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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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Posté

Je le fais.

 

http://reason.com/archives/2013/03/07/moderate-muslim-is-not-an-oxymoron

« Musulman modéré » n’est pas un oxymore.

Les islamophobes croient qu’un pays libre avec une population musulmane est une contradiction dans les termes. Ils se trompent.

Steve Chapman, le 7 mars 2013

Lars Hedegaard est un journaliste danois qui s’est fait connaitre en dénonçant l’Islam, qu’il qualifie de « système de pensée totalitaire » dont les adhérents « violent leurs propres enfants ». Le mois dernier, devant sa porte, quelqu’un lui a tiré dessus au pistolet et l’a raté.

Un comportement typique de ces fanatiques, n’est-ce-pas ? Pourtant, les réactions des musulmans danois à ces évènements se sont révélées remarquablement peu fanatiques. Loin d’applaudir, ils ont réprouvé l’assaillant sans lui chercher d’excuses et ont réaffirmé le droit absolu pour Hedegaard de prêcher publiquement ses délires.

Certains d’entre eux se sont regroupés à Copenhague pour dénoncer la violence. Un danois originaire d’Afghanistan a déclaré au New York Times « Nous ne défendons pas les opinions de Hedeegard, mais son droit à les exprimer ».

Voyons aussi ce qui s’est passé l’an dernier quand un groupe d’extrême droite a défilé devant la mosquée de Berlin en brandissant des caricatures de Mahomet, un interdit de l’Islam. Il y a eu un attentat à la bombe qu’on a mis sur le dos des musulmans… au Soudan. En Allemagne, par contre, les imams ont demandé aux fidèles d’ignorer les provocations, ce qu’ils ont fait.

Ces exemples illustrent que les musulmans européens (et américains) pourraient être moins enragés que leurs critiques les plus bruyants se plaisent à les imaginer. Souvenez-vous du tumulte en 2006 quand un journal danois a publié des images représentant Mahomet. Il y a eu des émeutes au Moyen Orient et en Afrique, pas en Europe. Lorsque ces images ont été republiées en Allemagne, les musulmans locaux ont répondu avec une modération frappante.

Il ne s’agit pas d’exceptions mais de la règle. Le terrorisme islamiste, sensé exploser après le 11 septembre, est juste un poil plus rare sur le vieux continent que les kangourous. En 2010 ont été rapportés 249 attaques ou plans d’attaques terroristes en Europe, dont seulement 3 impliquaient des musulmans. En 2011, il y en avait 174 dont aucun en rapport avec l’Islam.

Même histoire de l’autre côté de l’Atlantique. Selon un rapport récent du Triangle Center on Terrorism and Homeland Security réunissant la Duke University, l’University of North Carolina-Chapel Hill et RTI International : « Pour la seconde année consécutive, aucun décès et aucune blessure n’ont été causés par le terrorisme musulman américain. » On note en tout 33 victimes des terroristes musulmans aux États-Unis depuis le 11 septembre, contre plus de 200 pour les militants d’extrême-droite.

Bien sûr, un groupe peut être très intolérant sans pour autant pratiquer ouvertement des massacres. Daniel Pipes, directeur du Middle East Forum, affirme : « Un grand nombre de musulmans, ceux qui vivent en Europe et en Amérique comme les autres, ont une hostilité intense envers l’Occident ».

On peut arriver à une telle conclusion à condition de ne prêter aucune attention à ce que disent les musulmans ordinaires. La plupart ressemblent autant au portrait brossé par Pipe qu’à Dolly Parton [chanteuse de country américaine NDT].

Les immigrés musulmans en France disent qu’ils ont plus en commun avec les français qu’avec leurs coreligionnaires dans leur pays d’origine. Les musulmans américains sont plus susceptibles que leurs voisins d’être satisfaits par l’état du pays et leur vie personnelle. « Les musulmans sont visiblement les moins désabusés et les plus heureux des occidentaux », conclue le journaliste Doug Saunders dans son livre de 2012 « The myth of the muslim tide ».

Une « hostilité intense » entraînerait logiquement un soutien au terrorisme. Mais, de même que l’hostilité, cette sympathie est difficile à dénicher. Seul 1% des musulmans allemands pensent que « les attaques sur les civils sont moralement justifiées ». En France, c’est pareil.

Environ 8% des musulmans américains approuvent ce genre d’attaques dans certains cas, ce qui semble beaucoup jusqu’à ce qu’on se rappelle que 24% des américains dans leur ensemble affirment qu’elles sont « souvent ou parfois justifiées ».

Parmi ceux qui, dans ce pays, défendent la résistance armée contre le gouvernement fédéral ou les autorités, il y a plus de sécessionnistes texans que d’islamistes fanatiques. Dans les nations occidentales, d’après Saunders, « le support à la violence et au terrorisme n’est pas plus élevé, et est parfois moindre, chez les musulmans que dans le reste de la population. »

Le présupposé des islamophobes est que les musulmans seront toujours intrinsèquement un corps étranger et incompatible dans les pays libres. En réalité, ils ne présentent aucune différence visible avec d’autres groupes qui sont arrivés avec leur propre état d’esprit et se sont transformés en citoyens tolérants, loyaux et respectueux des lois, appréciant la démocratie et la liberté.

Cette transformation est un effet secondaire des sociétés libres.

 

J'ai rajouté un lien vers la page Wikipédia de Dolly Parton parce que bon, c'est pas non plus une référence évidente.

Je crois que le livre "The myth of the muslim tide" n'a pas encore de traduction officielle dont j'ai laissé le titre tel quel.

Posté

Je viens de lire ceci, je suis bien incapable d'en faire une bonne traduction, malheureusement. Qu'en pensez vous ?

 

http://reason.com/archives/2013/03/13/the-obamacare-revolt-physician-fight-bac

Excellente idée. Et traduire fait progresser : c'est en traduisant qu'on devient traduison.
Posté

En tout cas, il serait bon qu'on ait un peu plus d'articles dans ce style.

Quand je vois les réactions consternantes en commentaires, je me dis qu'il y a du boulot...

Posté

 

 

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En primaire, mes camarades me disaient que je lui ressemblais. On voit ton côté pervers et manipulateur à travers ce message, très certainement en relation avec ta formation. :icon_lol:

Posté

Quitte à traduire des trucs autant que ça fasse réagir, c'est pour ça que j'aime bien choisir des articles polémiques. Mais souvent ça ne décolle pas :(

En tout cas je m'amuse bien dans les commentaires. C'est un peu comme si on avait mis liborg en mode facile.

Enfin, trève de flood.

Posté

Puisque parler de l'Eglise est à la mode, je propose un petit Reason, pas récent mais qui devrait couper l'herbe sous le pied de ceux qui attendent un "pape de gauche".

 

http://reason.com/archives/2012/08/27/catholic-church-right-wing-pawn-or-left

(Le titre que j'ai inscrit peut être amélioré.)

Posté

Yatta !

 

 

Le cas Hugo Chavez : L’Amérique Latine avait élu la férocité au lieu du progrès.

 

 

Hugo Chavez et ses collègues autocrates comptaient sur le désir des électeurs défavorisés pour punir les vieilles élites.

 

Nous pouvons déjà voir le commencement d’un culte du défunt ‘à la Eva Perón’. Les Latinos Américains aiment les martyrs, et la récente mort du leader vénézuélien a suscité l’émergence de déroutantes théories sur un éventuel complot de la CIA et l’utilisation d’armes biologiques. Tout en étant colérique, sentencieux et mégalomane, le comandante restait populaire. 

 

Il y a un vieux dicton Vénézuélien qui dit qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais présidents, mais seulement des dirigeants lorsque le prix du pétrole est élevé ou faible. Chavez bénéficia d’une extraordinaire montée de la valeur de ses exportations en hydrocarbure, mais l’argent soutiré n’assistait qu’en partie les villages et villes délabrés. En grande partie, il fut gaspillé dans une série de maquignonnages, avec l’élection d’un si grand nombre de ministres que les Vénézuéliens en ont perdu l’effectif. Les seules personnes qui employèrent proprement les cartes du parti aux chemises rouges, et qui garnissaient leurs bourses grâce à leurs contrats publics, étaient surnommées les ‘boligarchs’ : ils jouèrent un rôle dans la révolution Bolivarienne que Chavez lança.

 

Suite à ces événements, on peut se demander sur quoi reposait le succès du Chavisme, non seulement au Venezuela, mais aussi aux alentours ? Le Chavisme, à proprement parler, est un mot particulièrement approprié pour baptiser le phénomène : ses représentants aiment à souligner leur anti-élitisme en prononçant de ronflantes et vulgaires tirades par rapport aux standards des discours politiques Latino-Américains.

 

L’Equateur de Rafael Correa et la Bolivie d’Evo Morales suivirent le scénario Bolivarien à la lettre, en fermant leurs parlements et courts suprêmes, en biffant leurs constitutions et en ‘refondant’ leurs sociétés sur des principes socialistes. Au Brésil, en Argentine, au Nicaragua, au Paraguay et même dans le rassis et bourgeois Uruguay traditionnaliste, les formes extérieures du constitutionnalisme furent respectées, mais le pouvoir sombra dans les mains de belliqueux de populistes gauchistes.    

 

Ce serait aller trop loin que de nommer ces leaders des dictateurs : se sont des antiparlementaires plutôt qu’antidémocrate. Après avoir été plus ou moins légitimement éluent, ils démantèlent leurs contrôleurs : la justice, les parties d’opposition, les commissions électorales et les chaînes de télévision privée.

 

En vue de rester populaire, ils doivent chercher des querelles : avec Washington, avec le FMI, avec ‘les riches’ et, quand toutes les autres possibilités ont été employé, entre eux. Chavez menaçait continuellement la Colombie. Morales faisait du bruit à propos des provinces Bolivariennes perdues au profit du Chilie au 19ème siècle. Kirchner se démêle toujours autant sur les îles Falkland.

 

C’est une firme de déplacement d’activité. La dernière chose que ces dirigeants veulent est d’être jugée sur leur performance économique. Malgré le boom des matières premières dont l’Amérique du Sud aurait du être un massif bénéficiaire, ils ont présidé avec la corruption, l’inflation et les rationnements.  

 

Pourquoi, malgré tout, prospèrent ils dans ce tumulte ?  La réponse provient en grande partie de la défaite de la Centre-Droite, qui a eut une opportunité dans les années 90 et l’a gâché. Il n’y a qu’exclusivement qu’en Colombie et, dans une certaine mesure, au Chilie qu’existe un conservatisme populaire persistant. Ailleurs, les chefs de file de droite n’ont qu’à peine commencé à comprendre la gravité de leur situation, et à libérer leur esprit de conquête. Depuis longtemps, la politique en Amérique Latine fut la province de gens issue de familles riches, blancs et diplômés d’établissements étrangers. Le Chavisme est une réaction vielle de 15 ans contre ce système. Dans les bidonvilles aux toits métalliques ondulés, les nécessiteux votent pour punir la vielle élite.

 

La tragédie Latino-Américaine est facilement résumable. L’Etat fait trop peu et trop. Trop peu dans le sens où il n’est pas parvenu à bâtir un système de justice universel par lequel les droits de propriété seraient sécurisés, les conflits seraient arbitrés par des magistrats indépendants et des recours seraient disponibles à chacun ; trop dans celui où il a géré des plans massifs de travaux publics, s’est approprié de grandes entreprises, et a acheté des faveurs électorales en plaçant des électeurs dans le registre des paies. Un tel système ne peut manquer d’être corrompu. Si vous avez un désaccord avec votre voisin, vous ne vous fiez pas au tribunal : vous téléphonez à votre ami qui connait une personne bien placée. Si vous voulez devenir riche, vous ne fabriquez ou ne vendez rien ; vous vous assurez d’obtenir un contrat du gouvernement. Après des années de gestion calamiteuse, la population se résigne : ils élisent des autocrates non pas avec l’espoir d’un avenir meilleur, mais avec un cri de rage.      

 

Y a t’il un échappatoire ? Oui. La Colombie est parvenu à s’extirper de la marée rouge, et avec son ex-gouvernant Alvara Uribe, est arrivée à un niveau de reconnaissance dont les Bolivariens ne peuvent que rêver. Comment ? En partie en battant les groupes terroristes et en désarmant les milices, ce qui a permit à la Colombie de retrouver l’autorité de la loi; et partiellement grâce à un programme de privatisation qui entraina une diminution des risques de népotisme.

A travers la plupart du continent, malheureusement, la politique demeure une lutte entre différentes factions étatistes, chacune cherchant à glisser ses mains dans la machine gouvernementale. Beaucoup de voteur chute dans le désintéressement.  

 

Mais n’imaginez pas que cela ne puisse pas se produire par chez nous. Nous n’avons qu’à observer les membres méditerranéens de la zone euro pour voir des conditions similaires se former. La démocratie représentative est encore un relatif nouveau phénomène dans certains pays. Elle pourrait se montrer plus fragile qu’on ne le pensait.  

 

Source : http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100205760/hugo-chavez-latin-america-has-chosen-rage-over-progress/

 

Posté

J'ai un gros doute sur la traduction de ce texte, ayant du mal à en comprendre le sens. Je ne vois pas ce qu'ils veulent dire par 'remboursment de taxe' ou 'tax refund'. Comment traduiriez vous la phrase suivante et à quoi fait elle référence :

 

 

El País notes that data from Spain's Agencia Tributaria (tax agency) show that tax refunds in January 2013 were 82.8% higher than in January 2012 (see the table on page 15).

 

Posté

Je ne connais pas bien le système fiscal espagnol, mais je suppose que comme dans d'autres pays, tu es imposé sur une estimation de tes revenus et ce chiffre peut être corrigé à la hausse ou à la baisse plus tard. Dans le deuxième cas, tu reçois un tax refund. J'ai trouvé "bonification de trop-perçu" comme traduction, mais "remboursement d'impôt" me semble plus naturel.

Posté

Moyennant l’emploi de silencieuses et agaçantes manigances, nous sommes lentement ‘européanisés’.

 

‘Nae birdie maun whistle, nae lambie maun play’ (je ne suis pas parvenu à traduire cette citation de Moore)

 

Remplacer le jour de vote du Jeudi au Samedi est l’un de ces petits et déplaisants changements que nous sommes incités de faire afin d’assurer l’intégration européenne. Nous avons déjà déplacé nos élections locales de Mai à Juin pour se concilier avec l’agenda du Parlement européen. Nous avons abandonné notre système de majorité à un tour pour la liste des partis. A présent, on nous demande de voter à un jour différent de la semaine.

 

Le raisonnement originel induisant de refuser le Samedi était que la population protestante du Royaume Uni n’apprécierait pas de voter un jour de sabbat. Cette pensée n’a pas entièrement disparut : il existe toujours des groupes de croyants honorant le sabbat, bien qu’ils soient moins nombreux qu’auparavant. Et alors que nos ancêtres du 17ème et 18ème siècle croyaient qu’ils étaient séparés de l’Europe en partie par leur protestantisme, les fidèles actuels ont faiblit en membre et ont une vision plus œcuménique. 

 

Ce qui reste gênant, en dépit des faits exposés, est l’obligation de changement uniquement par conformité avec les résolutions européennes. L’Angleterre semblait toujours être le vilain petit canard. A l’inverse l’UE tend, assez naturellement, à refléter le modèle politique des Etats continentaux. Son Parlement est semi-circulaire et élu en représentation proportionnelle. Ses principaux groupes politiques sont sociales ou chrétiens démocrates. Son système juridique est inspiré du droit romain plutôt que du droit commun. Elle confère préférablement plus de pouvoir à son obèse bureaucratie qu’à ses instances législatives. Elle considère ses échanges ‘internes’ plus important que le commerce extérieur à son territoire. Ses unités de mesures sont françaises plutôt qu’impériales. Elle soutient une économie agraire et d’exportation alimentaire. Au fur et à mesure, on constate que c’est à l’Angleterre de s’adapter à ces pratiques.   

 

Pourquoi ? Pourquoi contorsions nous nos institutions afin de nous empêtrer dans une partie du monde en déclin ?  Alors que l’UE périclite, le Commonwealth et les marchés de l’Anglosphère se maintiennent, avec des institutions, des lois, des habitudes et une langue similaire. Pourquoi nous écartons nous des prometteuses parties du monde ?

 

Source : http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100206638/in-a-thousand-slight-and-irritating-ways-were-being-europeanised/

 

Par contre, je suis désolé d'avoir à faire cette requête mais quelqu'un peut t'il prendre en charge à ma place la traduction de ce texte : http://openeuropeblog.blogspot.fr/2013/03/is-spain-using-accounting-tricks.html

J'ai bien peur de faire quelques boulettes si je l'effectue... Merci pour votre compréhension.

 

 

L'UE vote des subventions pour le tabac http://blogs.telegra...obacco-growing/

 

Chypre : voler les retraités pour la "stabilité financière". http://eureferendum....px?blogno=83717

 

Je peux faire ces deux là.

Posté

Personne, pour le Reason sur l'Eglise Catholique ?

Posté

J'ai programmé pour demain Hannan. Reste le #1849.

 

Gaffe à ce que les traductions veuillent dire quelque chose please !

Posté

Barem, fais en moins, ou moins vite. Non je ne suis pas fou.

 

Cette phrase " Les seules personnes qui employèrent proprement les cartes du parti aux chemises rouges, et qui garnissaient leurs bourses grâce à leurs contrats publics, étaient surnommées les ‘boligarchs’ : ils jouèrent un rôle dans la révolution Bolivarienne que Chavez lança."

 

Signifie en fait "Les seules personnes qui en ont profité sont les cadres en chemises rouges du parti, surnommés les "boligarches", qui se sont enrichis grâce à des contrats d'Etat : ils ont tiré leur épingle du jeu de la révolution bolivarienne lancée par Chavez."

Posté

Je suis navré et serais plus vigilant à l'avenir. Ce qui n'empêchera pas que vous contrôliez la qualité des traductions puisque je ne prétends pas être un pro en la matière. (c'est pour éviter les bourdes que je me désiste sur la traduction du texte sur la comptabilité publique espagnole)

 

 

Non je ne suis pas fou.

 

Pourquoi dis tu cela ?

Posté

je pense que ceci serait à placer en fin d'article plutôt :

Quelle est l'importance du gaz pour l'avenir économique et géopolitique de Chypre ?

 

Le ministre des finances russe Anton Siluanov a émis quelques commentaires intéressants sur la taxe sur les dépôts :  (via Reuters):

 

"Nous avions un accord avec nos collègues de la zone euro que nous coordonnerions nos actions."

 

"Il s'avère que l'action des membres de la zone euro de taxer les dépots a été proposée sans aucune discussion avec la Russie. Nous allons donc ré-étudier le problème de la restructuration du prêt bancaire russe aux Chypriotes en tenant compte des actions de l'Union Européenne pour sauver Chypre."

Sans surprise, il semblerait que la Russie ne soit guère heureuse de l'approche choisie par l'Europe. Si elle refuse d'améliorer les termes de son prêt de 2.5 milliards d'euros de prêt d'aide qu'elle a consenti à Chypre, cela pourrait accroître les besoins de financements chypriotes, même si d'un montant pas trop substantiel. Cela pourrait cependant revenir à ce que des fonds d'aides de l'eurozone soient utilisés pour rembourser un prêt russe dans un futur proche - quelque chose qui aurait du mal à passer auprès des contribuables allemands. Encore une fois, le résultat intéressant sera de voir comment tout ceci impacte les relations entre la Russie et Chypre d'une part et l'Europe en général d'autre part.

et ceci est le post original

Au Moyen-Âge, Chypre a souvent été une position clé des batailles que se livraient des grandes puissances qui cherchaient à dominer la région. Eh bien apparemment, le pays, qui, pour rappel, ne représente que 0.2% du PIB de la zone euro, pourrait à nouveau devenir un point chaud (et il n'y a aucune raison de s'enthousiasmer à ce sujet).

Selon un journaliste grec, Gazprom a fait une offre ce week-end au gouvernement chypriote de financer la restructuration bancaire de Chypre (qui devrait coûter jusqu'à 10 milliards d'euros) en échange des droits exclusifs d'exploration des eaux territoriales chypriotes. Il est délicat de vérifier une telle histoire, mais elle a tendance à concorder avec les tensions géopolitiques que nous avions déjà observées sur place.

 

Gazprom est connu pour être très proche du gouvernement russe, et en dépit du fait que le Président russe, Vladimir Putin, a ouvertement condamné la taxe sur les dépôts  - l'appelant ainsi "injuste, peu professionnelle et dangereuse" -  il est peu probable que cette société laisse passer ainsi une aussi belle opportunité. Heureusement, le gouvernement chypriote aurait rejeté la proposition aussi sec,  mais si le mécontentement envers la zone euro et l'Union Européenne continuent de grandir, l'option russe pourrait bien redevenir intéressante.

Et donc, quelle peut être l'importance du gaz dans le futur économique et géopolitique de Chypre ? Eh bien, on ne peut pas nier que l'île pourrait bien être située juste au dessus de réserves de gaz plusieurs fois équivalentes à son PIB. Cependant, comme source de revenu, on est loin d'un fait acquis. Voici ce que nous en disions dans notre analyse rapide de Vendredi :

Les explorations récentes suggèrent que Chypre pourrait avoir entre 18.5 et  29.5 milliards d'euros (103% - 163% of GDP) sous forme de réserves de gaz stockées dans ses eaux territoriales (selon la Deutsche Bank). Des rumeurs ont circulé proposant que cette source de revenu future pourrait être utilisée pour offrir des garanties à des prêts d'aides. Bien que cette idée soit attrayante, il reste cependant une énorme incertitude autour de la valeur réelle des réserves et quand elles pourraient produire un revenu.

Pour le moment, un champ a été exploré (connu sous le nom de Block 12) et sa valeur potentielle a été estimée jusqu'à 100 milliards d'euros. Voici un petit graphique pour illustrer ceci (via Baker Tilley):

 

CYgas.jpg

 

Cependant, quelques éléments doivent être rappelés lorsqu'on veut intégrer ce gaz dans les plans d'aides à Chypre :

  • Les productions de ce champ gazier ne pourront pas commencer avant 2019 au plus tôt. Chypre sera à cours d'argent en Juin de cette année, et une solution de court et moyen terme est indispensable dès à présent. Exploiter les réserves au-delà du Block 12 prendra en outre encore plus de temps.
  • Il faudra prévoiri des investissements  significatifs, pouvant aller jusqu'à 4 milliards de dollars, pour commencer à extraire le gaz – le gouvernement chypriote ne peut certainement pas payer ça. Bien qu'il y ait un intérêt certain dans les droits d'explorations,  Nick Butler du Financial Times explique que Noble Energy (qui a mené l'exploration du Block 12) n'a pas enchéri pour plus de droits, ce qui ne manque pas de soulever quelques questions.
  • En outre, la Turquie conteste toujours la propriété de ces eaux et de ces réserves. Bien que Chypre dispose pour le moment du soutien international, cette dispute territoriale pourrait ralentir encore le processus d'exploitation de ces réserves. Plusieurs entreprises intéressées par ces champs à Chypre ont aussi des intérêts en Turquie et ne voudront pas les mettre en danger.
Pour nous, l'offre du gouvernement chypriote de fournir aux déposants chypriotes des bons d'états liés aux revenus gaziers pourrait être une bonne idée, mais ces bons ne seront productifs que dans plusieurs années, dans le meilleur des cas.

En tout cas, tout en gardant un œil sur Moscou, surveillez bien cette affaire.

Posté

Ça vient d'où ? Pardon, ils ont rajouté l'intro après que j'aie découvert l'article.

 

Je suis dessus.

Posté

La dernière phrase, je ne vois pas comment la traduire. A vous de voir.

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