Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Comment a fait le premier ?Non mais c'est quoi cet argument. Je doute que l'on ait beaucoup avancé dans l'histoire de la musique si il n'y avait pas eu de relations de maître à élève. Et je ne connais aucun instrumentuste qui n'ait jamais appris sans l'aide d'un maître, qu'il soit vivant ou mort. 1
NoName Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Il y a beaucoup de mécompréhension sur le rôle d'un prof aussi. Quand je vois que certains disent qu'un prof "ne produit rien", c'est quand même une vision assez réductrice du job. A la base, un prof est une personne qui permet, de par son expérience, de transmettre des savoirs à un élève, qui par définition ne sait pas. Même si l'autodidactisme c'est bien (et pour cause quasiment tout le monde ici est autodidacte), c'est un cas relativement particulier qui ne s'applique qu'à certaines catégories du savoir, le savoir que j'appelle le savoir "théorique". Mais le prof est bien souvent un intermédiaire indispensable dans l'apprentissage d'une technique. Un exemple tout bête : l'apprentissage d'un instrument de musique, inenvisageable en autodidacte. Il y a plein d'autres exemples comme ceux-ci. Il ne produit rien dans le sens où il n'y a pas de "produit final", ça ne veut pas dire qu'il ne fait rien mais que il n'y a pas, comme celui qui fait un meuble, un joli produit fini et bien délimité qui concentre la somme de tes talents. c'est, ama, ça qui était entendu. et heu, wtf, les instruments de musiques appris en autodidactes, les exemples sont légions. Des guitaristes, percussionnistes, bassistes ou pianistes autodidactes y'en a des dizaines. 1
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Non mais c'est quoi cet argument. Je doute que l'on ait beaucoup avancé dans l'histoire de la musique si il n'y avait pas eu de relations de maître à élève. Et je ne connais aucun instrumentuste qui n'ait jamais appris sans l'aide d'un maître, qu'il soit vivant ou mort. S'il n'y avait pas eu un autodidacte pour inventer des instruments et montrer aux autres comment on y joue, je doute que la musique ait beaucoup avancé.
DirtyHayek Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 et heu, wtf, les instruments de musiques appris en autodidactes, les exemples sont légions. Des guitaristes, percussionnistes, bassistes ou pianistes autodidactes y'en a des dizaines. +1 /mode hs Cherchez des vidéos de guitaristes de blues africain ... Il manque plusieurs doigts sur leur main, et plusieurs cordes sur la guitare ... Pas de conservatoire ni de cursus dans ces contrées ... µ/fin du hs
Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Il ne produit rien dans le sens où il n'y a pas de "produit final", ça ne veut pas dire qu'il ne fait rien mais que il n'y a pas, comme celui qui fait un meuble, un joli produit fini et bien délimité qui concentre la somme de tes talents. c'est, ama, ça qui était entendu. et heu, wtf, les instruments de musiques appris en autodidactes, les exemples sont légions. Des guitaristes, percussionnistes, bassistes ou pianistes autodidactes y'en a des dizaines. Ce n'est parceque le produit final "ne se voit pas" que le métier n'est pas productif, m'enfin faut vraiment y aller pour dire qu'un prof ne produit rien. Sinon on peut dire qu'un psychologue ou un conseiller ne produit rien non plus, c'est absurde. Pour les instrumentistes j'attend des noms.
Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 +1 /mode hs Cherchez des vidéos de guitaristes de blues africain ... Il manque plusieurs doigts sur leur main, et plusieurs cordes sur la guitare ... Pas de conservatoire ni de cursus dans ces contrées ... µ/fin du hs Pas autodidactes dans ces pays là en géneral, leur prof c'est leur père ou leur oncle en général.
Zehlaie Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Sur chacune de mes 4 années de collège, j'ai eu la même enseignante d'arts plastiques et je dois dire qu'elle n'a rien fait pour que je puisse dire que ça demande du boulot. 99% des heures de cours ça a été de produire quelque chose sur une feuille A3 ou A4 avec un ou deux thèmes imposés. Et on a du regarder une VHS une ou deux fois dont je n'ai absolument retenu. Dans le même établissement, la seule autre personne prof d'arts plastiques étaient ma prof de math en 4è et/ou 3ème. J'imagine qu'il y a bien sûr un très grand écart-type comme partout ailleurs. C'est justement le cas du prof d'EPS que je connais le mieux en partie du fait d'avoir suivi un cursus STAPS et de connaître quelques jeunes entrants dans ce métier. Et je sais pour le coup que le potentiel de glandage est énorme bien qu'un enseignant cherchant à construire des séances élaborées, pertinentes, s'inscrivant dans un cycle et respectant les recommandations du ministère : ça reste du boulot et demande un travail en dehors du temps en présence des élèves. Mais j'ai aussi connu comme élève, le prof qui donne un ballon et laisse se faire un foot entre eux à ceux qui en ont envie. D'un point de vue de la glandouille, le champion croisé dans ma scolarité était un prof d'anglais que j'ai eu lors d'une de mes années au Lycée et en première ou seconde année de Fac. Au lycée, il y avait une bonne partie des cours où l'on regardait un film (mais pas toujours en VO puisqu'il lui arrivait de le laisser en français sans faire exprès) et le reste du temps, on avait des exercices de grammaires de niveau collège pour la plupart (que ce soit sur des cours lycée ou fac d'ailleurs) ou alors d'un niveau de doctorant en littérature anglaise du 19ème siècle. Mais c'était surtout son attitude nonchalante, je-m’en-foutiste qui était déconcertante, il devait se prendre pour Robin Williams dans Le cercle des poètes disparus (qu'il nous a fait regarder) pour le côté non conformiste sauf qu'il avait zéro charisme et aucun message . Bref, suppression de l'EdNat, enseignement privé, liberté dans le choix des discipline et leur contenu et ceux qui veulent proposer du sport, de la musique, des arts plastiques, du breton ou que sais-je le font et les intéressés choisissent. Avec le recrutement libre des prof en plus, la glandouille devrait pas mal s'atténuer.
Marlenus Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Pour les instrumentistes j'attend des noms. John Bonham? J'ai lu qu'il était considéré comme autodidacte.
DirtyHayek Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Pas autodidactes dans ces pays là en géneral, leur prof c'est leur père ou leur oncle en général. Oui si on va par là ... Je pense qu'il faut distinguer la théorie et l'influence ... Tu peux être une bête en théorie, avoir tout retenu de ce qu'on t'a appris, ce n'est pas ça qui va te rendre meilleur instrumentiste de jazz ... Quid de l'improvisation ? ... La théorie ne change rien ... Les autodidactes qui n'ont pas eu besoin de mentors sont légion ....
Lancelot Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 La critique est aisée et l'art difficile. Ça dépend, est-ce qu'il est plastique ? Comment a fait le premier ? Il a lu un bouquin évidemment Sinon je trouve que vous ne critiquez pas assez les profs de musique.
NoName Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Ce n'est parceque le produit final "ne se voit pas" que le métier n'est pas productif, m'enfin faut vraiment y aller pour dire qu'un prof ne produit rien. Sinon on peut dire qu'un psychologue ou un conseiller ne produit rien non plus, c'est absurde. Pour les instrumentistes j'attend des noms. T'as un problème pour lire? 1
NoName Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Les autodidactes absolus en dehors de tout n'existent pas, parce que les hommes ne spawnent pas au milieu des bois sans personne Ça tombe bien parce que personne n'utilise ce mot là dans ce sens là
Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Oui si on va par là ... Je pense qu'il faut distinguer la théorie et l'influence ... Tu peux être une bête en théorie, avoir tout retenu de ce qu'on t'a appris, ce n'est pas ça qui va te rendre meilleur instrumentiste de jazz ...Si. La théorie c'est l'alpha et l'oméga de la musique. On a souvent une vision négative de la théorie (ce n'est pas hs, je parle en général) mais on oublie trop souvent que c'est ce qui permet une compréhension et un approfondissement de ce que l'on fait en pratique. En soi la théorie est elle-même une pratique. Quid de l'improvisation ? ... La théorie ne change rien ... Les autodidactes qui n'ont pas eu besoin de mentors sont légion .... Qui ?@Noname : je vais relire j'ai peut-être mal compris ... quelle définition donnes-tu au mot autodidacte ? Bien entendu il faut distinguer influence et apprentissage, mais l'influence ne vient pas comme ça, pouf! L'influence est avant tout le résultat d'un travail sur les pratiques des "maîtres", ce n'est pas un truc qu'on choppe comme ça dans l'air.
Lancelot Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Théoriquement il n'y a pas de différence entre la théorie et la pratique. Mais en pratique, si. 2
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 J'imagine que tu comptes écouter de la musique et reproduire comme étant recevoir un enseignement.
DirtyHayek Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 ame="DirtyHayek" post="1269015" timestamp="1437736970"] Oui si on va par là ... Je pense qu'il faut distinguer la théorie et l'influence ... Tu peux être une bête en théorie, avoir tout retenu de ce qu'on t'a appris, ce n'est pas ça qui va te rendre meilleur instrumentiste de jazz ...[\quote] Si. La théorie c'est l'alpha et l'oméga de la musique. On a souvent une vision négative de la théorie (ce n'est pas hs, je parle en général) mais on oublie trop souvent que c'est ce qui permet une compréhension et un approfondissement de ce que l'on fait en pratique. En soi la théorie est elle-même une pratique. Qui ? NoName a raison dans le sens ou aucun musicien ne vit cloîtré, et je suis d'accord avec ça ... Pour recentrer le débat sur l'éducatif, et le besoin de prof ... Je maintiens : Nul besoin de mentor si on a le goût d'en savoir plus ... L'observation, le feeling avec l'instrument fait le reste ... Le jazz, le blues, le rock .... sont des bons exemple , des noms qui me reviennent comme ça : Hendrix, Fats Wallers, BB king,le batteur des Red hot (j'ai bouffé son nom), on dit aussi que Clapton n'a pas eu besoin de prof pour progresser ... Les guitaristes manouches ... Oui on leur a montré, mais leur théorie ils l'ont forgé eux même ... La technique est-elle obligatoire pour devenir un maître de la peinture ? Pour moi non ... Pour l'instrument de musique non plus à mon sens, certains savent s'exprimer avec ... ca relève du don ...
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Par contre l'alpha et l'oméga de la musique c'est d'en jouer, pas de faire de faire de la théorie. Ça m'étonnerait que Mozart était très versé dans la théorie lorsqu'il a composé sa première symphonie.
Brock Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Quand je vois que certains disent qu'un prof "ne produit rien", c'est quand même une vision assez réductrice du job. c'est pas 'certains', c'est moi. Et c'est toi qui accroche nevrotiquement sur le fait de ne rien produire.C'est pas de ta faute c'est le metier qui veut ca.PRODUIRE c'est un mot avec un sens bien precis.Peut-etre qu'un prof produit toutes sortes de choses vachement super comme du bonheur, de la methode et des jolis cours, ca n'EST PAS un job de production.La production tu la vois autour de toi partout, tu peux t'asseoir dedans et aller au travail avec. Pourquoi ca te fait aussi mal au cul de ne rien produire de concret? Ce n'est pas un mirage, c'est la raison pour laquelle je ne fais pas ce metier.Ca doit etre tangible. C'est justement interessant que t'aies aucune idee de ce qu'est precisement un job de production, qui n'a rrrrrrien a voir avec un job d'instruction, et puis tu as un biais contre l'usine, truc typiquement francais, consequence de leur amour de la philo et de leur haine de la techno.En france il faut respecter le travail des profs et en dire du bien, par contre l'usine c'est le mal, ca sent mauvais, les employes sont graisseux et pauvres, le travail est repetitif et stupide, bref exactement l'inverse de la realite meme sur une chaine de montage. Ce n'est pas une "meconprehension" de ton travail.C'est AU CONTRAIRE que j'ai tres bien compris de quoi retourne le travail en question et qu'il n'y a pas de production dedans, DONC ca ne m'interesse pas.Get it?
Brock Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 +1 /mode hs Cherchez des vidéos de guitaristes de blues africain ... Il manque plusieurs doigts sur leur main, et plusieurs cordes sur la guitare ... Pas de conservatoire ni de cursus dans ces contrées ... µ/fin du hs le blues c'est chiant pis bon c'est pas non plus steve vai dans la vid hein
DirtyHayek Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 le blues c'est chiant pis bon c'est pas non plus steve vai dans la vid hein Personne n'a dit ça ... Avez-vous eu un prof pour les ribs dans votre jeunesse ? 1
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Question à tous : Quelle est votre position de libéral / libertarien sur l'obligation d'éducation ? Jusqu'à quel âge ? Cadre juridique ou pas ?Dans l'état actuel des choses : jusqu'au Certificat d’Études, puis choix entre apprentissage ou poursuite des études (mais ça doit être mon côté tyrannique, je suppose). Dans l'idéal, je ne me suis pas encore fait une religion à ce sujet. Tu ne réponds pas? Non, il souligne ta faute de français. Parler à Gio d'art plastique et non d'arts plastiques, c'est comme me parler de libéralistes et non de libéraux : ça déclenche légitimement la machine à baffes. Sur ce point-là (et ce point-là seulement), I stand with Gio. Par contre l'alpha et l'oméga de la musique c'est d'en jouer, pas de faire de faire de la théorie. Ça m'étonnerait que Mozart était très versé dans la théorie lorsqu'il a composé sa première symphonie.On ne compose pas une œuvre d'une complexité aussi importante qu'une symphonie sans théorie. Que la théorie soit explicite (solfège, théorie harmonique, ...) ou implicite (induction tacite de certains principes à partir de l'écoute de plusieurs œuvres musicales).
Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 J'imagine que tu comptes écouter de la musique et reproduire comme étant recevoir un enseignement. Non. NoName a raison dans le sens ou aucun musicien ne vit cloîtré, et je suis d'accord avec ça ... Pour recentrer le débat sur l'éducatif, et le besoin de prof ... Je maintiens : Nul besoin de mentor si on a le goût d'en savoir plus ... L'observation, le feeling avec l'instrument fait le reste ... Non plus. Le fait que certaines personnes aient un feeling instinctif avec un instrument ou une technique particulière ne les dispense pas de devoir apprendre avec un maître pour pouvoir former une technique "professionelle". En fait il y a deux moments où l'on a besoin d'un prof : lorsque l'on veut commencer et lorsque l'on veut devenir bon. Attention, qu'il n'y ait pas de méprise, je parle seulement sur certains savoirs (ceux liés à l'art sont de très bon exemples). Il y a des savoirs que l'on peut parfaitement apprendre seuls, ça c'est évident. Le jazz, le blues, le rock .... sont des bons exemple , des noms qui me reviennent comme ça :Hendrix, Fats Wallers, BB king,le batteur des Red hot (j'ai bouffé son nom), on dit aussi que Clapton n'a pas eu besoin de prof pour progresser ... Les guitaristes manouches ... Oui on leur a montré, mais leur théorie ils l'ont forgé eux même .. Non, peut-être, non, je sais pas, je sais pas. Les guitaristes manouches pareils, ils ont appris avecd leur oncle ou leur père. Par contre l'alpha et l'oméga de la musique c'est d'en jouer, pas de faire de faire de la théorie. Ça m'étonnerait que Mozart était très versé dans la théorie lorsqu'il a composé sa première symphonie. C'est mal connaître Mozart. Mozart a reçu de son père (qui était un excellent musicien et pédagogue) une formation poussée en harmonie, contrepoint (Mozart a étudié Bach dès sa jeunesse, même s'il n'a découvert le CBT qu'après, il a étudié les maîtres de la renaissance (nottament avec le Gradus ad parnassum de Fux) et ce n'est pas pour rien qu'à 13 ans il a retranscrit de tête le miserere d'Allegri, etc. Mozart n'est pas un "génie naturel" qui se l'est coulé douce en attendant que son génie écrive à sa place.), instrument et dès l'âge de quatre ans son père l'emmennait en tournée dans toute l'europe, où il a pu profiter de tous les cours des plus grands théoriciens et musiciens de son temps. Quand à sa première symphonie, ce n'est clairement pas un chef-d'oeuvre. C'est une symphonie toute classique et qui est entièrement fondée sur la théorie de l'harmonie classique, que Mozart connaissait très bien . c'est pas 'certains', c'est moi. Et c'est toi qui accroche nevrotiquement sur le fait de ne rien produire.C'est pas de ta faute c'est le metier qui veut ca.PRODUIRE c'est un mot avec un sens bien precis.Peut-etre qu'un prof produit toutes sortes de choses vachement super comme du bonheur, de la methode et des jolis cours, ca n'EST PAS un job de production.La production tu la vois autour de toi partout, tu peux t'asseoir dedans et aller au travail avec. Pourquoi ca te fait aussi mal au cul de ne rien produire de concret? Ce n'est pas un mirage, c'est la raison pour laquelle je ne fais pas ce metier.Ca doit etre tangible. C'est justement interessant que t'aies aucune idee de ce qu'est precisement un job de production, qui n'a rrrrrrien a voir avec un job d'instruction, et puis tu as un biais contre l'usine, truc typiquement francais, consequence de leur amour de la philo et de leur haine de la techno.En france il faut respecter le travail des profs et en dire du bien, par contre l'usine c'est le mal, ca sent mauvais, les employes sont graisseux et pauvres, le travail est repetitif et stupide, bref exactement l'inverse de la realite meme sur une chaine de montage. Premièrement, je n'ai aucun biais contre l'usine, ni contre le travail manuel (je suis issu d'une famille de cordonniers), si ce n'est que MOI je n'aime pas ça, comme TOI tu n'aimerais pas être prof. C'est tout à ton honneur et c'est très bien comme ça. Ce qui ne va pas c'est qu'ensuite tu dis une absurdité économique en disant qu'un service (car un enseignement c'est ni plus ni moins que ça) n'est pas productif. Adam Smith aussi disait ça et ses arguments ont été démolis par les économistes des siècles suivants. Si tu dis qu'un prof ne produit rien, alors tu es obligé d'admettre que les métiers de services ne produisent rien. Ensuite, je tiens à signaler que l'on ne peut pas s'assoir sur la réparation d'une chaussure ou d'un ordinateur, que l'on ne peut pas s'assoir sur les cheveux qu'un coiffeur t'a coupé, on ne peut pas s'assoir sur les conseils que te donne un cabinet de conseil et on ne peut pas s'assoir sur les actions qu'achète un trader. Pourtant tout ce que je viens de citer est productif. C'est toi qui te trompe dans le sens du terme.
Gio Posté 24 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 24 juillet 2015 Reformulons : que fais tu en dehors des cours d'arts plastiques que tu dispenses ? 1) Préparation des séquences (les cours). Qu'est ce que ça veut dire "préparer les séquences" ? Une séquence ça va être plusieurs séances, par exemple trois. (Ne pas confondre séquence et séance.) Chaque séquence doit être relié au programme, c'est-à-dire qu'elle doit inclure une des entrées, plus des apprentissages et des compétences. Il faut donc que ça colle avec le programme (et idéalement avec ce qu'on appelle le socle commun, des textes officiels qu'il faut connaître) tout en étant intéressant et instructif pour les élèves ce qui est en soi loin d'être simple. Et bien sûr il faut voir aussi quelles vont être les pratiques (on a l'obligation de varier les pratiques donc il faut éviter de se répéter), donc quel matériel ou quel dispositif sera nécessaire (ça aussi il faudra le préparer), quelles évaluations (si c'est noté par exemple, quels sont les critères, combien il y en a et sur combien de points ? Toute chose qui sont là encore, loin d'être simple si on ne veut pas fail), quelles verbalisations (comment on vérifie que les élèves ont compris, est ce qu'on les fait écrire, est-ce qu'on les fait parler ? Selon quelle modalitées ? Une verbalisation orale doit être bien préparée dans la mesure où on veut les amener quelque part.) quelles références artistiques (il faut en trouver des qui soient pertinentes, qui si possible fassent autorité dans l'histoire de l'art, qui n'incluent pas de contenu choquant, et par ailleurs il faut bien les connaître, ce qui demande souvent des approfondissement, car même si on a fait des études, on est malheureusement pas des encyclopédies vivantes. Rien que cela représente évidemment des heures de travail.) Une fois que tu as globalement la structure théorique et l'idée générale (et ça peut prendre des heures), il faut ensuite préparer le scénario, c'est-à-dire le déroulement de chaque séance : Comment la salle doit être préparée avant ? Comment ça commence ? (Démonstration pratique ? Référence artistique ?...) Comment on relance si c'est une séquence déjà entamée ? Il faut prévoir les temps (il ne doit bien sûr pas y avoir un seul temps mort, il faut que les élèves rentrent dans la pratique en moins de dix minutes et qu'ils pratiquent pendant une trentaine de minutes, théoriquement), est-ce qu'il y a un temps à prévoir pour un rendu ou autre ? Comment on explique (ou réexplique) la consigne ? Quel temps pour les questions ? Quelles questions vont-ils probablement poser et comment y répondre ? Que fait-on pendant que les élèves pratiquent ? Comment éviter les difficultés récurrentes ? Que fait un élève une fois qu'il a fini ? (Il est exclu de laisser un élève inactif en cours.) A quel moment on place la verbalisation ? A quel moment on place les références ? Quel temps pour le rangement ? Comment on organise le rangement ? Comment on vérifie que le rangement a été correctement fait et que tous le matériel a été remis à sa place ? Comment on conclue la séance ? Comment on conclue la séquence ? (Car chaque séquence et chaque séance doivent avoir un début et une fin clairement définit.) Une fois que tu couché tout ça sur papier (et il faut que ce soit proprement présenté, c'est des documents qu'on te demande aux inspections), que tu as respecté toutes les modalités que je n'ai pas toutes énoncées pour faire au plus court, il faut ensuite concevoir les documents pour les élèves. Documents qui vont comporter les consignes (expliqués avec des mots qu'il faut soigneusement choisir, car il faut que ce soit court, clair et compréhensible pour des élèves de tel âge.) des références artistiques où il faut indiquer au moins l'artiste, le titre et la date (dans certains cas, une simple date ou un simple titre peuvent s'avérer difficile à trouver et te bouffer pas mal de temps), les critères d'évaluation et éventuellement d'autres informations ou exercices susceptibles d'être utiles aux élèves. Et il faut que la mise en page soit soigneusement pensé pour que ce soit clair pour les élèves. Évidemment, cela implique que l'on a trouvé toutes les images des références artistiques, en une qualité suffisante. Ca aussi, ça peut parfois prendre pas mal de temps. Il peut y avoir aussi d'autres types de documents à concevoir, tels que des fiches récapitulatives ou bien des contrôles écrits. Pour finir, il faut préparer les diaporamas et les vidéos. Et bien sûr, imprimer et photocopier les documents, en centaines d'exemplaires. (Ce qui, de fait, implique aussi souvent d'avoir des compétences en réparage de photocopieuse.) Et dans certains cas, il faut aussi expérimenter soi-même ce que l'on va faire faire aux élèves pour voir si c'est faisable et anticiper les difficultés. 2) Correction des productions. Corriger les productions cela ne veut pas dire regarder un dessin et dire : "Hmmm...allez 15 !", ça veut dire d'abord créer et imprimer les documents d'évaluation avec les critères. (On peut bien sûr écrire au dos de la production si l'on veut, mais on perd énormément de temps à réécrire à chaque fois les critères.) et puis noter critère par critère en essayant d'être juste par rapport aux autres tout en te conformant aux attentes de l'établissement. Il faut également être cohérent, non seulement par rapport aux critères, mais aussi par rapport à la note finale vis à-vis de la production. D'où l'importance que j'ai souligné plus haut de bien construire son mode d'évaluation et de choisir des critères judicieusement, ce qui peut donner lieu à de sacrés prises de tête, car on se retrouve facilement avec de mauvais travaux qui méritent une bonne note par rapport aux critères ou inversement. Idéalement je devrais mettre aussi un commentaire (qui doit se conformer aussi à certaines règles) pour chacun, mais j'ai arrêté au bout d'un moment car cela prend un temps fou et si nécessaire je préfère voir ça oralement avec eux. Il va de soi que je met moins de temps à noter une production qu'un prof de maths à corriger une copie. Sauf que j'ai beaucoup plus de classes, donc d'élèves, que lui. Si j'ai un bon rythme, il faut compter 1h30 par classe. Et comme vous le savez sûrement, un prof d'AP du collège a autant de classes que d'heures de cours. (Toujours garder à l'esprit que le nombre d'élèves qu'on a se compte en plusieurs centaines.) Dans bien des cas, comme les productions ne sont pas transportables, les corrections doivent se faire à l'établissement. 3) Gestion de la plateforme numérique (Précisons que dans l'académie où j'étais, cette plateforme était d'une lenteur qui rappelle les modems 56k.) Sur la plateforme numérique du collège (les cahiers de texte papier n'existent pratiquement plus) j'indique le contenu de chaque séance, les devoirs et mettre les documents en pj, rappeller les devoirs. Signaler éventuellement des absence que je n'ai pas pu signaler en cours. Il faut aussi rentrer toutes les notes qu'on a donné aux élèves et faire les bulletins de chaque élève à chaque trimestre. (Mettre un commentaire pertinent pour chacun des élèves sur les centaines que tu as et que tu ne vois que quelques minutes par semaine.) Lire et répondre aux messages de la plateforme. Il y en a environ entre 2 et 8 par jour. 4) Préparation de la salle et du matériel Il faut ranger la salle très souvent pour que ce ne soit pas le bordel, pour ne pas gêner les collègues et les agents d'entretiens. Avant les cours, il faut préparer le matériel (si par exemple on fait de la peinture il faut couvrir les îlots, sortir les pinceaux, si on fait de la photo il faut les vider et les préparer, etc, etc.), distribuer tout ce qui doit être distribué (documents, matériaux...), retrouver les travaux des élèves qui avaient été absents, les documents qui doivent être distribués à ceux qui avaient été absents, le matériel à rendre à ceux qui sont partis en oubliant des trucs, vérifier les ordis, etc. Après le cours, il faut ranger et reclasser le matériel (bien sûr, en théorie on l'a fait en cours avec les élèves, mais en réalité il faut toujours passer derrière eux, par exemple s'ils ont fait de la peinture il faut nettoyer les éviers, nettoyer les tâches sur le sol et sur les tables, nettoyer les pinceaux qu'ils ont laissés traîner, etc, etc.), compter des trucs pour vérifier que rien n'a été volé, le signaler le cas échéant, etc... 5) Divers Il y aussi quantité de choses qui, prises en elle-même, ne représentent pas forcément un temps énorme (quoique parfois si), mais qui, de par leur accumulation, représentent en fait une considérable quantité d'heures, c'est d'ailleurs peut-être même le temps le plus important, parmi lesquels on peut compter : la préparation des sorties, les sorties elles-même, la préparation des conseils de classes, les conseils de classes, les réunions parents profs et leur préparation, la préparation des portes ouvertes, la conception des fiches d'histoire des arts (pour l'épreuve du brevet), le signalement et le règlement des problèmes de disciplines, les documents à remplir pour les collègues ou pour l'établissement, les projets interdisciplinaires, les tutorats de stages en entreprise, le jury de l'épreuve d'Hda, les réunions diverses et variés, les informations à faire passer aux classes ou aux élèves, l'aide aux élèves qui viennent t'en demander en dehors des cours, le signalement des problèmes techniques ou informatiques de la salle, le classement des documents, la préparation d'événements divers et variés, la surveillance du brevet, la paperasse pour la carrière (mutation, etc), la lecture des directives ou des textes officiels (ceux qui existent et ceux qui sortent), la lecture des fiches médicales des élèves qui ont des situations médicales particulières, et j'en oublie sûrement. Voilà en gros ce que fait un prof d'AP en dehors des cours. Par ailleurs un prof d'AP a des difficultés durant les cours (de gestion de classe) que n'ont pas (ou beaucoup moins) certains profs de disciplines plus "classiques". Idem pour les profs d'EPS. Et en bonus, mais ça, évidemment, cela dépend de la situation : pour ce qui me concerne j'ai passé beaucoup de temps dans le train, sachant que mon collège était à 1h30 de trajet de chez moi (mais les formations étaient dans ma ville de résidence, donc l'un dans l'autre...) et comme il n'y a pas de gare dans la commune de mon collège, il fallait compléter avec 20 mn de vélo en montée (quelle que soit la météo) si un collègue ne pouvait pas m'amener. (Lorsque j'avais cours à 8h15 par exemple, je me levais donc à 5h.)
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Oui à 4 ans on doit avoir une connaissance extensive de la théorie musicale.
Gio Posté 24 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 24 juillet 2015 Dans ces conditions, et même si le verso du décor présente des différences certaines avec le recto, je persiste à penser que la quasi-totalité d'entre nous est fondé à avoir un avis informé sur l'Ecole et l'Education L'intégralité des cours d'AP c'était "bonjour asseyez-vous sortez vos papiers canson et vos crayons de couleur aujourd'hui dessinez vos vacances" + une "difficulté" genre dessiner un triptyque quoi. Le bénéfice net sur le plan éducatif est proche de zéro (les mauvais en dessin n'y apprennent pas à dessiner et les bons restent bons), et les rares cours à faire sur l'histoire de l'art risquent d'être chiants à mourir (qui a envie d'entendre parler de ça à 13 ou 14 ans... sérieux). Je n'ai jamais eu un cours d'art plastique sérieux durant toute ma scolarité au collège. Jamais. C'est l'un des rares cours où le prof peut se permettre d'avoir un investissement nul dans son cours, à part la correction de vingt dessins canson faut pas déconner. C'est une planque. Ca veut pas dire qu'on peut faire bien le boulot et tenter d'apporter quelque chose aux élèves (et bravo à ceux qui le font), il n'empêche que c'est objectivement une planque. Désolé, c'est tellement naïf ! Aucun prof ne m'a appris l'esquisse d'un soupçon de début de technique pour dessiner.Normal, ce n'est pas un cours de dessin. Pourquoi ne reproches-tu pas à tes profs d'histoire-géo de ne pas t'avoir appris à dessiner ?
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 J'ai plus appris à faire des croquis en histoire géo qu'en arts plastiques. Qu'est-ce qu'on est sensé apprendre en AP, d'ailleurs ? Le fait que personne n'ait l'air de le savoir est quand même bizarre.
Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Oui à 4 ans on doit avoir une connaissance extensive de la théorie musicale. En l'occurence Mozart oui. On a des petits menuets qui ont été composés par Mozart lorsqu'il avait quatre ans. C'est simple, mais bien écrit et sans aucune faute. Mozart a écrit sa première symphonie quatre ans plus tard, après avoir composé beaucoup d'autres oeuvres. Non Mozart était très bon très tôt.
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