Brock Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Le vieux mythe romantique du créateur incompris, c'est de la foutaise. La plupart des artistes ratés tiendront ce genre de discours les bons aussi.hint.
Bisounours Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Bon alors là, si je puis me permettre de m'élever (?) au rang de critique d'art : on peut aimer ou pas, être indifférent ou pas, on s'en fout, mais on peut pas nier le fait qu'il y a certainement un gros travail, une technique, une création, bref, une oeuvre, ce que, a contrario, un monochrome de machin ou une pissotière exposée ex abrupto ne me paraissent pas, comment dire, voilà, quoi… Signé Bisounours, critique de l'art chez liborg
Brock Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 il y a incompris dans le sens de 'pas l'experience du faire' et 'bouhou personne ne me comprend ouin ouin'; il doit y avoir moyen de faire la difference, surtout quand on est un amateur eclaire Même dans le second cas, c'est aussi dénué de sens que juger un cuisinier à ses déclarations d'intentions, et non au goût de sa cuisine la je suis d'accord.Seul le resultat compte. Bisounours manquerais-tu de confiance en toi? tu dois assener tes opinions tel un terminator comme s'ils etaient l'evidence et que ceux qui ne sont pas d'accord etaient des anes bates. Sinon… pour le troll, Bernard Pras: j'aime aussi
Gio Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Le vieux mythe romantique du créateur incompris, c'est de la foutaise. La plupart des artistes ratés tiendront ce genre de discours. Ceci n'a strictement, mais alors strictement aucun rapport avec ce dont je parle. Et ce que je dis est aussi bien défendu par les plus grands que par les plus petits. Surtout par les plus grands en fait.En revanche, il est très habituel que les gens qui créent pas soient en désaccord avec cela, c'est compréhensible après tout…ils ne peuvent s'en rendre compte qu'en faisant. J'ai connu tellement de gens qui en s'y mettant ont progressivement changé leur perception (à commencer par moi) que j'ai l'habitude. A-t-on besoin de connaître les opinions de Picasso pour juger sa peinture?Tantôt tu dis que seuls les "artistes" sont habilités à en parler, tantôt qu'il faut tenir compte de leurs opinions. Tu vas pas recommencer…Tu déformes complètement mes propos. D'abord je n'ai jamais parlé des opinions des artistes, mais du but poursuivi par une oeuvre. Pour faire une vraie critique de l'oeuvre, il faut évidemment en tenir compte. Sinon le jugement se limite à "j'aime", "j'aime pas" et là oui, cela relève de l'opinion (du public) ce n'est pas interdit, mais ça ne va pas plus loin que ça.Ensuite je n'ai pas dit que seuls les artistes étaient habilités à en parler, mais qu'ils savent généralement mieux que les autres évaluer le talent d'un autre artiste. Je ne vois d'ailleurs pas où est la contradiction. (Toi qui aime les hiérarchies et déteste l'égalitarisme, cette vérité devrait pourtant te séduire !) D'ailleurs, la meilleure critique quelque part, c'est encore celle qui consiste simplement à proposer autre chose de mieux. En ce sens les artistes sont les meilleurs critiques quand il créent une meilleure oeuvre que leur voisin. Même dans le second cas, c'est aussi dénué de sens que juger un cuisinier à ses déclarations d'intentions, et non au goût de sa cuisine. Faisons l'analogie puisque tu y tiens : l'objectif de la bonne cuisine étant toujours le goût, c'est toujours sur ce critère qu'elle doit être critiquée, et non à un autre critère arbitrairement défini par le consommateur. (Je ne sais pas moi, il serait absurde de juger la cuisine au fait qu'elle ne me procure pas une excitation sexuelle…)La réputation d'un architecte vient des qualités objectives de ses réalisations, du succès de ses constructions, pas des explications sur ce qu'il avait l'intention de faire. Ni l'un ni l'autre. (Ni de qualité objectives, ni de ses intentions) Le succès d'un architecte ou autre vient du fait que beaucoup de gens aiment ce qu'il fait. C'est à dire qu'il y a une rencontre entre l'objectif poursuivi par l'artiste et les attentes du public. (Et généralement la réussite de cet objectif par le créateur.)
Ventura Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Ce n'est pas vulgaire d'être un technicien, les plus grands maîtres de la Renaissance ne se considéraient pas autrement, à tel point qu'ils faisaient souvent exécuter tout ou parties de leurs tableaux par leurs élèves, qui devaient soigneusement reproduire ses consignes. On peut aussi mentionner les iconographes et l'iconographie dans les monastères orthodoxes, consistant à reproduire des icônes selon un canon bien précis mais où certains artistes sortent quand même du lot http://fr.wikipedia..../Andreï_Roublev
Brock Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 En revanche, il est très habituel que les gens qui créent pas soient en désaccord avec cela, c'est compréhensible après tout…ils ne peuvent s'en rendre compte qu'en faisant. J'ai connu tellement de gens qui en s'y mettant ont progressivement changé leur perception (à commencer par moi) que j'ai l'habitude. pareil.Tout comme les defenseurs de la supposee nullite des arguments d'autorite ont souvent plus l'air de defendre leur droit a degoiser.
Gio Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 En outre, bon nombre d'artiste ne cherchent pas forcément à toucher un large public. Parfois certains font des choses très spécifiques qui s'adresse volontairement un public très restreint, voir se foutent totalement de savoir si cela va plaire ou pas, car ils font ce qu'ils font avant tout parce qu'ils aiment ça. Sont-ce des artistes ratés pour autant ? Est ce que cela ôte toute qualité à ce qu'ils font ? Seulement si on juge une oeuvre au succès populaire qu'elle rencontre…ce qui, selon moi, est un critère absurde. (Les plus grands succès populaires seraient donc les plus grands artistes ?!)
free jazz Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 C'est banal, les artistes ratés, ou hasbeen comme Combas, prétendront la plupart du temps que le public ne comprend rien et qu'ils sont les seuls légitimes pour en parler. Il y a aussi les bavards comme Boltanski, qui ont besoin de livrer leurs installations avec un manuel de décryptage pour expliquer le concept subversif du tas de détritus ou de la roue de vélo sur un tabouret. C'est sur ce genre d'approche qu'a prospéré l'art comptantpourien. On essaye de faire passer l'intention d'un artiste en vogue chez les bobos pour une oeuvre d'art et des vessies subventionnées pour des lanternes. Du vent en fin de compte, qui dure le temps d'un feu de paille, le bourgeois fait semblant d'être choqué par une prétendue transgression et on oublie. Pour ma part je dis qu'une bonne dégustation d'oenologue se fait en aveugle, sans étiquette sur la bouteille.
Gio Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Le problème c'est que tu mélanges tout free jazz. Parce que ce qui compte pour toi à chaque fois c'est surtout le message que tu veux faire passer. (Que tu répètes sans cesse et qu'on connaît déjà.) Même si celui-ci n'a pas vraiment de rapport avec le sujet initial de la conversation qui devient vite oublié !
sans Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 En outre, bon nombre d'artiste ne cherchent pas forcément à toucher un large public. Parfois certains font des choses très spécifiques qui s'adresse volontairement un public très restreint, voir se foutent totalement de savoir si cela va plaire ou pas, car ils font ce qu'ils font avant tout parce qu'ils aiment ça Exact, comme mes pingouins en cours de philo. . Sont-ce des artistes ratés pour autant ? Est ce que cela ôte toute qualité à ce qu'ils font ? Seulement si on juge une oeuvre au succès populaire qu'elle rencontre…ce qui, selon moi, est un critère absurde. (Les plus grands succès populaires seraient donc les plus grands artistes ?!) Ravi d'apprendre que je suis un grand artiste.
Johnnieboy Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 En outre, bon nombre d'artiste ne cherchent pas forcément à toucher un large public. Parfois certains font des choses très spécifiques qui s'adresse volontairement un public très restreint, voir se foutent totalement de savoir si cela va plaire ou pas, car ils font ce qu'ils font avant tout parce qu'ils aiment ça. Sont-ce des artistes ratés pour autant ? Est ce que cela ôte toute qualité à ce qu'ils font ? Seulement si on juge une oeuvre au succès populaire qu'elle rencontre…ce qui, selon moi, est un critère absurde. (Les plus grands succès populaires seraient donc les plus grands artistes ?!) Ce n'est pas quelque chose d'aussi mathématique. Mais si tu produis un truc et que tout le monde s'en tape, y'a des chances pour que ce soit de la merde.
pankkake Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Sont-ce des artistes ratés pour autant ? Est ce que cela ôte toute qualité à ce qu'ils font ? Au contraire ! C'est ceux qui font réellement ce qu'ils veulent et ne se compromettent pas. (Souvent, je me méfie d'un truc qui remporte un trop grand succès populaire. Mais est-ce le hipster en moi qui parle ?)
Hayek's plosive Posté 17 octobre 2012 Auteur Signaler Posté 17 octobre 2012 Ce n'est pas quelque chose d'aussi mathématique. Mais si tu produis un truc et que tout le monde s'en tape, y'a des chances pour que ce soit de la merde. Mouais, tu peux aussi produire de la grosse merde et pourtant tout le monde adore. Donc c'est loin d'etre mathematique. Et j'ai mis celle-la mais je pense tres fort a toutes les autres.
Ventura Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Mais est-ce le hipster en moi qui parle ? Le hipster de service s'est déjà manifesté, c'est fagotto, je cite : De toute façon c'est simple, ceux qui aiment seulement le figuratif ont un habitus de pauvre (en capital culturel).
Brock Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Il y a aussi les bavards comme Boltanski, qui ont besoin de livrer leurs installations avec un manuel de décryptage pour expliquer le concept subversif du tas de détritus ou de la roue de vélo sur un tabouret ah oui, j'adore ca! ca me fait delirer de les lire.Un peu comme les livres de feministes ecrits par des femmes qui expliquent des trucs sur les hommes.
Gio Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Ce n'est pas quelque chose d'aussi mathématique. Mais si tu produis un truc et que tout le monde s'en tape, y'a des chances pour que ce soit de la merde. Je ne crois pas qu'il y ait un rapport, mais de toute façon ce n'est pas là dessus que va reposer mon jugement. Car cela voudrait dire que je suis incapable de penser par moi-même, d'avoir mon propre jugement. Je serais dépendant du jugement des autres, et si tout le monde faisait comme ça il suffirait qu'une seule personne aime bien quelque chose (comment pourrait-elle d'ailleurs, si elle a besoin du jugement d'autrui ?) pour que l'ensemble se mette à aimer : on voit l'absurdité du raisonnement. C'est un serpent qui se mord la queue.Et si je le faisait je serais bien ridicule en disant : "C'est de la merde vu que ce n'est pas connu" car si le lendemain cette même chose devient connue et populaire je devrais réviser mon jugement. Et si elle retombe à nouveau dans l'oubli, je devrais de nouveau retourner ma veste. Bref, pour moi ce sont deux choses totalement différentes. J'adore parfois des trucs qui ne sont pas connus du tout et je déteste certains trucs pourtant très populaires. Et inversement. En fait il n'y a pas spécialement de rapport. D'autre part le "tout le monde s'en tape" dépend beaucoup du lieu et de l'époque. En outre, beaucoup d'artistes inconnus ont été des sources d'inspirations pour des artistes très connus.
Melkion Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Mouais, tu peux aussi produire de la grosse merde et pourtant tout le monde adore. +1 Un autre exemple : Fifty Shades of Grey.
pankkake Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Et j'ai mis celle-la mais je pense tres fort a toutes les autres. Ça me semble être la moins pire des Black Eyed Peas, genre celle de David Guetta c'est encore un autre niveau. http://www.youtube.com/watch?v=D-_2Lv8MXNM
Hayek's plosive Posté 17 octobre 2012 Auteur Signaler Posté 17 octobre 2012 J'ai mis la premiere qui me passait sous la main, mais effectivement celle de Guetta atteint des sommets en terme de ratio succès/nullité
Gio Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Les dessins de Victor Hugo (qui ne sont pas très connus) je les trouve très bons, surtout pour son époque : http://patatorandco....fr/extras/hugo/ A la limite je préfère ses dessins à ses écrits ! Certaines de ses caricatures me font penser à du Reiser, et certains de ses croquis à Nicolas De Crecy.
Lancelot Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Ce soir en exclusivité sur liborg, une découverte unique : il y aurait plusieurs critères pour juger l'art. Restez branchés, ça promet d'être passionnant.
POE Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Pour revenir à mes préoccupations personnelles. L'art est un langage qui parle de ce qui est beau. Qu'est ce qui est beau ? Cela est une question difficile, et qu'il me semble périlleux de sortir du contexte dans lequel elle prend place. Je veux dire qu'il me semble impossible de dire qu'une oeuvre d'art est belle en elle même, par elle même. Ce qu'est une oeuvre d'art, sa valeur, dépend nécessairement de la situation dans laquelle elle prend place (culture, époque).
Johnnieboy Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Pour revenir à mes préoccupations personnelles. L'art est un langage qui parle de ce qui est beau. Qu'est ce qui est beau ? Cela est une question difficile, et qu'il me semble périlleux de sortir du contexte dans lequel elle prend place. Je veux dire qu'il me semble impossible de dire qu'une oeuvre d'art est belle en elle même, par elle même. Ce qu'est une oeuvre d'art, sa valeur, dépend nécessairement de la situation dans laquelle elle prend place (culture, époque). C'est exactement l'inverse. La valeur d'une oeuvre d'art ne dépend justement pas de la culture ou de l'époque. C'est à cela que l'on reconnaît les chefs-d'oeuvre.
POE Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 C'est exactement l'inverse. La valeur d'une oeuvre d'art ne dépend justement pas de la culture ou de l'époque. C'est à cela que l'on reconnaît les chefs-d'oeuvre. Donne un exemple.
Brock Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 lol sinon http://next.liberation.fr/arts/2012/10/17/la-ville-qui-ne-voulait-pas-d-une-statue-de-damien-hirst_853862
free jazz Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 Je croyais à un fil sur la peinture contemporaine. Mais puisqu'on parle du romantisme voilà de quoi réveiller Jim16, ça ressemble à ses marottes, notamment les Kupka et Böcklin. Cliquer pour agrandir. On notera l'adaptation de "L'île aux morts" par Giger.
Apollon Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 C'est exactement l'inverse. La valeur d'une oeuvre d'art ne dépend justement pas de la culture ou de l'époque. C'est à cela que l'on reconnaît les chefs-d'oeuvre. +1 Donne un exemple. Ce qui reste.
Gio Posté 17 octobre 2012 Signaler Posté 17 octobre 2012 JIM16 > Tu aurais pu citer Koons, Fabre ou encore Murakami. C'est les quatre noms qu'on cite désormais pour décrédibiliser l'ensemble de l'art contemporain. (Comme si tout se ramenait à eux.) Un des plus grands romantiques, Caspar David Friedrich. Ses peintures sont schopenhaurienne. Ce sont souvent des paysages grandioses et des personnages tout petits face à la nature qui les entoure.
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