraire et imparfait, mais qui peut mettre un peu d'ordre dans la variété des activités humaines.

Merci de l'info sur Colin Clark. Je suis bien d'accord que le primaire n'est pas "avant" le secondaire". Et que le secondaire n'est pas avant le tertiaire. Mais, quand même, les chiffres sont, par nature, consécutifs. Ils suggèrent une succession de plusieurs étapes. Or une telle succession n'existe pas.

Parler de secteur d'activité est pratique, mais contestable. Mais prétendre qu'il existerait un "ordre de classement" dans l'anarchie des activités humaines est encore plus contestable. L'étude de chaque problème d'économie exige d'isoler une partie. Cette définition de telle partie de l'activité économique n'a de sens que pour telle question ponctuelle. La séparation des activités en trois grandes classes est surement pertinente pour certains problèmes économiques. Mais non pertinent pour tous les autres. Une classification générale, applicable a priori, est non pertinente.

  Le 22/05/2011 à 22:34, Rincevent a dit :

L'idée de ressources naturelles relève de l'idée que l'activité humaine s'ancre dans une réalité matérielle, et que la régression "et pour fabriquer A, il a fallu fabriquer B, C et D" n'est pas infinie. C'est tout.

Tiens, vous revenez à l'idée d'une succession qui vous semble logique. Ce n'est pas une réalité matérielle. C'est votre analyse d'une réalité économique. On pourrait inventer des myriades d'autres successions tout aussi logiques d'un tel processus économique.

  Le 22/05/2011 à 22:34, Rincevent a dit :

Une ressource existe avant d'être extraite, travaillée, préparée. En effet, après, il ne s'agit plus d'une ressource, mais respectivement d'une matière première, d'un bien semi-fini ou d'un produit. La ressource naturelle existe avant d'être extraite (et encore, quand elle a besoin d'être extraite, ce qui n'est pas toujours le cas). L'être humain peut ne pas avoir conscience de sa présence en un endroit précis, ou ne pas en voir l'utilité, il n'empêche qu'elle est quand même là ; de même qu'un arbre qui tombe fait du bruit même si aucune oreille n'est là pour l'entendre.

Ben non! avant d’être une ressource, une chose naturelle n'est pas une ressource. Elle est de la matière. Elle ne sert à rien. Souvent, cette matière est ignorée. Non, encore une fois, la matière non exploitée n'est pas une ressource naturelle, ni même une ressource économique.

Tant que l’être humain ignore son utilité, cette matière n'est pas une ressource pour quiconque. Si un individu s'approprie cette matière, il peut la transformer en ressource. Et alors, il vend cette ressource qui lui appartient. Et ses clients achètent une ressource économique pour satisfaire tel besoin.

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  Le 21/05/2011 à 21:03, Filthy John a dit :

C'est un domaine dans lequel rien ne se perd, rien ne se crée, et tout se transforme, comme l'aurait dit l'illustre Lavoisier. Aujourd'hui en Europe, nous n'avons pas les infrastructures nécessaires pour dessaler d'importantes quantités d'eau, puisque nous n'en manquons pas vraiment, mais qu'en serait-il demain si la pénurie venait à se faire sentir ?

On peut regarder du côté du Proche-Orient, où l'accès à l'eau est d'ores et déjà un enjeu stratégique, et où des solutions sont déjà appliquées. (…) Visiblement, il y a encore des problèmes de coûts(…)

Le problème de l’eau n’est pas l’eau en soit, point ou je te rejoint parfaitement, rien ne « nait ». Donc de l’eau nous en auront toujours, ou plutôt pour rejoindre Georges Carlin, il y en aura toujours sous une forme ou une autre sur la terre. Pour nous en tant qu’humain c’est une autre histoire. Et le problème se pose plutot autour de l’acces a l’eau potable en tant que matiere premiere. Là ou aujourd’hui, pour sortir du contexte francais, certains ont des points d’accès a l’eau potable en quantité. On assiste a une diminution de cette source. Après, bien sur qu’a n’importe quel cout la solution sera donnée, mais qu’en sera-t-il de l’humanité le jour ou le cout de cette ressource naturelle sera trop elevée pour une certaine population?
  Le 21/05/2011 à 21:03, Filthy John a dit :

De mon côté, je pense que toutes les histoires de futures pénuries d'eau ressemblent fort à toutes les théories sur le peak oil (…)et les hivers où il ne gèle plus. La pénurie d'eau, on risque donc d'attendre longtemps aussi. (…)

Là ou je vis, près des montagne, sans que cela devienne la norme et la regularité on assiste quand meme a un diminution de la frequence des hivers rigoureux et humides…Resultat les stations ont eu besoin d’utliser les canons a neige plus que de raison et au final les stock d’eau naturels ont un niveau equivalent a celui du mois d’aout. Donc d’un coté, speculer sur les temps qu’il fera d’ici les prochains mois est absurde, mais ce n’est pas non plus une raison pour ignorer l’etat des ressources en eau « utile » (qui n’a pas besoin d’etre transformée pour etre utilisée).
  Le 21/05/2011 à 21:03, Filthy John a dit :

Notre plus gros handicap à l'heure actuelle semble effectivement être le fait que les ressources aquifères sont gérées par les états et/ou des monopoles privés en Europe. Si un véritable marché de l'eau se mettait en place, avec un prix fixé en fonction de la rareté de la ressource, cela amènerait rapidement certains gros acteurs à revoir leurs consommations à la baisse pour ne pas faire exploser le prix de leurs marchandises.

Cela serait surtout un bon moyen pour eux pour repercuter le prix de leur marchandise sur le client final. De meme que le discours actuel du main stream quant a la secheresse participera, j’en suis sur, a justifier les prix a nouveau exorbitant des denrés sur les étals des maraichers cet été….
  Le 21/05/2011 à 21:03, Filthy John a dit :
(…) il est bien dommage que la propagande sauce Arte ait si bien fonctionné et que le capitalisme soit vu comme un concept totalement anti-écologique détruisant les hommes et la Nature.

:starwars:

Suivant l'angle de vue les deux coté se defendent. Et dans ce debat la en plus du point de vue il y a aussi l'echelle de temps sur laquelle on entend appliquer le debat (sur une periode courte en effet, on peut voir et ressentir les effets d'un capitalisme envahisseur pour la nature, sur une periode plus longue c'est different).

Et puis c'est toujours facile d'avoir un avis objectif quand on est pas neutre dans l'histoire, et dans ce cas la on ne l'est jamais. Mais tout ceci est un autre débat, qui est trop long et surtout vain d'avoir ici.

  Le 22/05/2011 à 09:28, Tremendo a dit :

Non, les ressources naturelles ça n'existe pas.

Et je suis surpris de le decouvrir aujour’dhui….avant d’etre une ressource, c’est donc une matiere premiere. Apres, a l’image du sel, cela devient ou pas, une ressource naturelle en fonction du besoin et de la valeur qu’on lui accorde. Article de wiki tres concis sur le sujet :

Posté
  Le 23/05/2011 à 13:02, pumekin a dit :

Suivant l'angle de vue les deux coté se defendent. Et dans ce debat la en plus du point de vue il y a aussi l'echelle de temps sur laquelle on entend appliquer le debat (

c'est vrai, le pb n'est pas l'évolution de l'homme dans un système plus ou moins libéral ( j'exclue les économies socialo-communistes où ni l'homme ni l'environnement ne sont pris en compte ), mais l'homme lui-même . Il y en aura tjs pour commetre des excès ou agir avec aucuns scrupules en dégradant un environnement et/ou en menaçant la santé de populations . Même avec une responsabilité individuelle forte et un vrai système de pollueur-payeur, il y aura tjs des catasptrophes et des abus . Les libéraux proposent des pistes visant à les limiter au maximum, les écolos à les empêcher totalement, ce qui est impossible et produit des lois souvent ineptes . Autant vouloir dire que demain plus aucun avion ne doit s'écraser .

Néanmoins, là où je ne suis pas d'accord avec certains, c'est sur le principe de précaution . Autant ce à quoi on assiste de nos jours est excessif pour ne pas dire plus, autant je ne suis pas pour tout supprimer pour les projets les plus vastes ou les plus potentiellement impactants . Je pense qu'un principe de précaution minimum, et d'information, est nécessaire . Au moins pour les populations concernées . Les Equadoriens auraient bien voulu un peu plus de transparence avant qu'une compagnie Américaine salope toute une province, suivie par la compagnie d'Etat qui a continué, mais 20 plus tard et en parfaite connaissance de cause .

Je sais que la loi australienne est très restrictive pour toute activité minière ou industrielle sur les territoire aborigènes . Ceux-ci doivent être très informés, voire consultés dans certains cas . Mais comme tout le monde y trouve son compte, peu de projets sont abandonnés, bien qu'ils soient bien souvent modifiés . Je n'ai aucun chiffre sur les éventuels pb postérieurs à l'installation de ces activités par rapport aux zones plus libres, mais je trouve que c'est une idée sympa, un mix de principe de précaution assez light et de démocratie directe .

Posté
  Le 22/05/2011 à 10:30, h16 a dit :

http://www.vedura.fr/environnement/eau/consommation-eau

La quantité moyenne d'eau nécessaire à la production d'un kilo de (source CNRS) :

Coton : 5 263 litres

Soja : 900 litres

Blé : 590 litres

Pomme de terre : 590 litres

Riz inondé : 5 000 litres

Riz pluvial : 1 600 litres

Maïs : 454 litres

Banane 345 litres

Ca c'est des données utile vu qu'elles ne sont pas mises en corrélation avec la pluviométrie des lieux de culture.

Je rappelle à tout hasard qu'en France le maïs est bien plus irrigué que le blé car celui-ci pousse en été, saison qui a la plus faible pluviométrie.

Et je tiens à dire que malgré la sécheresse il n'y a pas grand chose à craindre pour le maïs dans le sud-ouest qui est doté de (suffisamment de réserves) en général et encore moins dans la haute Landes.

Posté
  Le 23/05/2011 à 18:36, john_ross a dit :

Je rappelle à tout hasard qu'en France le maïs est bien plus irrigué que le blé car celui-ci pousse en été, saison qui a la plus faible pluviométrie.

Still.

Faire des réserves, c'est possible. Enfin, je veux dire, maintenant, au 21ème siècle, on a dû trouver un truc ou l'autre pour stocker de l'eau d'une saison à l'autre.

  Le 23/05/2011 à 18:36, john_ross a dit :

Et je tiens à dire que malgré la sécheresse il n'y a pas grand chose à craindre pour le maïs dans le sud-ouest qui est doté de (suffisamment de réserves) en général et encore moins dans la haute Landes.

Et voilà.

Posté
  Le 23/05/2011 à 18:59, h16 a dit :

Still.

Faire des réserves, c'est possible. Enfin, je veux dire, maintenant, au 21ème siècle, on a dû trouver un truc ou l'autre pour stocker de l'eau d'une saison à l'autre.

Et voilà.

la Province de Murcie produit 20 % des fruits européens, et c'est la plus aride du continent ! ils stockent l'eau depuis que les arabes sont passés par là il y a qques siècles, ce que nous ne faisons tjs pas en 2011 !

Je connais de plus en plus d'agriculteurs qui se constituent des réserves en midi-pyrénées, mais ce sont des petits agriculteurs, très peu subventionnés, et ils ont donc le sens des réalités .

Je sais aussi que bcp d'élevages et d'écuries ( non subventionnés à part la maffia de l'anglo-arabe ) investissent dans des réserves souples ( comme les machins anti-incendie des dtations d'essence ) . Le prix est 10 X moindre qu'une cuve à enterrer, d'ailleurs il y a un business incroyable à faire là-dedans !

Mais ça ne pèse pas bien lourd face aux grosses exploitations . Quitte à les subventionner, ils pourraient au moins les pousser dans cette direction .

Je comprend pas que stocker la flotte, faire de l'électricité avec le fumier ou tout simplement réparer les tuyaux qui fuient ne soient pas des priorités, alors qu'on injecte des milliards pour subventionner le solaire ou l'industrie automobile . Au lieu de se radicaliser, les écolos auraient bien plus d'audience et de crédit s'ils étaient les promoteurs d'idées simples et efficaces ! mais chut, faut pas leur dire …

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Stocker de l'eau au niveau macro (les gros barrages) ça devient compliqué en France car on en a quand même mis à peu près partout où c'était possible.

Après j'ignore tout des stock d'eau au niveau micro.

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  Le 24/05/2011 à 08:13, Mathieu_D a dit :

Stocker de l'eau au niveau macro (les gros barrages) ça devient compliqué en France car on en a quand même mis à peu près partout où c'était possible.

Après j'ignore tout des stock d'eau au niveau micro.

pour une exploitation agricole c'est un ou deux réservoirs, avec un système de pompage . Concrètement c'est une retenue d'eau, comme un étang, creusée à un endroit startégique prenant en compte la nature des sols et les écoulements . C'est simple mais c'est cher et pas encore dans les mentalités .

Pour les mini-exploitations, ou les particuliers très gros consommateurs, c'est de la citerne souple, de la cuve en béton pour les maisons … Quand j'ai acheté une citerne pour les écuries, je consommais 900 m3 par an . J'ai diminué ma conso de 200 m3 avec un système bricolé facilement améliorable . Mon voisin d'en face qui faisait du transport en autocar a fait pareil pour laver ses cars et ses ateliers, il a diminué sa consommation d'eau de 80% pour un investissement de 2500 € !

Imagine que dans une maison tu enterres une cuve de 3000 l ; Tu utilises l'eau de pluie pour ta machine à laver, les toilettes, le jardin … C'est exactement pareil à plus grande échelle . Certes tu n'économises que 30 % de ta consommation d'eau, mais à l'échelle nationale pour l'agriculture c'est pas rien ! d'autant plus que 30% de la flotte se perd en route … tu creuses un peu de ces deux côtés et tu solutionnes pas mal de pb pdt 20 ans !

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  Le 24/05/2011 à 08:33, Li Po a dit :

Pour les mini-exploitations, ou les particuliers très gros consommateurs, c'est de la citerne souple, de la cuve en béton pour les maisons … Quand j'ai acheté une citerne pour les écuries, je consommais 900 m3 par an . J'ai diminué ma conso de 200 m3 avec un système bricolé facilement améliorable . Mon voisin d'en face qui faisait du transport en autocar a fait pareil pour laver ses cars et ses ateliers, il a diminué sa consommation d'eau de 80% pour un investissement de 2500 € !

Il y a les puits aussi comme au bon vieux temps.

  Le 23/05/2011 à 18:59, h16 a dit :

Faire des réserves, c'est possible. Enfin, je veux dire, maintenant, au 21ème siècle, on a dû trouver un truc ou l'autre pour stocker de l'eau d'une saison à l'autre.

Le blé est la céréale la plus rependue en Europe et constitue la céréale de base de l'alimentation humaine et ce depuis plusieurs siècle.

Pour quoi ce fait car tout simplement le blé est la céréale la plus facile à cultiver sous nos latitudes et elle ne nécessite pas d'être arrosée contrairement au maïs (qui pourtant nécessite moins d'eau).

Donc la question est doit-on se lancer à grand frais pour la culture du blé dans la construction de réserve d'eau et de système d'arrosage tout comme cela a été fait pour le maïs qui lui ne sert pas nourrir les humains ou très peu mais le bétail et les voitures (saleté d'agrocarburant).

PS : je vous déconseille la réalisation d'un quatre-quarts à la farine de maïs, toutefois vous pouvez l'utiliser pour la réalisation de vos tartes aux concombres et ainsi leurs donner une saveur inimitable.

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  Le 24/05/2011 à 11:47, john_ross a dit :

Il y a les puits aussi comme au bon vieux temps.

ha ha ha, pas si tu as une exploitation agricole et que tu veux remettre en service un ancien puits . Tu dois le déclarer à la DRAF, sous peine d'être dénoncé par un voisin bienveillant, les chasseurs à qui tu interdis de tirer au milieu de tes chevaux et qui ne t'apprécient que moyennement …

De plus, les sociétés qui curent les puits commencent à demander les certificats de la DRAF avant d'attaquer des travaux . Cerfa, formulaires, visites à des heures d'ouvertures que je te laisse imaginer …

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  Le 22/05/2011 à 10:30, h16 a dit :

La quantité moyenne d'eau nécessaire à la production d'un kilo de (source CNRS) :

Blé : 590 litres

Maïs : 454 litres

Si ma mémoire est bonne, les rendements à l'hectare du mais sont deux fois supérieur au blé. Donc on se retrouverait avec une consommation à l'hectare sensiblement supérieure.

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  Le 24/05/2011 à 11:47, john_ross a dit :

Donc la question est doit-on se lancer à grand frais pour la culture du blé dans la construction de réserve d'eau et de système d'arrosage tout comme cela a été fait pour le maïs qui lui ne sert pas nourrir les humains ou très peu mais le bétail et les voitures (saleté d'agrocarburant).

Ca, il n'appartient qu'au marché de trancher.

  Le 24/05/2011 à 11:47, john_ross a dit :

PS : je vous déconseille la réalisation d'un quatre-quarts à la farine de maïs, toutefois vous pouvez l'utiliser pour la réalisation de vos tartes aux concombres et ainsi leurs donner une saveur inimitable.

Mais enfin mais non, la tarte aux concombres, c'est pas bon enfin bon voyons !

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