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Enseignement de l'histoire dans un enseignement libre


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Posté

Bonjour,

Voici une petite interrogation à vous faire partager qui me tracasse.

Nous somme dans le cadre d'une école libre en France, avec programmes libres, dès la maternelle.

A votre avis vers quoi convergerait l'enseignement de l'histoire ? A quoi assisterions nous ?

On peut imaginer ce vers quoi convergerait l'enseignement des sciences, math, physique, svt : il tendrait je pense vers le programme des concours des écoles d'ingénieur, à bac +2. (qui, aujourd'hui déjà, font à peu près ce qu'elles veulent). Le concours d'entrée en médecine serait un point de convergence aussi.

Le français, les langues, ça me semble assez simple. (vers la maîtrise de la langue :calimero:)

Pour l'histoire, j'ai du mal à l'imaginer.

Je ne vois pas bien quels concours ou quel niveau aujourd'hui pourrait servir de point de référence comme point de convergence.

Donc à votre avis :

- Écoles communautaires, où chacune enseigne selon sa chapelle ?

- Écoles non marquées communautairement, et la matière est enseignée selon la perception de l'attente des parents ? (Ceci dans le cas où l'école n'est pas sur une niche spécifique, je me doute bien qu'in fine partout ce serait fait selon les attentes des parents.)

- L'enseignement disparaît à la longue, fondu avec la culture générale ?

Il y aurait sans doute de tout, évidemment.

A quoi assisterions-nous selon vous ?

Posté
Le français, les langues, ça me semble assez simple.

Pas forcément. Je me souviens avoir lu l'interview d'un prof de philo au pays basque, racontant que des types l'avaient menacé s'il n'utilisait pas la langue locale dans ses cours. Problème : il connaît la langue, mais elle est dénuée du vocabulaire permettant de décortiquer des concepts philosphiques. (qu'il disait lui, parce que moi, je n'y connais que pouic)

Posté

@esperluette: Un jour j'ai ouvert le livre d'histoire de BIxente, petit cousin basque: 6ème: pharaon et papyrus traduit en basque…le comble du ridicule…

Moi( pour mes petits enfants par exemple)

je continuerai d'appliquer la vieille recette de mon papa instit, et des vieux enseignants:

…partir de l'observation de son environnement,local pour se faire ces premiers repères…

très tôt, , un enfant peux différencier la mairie de l'église, puis une église romane d'une cathédrale gothique…

un château fort d'un hôtel renaissance…

dés qu'il sait lire, il peut commencer à approfondir un sujet qui l'intéresse, les gaulois ou les chevaliers…

Ensuite, lors des excursions familiales,déchiffrer les plaquettes publicitaires des hauts lieux historiques, pour finir accro des guides bleus…

L'histoire, c'est vraiment une matière qu'on approfondit toute sa vie,

au grès de ses voyages ou de ses déménagements,de ses intêrets,

et en fonction de sa personnalité

( j'en connais, des filles par exemple, que ça gave les histoires de guerres et de batailles, d'arbalètes et de grosse berta)

pour peu qu'on ai eu un jour l’intérêt éveillé, et les quelques bonnes bases indispensables…

( genre: 1siècle=100ans, ou préhistoire= avant l'invention de l'écriture)

C'est aussi La matière individuelle par excellence, ou je ne vois pas au nom de quoi, quiconque devrait dire à un autre ce à quoi il devrait s'intéresser…

En fait, c'est comme la musique, ce qui est dramatique, c'est de ne pas avoir accès à ce monde, " ne pas aimer la musique, n'en écouter jamais"

après, on à le droit de n'écouter que du jazz, ou de l'opéra, ou des chants grégoriens, ou d'être allergique aux 4 saisons de vivaldi…

même d'être fan de Michael Jackson et de n'écouter rien d'autre..;

Ensuite, à très haut niveau, on peut savoir ce qu'on peut attendre d'un égyptologue, ou d'un spécialiste de la monarchie de juillet…

La cooptation par les "pairs", qui vous acceptent dans un cercle restreint de "spécialistes" est la solution habituelle, jurys de thèse, publications dans des revues sérieuses et reconnues…

L'état aura toujours des lustres de retard sur l'élite d'une discipline intellectuelle quelconque …

Posté

Et ensuite, au sein de ces cénacles, on peut, comme en économie par exemple, être de l'école Autrichienne, de Boston ou d'aix, ou bien disciple de keynes…

La libre concurrence dans le monde des idées comme ailleurs, il n'y a rien de mieux, c'est le cas aussi en histoire…

Posté

Mon avis est que dans un enseignement libre, les disparités entre établissements concernant l'enseignement de l'Histoire ne seraient pas si importants que cela.

En la matière, il y a un certain consensus sur l'importance des chapitres à enseigner, (on le voit à propos de l'introduction des grands empires africains, pas grand monde n'est pour), dans les détails évidemment ça se discute, notamment sur la manière de présenter les choses et l'influence idéologique de chacun, mais on ne pourra jamais empêcher cela.

Posté

C'est comme cela que mon époux, dans une école française de Dakar,( années 60) seul blanc de blanc dans une classe ébéne, a ânonné " nos ancêtres les gaulois" avec ses petits camarades…

Il passait une bonne partie de son temps libre à jouer sur l'île de Goré, sans avoir la moindre notion du rôle historique de son terrain de jeu…

…Pour moi, y 'a pas photo, l'idée même qu'il puisse y avoir un programme "officiel" ( étatiste) en histoire me semble totalement hérétique…( de la part d'un libéral!)

Posté

…Pour moi, y 'a pas photo, l'idée même qu'il puisse y avoir un programme "officiel" ( étatiste) en histoire me semble totalement hérétique…( de la part d'un libéral!)

+1

De toute façon, comme je le signalais, je ne crois même pas cela nécessaire, c'est une des choses où il y a à peu près consensus. Par exemple, tout le monde sait à peu de chose près qu'il est important en France d'enseigner l'Empire romain, Charlemagne, le féodalisme, Louis XIV, la révolution, Napoléon, la République, les deux guerres mondiales etc…Après, une école confessionnelle musulmane privée enseignerait autre chose? Ben c'est pas très grave, les gens mettront leurs enfants ailleurs.

Posté

L'enseignement serait influencé par l'idéologie des parents. Il y aurait des écoles coraniques, par exemple. En fait, les programmes seraient réellement différents dans les écoles communautaires avec la défense du créationnisme et donc une Histoire très basée sur les textes religieux.

Pour les écoles les plus neutres les programmes seraient similaires, même si le traitement serait sans doute différent d'une école à une autre selon la sensibilité politique. Cela créerait sûrement une atmosphère propice au débat qui trancherait avec la situation actuelle de propagande étatiste sur un plan national.

Posté

De toute façon, comme je le signalais, je ne crois même pas cela nécessaire, c'est une des choses où il y a à peu près consensus. Par exemple, tout le monde sait à peu de chose près qu'il est important en France d'enseigner l'Empire romain, Charlemagne, le féodalisme, Louis XIV, la révolution, Napoléon, la République, les deux guerres mondiales etc…Après, une école confessionnelle musulmane privée enseignerait autre chose? Ben c'est pas très grave, les gens mettront leurs enfants ailleurs.

Je suis d'accord, l'étude de l'histoire de France serait assez bornée. Les régimes différents seraient traité plus ou moins mais probablement tous cités. L'accent serait mis ici ou là mais ce serait du détail.

Cela laisse entendre que l'étude de l'histoire de France resterait la norme.

Pour les écoles les plus neutres les programmes seraient similaires, même si le traitement serait sans doute différent d'une école à une autre selon la sensibilité politique. Cela créerait sûrement une atmosphère propice au débat qui trancherait avec la situation actuelle de propagande étatiste sur un plan national.

Propice au débat entre les écoles ou à l'intérieur de l'école ?

Posté

Propice au débat entre les écoles ou à l'intérieur de l'école ?

Entre les écoles. Et plus tard, entre les citoyens. Aujourd'hui, l'étatisme semble être une évidence. Je pense que cela ne serait moins le cas si il y avait des écoles qui enseignent l'histoire de l'anarchisme, par exemple.

En fait, aujourd'hui le programme unique se donne pour but de former des citoyens et ainsi servir la démocratie. En fait, cela ne fait que créer de l'uniformité ce qui nuit grandement au processus démocratique. Un enseignement libre créerait sûrement des staliniens pur et durs et des salafistes forcenés mais je pense que c'est justement cette divergence qui peut créer un vrai débat. En outre, les écoles aux idéologies extrêmes resteraient sûrement une minorité puisque la plupart des parents souhaite que leur enfant trouve un emploi.

De plus, l'élaboration des manuels serait totalement différente. Les éditeurs chercheraient sans doute, pour se différencier, à cibler des marchés de niche. Et puis la sélection se ferait par les professeurs en consultation avec les parents. Je vois mal la Révolution russe enseignée en long et en large à Neuilly sur Seine. En résumé, je pense que les mécanismes de marché créeraient assez de diversité pour sortir de la situation actuelle d'uniformité.

Par contre, c'est vrai que l'on peut imaginer au sein d'une même école plusieurs programmes différents. Mais cela serait réservé aux plus grands établissements.

Posté

De plus, l'élaboration des manuels serait totalement différente. Les éditeurs chercheraient sans doute, pour se différencier, à cibler des marchés de niche. Et puis la sélection se ferait par les professeurs en consultation avec les parents. Je vois mal la Révolution russe enseignée en long et en large à Neuilly sur Seine. En résumé, je pense que les mécanismes de marché créeraient assez de diversité pour sortir de la situation actuelle d'uniformité.

J'étudie la révolution russe et l'URSS, à l'université et en autodidacte. Ça ne pas fait de moi un communiste, bien au contraire. Savoir que les idées de l'ennemi sont responsables en elles-mêmes des échecs de l'URSS et de ses crimes est dix fois plus important que de vaguement reconnaître que le "méchant c'était Staline, mais sinon ça partait de bonnes intentions", comme beaucoup de gauchistes le prétendent.

On ne doit pas laisser le terrain de l'histoire socialo-communiste aux socialo-communistes. Tous les mois, le Monde Diplodocus a pris l'habitude dégueulasse de publier des articles teintés de nostalgie ou révisionnistes sur l'URSS et la Yougoslavie. Derrière la mise en page élitiste et le ton pseudo-scientifique du canard se cachent un paquet de conneries, d'omissions opportunes et d'imprécisions, c'est toujours bon de savoir lire entre les lignes dry.gif.

Pour en revenir à la question de départ, si l'étatisme n'est pas une solution acceptable il ne faut pas oublier non plus qu'on aura du mal à faire cohabiter dans la même société libérale des gens qui ont reçu une instruction complètement illibérale, voire complètement a-occidentales dans le cas d'écoles coraniques. Je ne connais pas d'exemples de sociétés où les gens cohabitent sans qu'il n'existe aucun point Schelling (http://en.wikipedia.org/wiki/Focal_point_(game_theory))

Posté
Partir de l'observation de son environnement, local pour se faire ses premiers repères…

Très tôt, un enfant peut différencier la mairie de l'église, puis une église romane d'une cathédrale gothique, un château fort d'un hôtel renaissance… Dés qu'il sait lire, il peut commencer à approfondir un sujet qui l'intéresse, les gaulois ou les chevaliers…

Ensuite, lors des excursions familiales, déchiffrer les plaquettes publicitaires des hauts lieux historiques, pour finir accro des guides bleus…

C'est sans doute une très bonne approche pour un enfant seul, mais dans quelle mesure est-ce que ça peut s'appliquer à une classe (disons d'au moins une dizaine) ?

D'autre part, ça pose une question intéressante : vaut-il mieux aborder l'Histoire selon l'ordre chronologique (commencer par la préhistoire puis l'antiquité etc.) ou pas (et comme ici partir plutôt de l'environnement local contemporain ou des intérêts personnels acquis par ailleurs) au risque de perdre une certaine vision d'ensemble ?

Posté

De plus, l'élaboration des manuels serait totalement différente. Les éditeurs chercheraient sans doute, pour se différencier, à cibler des marchés de niche. Et puis la sélection se ferait par les professeurs en consultation avec les parents. Je vois mal la Révolution russe enseignée en long et en large à Neuilly sur Seine. En résumé, je pense que les mécanismes de marché créeraient assez de diversité pour sortir de la situation actuelle d'uniformité.

Ce qui est bien c'est qu'on peut parler de choses que l'on ne connaît pas avec le plus merveilleux aplomb sur ce forum.

Dans l'ancien programme de première on n'étudiait pas la révolution russe en long et large : on ne l'enseignait pas du tout mais le totalitarisme sous ses formes fasciste, nazie et stalinienne avec une comparaison des trois.

Dans l'actuel programme de première, elle n'est pas non plus étudiée mais le totalitarisme sous ses formes soviétique, fasciste et nazi. Et comment sortir du totalitarisme avec l'évolution de l'URSS jusqu'à sa disparition.

Posté

Bonjour,

Voici une petite interrogation à vous faire partager qui me tracasse.

Nous somme dans le cadre d'une école libre en France, avec programmes libres, dès la maternelle.

A votre avis vers quoi convergerait l'enseignement de l'histoire ? A quoi assisterions nous ?

A quoi sert l'histoire ? Et a quoi servent l'enseignement en général.

Pour l'enseignement, il a deux fonctions : apprendre des compétences utiles dans la vie de tout les jours (vérifier la monnaie rendue, lire l'heure, voir écrire et lire tout court). ou dans la vie professionnelle (comptable, informaticien…) Et envoyer un signal aux recruteurs : j'ai réussi un concourt difficile ie, je sais travailler sous la pression…

Revenons à l'histoire. Du coté professionnelle son débouché est simple : former des profs et éventuellement quelques historiens professionnels. Autant dire que trouver une justification de ce coté si à l'enseignement de l'histoire c'est un peu difficile.

Du coté de la vie courante, cela permet d'avoir un peu de conversation. Mais pas plus que plein de trucs qui ne sont pas enseigné à l'école comme une culture cinématographique ou footbalistique ou la lecture de Closer.

Malgré tout, elle continue à être enseigné. C'est parce qu'elle répond à un but idéologique : créer auprès des citoyens un discours rassembleur et les faire adhérer à un mythe : la nation et l'état.

Donc dans un système totalement libéraliser, il n'y aurait plus d'enseignement général d'histoire. Tout au plus certaines communautés aurait des enseignements spécifiques, comme actuellement dans les écoles catholique, le catéchisme.

Posté

A quoi sert l'histoire ? Et a quoi servent l'enseignement en général.

Du coté de la vie courante, cela permet d'avoir un peu de conversation. Mais pas plus que plein de trucs qui ne sont pas enseigné à l'école comme une culture cinématographique ou footbalistique ou la lecture de Closer.

Malgré tout, elle continue à être enseigné. C'est parce qu'elle répond à un but idéologique : créer auprès des citoyens un discours rassembleur et les faire adhérer à un mythe : la nation et l'état.

Donc dans un système totalement libéraliser, il n'y aurait plus d'enseignement général d'histoire. Tout au plus certaines communautés aurait des enseignements spécifiques, comme actuellement dans les écoles catholique, le catéchisme.

L'histoire ne sert à rien mais à quoi servent les maths (je ne parle pas de l'arithmétique) pour l'immense majorité des élèves ? à rien.

Et la culture cinématographique est enseignée dans le cadre d'une option : le CAV.

Le sport va faire son entrée dans le nouveau programme d'histoire de terminale.

Posté

Ce qui est bien c'est qu'on peut parler de choses que l'on ne connaît pas avec le plus merveilleux aplomb sur ce forum.

Dans l'ancien programme de première on n'étudiait pas la révolution russe en long et large : on ne l'enseignait pas du tout mais le totalitarisme sous ses formes fasciste, nazie et stalinienne avec une comparaison des trois.

Dans l'actuel programme de première, elle n'est pas non plus étudiée mais le totalitarisme sous ses formes soviétique, fasciste et nazi. Et comment sortir du totalitarisme avec l'évolution de l'URSS jusqu'à sa disparition.

Je voulais juste dire que les personnes choisiraient les programmes en fonction de leurs idées. Ca n'avait pas de rapport avec les programmes actuels.

Posté

L'histoire ne sert à rien mais à quoi servent les maths (je ne parle pas de l'arithmétique) pour l'immense majorité des élèves ? à rien.

En effet. Soulever de la fonte, courir en sautillant à droite, à gauche, courir en reculant, etc. sont les gammes du sportif de haut niveau. Pris isolément, aucun de ces exercices n'a d'intérêt. Dans leur ensemble, ils servent à modeler le corps de l'athlète, pour que le jour J il puisse battre l'équipe d'en face. Allez voir un entrainement de foot : la plupart du temps, les joueurs, sous l'autorité de l'entraîneur, font tout sauf taper dans un ballon. D'ailleurs au football, ce qu'on appelle "entraînement" ne comprend presque pas de foot. On appelle "opposition" les petits matchs à 5 contre 5 entre membres d'une même équipe, ou encore on appelle cela un toro en Espagne.

De même, les études servent avant tout à modeler le cerveau, au moment où c'est possible (avant 25 ans en gros). Faire une dissertation d'histoire ne sert à rien, étant entendu que 100% des élèves ne produira qu'un contenu sans intérêt pour le savoir humain. Mais on apprend alors à mobiliser des connaissances générales pour les restituer sous une forme particulière, pour répondre à une question. Typiquement, les études type classe prépa n'ont presque qu'un intérêt : apprendre à bosser comme un chien, sous la pluie, par tous les temps, même si on n'y croit plus, même si on on sait qu'on va se prendre un 2/20 derrière.

La problématique n'est pas tant le contenu de ce qu'on apprend : une école coranique, où on apprendrait des conneries, n'est pas mal en soi. En revanche, si on punit les élèves qui posent des questions gênantes, là c'est un problème.

On m'a dit un jour que l'extraordinaire intelligence du peuple élu provient de l'étude, généralisée, du Talmud, et du pil poul à n'en plus finir sur des questions totalement anecdotiques. L'idée serait d'apprendre à argumenter, à défendre son point de vue (probablement dans le but, plus tard, de mieux vendre fourrures et autres tapis).

Posté

Malgré tout, elle continue à être enseigné. C'est parce qu'elle répond à un but idéologique : créer auprès des citoyens un discours rassembleur et les faire adhérer à un mythe : la nation et l'état.

Donc dans un système totalement libéraliser, il n'y aurait plus d'enseignement général d'histoire. Tout au plus certaines communautés aurait des enseignements spécifiques, comme actuellement dans les écoles catholique, le catéchisme.

Elle sert aussi à comprendre le présent.

Comment comprendre les relation entre l'afrique et l'europe sans connaitre la colonisation?

Comment comprendre les relations entre son voisin juif et son voisin musulman sans connaitre l'histoire de la création d'Israël?

Le problème de ne plus enseigner l'histoire et de le laisser aux communautés c'est qu'il n'y aurait plus de quoi contrer leurs arguments.

Comment combattre le cliché du méchant blanc venant colonisé le gentil arabe si le seul enseignement de l'histoire qu'il reste se passera dans les écoles coranique?

Comment expliquer les dinosaures et les fossiles si il n'y a que des créationnistes disant que la terre a été créé il y a 5600ans pour enseigner l'histoire?

L'histoire reste une discipline importante pour expliquer notre monde.

La problématique n'est pas tant le contenu de ce qu'on apprend : une école coranique, où on apprendrait des conneries, n'est pas mal en soi. En revanche, si on punit les élèves qui posent des questions gênantes, là c'est un problème.

C'est un problème si on est obligé d'y laisser son enfant.

Posté

Elle sert aussi à comprendre le présent.

Comment comprendre les relation entre l'afrique et l'europe sans connaitre la colonisation?

Comment comprendre les relations entre son voisin juif et son voisin musulman sans connaitre l'histoire de la création d'Israël?

Le problème de ne plus enseigner l'histoire et de le laisser aux communautés c'est qu'il n'y aurait plus de quoi contrer leurs arguments.

Comment combattre le cliché du méchant blanc venant colonisé le gentil arabe si le seul enseignement de l'histoire qu'il reste se passera dans les écoles coranique?

Comment expliquer les dinosaures et les fossiles si il n'y a que des créationnistes disant que la terre a été créé il y a 5600ans pour enseigner l'histoire?

L'histoire reste une discipline importante pour expliquer notre monde.

Surtout, vu comme cela, l'histoire ne servirait donc qu'à entretenir des clichés.

Posté

C'est un problème si on est obligé d'y laisser son enfant.

Si tu penses que les écoles coraniques servent exclusivement à apprendre à fabriquer des bombes, alors le problème est moins ce qu'elles enseignent que ce que tu en penses.

Pas nécessairement.

Dans tout secteur d'activité (sauf exceptions), on s'aperçoit que 80% du marché est pris par 20% des acteurs. C'est de la concentration, des économies d'échelle, toussa toussa. Je pense que le marché de l'éducation ira vers un modèle comme les salles de sport : deux ou trois acteurs nationaux, et essentiellement beaucoup de petit acteurs locaux.

Posté

Allez voir un entrainement de foot : la plupart du temps, les joueurs, sous l'autorité de l'entraîneur, font tout sauf taper dans un ballon. D'ailleurs au football, ce qu'on appelle "entraînement" ne comprend presque pas de foot. On appelle "opposition" les petits matchs à 5 contre 5 entre membres d'une même équipe, ou encore on appelle cela un toro en Espagne.

Ca, ça commence à complètement à passer à la trappe, notamment avec l'arrivée de Mourinho ou encore la domination du Barça qui privilégient largement le travail avec un ballon à l'entraînement archaïque "Tours de terrain, pompes et abdos". Mais sinon, je suis d'accord avec le reste :)

Posté

Ca, ça commence à complètement à passer à la trappe, notamment avec l'arrivée de Mourinho ou encore la domination du Barça qui privilégient largement le travail avec un ballon à l'entraînement archaïque "Tours de terrain, pompes et abdos". Mais sinon, je suis d'accord avec le reste :)

:) C'est vrai.

Pour poursuivre l'analogie, qui n'est pas une tentative de déviation de fil : j'ai lu une interview de Tabarez, sélectionneur de l'Uruguay, très intéressante. Il a accepté le poste, à une condition, d'être sélectionneur de toutes les équipes nationales : les internationaux évidemment, mais aussi les espoirs, les moins de 19 ans, les moins de 17 ans, etc. C'est en ligne avec ce que j'explique plus haut : le modelage doit être cohérent, commencer tôt, et être le même pour tout le monde, à tous les niveaux.

C'est un mec comme ça qui devrait être à la tête d'une entreprise d'enseignement : du CP à la terminale, plus les études supérieures, le projet doit être global et cohérent. L'enjeu est trop gros. Et on remarque les footeux sont moins cons que ce qu'on peut penser : essaie une méthode de travail foireuse dans ce sport (type méthode globale pour la lecture) et la sanction est immédiate et impitoyable. Tu perds, tu descends au classement, et tu te fais reléguer en quelques mois en division inférieure. Et tu dois tout recommencer à zéro.

Dans l'enseignement français, les sanctions pour mauvaise pratique sont trop longues à venir.

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Revenons à l'histoire. Du coté professionnelle son débouché est simple : former des profs et éventuellement quelques historiens professionnels. Autant dire que trouver une justification de ce coté si à l'enseignement de l'histoire c'est un peu difficile.

Du coté de la vie courante, cela permet d'avoir un peu de conversation. Mais pas plus que plein de trucs qui ne sont pas enseigné à l'école comme une culture cinématographique ou footbalistique ou la lecture de Closer.

Malgré tout, elle continue à être enseigné. C'est parce qu'elle répond à un but idéologique : créer auprès des citoyens un discours rassembleur et les faire adhérer à un mythe : la nation et l'état.

Je suis toujours surpris de tomber sur des libéraux qui jouent sur le terrain idéologique de l'adversaire. Reprendre le préjugé gaucho sur le libéral-mangeur-d'enfants-qui-veut-marchandiser-l'éducation et qui foutrait en l'air l'enseignement de l'Histoire et de la plupart des sciences humaines… Très peu pour moi, c'est un cliché.

Les gens ne laissent pas libéraux. Il faut une instruction solide pour l'être, ou il faut moins comprendre les grandes lignes de la pensée occidentale pour pouvoir accepter l'idée de libéralisme.

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Les gens ne laissent pas libéraux. Il faut une instruction solide pour l'être, ou il faut moins comprendre les grandes lignes de la pensée occidentale pour pouvoir accepter l'idée de libéralisme.

Moi, comme beaucoup, et je pense surtout à jabial, je suis né libéral. Et nous sommes très, très, très nombreux dans ce cas. Evidemment beaucoup d'entre nous viennent de la droite, de l'extrême-gauche, parfois de chapelles exotiques, mais globalement, je sens beaucoup de gens nés libéraux.

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Moi, comme beaucoup, et je pense surtout à jabial, je suis né libéral. Et nous sommes très, très, très nombreux dans ce cas. Evidemment beaucoup d'entre nous viennent de la droite, de l'extrême-gauche, parfois de chapelles exotiques, mais globalement, je sens beaucoup de gens nés libéraux.

Né libéral, vraiment ? Sans avoir eu accès aux théoriciens ou au moins à leurs vulgarisateurs ou aux préjugés qu'on se fait de leur doctrine, tu as réussi comme nourrisson à parvenir au degré d'évolution intellectuelle qui a nécessité des milliers d'années de réflexion sur la condition humaine, et a mobilisé des dizaines de penseurs parmi lesquels les plus brilliants de leur époque ?

Je souhaite que toi et Jabial soient nés il y'a quelques milliers d'années en Mésopotamie, vous auriez pu propager nos idées et ainsi éviter à nos ancêtres l'anomie, la tyrannie, le collectivisme spartiate, le féodalisme, l'absolutisme, les totalitarismes, tout ça d'une seule traite :).

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De même, les études servent avant tout à modeler le cerveau, au moment où c'est possible (avant 25 ans en gros). Faire une dissertation d'histoire ne sert à rien, étant entendu que 100% des élèves ne produira qu'un contenu sans intérêt pour le savoir humain. Mais on apprend alors à mobiliser des connaissances générales pour les restituer sous une forme particulière, pour répondre à une question.

Tout est dit. Par définition, on n'apprend à l'école que des choses inutiles.

Moi, comme beaucoup, et je pense surtout à jabial, je suis né libéral. Et nous sommes très, très, très nombreux dans ce cas. Evidemment beaucoup d'entre nous viennent de la droite, de l'extrême-gauche, parfois de chapelles exotiques, mais globalement, je sens beaucoup de gens nés libéraux.

Cela veut dire que nous sommes amené à sympathiser avec le libéralisme dès que nous le rencontrons. J'ai eu bien des phases dans mon existence et bien des lubies mais je n'ai jamais été anti-libéral. J'ai toujours respecté le libéralisme tel que je le connaissais alors : en gros le libéralisme classique sous une forme sommaire, Montesquieu et Adam Smith.

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Comment combattre le cliché du méchant blanc venant colonisé le gentil arabe si le seul enseignement de l'histoire qu'il reste se passera dans les écoles coranique?

Comment expliquer les dinosaures et les fossiles si il n'y a que des créationnistes disant que la terre a été créé il y a 5600ans pour enseigner l'histoire?

L'histoire reste une discipline importante pour expliquer notre monde.

Ben, dans un système libéral, les gens pas contents ont le choix de s'adresser ailleurs ou d'ouvrir leur propre système en concurrence.

C'est justement ça qui est cool. :sorcerer:

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Né libéral, vraiment ? Sans avoir eu accès aux théoriciens ou au moins à leurs vulgarisateurs ou aux préjugés qu'on se fait de leur doctrine, tu as réussi comme nourrisson à parvenir au degré d'évolution intellectuelle qui a nécessité des milliers d'années de réflexion sur la condition humaine, et a mobilisé des dizaines de penseurs parmi lesquels les plus brilliants de leur époque ?

Je souhaite que toi et Jabial soient nés il y'a quelques milliers d'années en Mésopotamie, vous auriez pu propager nos idées et ainsi éviter à nos ancêtres l'anomie, la tyrannie, le collectivisme spartiate, le féodalisme, l'absolutisme, les totalitarismes, tout ça d'une seule traite :).

Ouais enfin parle pas de nourrisson, je te parle de gens vers l'âge de 15 ans, faut pas exagérer non plus.

Tout est dit. Par définition, on n'apprend à l'école que des choses inutiles.

Ah bah voilà, comme quoi je ne me lance pas toujours dans des diarrhées verbales sans intérêt, hein Dardanus? :mrgreen:

Posté

Ah bah voilà, comme quoi je ne me lance pas toujours dans des diarrhées verbales sans intérêt, hein Dardanus? :mrgreen:

Qui aime bien châtie bien. :P

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