Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Tu as délimité un marché arbitrairement (celui de ce que tu fabriques et vend). On peut faire de même sur de plus grands ensembles : dire que la SNCF est en situation de monopole sur le marché des trains en France, c'est un fait. Même si effectivement ce marché est en concurrence avec d'autres.
Gio Posté 24 juillet 2015 Auteur Signaler Posté 24 juillet 2015 Je donnerais un sujet et je dirais vous avez un mois. Ça marchait bien dans mon collège. 1° Tu n'as pas le droit de donner n'importe quel sujet. 2° Tu as l'obligation de préparer chaque séance. 3° Le matériel sort d'où ? 4° Et que fais-tu pendant le cours ? Si tu te contentes de t'assoir en bouquinant, tu n'obtiendras qu'un insupportable chaos. Une atmosphère dans laquelle tu ne pourrais pas tenir quelques heures. Et pas même une heure si tu as des élèves mesquins. D'ailleurs, le cas échéant, ils feraient des choses interdites et tu te ferais virer.
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Tu as délimité un marché arbitrairement (celui de ce que tu fabriques et vend). On peut faire de même sur de plus grands ensembles : dire que la SNCF est en situation de monopole sur le marché des trains en France, c'est un fait. Même si effectivement ce marché est en concurrence avec d'autres. Tu viens de délimiter arbitrairement le marché des trains. Je dis que ce marché n'existe pas, il n'y a que le marché du transport d'un point A à un point B. Encore pire, je dis que ce marché n'existe pas non plus, il n'y a que le marché global des biens et des services et la SNCF est en concurrence avec les cure dents. 1
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Système minarchiste => l'état minimal limite son propre rôle et délègue la tache de fournir le service, il régule éventuellement le nombre d'intervenants ? il distribue un chèque éducation ?L'Etat minarchiste ne délègue pas une telle tâche ; pour la déléguer, il faudrait que la tâche soit dans son giron naturel, ce qui n'est pas le cas. Quant au chèque-éducation, on n'est alors plus dans une minarchie. Dans un pays globalement libéral sans doute, mais pas en minarchie.
Marlenus Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 et tu te ferais virer. Prof? Viré car incompétent?
DirtyHayek Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 L'Etat minarchiste ne délègue pas une telle tâche ; pour la déléguer, il faudrait que la tâche soit dans son giron naturel, ce qui n'est pas le cas. Quant au chèque-éducation, on n'est alors plus dans une minarchie. Dans un pays globalement libéral sans doute, mais pas en minarchie. Peu ou prou façon David Cameron, qui pense un chèque éducation, mais qui divise l'enveloppe et la distribue ... ? L'état minarchiste n'interviendrait donc pas plus sur le plan de l'éducation que le non-état anarcap, c'est ce que tu veux dire ?
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 1° Tu n'as pas le droit de donner n'importe quel sujet. 2° Tu as l'obligation de préparer chaque séance. 3° Le matériel sort d'où ? 4° Et que fais-tu pendant le cours ? Si tu te contentes de t'assoir en bouquinant, tu n'obtiendras qu'un insupportable chaos. Une atmosphère dans laquelle tu ne pourrais pas tenir quelques heures. Et pas même une heure si tu as des élèves mesquins. D'ailleurs, le cas échéant, ils feraient des choses interdites et tu te ferais virer. 1) et j'ai pas le droit d'aller sur Facebook au travail.2) j'écrirais mon sujet sur une feuille la veille. 3) ils achètent le matériel. Ça s'appelle une liste des fournitures scolaires. 4) je mets mes écouteurs dans ce cas là. 5) je me syndique. On dirait que tu n'es jamais allé à l'école Gio. J'ai aussi du mal à comprendre comment on peut vouloir devenir prof si on a peur élèves.
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Peu ou prou façon David Cameron, qui pense un chèque éducation, mais qui divise l'enveloppe et la distribue ... ? L'état minarchiste n'interviendrait donc pas plus sur le plan de l'éducation que le non-état anarcap, c'est ce que tu veux dire ? L'Etat anarcap s'occupe d'éducation s'il veut tant qu'il ne me racket pas pour ni qu'il kidnap mes enfants pour les y envoyer. 2
POE Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Je serais curieux de savoir quelles sortes d'écoles avec quels objectifs pourraient émerger d'un marché complètement libre de l'éducation. Je me demande par exemple si la plupart des grosses entreprises ne financeraient pas elles mêmes des écoles destinées à former leur effectifs futurs. Probablement aussi que l'apprentissage se généraliserait dans la plupart des corps de métier. D'autres questions : continuerait on à former des philosophes, des sociologues, des économistes alors qu'ils ne forment à aucune activité productive ?
Brock Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 D'autres questions : continuerait on à former des philosophes, des sociologues, des économistes alors qu'ils ne forment à aucune activité productive ? la philosophie redeviendrait un hobby ou une specialite d'extremiste exactement comme elle est supposee etre.Les autres sont utiles, meme les philosophes peuvent se recaser dans un monde dynamique, j'en ai connu qui etaient consultants.
POE Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 la philosophie redeviendrait un hobby ou une specialite d'extremiste exactement comme elle est supposee etre.Les autres sont utiles, meme les philosophes peuvent se recaser dans un monde dynamique, j'en ai connu qui etaient consultants. Le pied serait de voir ressurgir des écoles de philosophes à l'image de celles de la Grèce antique, l'académie, la stoa poïkilè, le lycée, des sortes de sectes d'illuminés capable de disserter du bonheur sur la place publique ou de vivre dans un tonneau. Cela nous changerait de cette espèce d'uniformisation commerciale des villes.
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Je serais curieux de savoir quelles sortes d'écoles avec quels objectifs pourraient émerger d'un marché complètement libre de l'éducation. Je me demande par exemple si la plupart des grosses entreprises ne financeraient pas elles mêmes des écoles destinées à former leur effectifs futurs. Probablement aussi que l'apprentissage se généraliserait dans la plupart des corps de métier. D'autres questions : continuerait on à former des philosophes, des sociologues, des économistes alors qu'ils ne forment à aucune activité productive ? Les économistes ont des tas d'emplois dans le privé. Je vois bien des franchisés pour les petites écoles. Et une association étroite avec le entreprises pour le supérieur. Qu'elles externalisent ou non. Il y a déjà des grosses boites de cours particuliers.
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 L'état minarchiste n'interviendrait donc pas plus sur le plan de l'éducation que le non-état anarcap, c'est ce que tu veux dire ?Bah oui. Je rappelle que la minarchie, c'est : défense, diplomatie, justice (de dernière instance), (coordination de la) police. Ajoute à ça éventuellement une administration minimaliste suffisante pour collecter un impôt minimal et pour faire descendre les ordres du gouvernement, et c'est tout. Tout ce qui dépasse, n'est plus minarchique. J'ai aussi du mal à comprendre comment on peut vouloir devenir prof si on a peur élèves.Merci de confirmer que tu ne t'es jamais retrouvé confronté à des élèves (je veux dire, des vrais, des qui ne veulent pas apprendre). D'autres questions : continuerait on à former des philosophes, des sociologues, des économistes alors qu'ils ne forment à aucune activité productive ?On en a formé avant que l'Etat ne s'intéresse à l'instruction. Et, dirais-je même, plutôt des meilleurs que ce qu'on forme aujourd’hui. La liberté, ça donne Aristote et Diogène. L'Etat, ça donne BHL et Soral. Choisis ton camp. Les économistes ont des tas d'emplois dans le privé.En fait non, pas tant que ça. Un peu en banque, et encore. 1
Jason Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 On en a formé avant que l'Etat ne s'intéresse à l'instruction. Et, dirais-je même, plutôt des meilleurs que ce qu'on forme aujourd’hui. La liberté, ça donne Aristote et Diogène. L'Etat, ça donne BHL et Soral. Choisis ton camp. Troll ? Sinon l'argument ne tiens pas, l'état ça a aussi donné Hayek, Bastiat, etc.
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Bien entendu que l'argument est troll... mais pas totalement. Il faut bien reconnaître que, si l'on s'intéresse non plus à ce qui sont de l'éducation nationalisée mais à ce qu'on y enseigne, l'Education Nationale parle beaucoup plus de Marx que de Bastiat, de Lénine que de Mises et de Sartre que de Hayek. Etonnant, non ?
condorcet Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Si l'étude de Marx était vraiment poussée, je ne crois pas que l'éducation nationale continuerait à l'enseigner. 1
Johnathan R. Razorback Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 La liberté, ça donne Aristote et Diogène. L'Etat, ça donne BHL et Soral. Soral n'est ni économiste, ni philosophe, ni salarié de l'Etat. Et il ne me semble pas que BHL le soit aussi. D'après sa page wiki, il a été un moment chargé de cours à l’université de Strasbourg, mais c'est tout.
sans Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Bah Soral est un leader d'opinion et BHL a l'oreille d'un bon nombre de politiciens.
Johnathan R. Razorback Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Bah Soral est un leader d'opinion et BHL a l'oreille d'un bon nombre de politiciens. Là c'est de la mauvaise foi pure. Rincevent a décrit (peut-être ironiquement, va savoir) Soral et BHL comme un produit de l'Etat, ce qu'ils ne sont pas du tout (ou alors comme nous tous). Pour le coup, ces deux là auront beaucoup vécu de la crédulité du public.
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Merci de confirmer que tu ne t'es jamais retrouvé confronté à des élèves (je veux dire, des vrais, des qui ne veulent pas apprendre). Y a pas vraiment de rapport. Mais si tu penses que tu vas tomber là-dessus et que ça te fait peur, pourquoi fais-tu ça ? Si ces élèves ne comptent que pour un cas restreint de cas, alors je ne vois pas pourquoi on l'inclut systématiquement dans la description du quotidien d'un prof.
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Soral n'est ni économiste, ni philosophe, ni salarié de l'Etat. Et il ne me semble pas que BHL le soit aussi. D'après sa page wiki, il a été un moment chargé de cours à l’université de Strasbourg, mais c'est tout.BHL est philosophe, Soral est sociologue. On parlait de ces professions aussi. Si tu veux, j'essaie de comparer à chaque époque deux types, l'un qui est plutôt dans le système, l'autre qui est plutôt en dehors. C'est dommage de répondre tellement à côté de la plaque, je n'ai donc pas dû être assez clair quelque part.
Johnathan R. Razorback Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 BHL est philosophe, Soral est sociologue. Vu qu'ils n'ont pas de diplômes d'Etat, je conclus que tu dis ça sur la base de leurs activités respectives. N'empêche que je trouve que c'est déjà leur accorder une crédibilité intellectuelle inouïe que de les décrire de la sorte. Pour moi ce sont des essayistes médiocres, point à la ligne.
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Y a pas vraiment de rapport. Mais si tu penses que tu vas tomber là-dessus et que ça te fait peur, pourquoi fais-tu ça ? Si ces élèves ne comptent que pour un cas restreint de cas, alors je ne vois pas pourquoi on l'inclut systématiquement dans la description du quotidien d'un prof. Mais il ne s'agit justement pas de peur, il s'agit de réalité vécue. On n'a peur que de ce qu'on ne connait pas ; or, j'ai connu, donc j'ai arrêté les frais. Quant au *nombre* restreint de cas, je t'invite à t'intéresser aux lois de Bernoulli et de Poisson d'une part, et aux conditions de stabilité de la stratégie tit-for-tat dans les simulations de jeux itérés (expériences de Rapoport et Axelrod). Ou sinon, à sortir un peu de chez toi pour vois commet ça le monde marche.
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Ah il faut un diplôme d'Etat. J'ai des amies qui ne sont pas designer graphiques même si elles font ça toute la journée.
Rincevent Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Vu qu'ils n'ont pas de diplômes d'Etat, je conclus que tu dis ça sur la base de leurs activités respectives. N'empêche que je trouve que c'est déjà leur accorder une crédibilité intellectuelle inouïe que de les décrire de la sorte. Pour moi ce sont des essayistes médiocres, point à la ligne.Pour moi aussi. Mais c'est l'étiquette que leur accorde la télé. Et c'est sans doute ce dont le futur se souviendra pour notre époque. Si Soral n'a pas de diplôme d'Etat (ou en tout cas je n'ai pas réussi à en trouver), BHL est agrégé de philo. Si ce n'est pas un parcours royal pour l'EdNat...
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Mais il ne s'agit justement pas de peur, il s'agit de réalité vécue. On n'a peur que de ce qu'on ne connait pas ; or, j'ai connu, donc j'ai arrêté les frais. Quant au *nombre* restreint de cas, je t'invite à t'intéresser aux lois de Bernoulli et de Poisson d'une part, et aux conditions de stabilité de la stratégie tit-for-tat dans les simulations de jeux itérés (expériences de Rapoport et Axelrod). Ou sinon, à sortir un peu de chez toi pour vois commet ça le monde marche. Oui la majeure partie des salles de classes sont intenables avec de véritables tueurs. C'est la vie quotidienne de la grande majorité des profs de France. Encore des défaillances de la police.Quand c'est la dernière fois que vous avez mis les pieds dans une salle de classe ?
Lancelot Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Ah il faut un diplôme d'Etat. J'ai des amies qui ne sont pas designer graphiques même si elles font ça toute la journée. Et inversement, avoir un doctorat c'est pas du tout une garantie d'être une lumière. Désolé de briser le rêve...
Johnathan R. Razorback Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 C'est l'étiquette que leur accorde la télé. Dans ce cas, pourquoi présenter comme vrai quelque chose que tu sais être une illusion mensongère ? Et c'est sans doute ce dont le futur se souviendra pour notre époque.Si le futur se repose surtout sur la lecture de leurs pages Wikipédia respectives (ce qui est probable, surtout chez les écoliers désireux de torcher leurs exposés), il retiendra "intellectuel français" pour le premier, et "essayiste, idéologue et chef d'entreprise franco-suisse", pour le second. Ce qui est nettement moins élogieux. Bien sûr, l'un et l'autre étants encore vivants, ces statuts peuvent évoluer. Mais j'ai comme un doute
Tramp Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Chef d'entreprise moins élogieux que sociologue ?
Voy Posté 24 juillet 2015 Signaler Posté 24 juillet 2015 Chef d'entreprise moins élogieux que sociologue ? Ca dépend mais pourquoi pas. C'est pas parce qu'on est libéral qu'on doit admirer béatement les chefs d'entreprise. C'est fatigant cette tendance. Je n'accorde pas plus de respect a priori à un chef d'entreprise qu'à un sociologue. Il n'y a pas plus de merite per se à être chef d'entreprise qu'autre chose. Je m'en tape des chefs d'entreprise (pas moins pas plus que d'autres) et être chef d'entreprise n'est en aucun cas un argument d'autorité comme certains semblent le croire de nos jours.
Messages recommandés