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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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Routes, en finir pour de bon avec les bouchons, 

 

https://fee.org/articles/privately-owned-roads-would-end-congestion/

 

Des routes privées pour en finir avec les bouchons

 

Au court d’un infortuné trajet entrepris au mauvais moment, je fus rappelé d’un sujet à propos duquel je voulais écrire : la raison la plus terre à terre d’avoir des routes privées. Mettons de côté les arguments moraux et éthiques – et on pourrait argumenter facilement qu’utiliser des fonds pris par la force (ie les impôts) pour construire des infrastructures n’est pas éthique et est moralement indéfendable – la gestion des routes par l’État est ridiculement inefficiente.

 

Il y a une manière simple de réduire les bouchons à l’heure de pointe : faire plus payer les gens (ou les faire payer tout court). C’est exactement pour cette raison que les réseaux de métros (comme l’Underground londonien) augmentent leurs tarifs de façon significative lors des pics d’utilisation ou qu’Uber a mis en place des hausses de prix quand ses chauffeurs sont très demandés.

 

Cela incite les gens à planifier leur emploi du temps ou leurs trajets en dehors des heures les plus chargées ce qui réduit le trafic. Dans le cas d’Uber, cela incite aussi le maximum de chauffeurs  à travailler.

 

Des prix plus hauts réduisent le trafic en encourageant ceux qui ne sont pas obligés de se déplacer à reporter leur déplacement ou à utiliser un autre mode de transport. Il ne reste ainsi que ceux qui n’ont pas d’autre option que de prendre le métro ou Uber. Le même principe pourrait être appliqué facilement aux autoroutes et toutes les routes.

 

Tarifs et taxes :

 

La solution habituellement avancée est les tarifs. Cependant, ce ne sont pas des prix de marché.  Ils réussissent parfois à rationner l’utilisation des routes mais ils ne sont pas nécessairement rationnels. Ils finissent par ne plus servir l’économie mais la politique en étant simplement une autre façon de soutirer de l’argent aux gens.

 

De plus, les routes sont considérées comme étant publiques (ce qui en réalité veut dire qu’elles sont contrôlées par la coercition étatique. Les gens pourraient avancer de façon correcte qu’ils paient ces routes via leurs impôts et qu’ils ont donc tout à fait le droit de les utiliser autant que n’importe qui d’autre. Ils pourraient ajouter que les tarifs dynamiques les empêchent d’accéder aux routes et donc qu’ils ne devraient pas payer d’impôts pour celles-ci. On peut aussi imaginer toutes les platitudes habituelles sur les riches qui peuvent payer pendant que les pauvres sont exclus.

 

Ce sont des problèmes qui arrivent quand quelque chose n’a pas réellement de propriétaire (comme c’est le cas pour la propriété publique) et lorsque les gens ne peuvent décider de la façon dont leur argent est dépensé. Les gens ne devraient pas payer pour des routes alors que des frais supplémentaires les empêchent en fait de les utiliser. De plus, quand quelque chose est revendiqué comme appartenant à tout le monde, personne n’a vraiment le droit de priver certains de s’en servir.

 

Par conséquent, les arguments contre les hausses de prix pendant les heures de pointe sont complètement valides tant que les routes sont contrôlées par la coercition de l’État.

 

Des possibilités multiples

 

Ces problèmes seraient pourtant réglés si les routes étaient rendues privées. Comme elles ont déjà été construites, une méthode de privatisation devra être mise en place. Que ce soit par la vente aux enchères ou une forme d’exploitation, le débat reste ouvert.

 

Les autoroutes et les axes majeurs finiraient probablement par être détenus par section (ou entièrement mais ce serait probablement extrêmement couteux) par des entreprises privées. Ces entreprises gagneront de l’argent en faisant payer un péage ou un abonnement. Ils pourraient aussi faire payer des frais de maintenance aux grosses entreprises desservies par les routes.

 

Les routes résidentielles, elles, pourraient être détenues collectivement, chacun des résidents possédant une part et ayant son mot à dire dans la gestion. On pourrait aussi imaginer que de nombreuses routes, sinon toutes, possédées et entretenues par les entreprises qu’elles desservent. Par exemple, un Wal-Mart paierait pour les routes locales qui y conduisent car il veut que ses clients aient un accès simple et sans danger à son magasin.

 

Toutes les routes n’auraient pas nécessairement non plus de frais d’utilisation. Pensez à Google : le moteur de recherche est gratuit pour tous, il génère des revenus grâce à la publicité. C’est même possible que des entrepreneurs des routes donnent des réductions ou d’autres incitations aux conducteurs pour augmenter leurs revenus publicitaires, comme c’est le cas des sites internet.

 

Dit d’une autre façon, les routes privées pourraient prendre de nombreuses formes mais on peut être sûr qu’elles émergeraient spontanément. Des routes bien entretenues sont nécessaire pour une société moderne ce qui signifie qu’il y a de l’argent à gagner en en fournissant. Quand il y a de l’argent à se faire quelque part, les entrepreneurs finissent par trouver comment.

 

Introduit au niveau national, cela pourrait revigorer le transport par train et inciter à son développement à travers les USA. Cela pourrait aussi pousser les inventeurs et les entrepreneurs à inventer un nouveau mode de transport comme les voitures volantes ou « It » de South Park (en espérant que le design soit plus ergonomique).

 

Si nous éliminions les paradoxes et les contradictions comme la propriété publique ou étatique alors nous autoriserions les gens à régler les problèmes qui y sont associés. Laissons la suprématie au marché et à l’économie et laissons les entrepreneurs régler les problèmes qui se présentent. La liberté gagnera toujours. 

  • Yea 3
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http://openeurope.org.uk/today/blog/brexit-the-view-from-rome/?utm_source=Open+Europe&utm_campaign=04e0a0f141-EMAIL_CAMPAIGN_2016_10_27&utm_medium=email&utm_term=0_c045172cb6-04e0a0f141-262744769

 

 

 

Brexit : L'analyse depuis Rome

Suite à plusieurs entretiens avec des représentants du gouvernement et des parlementaires italiens, Vicenzo Scarpetta, d’Open Europe, nous donne ses impressions sur la position que l’Italie pourrait avoir lors des négociations à venir sur le Brexit.

 

Je reviens tout juste d’un court voyage à Rome, pendant lequel j’ai eu l’opportunité de rencontrer des représentants du gouvernement italien ainsi que des parlementaires pour discuter des négociations à venir sur le Brexit. Ces réunions ont été incroyablement utiles pour passer outre le bruit de fond sur ce sujet et avoir une vision du rôle que l’Italie pourrait vouloir jouer dans les négociations. En voici les cinq points clés.

 

1. Aucune intention de punir le Royaume-Uni

 

Nous avons vu passer un nombre incroyables d’articles de presse et d’analyses suggérant que l’Europe des 27 négocierait volontairement un accord nuisible avec le Royaume-Uni pour envoyer un message aux autres – afin de s’assurer qu’aucun autre état membre ne soit tenté de quitter l’Union Européenne dans le futur. J’ai posé la question à toutes les personnes que j’ai rencontrées et la réponse a été unanime : l’Italie n’a pas l’intention de punir le Royaume-Uni. Voici les mots d’un représentant du Ministère des Affaires Etrangères italien : « Si vous croyez à l’intégration européenne, alors vous prenez pour acquis le fait que vous êtes mieux à l’intérieur qu’à l’extérieur de celle-ci. Vous n’avez pas besoin de punir quelqu’un pour le prouver ».

 

L’Italie reste convaincue que le vote en faveur du Brexit n’était pas le meilleur choix pour le Royaume-Uni et l’Europe, mais elle réalise également que c’est le résultat avec lequel elle doit maintenant composer. C’est pourquoi les négociations à venir sur le Brexit devraient avoir pour objectif de minimiser les dommages de chaque côté.

 

Néanmoins, cela ne veut pas dire que l’Italie se prépare aux discussions avec une attitude d’idéaliste. Ce n’est un secret pour personne que Milan ne serait pas dérangée d’accueillir l’Autorité Bancaire Européenne, l’Agence Européenne des Médicaments ou la Juridiction Unifiée du Brevet – toutes basées à Londres. Et elle serait toute aussi heureuse d’accueillir quelques sociétés du secteur financier qui quitteraient le Royaume-Uni après le Brexit. Cependant, l’Italie croit dans l’ensemble que si tout le monde se rue sur sa petite part du gâteau, tous les partis seront perdants à la fin. Au contraire, les négociations peuvent être l’opportunité d’agrandir la taille du gâteau.

 

2. Ne comptez pas trop sur l’Allemagne, l’Italie peut aussi être un négociateur important

 

 

On m’a remonté que l’Italie se sentait, au moins en théorie, moins exposée aux conséquences économiques d’un mauvais accord (ou d’une absence d’accord) avec le Royaume-Uni. L’Italie échange bien moins avec le Royaume-Uni que la France et l’Allemagne. En 2014, le volume total des échanges de biens et services entre le Royaume-Uni et l’Italie était de 38 Md£. Ce chiffre est à comparer avec les 114 Md£ entre le Royaume-Uni et l’Allemagne, et les 68 Md£ entre le Royaume-Uni et la France. De manière similaire, en 2014, le stock d’investissement direct étranger au Royaume-Uni a été de 76Md£ pour la France, 50 Md£ pour l’Allemagne, près de 46 Md£ pour l’Espagne, et seulement 4,4Md£ pour l’Italie.

 

Ainsi, l’Italie pense qu’elle peut être un négociateur-clé dans les discussions sur le Brexit. Elle est moins engagée, ce qui lui donne une plus grande liberté pour servir de médiateur et s’assurer qu’à la fois le Royaume-Uni reste un partenaire proche et que la cohésion au sein de l’Europe des 27 soit préservée.

 

J’ajouterais également que, alors que l’Italie est relativement moins directement exposée via des liens d’échanges et d’investissement avec le Royaume-Uni, elle serait tout de même exposée à des instabilités économiques et financières plus larges qui pourrait arriver si les négociations se passent mal.

 

De toute façon, il y a un message clair à destination du Royaume-Uni que j’ai entendu à Rome : l’Allemagne ne sera pas capable de négocier un accord en solitaire. Elle sera contrainte par la nécessité de sauvegarder sa relation spéciale avec la France, et ne voudra éloigner ni la Pologne, ni les autres Etats du Visgrad. C’est pourquoi, le Royaume-Uni ne devrait pas refaire l’erreur de s’appuyer excessivement sur Berlin. L’Italie a fait partie de ses principaux soutiens pendant la renégociation de David Cameron. Sur la base de mes échanges à Rome, elle veut continuer à aider.

 

3.Ne jouez pas à « diviser pour régner », une Europe des 27 fragmentée résulterait dans un accord nuisible pour le Royaume-Uni

 

Mais que peut offrir le Royaume-Uni pour sécuriser la bonne volonté de l’Italie ? D’après une des réponses que j’ai reçue, l’Italie voit les négociations pour le Brexit comme une opportunité de relancer une discussion plus large sur la future direction de l’intégration de l’Union Européenne – qui irait dans le sens d’un modèle d’Europe à deux vitesses, tel que défini par le Ministre des Affaires Etrangères italien Paolo Gentiloni avec son homologue anglais Philip Hammond dans une tribune commune datant de la fin de l’année 2015. De ce fait, préserver la cohésion au sein d’Union Européenne est une priorité absolue pour Rome.

 

Ainsi, du point de vue de l’Italie, cela serait très utile que le Royaume-Uni soit clair dès le début des négociations que, bien qu’il la quitte, il veuille que l’UE des 27 soit unie dans les années et décennies à venir. Une UE des 27 fragmentée, m’a-t-on dit à Rome, rendrait plus probable la négociation d’un accord nuisible pour le Royaume-Uni. En d’autres termes, jouer la carte « diviser pour régner » pendant les négociations ne serait pas dans l’intérêt du Royaume-Uni.

 

Les autres sujets auxquels l’Italie attache une grande importance sont, sans surprise, la position de centaines de milliers d’Italiens vivant, étudiant ou travaillant en ce moment au Royaume-Uni – et le rôle de la Grande-Bretagne dans la gestion de la crise des migrants en Méditerranée. Sur ce dernier sujet, l’Italie aimerait que le Royaume-Uni en fasse plus. Etant donné son important budget d’assistance et ses capacités sécuritaires, le Royaume-Uni a clairement quelque chose à proposer.

 

4.L’Italie est sceptique quant à la négociation d’un accord sur le Brexit et d’un accord d’échange plus large entre le Royaume-Uni et l’UE en parallèle.

 

Sur une note moins positive, j’ai eu l’impression que le gouvernement italien n’est pas favorable à négocier l’accord de retrait tel qu’envisagé dans l’Article 50 des traités européens en parallèle d’un traité d’échange complet avec le Royaume-Uni. Alors que certaines discussions sur de futurs accords d’échange seront inévitables pendant les négociations de l’article 50, l’Italie se méfie de négociations d’accord d’échange à part entière tant que le Royaume-Uni est encore techniquement un membre de l’Union Européenne.

 

Le Royaume-Uni, m’a-t-on expliqué, dispose de corps diplomatiques et de services civils parmi les meilleurs du monde. L’UE des 27 devrait-elle réellement s’engager dans des discussions du type CETA/TIPP alors que les représentants officiels britanniques déambulent encore  dans les couloirs de la Commission Européenne  - avec, potentiellement, un accès à des informations sensibles ? Selon moi, cela met en lumière en premier lieu une rupture entre le Royaume-Uni et ses partenaires européens. Reconstruire cette confiance est certainement une tache que le gouvernement britannique devrait faire passer en priorité.

 

5.Les symboles sont importants

 

Un dernier point reste à analyser. Le calendrier du Brexit dévoilé par la Premier Ministre britannique Theresa May, qui a l’intention de démarrer les discussions sur l’Article 50  à la fin du mois de mars 2017, n’a pas particulièrement plu au gouvernement italien. Le 25 mars 2017, l’Italie sera l’hôte des célébrations du 60e anniversaire du Traité de Rome – un évènement qu’elle espère transformer en tremplin pour relancer le débat sur le futur de l’intégration européenne.

 

Ces célébrations devraient donc rentrer en conflit avec (et donc être mis dans l’ombre de) la notification officielle par le Royaume-Uni de son intention de quitter l’UE – ce n’est pas tout à fait ce que Rome avait en tête. Peut-être cela a-t-il l’air d’un problème mineur au milieu des grandes machinations à venir, mais il est tout de même un rappel utile que les symboles sont importants en politique – et les négociations pour le Brexit n’y font pas exception.

 

Conclusion

 

L’Italie peut, et semble en ce moment prête à, aider à la négociation d’un accord gagnant-gagnant entre le Royaume-Uni et l’Europe des 27. Et cela avant tout car il y a un élément qui l’intéresse en tout premier lieu : les négociations du Brexit à venir sont une opportunité parfaite pour le pays de réaffirmer sa position de membre important et influent de l’Union Européenne. L’Italie a ses propres défis à relever. Le référendum du mois de décembre sur la réforme constitutionnelle en est un particulièrement important – mais il s’agit d’un sujet à traiter dans un autre article. 

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Mondialisation et pauvreté

Au cours des quarante dernières années, la pauvreté mondiale a connu un recul massif sans précédent.

 

Marian Tupy, reason.com, 22 novembre 2016

 

Vous vous rappelez combien il faisait bon vivre dans les années 1970 ? Si c’est le cas, votre expérience fut assez différente de celle de Monsieur Tout le Monde. En réalité, ce sont la libéralisation et la mondialisation de l’économie qui commencèrent à la fin des années 1970 et qui se sont accélérées dans les années 1980 qui ont permis un recul massif et sans précédent de la pauvreté mondiale. Contrairement à ce que l’on croit généralement, les taux de pauvreté des Etats-Unis n’ont pas augmenté du fait de la mondialisation libérale de l’économie. Comparés au reste du monde et aux évolutions historiques, ils continuent à fluctuer à l’intérieur d’un couloir étroit de faible valeur absolue.

 

Regardons d’abord ce qui s’est passé au niveau mondial. En 1981, année où Ronald Reagan devint le 40ème Président des Etats-Unis, 44,3 % de la population mondiale vivait dans une situation d’extrême pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1,90 $ par jour et par personne. L’an dernier, ce taux était tombé à 9,6 %, soit une chute de 78 %. En Asie de l’Est, région du monde qui englobe la Chine, l’extrême pauvreté est passée de 80,6 % à 4,1 % de la population sur la même période, ce qui représente un recul de 95 %. Même en Afrique subsaharienne, dont les performances à ce titre sont bien moindres, on a pu observer une réduction de 38 % sur les mêmes critères.

 

(Graphique 1)

 

Ces progrès se sont-ils réalisés aux dépens du travailleur américain ? Ils ont certes provoqué des relocalisations et autres perturbations économiques, mais le taux de pauvreté américain est resté relativement stable. Il est du reste important de garder à l’esprit qu’aux Etats-Unis l’extrême pauvreté est en voie de totale disparition. De ce fait, le taux de pauvreté y est défini par le US Census Bureau en « comparant le revenu avant impôt à un seuil fixé à trois fois le coût de 1963 d’un régime alimentaire minimum. Le seuil est révisé annuellement pour tenir compte de l’inflation. Il est de plus ajusté en fonction de la taille de la famille, de sa composition et de l’âge du chef de famille. »

 

(Graphique 2)

 

Selon l’économiste Angus Deaton, prix Nobel d’économie 2015, et selon Michael Tanner du Cato Institute, lequel s’est appuyé sur les données du US Census Bureau, le taux de pauvreté américain a oscillé entre 15,2 % et 11,3 % au cours des quatre dernières décennies. Il a dépassé 15 % de la population en trois occasions (1983, 1993 et 2010) dans des circonstances de post récession, mais ces pics se sont résorbés dès que l’économie est repartie.

 

(Graphique 3)

 

En fait, c’est en 2000 que les Etats-Unis ont connu leur plus faible taux de pauvreté depuis 1974, précisément au moment où l’ouverture de l’économie américaine était à son plus haut (selon les mesures de l’Indice de liberté économique mondiale du Fraser Institute). Depuis, l’économie américaine est devenue moins libre. Serait-ce la raison pour laquelle les Etats-Unis ont eu tant de mal à se remettre de la « Great Recession » (crise de 2008) et cela expliquerait-il pourquoi le taux de pauvreté américain n’est pas redescendu à sa normale aussi rapidement qu’auparavant ? 

 

 

(Graphique 4)

 

Auteur : Marian L. Tupy est analyste au Cato Institute et rédacteur pour le site http://www.humanprogress.org/

 

Article d’origine :

http://reason.com/archives/2016/11/22/globalization-and-poverty

 

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Un auteur de FEE a eu l'extrême courtoisie de nous envoyer la traduction d'un de ses billets : seulement, sa traduction (le français n'est pas sa langue maternelle) n'est pas excellente. Pourriez-vous aider Contrepoints en la lissant un peu ? Merci d'avance !

 

Pourquoi la République tchèque se tourne contre l'Union européenne

 

Pendant que l'Union européenne a essayé de trouver un accord pour le traité de commerce avec le Canada, la République tchèque s'est approchée de la Chine. Ceci a créé une situation étrange dans laquelle un pays d'Europe centrale, connu pour ses bières et les belles femmes, se retrouve dans une dispute politique intérieure sur le drapeau du Tibet et le Dalaï-Lama.

Ceci est une traduction de mon article "Why The Czech Republic Is Turning Against the EU" qui a été publié sur le site de la Foundation for Economic Education (FEE).

Une évolution récente

Tout a commencé en 2009, quand la République tchèque et la Chine ont fêté 60 ans de relations diplomatique. Le début de cette relation était en 1949, quand l'ancienne Tchécoslovaquie avait reconnu la République populaire de la Chine. Les chinois ont même continué de rester alliés aux Tchèques, quand Beijing a condamné la répression du pays lors de sa révolution contre le Pacte de Varsovie en 1968. Pendant ce meeting en 2009, le premier ministre chinois Wen Jiabao s'est exprimé en faveur de relations bilatérales plus importantes entre les deux pays. Au début de la crise financière de 2008, ce renforcement de relations commerciales était jugé comme un bon plan de sauvegarde par le président tchèque Václav Klaus.

Dès 2013, le changement gouvernemental de droite à gauche en République tchèque impliquait un changement renforcé de la politique diplomatique. Les sociaux-démocrates tchèques sont connus pour leur soutien important aux relations avec la Chine. Le dernier premier ministre Jiří Rusnok, ainsi que l'actuel, Bohuslav Sobotka, ont continué cette politique.

En 2014, le président tchèque Miloš Zeman s'est déplacé à Pékin pour faire de la publicité pour des relations plus renforcées sur le plan de commerce et de tourisme, et même pour proposer un vol direct entre Prague et la capitale de la Chine. Il n'y a rien qui convient plus au caractère de Zeman que de bonnes relations avec la Chine: Zeman est un autoritaire anti-immigration avec aucune appréciation pour ses homologues européens et avec des amis et des sponsors assez douteux. Un homme qui se décrivait encore comme fédéraliste européen à son élection a trouvé des amitiés avec des autocrates Russes, qu'il rencontre et avec lesquels il parle couramment le russe. Zeman se lasse de l'Union européenne, qui n'est pas prête à forger des relations commerciales et diplomatiques plus importantes avec la Chine à cause de préoccupations relatives au respect des droits de l'Homme. Interrogé par la télévision chinoise, Zeman répondait:

"Nous sommes de nouveau un pays indépendent et nous formulons notre propre politique étrangère, basée sur nos intérêts."

Mais la réelle division politique que les relations avec la Chine a créé en République tchèque ne s'est montré que cette année.

 

 

La polémique du drapeau tibetan

En mars, le président chinois Xi Jinping était en visite officielle en République tchèque. Ceci était un moment crucial pour les Tchèques, qui n'hébergeaient non seulement le chef d'Etat d'une des plus grandes forces commerciales au monde, mais aussi leur deuxième partenaire commercial (relatif aux importations). La République tchèque était le seul pays de l'Union européenne que la délégation chinoise à visité, avant de continuer vers les États-Unis. Donc en effet: une grande journée pour les Tchèques.

Avant ce meeting, la commune de Prague avait refusé d'hisser le drapeau tibétain pour la commémoration de la révolution anti-chinoise au Tibet de 1959, qui avait causé la mort de 80 000 habitants, afin de ne pas compromettre les négociations avec les partenaires de Pékin. L'opposition de droite TOP09 critisait les partis au pouvoir et n'hissait pas seulement le drapeau tibétain, mais aussi celui de République de Chine (le Taïwan), même si la dernière n'a pas été reconnu par la République tchèque.

La controversée du Dalaï-lama

En octobre 2016, le Dalaï-lama était en visite officielle en République tchèque pour la Conference 2000. De nombreux députés et ministres tchèques (ceux du parti chrétien-démocrate) ont rencontré le leader spirituel afin de provoquer les supporteurs des relations commerciales avec la Chine. Le président Zeman s'est exprimé sur cette affaire en disant:

"Les activités personnelles de certains politiciens tchèques ne traduisent pas un changement de la politique officielle de la République tchèque et nous pensons que ce serait regrettable si cela serait perçu de telle manière."

Cette controverse a vraiment commencé à faire des vagues, quand la présidence tchèque a refusé d'accorder une médaille d'honneur au survivant de la shoa George Brady (88). Il semblait en effet que ce refus était lié au comportement de son neveu, Daniel Herman, Ministre de la Culture, qui avait rencontré le Dalaï-lama. Un communiqué de presse du président Zeman a contesté cette théorie, tout sans donner une explication pourquoi Brady n'a pas reçu la médaille.

Qu'est-ce qui s'est passé?

Ce qui est le plus bizarre dans toute l'affaire est qu'il ne s'agit même pas d'une discussion sur le Tibet ou le Dalaï-lama: la discussion porte sur le président Zeman, sa philosophie politique et sa vue sur les relations diplomatiques envers les autres partenaires européens. Des personnages influentes, dont Mikuláš Bek, vice-président de la conférence des recteurs tchèques, se sert de la question du Tibet pour montrer son opposition à la politique de Zeman.

Tout de même, Zeman représente un trend général parmi la population tchèque, dans lequel de plus en plus de gens en ont assez du "dictat des élites" et qui soutiennent une relation diplomatique renforcée avec la Chine comme réplique à l'arrogance de Bruxelles. Cette dystopie trumpienne semble très réelle: Zeman a été cité d'être "très content" avec le résultat de la présidentielle américaine.

La question de la China va continuer à diviser le pays, remettant de nouveau les Tchèques dans un conflit idéologique Est-Ouest.

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3 Ways Bitcoin Is Promoting Freedom in Latin America (Reason)
 



3 façons pour Bitcoin de promouvoir la liberté en Amérique latine
 
Crypto-monnaie contre droit de douane, contrôle des changes et paperasserie.
Dans la capitale vénézuélienne de Caracas, une foule affamée a récemment fait irruption dans un zoo pour manger un cheval. Une des causes de la crise alimentaire est le contrôle des changes par le gouvernement qui rend très coûteux l'achat de marchandises en provenance d'autres pays. Mais les vénézuéliens contournent ces restrictions en utilisant Bitcoin, une monnaie passant par internet.

 

Et il existe des phénomènes similaires dans les pays voisins. L’usage du Bitcoin se développe particulièrement vite en Amérique latine car elle donne aux individus un moyen de contourner le protectionnisme et d’autres politiques gouvernementales destructrices qui sont communes dans la région. Voici trois façons dont Bitcoin promeut la liberté économique en Amérique latine.

1 Contournement du contrôle des changes
 
Odrigo Souza est un entrepreneur basé aux États-Unis et le fondateur de BlinkTrade qui gère le site SurBitcoin, un marché en ligne où les Vénézuéliens achètent et vendent des bolivars émis par le gouvernement pour des bitcoins. Le volume d’échange mensuel sur le site a triplé au cours des dernières années, car de plus en plus de vénézuéliens ont commencé à utiliser Bitcoin.

 

 Un des avantages de Bitcoin est que tandis que le gouvernement réglemente et restreint le flux d’argent à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à travers le système bancaire, Bitcoin contourne les banques parce que c’est une monnaie passant par Internet.

 

Et maintenant une communauté grandissante de vénézuéliens utilise leurs bitcoin pour acheter de la nourriture sur des sites de commerce en ligne comme Amazon ou Walmart. Les paquets sont acheminés vers l’un des nombreux services de courrier basés à Miami, puis expédiés au Venezuela, où ils sont livrés aux foyers de ces personnes emprisonnées dans un pays affamé.

 2 Contournement des droits de douane 

Lorsque l’IPhone 6 a été mis en vente au Brésil l’année dernière, le prix était tellement élevé qu’il est devenu une source de punchline dans les talk-shows nocturnes.

 

 L’explication pour ce prix élevé est que le gouvernement impose un droit d’importation sur les produits étrangers de 60%. Mais là encore, le gouvernement applique cette politique à travers le système bancaire. Aujourd’hui, un nombre croissant de brésiliens évite ces taxes d’importation en contournant le système bancaire pour acheter des produits comme des IPhones. De cette façon, le gouvernement n’a tout simplement aucun moyen de suivre combien les brésiliens dépensent lors d’achat de biens à l’étranger. Le bitcoin est aussi un outil efficace pour éviter de la taxation quand on déménage un investissement vers le Brésil

 

 Thiago Cesar est le fondateur et PDG de BitOne. Cette société aide ses clients à contourner une taxe sur les changes de 27,5% quand ils font rentrer de l'argent dans le pays, en utilisant le bitcoin

 

 Contourner le protectionnisme n’est pas seulement destiné aux investisseurs. Les brésiliens voyageant à l’étranger sont taxés de 6.38% à chaque fois qu’ils utilisent leur carte de débit ou de crédit. Beaucoup ont réalisé que s’ils utilisent une carte de crédit Bitcoin de Xapo ou Advcash, ils peuvent échapper à cette taxe.

 3 Réduire la paperasserie.  

Créer une nouvelle entreprise au Brésil prend environ 14 fois plus de temps qu’Etats-Unis. Et dans l’indice 2016 de liberté économique, le pays est classé 122ème.

 

L’entrepreneur brésilien Edilson Osório estime que Bitcoin peut aider à résoudre ce problème, pas la monnaie en elle-même, mais plutôt son principe de base de données de transactions enregistrées dans le réseau Bitcoin. Cette base de données est connue sous le nom de blockchain, et c’est un fichier informatique avec une architecture unique qui signifie qu’il ne peut jamais être modifié ou altéré. Ecrire des informations dans la blockchain est comme inscrire un message dans le ciment humide.

 

 Les enthousiastes pensent que ce fichier incorruptible a le potentiel de combler le vide laissé par les institutions étatiques faible. Par exemple, au Honduras, une entreprise a transformé les titres de propriétés foncières sous format papier en blockchain, où les citoyens du pays peuvent aller vérifier qu’ils n’ont pas été altérés secrètement (le projet a ensuite stagné).

 

 Osório a une vision similaire de la façon dont la blockchain peut fournir la confiance qui manque parfois envers les institutions étatiques du Brésil. Plus précisément, son idée est d’utilisé la blockchain pour changer le notariat qui est une source majeur de paperasserie. L’Etat exige que les brésiliens passent par un bureau de notaire pour vérifier l’authenticité de document comme les certificats de naissance, les contrats et les titres de propriété de véhicule, pour chaque transaction commerciale.

 

 L’entreprise d’Osório, OriginalMy, offre une méthode différente pour vérifier l’authenticité de document qui élimine les tracas. Son site web permet aux clients de télécharger des représentations chiffrées de leur document important présent sur la blockchain. Ensuite, à tout moment, il est possible de prouver l’authenticité d’un document en le vérifiant par rapport à l’original.

 

L’espoir est que ce nouveau système d’établissement de confiance améliora le climat des affaires du pays.

 

edit: ajout des props de Nick

 

Hésitation sur

 

Bitcoin is also an effective tool for avoiding taxes when moving investment capital into Brazil.

 

 

The company helps clients get around a 27.5 percent foreign exchange tax when bringing money into the country by using bitcoin.

 

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"Le bitcoin est aussi un outil efficace pour éviter de la taxation quand on déménage un investissement vers le Brésil"

 

"Cette société aide ses clients à contourner une taxe sur les changes de 27,5% quand ils font rentrer de l'argent dans le pays, en utilisant le bitcoin" 

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California's New Cow Fart Regulations Totally Stink ( Reason)

 

 

La Californie va réglementer les flatulences des vaches !

 

Le bétail est responsable de près de 15% des gaz à effet de serre du monde mais si vous pensez qu’il est difficile de priver les gens de leur voiture ou de l’électricité alors bonne chance pour empêcher les vaches d’avoir des flatulences.

 

La Californie à elle décidé d’essayer.

 

« Ce projet de loi va limiter l’émission de polluants dangereux protégeant ainsi la santé publique tout en ralentissant le changement climatique » a déclaré le gouverneur Jerry Brown dans un communiqué après la signature du projet de loi en septembre, contre l’avis des agriculteurs.

Bien sûr, la loi n’empêchera pas les vaches d’avoir des flatulences parce que les vaches sont notoirement irrespectueuses des lois passées par les humains. Au contraire, cela rendra la vie plus difficile  pour les producteurs laitiers en Californie.

 

Les fermes laitières seront tenues de réduire les émissions de méthane de 40% en dessous de leurs niveaux de 2013 d’ici 2030. L’Etat dépensera 50 millions de dollars pour compenser le coût des machines destinés à capturer le méthane émis par les vaches et le convertir en électricité. Après cela, l’autorité régulatrice aura le pouvoir de rédiger n’importe quelle réglementation qu’elle juge nécessaire pour atteindre l’objectif déclaré.

 

Les flatulences de vaches émettent beaucoup de méthane dans l’environnement. Une seule vache peut produire jusqu’à 490 litres de méthane en une seule journée (même si ce n’est pas pire que les flatulences de dinosaure), et le méthane est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le dioxyde de carbone.

 

Même si la Californie arrivait à trouver un moyen d’empêcher les flatulences des vaches, ou plus vraisemblablement de réguler les fermes laitières, l’impact sur le niveau de méthane mondial serait minime. La Californie n’est même pas le premier producteur de méthane agricole des Etats-Unis selon l’agence fédérale de protection de l’environnement.

 

A l’échelle mondiale, les minuscules microbes qui poussent sur les racines des plantes de riz produisent 30% de tout le méthane agricole sur Terre.

 

La Californie n’est pas la première à cibler les vaches dans un effort de lutte contre le réchauffement climatique. Certains groupes végétariens éthiques se sont alliés avec des activistes pour appeler à réduire le nombre de vaches en Afrique

 

L’attaque contre les vaches laitières s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la Californie de 40% en dessous de leur niveau de 1990 d’ici 2030. Réaliser cela signifie donner beaucoup plus de pouvoir aux autorités régulatrices, qui désormais s’occupe même de réglementer ce qui sort des fesses des vaches. Selon une dépêche d’Associated Press, l’agence espère que ce projet de loi sera un modèle pour les autres Etats.

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Il y a plein d'imprécisions et d'informations qui manquent.

En fait ce sont les rots des vaches qui émettent le plus de CH4, environ 95% de ses émissions totales.

Ensuite plusieurs moyens ont été découverts pour limiter l'émission de CH4 par ces dernières, notamment leur faire manger de l'ail.

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Sur The Register, un tel article aurait eu un titre commençant par "Super Cally Goes Ballistic"... :lol:

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