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fuite au baccalaureat 2011


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Mouais, je ne suis pas convaincu que c'est vraiment une bonne chose de donner le bac à des gens qui ne sont pas capable de retenir, retrouver ou entrer discrètement une formule dans leur calculatrice.

Mouais.

Moi je vois surtout ça comme une évolution, dans le réfléchissez au lieu de régurgiter.

En fac, j'avais un prof de math qui nous autorisait à avoir notre cours avec nous pour les exams.

Je préfère dire que ceux qui réussissaient les exams ont quasiment jamais ouvert leur cours pendant l'exam. Les controles étant fait de telle façon que soit tu avais assimilié ton cours et tu avais une bonnenote sans avoir besoin de l'ouvrir, soit tu ne l'avais pas assimillé, et ce n'est pas en lisant les diverses formules que tu allais comprendre laquelle il te fallait pour répondre à la question.

Posté

C'est beau la confiance en la technologie, chez les jeunes.

Rien de plus robuste qu'un sujet imprimé sur du papier.

Même dans les facs ou les amphi sont équipés de toutes la technologies nécessaires on continue à distribuer des sujets sur papier écrit en noir et blanc et ce n'est pas un hasard.

En effet, recourir à un solution technique n'est pas une bonne idée.

Par contre l'EN pourrait très bien publier des annales épreuves officielles. Deux gros bouquins: l'un avec les sujets, et l'autre avec les corrigés. Au moment de l'épreuve on distribue des exemplaires des épreuves non corrigées aux candidats. On choisit une page au hasard, et voilà, le tour est joué.

Et puis comme ça les rédacteurs de sujets ont tout le temps du monde pour peaufiner leur travail.

PS. évidemment, ça donne une grosse prime à celui qui est capable d'apprendre par coeur le bouquin des corrigés. Mais là, c'est plus de la triche, c'est du mérite.

PS#2. En fait éditer un bouquin "officiel" pour les corrigés n'est même pas nécessaire.

Posté

entrer discrètement une formule dans leur calculatrice.

Il n'y a pas besoin de faire ça discrètement vu que c'est autorisé (et heureusement)

Posté

Notre cher gouvernement vous offre le Bac S avec une moyenne de 9/20, la mention AB à 11/20 , la mention Bien à 13/20 et la mention Très Bien à 15/20 ! Un diplôme au rabais, qui ne vaut déjà plus rien, va être donné à des milliers de lycéens cette année et les mentions vont pleuvoir comme jamais ! Génération Bac 2011, bon courage !

Posté

Je parlais de la fac, où les tricheries sont plus fréquentes et où l'apprentissage par cœur n'a pas sa place.

L'apprentissage par coeur, s'il est nécessaire au primaire pour acquérir les bases du langage et du calcul, voit de toute façon son utilité s'amoindrir tout au long du cursus. Pourtant, on continue de le professer jusqu'au baccalauréat… Totalement incohérent.

A ce niveau, d'ailleurs, baser une bonne partie de la note du bac sur la faculté des élèves à recracher leur cours, est un non-sens total. Que ce soit encore évalué durant le brevet des collèges, à la rigueur, mais plus en avant dans les études dénote une totale incompréhension du fonctionnement des mécaniques liées à l'apprentissage.

Il faut savoir, par exemple, qu'après un pic dans la genèse des neurones et synapses se déroulant entre 7 et 12 ans, qui représente la meilleure époque pour assimiler une forte masse de savoir, une lente décrue de la densité neuronale se met en place durant l'adolescence, doublée d'une myélinisation progressive des fibres. Moins de neurones, mais fonctionnant plus vite, présentant des capacités de rétention de l'information moindres, mais de meilleures facultés pour les cognitions plus complexes et rapides.

Tous ceux qui se prétendent pédagogues feraient mieux de s'inspirer de la neurologie et des sciences cognitives pour mettre au point leurs méthodes plutôt que de leur pédo-psychologie de bazar.

Il y a des pas qui ont été fait vers ça.

Par exemple, en math la possibilité d'avoir toutes les formules.

Les fameuses formules que tout le monde avait déjà pris soin de noter dans leurs calculatrices graphiques. L'EN ne fait que réagir ici à un fait établi et officialiser une pratique qui était déjà courante.

Et j'imagine que cela n'a pas été fait dans l'optique d'aller vers plus de réflexion et moins de régurgitation, mais par souci d'égalitarisme devant ceux ne pouvant se payer de machine capable de mémoriser la pléthore de formules inscrites au programme du lycée.

On pourrait transférer une partie de cette tension en redonnant simplement plus de valeur au brevet, sans pour autant changer grand-chose en pratique (du moins pas immédiatement).

Par exemple : l'objectif officiel devient "80% d'une classe d'âge doit obtenir le brevet" (ça tombe bien, c'est déjà largement le cas, donc on peut augmenter la difficulté) et l'obtention du brevet devient obligatoire pour accéder au lycée.

Pour le bac, ma solution serait de préparer un corpus d'exercices potentiels (donc on distribuerait des espèces de livrets à la place des sujets, ça fait des frais d'imprimerie supplémentaires mais bon…), puis au dernier moment on tire au hasard les numéros de ceux qui composeront l'épreuve.

Ce sont effectivement des solutions qui mériteraient que l'on s'y attarde, mais la meilleure solution est à mon goût celle avancée par Nicolas :

Des solutions, y'en a des tas. Le problème c'est qu'on vit dans un pays où au lieu de laisser les entreprises privées expérimenter leurs solutions afin de laisser le marché faire émerger la ou les meilleures, on considère plutôt que pour tout problème il n'y a qu'une solution et que l'État est la seule entité capable de la trouver.

Du reste, tant que l'éducation restera purement dans le giron de l'état et parasitée par les revendications marxillo-bisounouresques des pseudo-pédagogues syndiqués, rien ne bougera.

Pour en revenir à notre bon vieux bac, je suis prêt à parier que ce genre de fuites ne feront que se multiplier à l'avenir, et plutôt que de revoir entièrement leur copie, nos brillants polito-pédago-plannificateurs accumuleront les rustines dans la lignée du feuillet de formules mentionné par Marlenus.

Au final, je vois très bien arriver un scénario dans lequel les jeunes continueront à passer leur scolarité à apprendre par coeur des cours qu'ils auront de toute façon le droit de prendre avec eux le jour de l'examen venu, puis sélectionner eux-même leurs exercices dans une liste rendue publique dès le début de l'année. On aura atteint le summum du nivellement par le bas, mais on sera sûr que la triche aura disparu, que les fuites de sujet n'existeront plus et que 80% des élèves seront capables d'avoir leur bac.

Posté

En même temps, je me souviens de mon épreuve de physique, le cours était dans l'énoncé, il n'y avait absolument pas besoin de connaître les formules, ni besoin de les comprendre. J'étais ravi d'avoir perdu un temps précieux à réviser la physique alors que j'aurais pu allouer ce temps aux probas ou à l'algèbre.

Invité rogermila
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Ce qui risque de se passer, si au fil des ans on se rend compte que la gestion centralisatrice de l'organisation du bac devient impossible.

Son remplacement, par la délivrance d'un certificat de fin d'études secondaires par l'etablissement .

Ce qui reviendrait à établir une selection, de fait, selon la notoriété du lycée.

Et Il y a beaucoup de gens qui poussent pour aller dans cette direction.

C'est pour cela que ça ne m'étonne pas de voir ce qui se pase en ce moment avec le bac national.

Posté

Ce qui risque de se passer, si au fil des ans on se rend compte que la gestion centralisatrice de l'organisation du bac devient impossible.

Son remplacement, par la délivrance d'un certificat de fin d'études secondaires par l'etablissement .

Ce qui reviendrait à établir une selection, de fait, selon la notoriété du lycée.

Et Il y a beaucoup de gens qui poussent pour aller dans cette direction.

C'est pour cela que ça ne m'étonne pas de voir ce qui se pase en ce moment avec le bac national.

De facto cela existe déjà : pour les sélections en BTS et en classe préparatoires, le dossier de demande d'admission est estampillé du lycée d'origine. J'avais appris que certains lycées de la ville où j'ai étudié, Lyon, étaient blacklistés par mon lycée pour ce qui est l'accès à ces deux sections.

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Je me souviens, il y a maintenant un bout de temps, des files d'admission pour M' a Charlemagne qui étaient par lycée d'origine, avec une file 'autres' pour les gens bizarres comme moi qui venaient de la section S d'un lycée technique.

Et ils prenaient en compte le niveau de bahut pour pondérer le dossier.

Invité rogermila
Posté

De facto cela existe déjà : pour les sélections en BTS et en classe préparatoires, le dossier de demande d'admission est estampillé du lycée d'origine. J'avais appris que certains lycées de la ville où j'ai étudié, Lyon, étaient blacklistés par mon lycée pour ce qui est l'accès à ces deux sections.

C'est certain que si les facs deviennent vraiment autonomes (je ne parle même pas de la selection pour les ecoles de commerce ou ecoles d'ingenieurs) entre le gus qui viendra s'incrire avec son certif de fin d'etudes délivré par le lycee La Martinière-Diderot et celui du lycée Marcel Sembat de Venissieux…. y aura pas photo.

De toute manière il veulent mettre en place un écremage à l'entrée en fac.

Posté
Moi je vois surtout ça comme une évolution, dans le réfléchissez au lieu de régurgiter.

Loin de moi l'idée de défendre le par-cœur bête et méchant, je suis le premier à gueuler contre les examens qui favorisent ceux qui le pratiquent. Dans le cas du bac, on peut le réussir très bien en étant astucieux, donc ça ne me semble pas une de ses tares principales. Puis le modifier dans ce sens demanderait une totale refonte (histoire que ça n'aboutisse pas à le donner carrément à tout le monde), ce qui aurait beaucoup de mal à passer.

D'autre part, pour le par-cœur en général, à un moment ou un autre dans n'importe quelle discipline il faut maîtriser les base, ce qui implique d'avoir intégré des tas de données qui ne s'inventent pas.

Ce sont effectivement des solutions qui mériteraient que l'on s'y attarde, mais la meilleure solution est à mon goût celle avancée par Nicolas

Certes, le marché est l'idéal, mais j'essayais de réfléchir à des réformes réalistes (donc en ménageant les uns et les autres, en changeant le moins possible pour un maximum d'effet etc.).

Ce qui risque de se passer, si au fil des ans on se rend compte que la gestion centralisatrice de l'organisation du bac devient impossible : Son remplacement par la délivrance d'un certificat de fin d'études secondaires par l'établissement. Ce qui reviendrait à établir une sélection, de fait, selon la notoriété du lycée.

C'est presque la pire solution possible.

Posté

C'est certain que si les facs deviennent vraiment autonomes (je ne parle même pas de la selection pour les ecoles de commerce ou ecoles d'ingenieurs) entre le gus qui viendra s'incrire avec son certif de fin d'etudes délivré par le lycee La Martinière-Diderot et celui du lycée Marcel Sembat de Venissieux…. y aura pas photo.

:online2long: Toi t'es lyonnais pour savoir un truc pareil.

Posté

Tiens cette histoire me rappelle que j'ai déjà oublié une clef USB en salle de TP avec sujets et solutions inside … Depuis je crypte par défaut :)

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Et voilà pourquoi on efface les données EXIF avant de mettre des images en ligne…

Les données EXIF identifient-elle l'appareil ?

Je pense qu'ils sont remontées bien plus facilement avec les coordonnées IP du message initial.

Posté

Les données EXIF identifient-elle l'appareil ?

Le modèle, la date, possiblement le lieu. Z'ont intérêt à avoir un alibi en béton.

Sinon, la police peut demander l'IP d'un contributeur d'un forum pour une enquête qui ne concerne pas la sécurité nationale ?

Posté

N'écrivez pas "hou la menteuse", ou Nadine Morano porte plainte [et vous serez convoqué au poste]

http://www.numerama.com/magazine/13084-n-ecrivez-pas-hou-la-menteuse-ou-nadine-morano-porte-plainte.html

Oui mais voilà, c'est arrivé plusieurs mois après, dans le cadre d'une procédure judiciaire, et tout et tout.

Le fait que JV.com ait refilé l'IP de membres n'est pas franchement une information anodine.

Posté

Le baccalauréat est une sorte de monstre sacré, je vois très mal qui que ce soit vouloir en changer la forme sans s'attirer les foudres de toutes les instances de l'EN. Sa (sur)valorisation, qui en fait le diplôme indispensable pour toutes études approfondies, et sa coïncidence avec l'âge de la majorité (si pas de redoublement), en fait effectivement un symbole, un rite de passage républicain vers l'âge adulte.

En ce sens, je ne vois pas, et ce malgré son inadéquation avec l'air du temps et le monde du travail, de remise en cause de son modèle.

La solution la plus pérenne, qui revaloriserait d'ailleurs de beaucoup le diplôme, a été abordée plus dans le fil, et serait effectivement de permettre à quiconque de passer l'épreuve avec tous les documents et outils qu'il souhaite. Depuis ses notes de cours jusqu'à son ordinateur portable relié au net.

Mais l'épreuve n'évaluerait alors plus la capacité des élèves à mémoriser et régurgiter cours et méthodes, mais ses facultés à synthétiser l'information, à la trouver ou la retrouver, à la retravailler pour résoudre des problèmes.

Ce qui demanderait, au final, de revoir totalement tout l'enseignement secondaire. Car le bac, en tant qu'épreuve, doit venir valider les acquis de l'enseignement : on ne peut modifier celui-ci sans modifier les-dits acquis.

La mission de l'EN changerait du tout au tout : son but ne sera plus d'inculquer des méthodes et forcer leur mémorisation, de remplir des têtes, et de discipliner les esprits, mais de forger la capacité de réflexion, d'enseigner les bases de la dialectique, de l'épistémologie, de l'art de la critique, de donner les outils pour synthétiser, organiser les informations pour pouvoir les exploiter plus facilement, etc…

Ce qui n'arrivera jamais. Nos amis de gauche, qui pourtant plébiscitent les valeurs susmentionnées, et ne sont jamais les derniers pour vanter la supériorité de la tête bien faite face à la tête bien pleine, trouveraient toute une série d'excuses pour qu'une telle réforme ne voit jamais le jour : de l'inégalité de moyens entre l'élève ayant un iPad 3G capable de se connecter au web durant l'épreuve et celui n'ayant guère les moyens de s'offrir mieux qu'une poignée de BICs à la vilaine discrimination des "apprenants" dont l'école ne pourrait se payer les outils nécessaires en passant par l'affreuse charge de travail que nécessiterait une refonte des programmes pour des professeurs bien trop habitués à ressasser en boucle des cours mis sur pieds une décade auparavant…

Ce serpent-là n'a pas fini de se mordre la queue. Et nous n'avons pas terminé de nous poiler devant les tragicomédies annuelles qui, chaque année, continuent de monter d'un niveau dans l'ubuesque.

C'est très juste tout ce que tu dis, d'abord le BAC ne devrait pas être abandonné parce qu'il a été dévalorisé par la marxisation et la doltoïsation de l'éducation nationale, au contraire on devrait revenir dessus et lui redonner une vraie signification, le BAC ne doit plus être donné comme ça, il faut refaire de cette épreuve une vraie étape dans la vie.

Mais une telle réforme dans le contexte actuel est illusoire, tant que l'éducation nationale obéïra plus à des objectifs politiques que pédagogiques, ça sera impossible. Une vraie manière de revaloriser le BAC serait d'abord d'arrêter avec l'objectif de 80% de réussite au niveau nationale, avec de tels objectifs il ne reste plus qu'à le donner, mettre un 12 au lieu d'un 8 et en avant c'est parti pour remplir l'objectif de 80%. L'objectif doit être fixé par chaque établissement, selon ses propres critères de réussite, on verra bien ceux qui donnent le bac et ceux qui notent sérieusement.

Mais pour ça il faut donner l'autonomie de gestion et l'autonomie financière à chaque établissement à travers le chèque-éducation. Sans cela les expérimentations seront impossibles, alors que ce sont ces mêmes expérimentations qui peuvent permettre de revaloriser le BAC et lui donner une autre signification basée sur la réflexion et non le bachotage.

On pourrait transférer une partie de cette tension en redonnant simplement plus de valeur au brevet,

Le Brevet ne sert plus à rien, malheureusement, mais tu as raison, transférons partie de la tension du BAC vers la 3ème. De même que rétablissons des tests en fin de primaire, à chaque fois pour valider les connaissances de l'élève. Le BAC devant servir à valider la capacité de réflexion des élèves. Un problème subsiste parmi les pédagogos qui dirigent l'ednat, apparemment le redoublement ce serait mal, ce serait un mauvais signal envoyé à l'élève, une stigmatisation. La plannification centrale de l'éducation nationale -d'autant plus problématique puisque le fait de pédagogues bisounours- et sa politisation sont les problèmes.

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Un problème subsiste parmi les pédagogos qui dirigent l'ednat, apparemment le redoublement ce serait mal, ce serait un mauvais signal envoyé à l'élève, une stigmatisation. La plannification centrale de l'éducation nationale -d'autant plus problématique puisque le fait de pédagogues bisounours- et sa politisation sont les problèmes.

Le redoublement est tout à fait inutile dans la plupart des cas. Il n'y a aucune année qui ne puisse être rattrapée en moins de deux mois (en gros, les vacances d'été).

Posté

Le redoublement est tout à fait inutile dans la plupart des cas. Il n'y a aucune année qui ne puisse être rattrapée en moins de deux mois (en gros, les vacances d'été).

rolleyes.gif

Dans ce cas, il faut exclure les élèves n'ayant pas le niveau. Ils n'ont rien à fiche à l'école. Non? Ha bon.

Dans mon coin, la raison du non redoublement est financière: il n'y a déjà pas de place pour les nouveaux arrivants alors inutiles d'encombrer les classes avec des redoublants qui passent alors automatiquement dans la classe supérieure.

Posté

Le redoublement est tout à fait inutile dans la plupart des cas. Il n'y a aucune année qui ne puisse être rattrapée en moins de deux mois (en gros, les vacances d'été).

Pas d'accord, si un élève n'a pas les connaissances requises, il n'a pas à passer, un redoublement peut être tout aussi salutaire et j'en connais bien des cas, il peut y avoir une prise de conscience du gosse qui n'était peut-être pas mature, les cas où ça ne l'est pas c'est parce que le gosse n'est pas secoué suffisemment par ses parents ou manque de maturité, je ne dirais pas que son cas est irrécupérable, il n'est peut-être pas adapté au cursus généraliste aussi ou pas fait pour l'école tout simplement, ça n'a rien de déshonorant. Le redoublement non plus n'a rien de déshonorant, malheureusement on a fait croire le contraire, du coup on a voulu les limiter.

Dans mon coin, la raison du non redoublement est financière: il n'y a déjà pas de place pour les nouveaux arrivants alors inutiles d'encombrer les classes avec des redoublants qui passent alors automatiquement dans la classe supérieure.

Non, on peut prendre comme hypothèse que la génération d'après connaitra aussi son lot de redoublement au niveau inférieur, au final ça se compense. Toute la génération d'après ne passe pas automatiquement au niveau supérieur, celle-ci réuperera les redoublements du niveau supérieur.

Posté

On s'en tamponne, du redoublement.

Ce serait un souci si on ne voyait que le niveau des plus bas baisser. Or ce n'est pas le cas. Les gros soucis du moment, comme la baisse du niveau de l'orthographe, sont généralisés, et donc ne concerne pas que ceux qui sont à la limite du redoublement.

Posté

Concernant l'orthographe, et pour me faire l'avocat du diable, il s'agit avant tout d'une convention permettant de se comprendre et de se faire comprendre. A partir du moment où une majorité de personnes écrit en sms et se comprend ainsi, qu'est-ce qui justifie, d'un point de vue utilitaire, la sauvegarde des règles d'orthographe et de grammaire ?

Posté

Concernant l'orthographe, et pour me faire l'avocat du diable, il s'agit avant tout d'une convention permettant de se comprendre et de se faire comprendre. A partir du moment où une majorité de personnes écrit en sms et se comprend ainsi, qu'est-ce qui justifie, d'un point de vue utilitaire, la sauvegarde des règles d'orthographe et de grammaire ?

Même d'un point de vue strictement utilitaire, l'orthographe me semble nécessaire à la bonne compréhension d'un texte plus complexe que "ta penC a acht du p1 ?"

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Concernant l'orthographe, et pour me faire l'avocat du diable, il s'agit avant tout d'une convention permettant de se comprendre et de se faire comprendre. A partir du moment où une majorité de personnes écrit en sms et se comprend ainsi, qu'est-ce qui justifie, d'un point de vue utilitaire, la sauvegarde des règles d'orthographe et de grammaire ?

Je pense qu'au-delà d'une simple convention, la bonne compréhension de l'orthographe des mots crée des "connexions" profitables à l'intelligence, la mémoire et la curiosité : liens étymologiques, logique de construction des mots, comparaisons possibles et même jeu entre les mots, exceptions à connaître, histoire des mots etc.

Le désastre orthographique souvent constaté est à mon sens le signe visible d'un effondrement plus large et très actuel où se mêlent la paresse intellectuelle, le refus de l'effort minimum indispensable dans les phases d'apprentissage, la vulgarité et le manque de courtoisie dans les échanges.

Certains comparent le mode SMS aux différentes évolutions des modes d'expression issues de l'argot par exemple. Mais ça n'a de sens que si le mode d'expression est maîtrisé au départ et j'oserais même dire respecté. Pas s'il est juste destiné à passer dans un gros hachoir grossier uniquement pour justifier de l'indigence orthographique et de l'incapacité des gens à écrire autrement.

Toutefois loin de moi de garder une vision "old style" et poussiéreuse où seule une orthographe irréprochable couchée sur papier vélin dans une magnifique ronde à la plume d'antan aurait grâce à mes yeux. Tiens je m'autorise même un smiley :) tAvU komen ge gèr tkt

Posté

Je pense qu'au-delà d'une simple convention, la bonne compréhension de l'orthographe des mots crée des "connexions" profitables à l'intelligence, la mémoire et la curiosité : liens étymologiques, logique de construction des mots, comparaisons possibles et même jeu entre les mots, exceptions à connaître, histoire des mots etc.

Le désastre orthographique souvent constaté est à mon sens le signe visible d'un effondrement plus large et très actuel où se mêlent la paresse intellectuelle, le refus de l'effort minimum indispensable dans les phases d'apprentissage, la vulgarité et le manque de courtoisie dans les échanges.

Certains comparent le mode SMS aux différentes évolutions des modes d'expression issues de l'argot par exemple. Mais ça n'a de sens que si le mode d'expression est maîtrisé au départ et j'oserais même dire respecté. Pas s'il est juste destiné à passer dans un gros hachoir grossier uniquement pour justifier de l'indigence orthographique et de l'incapacité des gens à écrire autrement.

Toutefois loin de moi de garder une vision "old style" et poussiéreuse où seule une orthographe irréprochable couchée sur papier vélin dans une magnifique ronde à la plume d'antan aurait grâce à mes yeux. Tiens je m'autorise même un smiley :) tAvU komen ge gèr tkt

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Au sujet de la comparaison à l'argot, la différence essentielle est que l'argot est créatif alors que le langage sms est appauvrissant.

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Au sujet de la comparaison à l'argot, la différence essentielle est que l'argot est créatif alors que le langage sms est appauvrissant.

Tout à fait. Ne serait-ce que parce que pour le décoder, il fait perdre du temps. Et comme le temps, c'est de l'argent …

Concernant l'orthographe, et pour me faire l'avocat du diable, il s'agit avant tout d'une convention permettant de se comprendre et de se faire comprendre. A partir du moment où une majorité de personnes écrit en sms et se comprend ainsi, qu'est-ce qui justifie, d'un point de vue utilitaire, la sauvegarde des règles d'orthographe et de grammaire ?

Se comprendre n'est pas l'unique objectif d'un langage. Les animaux poussent des cris et se contentent de ça parce que ça leur suffit pour comprendre d'où vient le danger ou s'ils ont envie de pécho.

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