Chitah Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Ben je sais pas mais en Suisse en tout cas, après un apprentissage on peut passer en fac si on fait une année de passerelle. Je connais un type qui était post-doc à l'univ de Berne qui avait fait un apprentissage d'électricien. Pas d’électronicien hein, il allait dans les chantiers pour installer les réseaux électriques. Puis il en a eu marre et a fait une passerelle + fac + Ph.D. Dans les écoles de commerce et d'ingénieur (plus ou moins grandes, tu connais le système français non?) ce qu'on appelle les années de césure ou même les apprentissages se développent. Dans le secondaire (avant le bac), c'est le désert total.
Lancelot Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Enfin je confond un peu alternance et apprentissage en fait. C'est plutôt alternance. J'ai fait pur académique je mets ça dans le même sac. Euh du coup c'est quoi les frontières de l'apprentissage, ou plutôt ça veut dire quoi "purement académique" ? Faire la moitié de son année en stage c'est le cas pour la plupart des formations niveau M2 que je connais, y compris celles qui sont estampillées "de recherche" et qui mènent à un doctorat. En fait le seul contre-exemple que je vois c'est une amie qui a fait un master d'anglais (elle a fait plusieurs années en pays anglophone, je suppose que ça compense).
h16 Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Et je répète la globale en Belgique c'est 1936.Mais elle n'est pas employée effectivement.
Mathieu_D Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 J'ai l'impression qu'à l'époque des hussards noirs de la République si l'ambition n'était pas chez les parents les instit' l'avaient à leur place. Rien de parfait mais ils dirigeaient vers les filières d'excellence et non vers les filières qu'on juge aujourd'hui les plus épanouissantes pour un élève donné. En revanche les gamins jugés sans potentiel étaient un peu délaissés. Je me demande si pour ceux là ce n'étaient pas mieux que de les diriger vers ce qui est sensé les épanouir aujourd'hui.
h16 Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Pas mal de gens font des gamins, puis les collent le plus vite possible a la creche puis a l'ecole+garderie afin de pouvoir poursuivre au mieux leur vie d'individu, c'est a dire bosser. Ce phenomene est delirant en France, surtout dans le prive ou je ne connais aucun parents qui ont pris plus de six mois apres la naissance de leur enfant pour s'en occuper. En comparatif avec l'Australie ou la NZ, tous les parents que je connais ont, au moins pour un des deux, arretes de travailler pendant 5 ans (age d'aller a l'ecole) C'est la norme, personne ne pense a retourner le plus vite possible au boulot alors que pourtant, le sacrifice financier est autrement plus grand qu'en France. Ptêt qu'en France, en moyenne, avec un salaire pour une famille, tu es pauvre et que ça ne le fait pas ?
NoName Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 ou tout simplement que les gens que cotoient alex6 ont des revenus au dessus de la moyenne
Chitah Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Ptêt qu'en France, en moyenne, avec un salaire pour une famille, tu es pauvre et que ça ne le fait pas ? Toutafé : tous ces problèmes sont en réalité totalement enchevêtrés les uns aux autres. Politique sociale, d'éducation nationale, de l'emploi, familiale, autant de constructivismes qui se télescopent et produisent leurs effets désastreux. Petit battement d'aile de papillon, Chevènement décrète que 80% d'une classe d'âge arrive au bac. Après cela, l'apprentissage est diminué (contrairement à l'Allemagne), résultat social et pour l'emploi, deux millions de décrocheurs. Tu dis un truc similaire : quelque part une politique fait que les français ont moins d'argent pour inscrire leurs enfants ici ou là pour contribuer à leur épanouissement et leur développement (sport, art, etc.)
Mathieu_D Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Euh du coup c'est quoi les frontières de l'apprentissage, ou plutôt ça veut dire quoi "purement académique" ? Faire la moitié de son année en stage c'est le cas pour la plupart des formations niveau M2 que je connais, y compris celles qui sont estampillées "de recherche" et qui mènent à un doctorat. En fait le seul contre-exemple que je vois c'est une amie qui a fait un master d'anglais (elle a fait plusieurs années en pays anglophone, je suppose que ça compense). Euh alternance c'est le genre de formation x semaines de cours y d'entreprise. Les stages classiquement c'est 1 mois en 3ème année, 2 mois en 4ème année et 6 mois en 5éme année. C'est le cursus classique que je rentre dans la case "académique".
Noob Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Dans les écoles de commerce et d'ingénieur (plus ou moins grandes, tu connais le système français non?) ce qu'on appelle les années de césure ou même les apprentissages se développent. Dans le secondaire (avant le bac), c'est le désert total.Je connais pas du tout le système français, je connais juste quelques grandes écoles ou quelques fac. Ce dont tu me parles, me semble ressembler à des stages où s'en rapproche vraiment. Je comprend l'intérêt, mais le problème c'est que pour accéder à ces apprentissages il faut déjà être entré dans l'école et donc souvent passer par une sélection. Ce qui me parait être contre productif pour les catégories décrocheuses. Typiquement en Suisse ça se présente comme ça. Dès l'école secondaire on te mets dans des classes de trois niveaux différents selon les notes avec la prédestination suivante pour les trois années suivantes. Ceux du meilleures niveau (top 25% ?)peuvent aller au lycée s'ils ont les notes adéquates, sinon il doivent passer un examen d'entrée. Ils peuvent accéder aussi à d'autres écoles plus professionnalisantes. Evidemment ils peuvent aussi chercher un apprentissage, mais peu choisissent cette voies, mais certains le font. Ceux du deuxième niveau (75%-25%) doivent passer un examen pour aller au lycée ou dans d'autres écoles. A mon époque environ la moitié ont fait un apprentissage. Le reste qui n'a pratiquement aucune chance de passer un examen pour entrer dans une école passe par un apprentissage ou même taffent comme manœuvre. Ensuite retrouvons nous trois ans après quand les uns ont fini leur lycée/école et les autres leurs apprentissages. Ceux qui ont l'équivalent du bac vont à la fac pour quasiment 99%. Ceux qui sont sortis d'autres écoles ou d'apprentissage peuvent en une année valider un bac et passer en fac l'année suivante. Et ça inclue l'EPFL ou l'ETHZ qui ne sont pas connue pour être du gâteau. La plupart d'entre eux ont souvent un boulot à ce stade là, mais pour certains c'est un moyen de changer de carrière et surtout ils ont peut-être une idée plus précise de ce qu'ils veulent faire dans la vie, plutôt que juste étudier.
Brock Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Oui. Enfin je confond un peu alternance et apprentissage en fait. C'est plutôt alternance. J'ai fait pur académique je mets ça dans le même sac. ah ok, parce que l'histoire que je connais c'est l'Ednat qui detruit l'enseignement professionnel aux jeunes en forcant tout le monde a aller dans le general et en ne collant en apprentissage que les eleves a problemes, cas sociaux et autres quasi-attardes mentaux.En un rien de temps les formations pro sont devenues des poubelles et la population a compris que 'pro' ca voulait dire 'les mains dans le cambouis parmis les idiots'.
Mathieu_D Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 C'est toujours vrai Jim16 pour les très jeunes mais bizarrement un ingé en apprentissage ou alternance chez Total c'est top moumoutte tendance fête du slip du salaire.
NoName Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Je connais pas du tout le système français, je connais juste quelques grandes écoles ou quelques fac. Ce dont tu me parles, me semble ressembler à des stages où s'en rapproche vraiment. Je comprend l'intérêt, mais le problème c'est que pour accéder à ces apprentissages il faut déjà être entré dans l'école et donc souvent passer par une sélection. Ce qui me parait être contre productif pour les catégories décrocheuses. Typiquement en Suisse ça se présente comme ça. Dès l'école secondaire on te mets dans des classes de trois niveaux différents selon les notes avec la prédestination suivante pour les trois années suivantes. Ceux du meilleures niveau (top 25% ?)peuvent aller au lycée s'ils ont les notes adéquates, sinon il doivent passer un examen d'entrée. Ils peuvent accéder aussi à d'autres écoles plus professionnalisantes. Evidemment ils peuvent aussi chercher un apprentissage, mais peu choisissent cette voies, mais certains le font. Ceux du deuxième niveau (75%-25%) doivent passer un examen pour aller au lycée ou dans d'autres écoles. A mon époque environ la moitié ont fait un apprentissage. Le reste qui n'a pratiquement aucune chance de passer un examen pour entrer dans une école passe par un apprentissage ou même taffent comme manœuvre. Ensuite retrouvons nous trois ans après quand les uns ont fini leur lycée/école et les autres leurs apprentissages. Ceux qui ont l'équivalent du bac vont à la fac pour quasiment 99%. Ceux qui sont sortis d'autres écoles ou d'apprentissage peuvent en une année valider un bac et passer en fac l'année suivante. Et ça inclue l'EPFL ou l'ETHZ qui ne sont pas connue pour être du gâteau. La plupart d'entre eux ont souvent un boulot à ce stade là, mais pour certains c'est un moyen de changer de carrière et surtout ils ont peut-être une idée plus précise de ce qu'ils veulent faire dans la vie, plutôt que juste étudier. A ce propos, as tu vu le documentaire "un Oeil sur la Planète" sur la Suisse ? Leur présentation du système scolaire suisse était carrément dithyrambique. ah ok, parce que l'histoire que je connais c'est l'Ednat qui detruit l'enseignement professionnel aux jeunes en forcant tout le monde a aller dans le general et en ne collant en apprentissage que les eleves a problemes, cas sociaux et autres quasi-attardes mentaux.En un rien de temps les formations pro sont devenues des poubelles et la population a compris que 'pro' ca voulait dire 'les mains dans le cambouis parmis les idiots'. C'est en effet comme ça que c'est globalement perçu, même si je mettrais un bémol; j'ai souvent vu des gens déplorer le fait que les classes pros sont devenues des poubelles à cassoc et hydrocéphales tout en reconnaissant qu'objectivement ça peut-être très bien pour trouver du travail et avoir un diplôme vendable. Et c'est comme ça qu'un gamin comme mon petit frère se retrouve à faire des études jusqu'au BAC plutôt que d'aller directement en apprentissage, parce que c'est vu comme du gâchis de partir en apprentissage quand tu tapes mention très bien au brevet, ou même quand, globalement, tu a des notes pas catastrophiques.
Noob Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 A ce propos, as tu vu le documentaire "un Oeil sur la Planète" sur la Suisse ? Leur présentation du système scolaire suisse était carrément dithyrambique. Oui, je me suis marré http://www.youtube.com/watch?v=eiFaf7zxvEQ, un petit peu carte postale quand même. Mais en fait ce qui me parait absolument normal et apparemment si extraordinaire aux journalistes de france 2 l'aurait aussi été pour vos parents ou grands-parents en France, c'est dans les années 80 que ça a déconné plein pot de ce point de vue là. Par exemple mon père a fait un apprentissage en France, à son époque ses parents ne lui laissaient pas le choix, il fallait ramené des sous. De plus maintenant il y a plein de pays qui viennent étudier le système scolaire Suisse comme exemple à mettre en place chez eux. Très intéressant noob.En fait c'est le système français qui est intéressant, ça semble être un tel mic-mac de complexitude impossible à digérer et qui produit l'exploit de snobber la seule formation pour les plus agités incapables de suivre à l'école. C'est toujours vrai Jim16 pour les très jeunes mais bizarrement un ingé en apprentissage ou alternance chez Total c'est top moumoutte tendance fête du slip du salaire.Le marché a parlé encore une fois, pas mal de demande + peu de candidat à cause de tout un tas d'a priori, pour celui qui a la vision lui permettant de passer outre c'est jackpot !!!
Lancelot Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Euh alternance c'est le genre de formation x semaines de cours y d'entreprise. Les stages classiquement c'est 1 mois en 3ème année, 2 mois en 4ème année et 6 mois en 5éme année. C'est le cursus classique que je rentre dans la case "académique". Ah ok, effectivement alors.
alex6 Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 ou tout simplement que les gens que cotoient alex6 ont des revenus au dessus de la moyenne Ben justement non, je ne fais pas du tout partie du grand monde et ai tendance a fuir ce milieu d'ailleurs. Donc ce que je dis s'applique a des gens qui sont dans la moyenne niveau revenu. Mais pour beaucoup c'est une implication quasi-logique quand tu as des enfants: tu vas passer quelques annees un peu plus hard financierement sur un seul salaire. Le PIB/habitant en Australie n'est pas beaucoup plus eleve qu'en France (c'est meme pire en NZ), meme rapporte au pouvoir d'achat. Les francais n'ont donc aucune excuse. C'est juste qu'ils ont, pour beaucoup, comme priorite de s'acheter une voiture neuve tous les trois ans et de rembourser leur credit immo le plus vite possible plutot que de passer du temps avec leurs gamins. C'est un choix mais je pense que cette espece de renonciation individuelle participe a l'effondrement du niveau scolaire des enfants. L'EN, avec tout ces defauts, ne peut pas prendre en charge l'education des enfants dans sa globalite. C'est une chose complexe ou les parents jouent un role central. Encore faut-il le vouloir. Tu dis un truc similaire : quelque part une politique fait que les français ont moins d'argent pour inscrire leurs enfants ici ou là pour contribuer à leur épanouissement et leur développement (sport, art, etc.) Les francais ont de l'argent. Ils ont juste des priorites bizarres, cf la position de la France par rapport a la NZ (ok pour l'Australie ou les gens ont plus d'argent en effet) http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_%28PPA%29_par_habitant
Mathieu_D Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 C'est délicat de dire que c'est mieux ou moins bien un parent qui s'arrête de bosser x années pour s'occuper des gosses.
Tramp Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Les francais ont de l'argent. Ils ont juste des priorites bizarres, cf la position de la France par rapport a la NZ (ok pour l'Australie ou les gens ont plus d'argent en effet) http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_%28PPA%29_par_habitant Il faut prendre le revenu disponible après impôt pas le PIB/Capita. Les priorités des Français sont étranges parce que c'est l'État qui les fixe à leur place.
Asthenik Posté 29 janvier 2014 Auteur Signaler Posté 29 janvier 2014 Je n'ai pas du tout le sentiment que les bourgeois choisissent plus de s'occuper de leurs enfants que les milieux moins argentés. Je vis dans un endroit pas vraiment connu pour ses fins de mois difficiles, et la journée quand je vais au parc avec le petit, je croise 15 nounous pour une maman. Et encore. Plus on gagne d'argent, plus on a à perdre à s'arrêter (en argent, statut, investissement dans les études...). En fait, je pense qu'en France les femmes qui s'arrêtent, c'est surtout la classe moyenne très légèrement sup' de Province. Et peut-être les catholiques, mais c'est un peu la même chose...
DiabloSwing Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 ah ok, parce que l'histoire que je connais c'est l'Ednat qui detruit l'enseignement professionnel aux jeunes en forcant tout le monde a aller dans le general et en ne collant en apprentissage que les eleves a problemes, cas sociaux et autres quasi-attardes mentaux.En un rien de temps les formations pro sont devenues des poubelles et la population a compris que 'pro' ca voulait dire 'les mains dans le cambouis parmis les idiots'. Et après tu te retrouves avec une génération de Jean-Baptiste Malet qui pleure devant la dureté du monde du travail (et quasi personne dans la presse officielle, pravda pour lui signaler que le travail chez amazon n'a rien de si terrible, ils sont tous à s'horrifier, ah oui ils ont fait les mêmes écoles, sciences pipo, journalistes...)
alex6 Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Il faut prendre le revenu disponible après impôt pas le PIB/Capita. Les priorités des Français sont étranges parce que c'est l'État qui les fixe à leur place. Voir ce que dit asthenik. Il faut un peu arreter de croiire que tous les problemes viennent de l'etat. Les individus ont toujours la possibilite de faire des choix et parfois, ils en font des etranges. Je n'ai pas du tout le sentiment que les bourgeois choisissent plus de s'occuper de leurs enfants que les milieux moins argentés. Je vis dans un endroit pas vraiment connu pour ses fins de mois difficiles, et la journée quand je vais au parc avec le petit, je croise 15 nounous pour une maman. Et encore. Plus on gagne d'argent, plus on a à perdre à s'arrêter (en argent, statut, investissement dans les études...). En fait, je pense qu'en France les femmes qui s'arrêtent, c'est surtout la classe moyenne très légèrement sup' de Province. Et peut-être les catholiques, mais c'est un peu la même chose... Voila, c'est surtout une question de mentalite, pas de moyens. Je pense que cette fixation du paraitre et de la comparaison entre individus en France a pour consequence de ne pas accepter de voir son niveau de vie apparent (achat de nouvelles voitures, pret immo, vacances etc...) baisser. Je connais aussi pas mal de jeunes parents en France qui laissent le plus souvent possible leurs gamins aux grand-parents, meme quand ils auraient parfaitement le temps de s'occuper d'eux par eux-memes. La encore, c'est un phenomene tres peu repandu en Australie ou en NZ, je n'ai strictement aucun exemple de grands-parents s'occupant au quotidien de leurs petit-enfants alors que j'en ai des dizaines en France.
Rincevent Posté 29 janvier 2014 Signaler Posté 29 janvier 2014 Il semble que c'était la méthode la plus utilisées dès les années 1950 et il ne me semble pas que les personnes de cette génération et des suivantes aient des soucis de lecture.Mon père a débarqué en CP dans les années 1950, dans une école d'un quartier populaire. Au moins quarante moutards, enseignement purement syllabique. Accessoirement, à Noël, tous savaient déchiffrer, et à la fin du CP, tous savaient lire (sauf peut-être deux ou trois attardés). En gros accuser la globale de tous les mots semble bien être un fantasme.Les hypothèses de remplacement seraient ? Avant d'analyser les chiffres, je demande à voir comment ils ont été colligés. Quand j'entends une jeune instit me dire qu'à l'IUFM on lui a enseigné que dans les années 50, la syllabique laissait 50 % d'illettrés en fin de CP, je me dis qu'il y a un problème de vérité.
Rincevent Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Ca n'a pas l'air si grave que cela, dans le même genre l'éducation civique fait le même genre de boulot, cependant tout le monde s'en fout de cette matière, moi je ne me souviens que de très peu de choses...Il y a ce dont tu te souviens explicitement, et ce qui reste à traîner dans un coin d'esprit. Toi, tu as fait le ménage, mais combien de fois n'ai-je pas entendu "mais c'est criminel de réduire l'Etat, puisque l'Etat c'est nous, on me l'a même dit en éducation civique !". Si je devais faire un parallèle : tu ne connais pas la taille ni la température du four d'un boulanger, tout ce qui t'intéresse c'est le résultat final, le pain. Pourquoi en matière d'instruction en serait-il autrement, et surtout est-ce que en matière d'éducation il est pertinent qu'il en soit autrement?On peut aussi constater que le pain qu'il fournit est de plus en plus dégradé, et que les gens ne continuent d'y aller que parce qu'ailleurs le pain est surtaxé (et il est socialement mal vu d'aller se fournir chez ces concurrents).
Asthenik Posté 30 janvier 2014 Auteur Signaler Posté 30 janvier 2014 Les hypothèses de remplacement seraient ? Je ne sais pas vraiment ce que cela vaut mais les taux d'illettrisme en France par tranche d'âge sont : 4 % des 18 - 25 ans (4,5 % en 2004) 5,5 % des 26 - 35 ans (6 % en 2004) 7,5 % des 36 - 45 ans (9 % en 2004) 8 % des 46 - 55 ans (13 % en 2004) 12 % des 56 - 65 ans (14 % en 2004) J'aimerais avoir plus d'informations sur les seuils qu'ils utilisent, mais on s'en contentera, cela remet quand même un peu les choses en perspective. Quoiqu'il en soit actuellement le débat entre méthode globale et syllabique a eu lieu un peu partout dans le monde et semble avoir été quasi tranché en faveur de la méthode syllabique. Reste à mesurer le différentiel réel entre les méthodes en terme de résultats... Aux USA, il y a ce rapport qui fait référence semble-t-il : https://www.nichd.nih.gov/publications/pubs/nrp/Documents/report.pdf Rien trouvé pour le français encore...
Mathieu_D Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Rien trouvé pour le français encore... Voila, pour quelque chose présenté comme évident on peine à trouver des évidences.
h16 Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Je rappelle à toutes fins utiles que la méthode syllabique a 2000 ans de track record derrière elle. La méthode globale, son track record en France c'est "marche arrière toute" après quelques années d'application.
Miss Liberty Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Dans les écoles de commerce et d'ingénieur (plus ou moins grandes, tu connais le système français non?) ce qu'on appelle les années de césure ou même les apprentissages se développent. Dans le secondaire (avant le bac), c'est le désert total.Non, non, il y aussi de l'alternance pour certaines écoles avec prépa intégrée. J'ai une amie qui a fait ça, après avoir fait un bac pro avec apprentissage depuis la 3ème. Du coup quand je l'ai rencontrée, elle faisait le même job que moi, payée pareil, mais elle avait déjà pu économiser des milliers d'euros tout en refilant une bonne part de ses salaires à ses parents. Et elle bosse vingt fois mieux que moi, elle est efficace et appréciée pour son professionnalisme. Bon dans son cas, les motifs sont un peu spéciaux : elle a arraché chaque année d'études à ses parents qui lui cherchaient un mari depuis ses 12 ans, et elle devait en tant qu'aînée leur rapporter des sous. Entre les cas comme ça et les formations en apprentissage en 2 ans pour ceux qui veulent bosser et qui ne supportent plus l'école, je ne comprends pas pourquoi l'apprentissage n'a pas meilleure réputation : il permet de rentrer dans le marché du travail plus jeune au lieu de perdre des années à végéter pour ceux qui ne sont pas fait pour les études, et c'est plein de passerelles pour permettre d'aller plus loin et mieux payé que ce que proposait le tout premier choix, si ces jeunes se découvrent une passion pour les études et/ou leur métier. Et très franchement, je ne crois pas que mon amie soit un cas si isolé parmi les jeunes femmes immigrées. Pour une réussite comme la sienne, combien de femmes retournées dans leur pays d'origine ou errant dans la pauvreté... et combien de jeunes désoeuvrés, profitant de leurs dernières années de bourse dans une filière universitaire mais voie de garage. Le mépris de nos élites pour les métiers spécialisés ou manuels, couplés à leur horreur de la réussite financière et de l'entreprenariat, voilà ce qui tue la France.
Rübezahl Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Je rappelle à toutes fins utiles que la méthode syllabique a 2000 ans de track record derrière elle. C'est ama une des caractéristiques profondes du siècle, le mépris très profond, l'oblitération, de tout ce qui a pu être accompli par les générations précédentes. Une génération au summum, sortie de nulle part (et surtout pas de la génération précédente), n'ayant absolument rien à apprendre ou retenir des prédécesseurs, et dont tous les choix étaient excellents. De quand datent les 1° maisons de retraite ? à décharge, il y a pas mal de facteurs explicatifs. L'énergie à coût dérisoire en a été un.
Rübezahl Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Pas mal de gens font des gamins, puis les collent le plus vite possible a la creche puis a l'ecole+garderie afin de pouvoir poursuivre au mieux leur vie d'individu, c'est a dire bosser. Ce phenomene est delirant en France, surtout dans le prive ou je ne connais aucun parents qui ont pris plus de six mois apres la naissance de leur enfant pour s'en occuper. Même constat que alex6. Mais c'est pas pour rien que "la société du spectacle" a été écrit par un français. Pays latin, obsession pire que morbide du statut apparent, illustrée régulièrement par les faits divers limites mais parfaitement représentatifs. Combien d'agris bossent pour un revenu négatif ? Combien de gratte-papiers 100% improductifs ? Combien de personnes qui une fois les frais déduits des salaires ne mettent en réalité pas 1 sou de coté à la fin du mois ... mais qui jamais n'oseront regarder le calcul en face car ils préfèrent continuer la comédie devant famille, voisins, collègues ? Tout ça soigneusement corrélé au taux de suicide, au taux de médocs consommés. Le théâtre a ses contingences. Mais qui tous peuvent fièrement répéter sur scène "mouââ, je travaille, je remplis mon rôle" (et tant pis si en réalité je ne produis rien, ni ne gagne rien, du moment que les collègues moutons font eux aussi semblant de ne rien voir ni comprendre. L'essentiel est dans les apparences). Il y a eu un article sur les regrets de fin de vie, compil de témoignages d'infirmières. Horriblement édifiant. Horrible à plusieurs titres, mais entre autres parce que les gars attendent 70 ans (voire plus, voire jamais) pour oser ouvrir les yeux. ... En fait juste quand on commence à les dégager de la scène.
alex6 Posté 30 janvier 2014 Signaler Posté 30 janvier 2014 Mais qui tous peuvent fièrement répéter sur scène "mouââ, je travaille, je remplis mon rôle" (et tant pis si en réalité je ne produis rien, ni ne gagne rien, du moment que les collègues moutons font eux aussi semblant de ne rien voir ni comprendre. L'essentiel est dans les apparences). Il y a eu un article sur les regrets de fin de vie, compil de témoignages d'infirmières. Tout à fait édifiant. C'est exactement ca. Un autre truc marrant en France, c'est l'intitule des postes. Si tu crois les titres de chacun, tout le monde est au minimum "manager" de quelque chose avec de grosses responsabilites et du boulot pour au moins 60h par semaine (et ca, des la sortie de l'ecole bien sur). Du coup, meme si ils ont fini ce qu'ils ont a faire a 15h, ils restent jusqu'a 19h pour faire genre.
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