Arna Posté 1 septembre 2016 Signaler Posté 1 septembre 2016 Editorial. Apple l’a écrit fièrement au dos de ses iPhone : « Conçu en Californie, assemblé en Chine ». La firme fondée par Steve Jobs aurait pu ajouter « et vendu en Europe en franchise d’impôts ». En effet, depuis des années, la société ne paie pas d’impôts sur ce continent. Ou si peu. Elle a mis en place un astucieux système qui lui permet de localiser ses profits européens en Irlande et d’être taxée à hauteur de… 0,005 %. On est très loin du taux d’imposition théorique, déjà très faible, de 12,5 % qui prévaut en Irlande. Ce sera bientôt chose révolue. La Commission européenne a décidé d’infliger une amende de 13 milliards d’euros à la firme. Ou plus précisément, elle demande à Apple de rembourser au fisc irlandais la totalité des avantages fiscaux indus sur la période 2003-2014, estimant qu’il s’agit d’une aide d’Etat illégale. L’affaire provoque un séisme dans la Silicon Valley et la fureur de Washington, qui joue à faire peur aux Européens en expliquant que cette décision « injuste » pourrait « saper les investissements étrangers en Europe ». Cette décision est juste. Il n’est pas normal, tant qu’existe l’impôt sur les sociétés, que les entreprises, fussent-elles américaines, en soient exonérées. Cette situation est intenable dans un monde où les Etats sont impécunieux et où la numérisation permet aux multinationales de localiser leurs profits sous les cieux les plus cléments. La menace sur l’activité ne tient pas, lorsqu’on sait que Facebook regorge d’une trésorerie de 200 milliards de dollars. Cette décision est forte. Si les Etats-Unis poussent des cris d’orfraie, c’est qu’ils savent qu’ils ont affaire à plus fort qu’eux. Nul ne fait jamais plier les Etats-Unis, si ce n’est la direction de la concurrence de la Commission européenne. C’est elle qui a interdit, au début du siècle, la fusion entre deux entreprises pourtant 100 % américaines, General Electric et Honeywell, au nom de la défense de la concurrence. C’est elle qui s’est ensuite attaquée aux abus de monopole de Microsoft. C’est elle qui ose tenir tête aux géants du numérique, ces fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui obéissent à la règle du nouveau capitalisme : le gagnant remporte tout le marché (the winner takes it all). Mais de succès à l’abus de position dominante, il n’y a qu’un pas. Seule l’Europe a le pouvoir de réguler et de contrer ce capitalisme prédateur, n’en déplaise aux contempteurs de la Commission européenne. Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence, le 30 août, à Bruxelles. | Virginia Mayo / AP Cette décision implique d’aller plus loin. L’Irlande envisage de faire appel de la décision. C’est son droit. Elle veut continuer d’être un cheval de Troie, taxant – très peu — les immenses profits des multinationales, ce qui lui permet de vivre, mais dépouille financièrement ses voisins européens. Cette stratégie de profiteur, dite du passager clandestin, n’est plus possible : toutes les entreprises doivent acquitter un impôt raisonnable. L’avertissement vaut pour les Britanniques, qui rêvent de devenir, après le Brexit, un paradis fiscal offrant un accès au marché unique européen. Cette décision montre que l’Europe change, sous la houlette de la commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, du Français Pierre Moscovici, qui pousse les feux sur l’harmonisation fiscale, et de Jean-Claude Juncker. On a accusé, à juste titre, l’ancien premier ministre du Luxembourg d’avoir, pendant des années, organisé l’évasion fiscale en Europe. Il la traque aujourd’hui. Il faut saluer le zèle des nouveaux convertis. http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2016/09/01/apple-bravo-monsieur-juncker_4991008_3232.html?xtref=http://m.facebook.com&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook Le Monde a l'air pas mal comme BJ bar.
Brock Posté 1 septembre 2016 Signaler Posté 1 septembre 2016 On est très loin du taux d’imposition théorique, déjà très faible, de 12,5 % tres faible mon cul, espece de sale parasite. Elle veut continuer d’être un cheval de Troie, taxant – très peu — les immenses profits des multinationales, ce qui lui permet de vivre, mais dépouille financièrement ses voisins européens. Cette stratégie de profiteur, dite du passager clandestin, non non c'est toi le profiteur, ou plus exactement le petit fanboy minable de tes maitres. oh putain les commentaires.Continent de merde.
Tremendo Posté 2 septembre 2016 Signaler Posté 2 septembre 2016 Quelle bande de petits parasites veules 1
Anton_K Posté 2 septembre 2016 Signaler Posté 2 septembre 2016 Elle veut continuer d’être un cheval de Troie, taxant – très peu — les immenses profits des multinationales, ce qui lui permet de vivre, mais dépouille financièrement ses voisins européens. Cette stratégie de profiteur, dite du passager clandestin,
Tramp Posté 2 septembre 2016 Signaler Posté 2 septembre 2016 tres faible mon cul, espece de sale parasite.Disent les journalistes français gavés d'argent public et bardés de niches fiscales.
Tramp Posté 2 septembre 2016 Signaler Posté 2 septembre 2016 Le Monde.fr - Apple : le gouvernement irlandais s’accorde sur un appel La coalition gouvernementale au pouvoir a décidé que l’Irlande ferait appel de la décision de l’UE condamnant la firme américaine à rembourser 13 milliards d’euros. http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/09/02/apple-le-gouvernement-irlandais-s-accorde-sur-un-appel_4991636_3214.html
Tremendo Posté 2 septembre 2016 Signaler Posté 2 septembre 2016 Apprécions le timing de la commission européenne juste après le brexit. Ils servent un argumentaire parfait à ceux qui voudraient bien se séparer de l'UE
ph11 Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Se rendent-ils compte qu'en dénonçant les paradis fiscaux, ils reconnaissent que la fiscalité est néfaste à l'économie…Et si les social-européyens arrivent à obliger l'Irlande à taxer plus, il faudra bien qu'ils dépensent cet argent (aides entreprises, infrastructures), ce qui, selon la vision keynésiano-multiplicatrice des journalistes, devrait rendre l'Irlande encore plus compétitive, non ?
Neuron Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Est-ce l'accusation de paradi fiscal ou une atteinte à la concurrence. Que les lecteurs du monde comprennent le premier point, soite. Mais sur Liborg, c'est exotique.
Tramp Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Qu'est-ce qu'une atteinte à la concurrence ?
Neuron Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Je la résumerai à la mise en place de législations personnalisées. Ainsi, les entreprises se retrouvent avec des facilités différentes non par leurs qualités propres mais par la décision de la puissance publique.
Tramp Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Qui est juge des qualités propres ? Le consommateur ? Comment peut-on savoir que le résultat est négatif pour le consommateur ?
Neuron Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Car cela crée une entrave à l'entrée sur le marché d'un concurrent.
Tramp Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Si Apple etait imposé à 12.5%, c'est lui qui aurait été entravé et aurait moins produit d'iPhone.
Neuron Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Il n'aurait rien entravé de plus par rapport au 2%. Il aurait conduit son activité comme toute entreprise en Irlande. Indépendamment de la taille et du secteur d'activité. Le même taux pour tous.
Tramp Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Si le capital investit chez Apple rapporte moins, les actionnaires vont le sortir de l'entreprise et l'investir ailleurs et réduire le nombre d'iPhone offerts par Apple. Le prix des smartphones va augmenter.
Tramp Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 On voit quand même qu'au final que l'impôt sur les sociétés, peu importe son taux, est source de complexité comptable, fait intervenir l'Etat dans la comptabilité, pousse à s'endetter et modifie la structure de production. Rien que ça justifie de s'en débarrasser.
Neuron Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Certes, cet impôt est complexe mais peut être moins que d'autres. Sinon, encore une fois, la différence de taux pose un problème de concurrence. Quand bien même il est évident qu'il n'y a pas de concurrent d'Apple en Irlande.
Brock Posté 3 septembre 2016 Signaler Posté 3 septembre 2016 Faible avec les forts.Apple est tres fort.
Reykjavik Posté 11 septembre 2016 Signaler Posté 11 septembre 2016 "Cette décision est forte. Si les Etats-Unis poussent des cris d’orfraie, c’est qu’ils savent qu’ils ont affaire à plus fort qu’eux. Nul ne fait jamais plier les Etats-Unis, si ce n’est la direction de la concurrence de la Commission européenne. C’est elle qui a interdit, au début du siècle, la fusion entre deux entreprises pourtant 100 % américaines, General Electric et Honeywell, au nom de la défense de la concurrence. C’est elle qui s’est ensuite attaquée aux abus de monopole de Microsoft. C’est elle qui ose tenir tête aux géants du numérique, ces fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui obéissent à la règle du nouveau capitalisme : le gagnant remporte tout le marché (the winner takes it all). Mais de succès à l’abus de position dominante, il n’y a qu’un pas. Seule l’Europe a le pouvoir de réguler et de contrer ce capitalisme prédateur, n’en déplaise aux contempteurs de la Commission européenne." Les journaleux de l'immonde on vraiment la "grosse tête" tout baignés qu'ils sont d'idéologies socialisantes! Le "Sherman Antitrust Act" c'est l' Europe peut-être? C'est comme si les Français se déclaraient champion du monde des libertés et des droits de l'homme sous prétexte de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789 en oubliant "La Première Déclaration Des Droits Humains" quelques année plus tôt en Virgine!
Tremendo Posté 11 septembre 2016 Signaler Posté 11 septembre 2016 Les gauchistes cachent très mal leur haine et leur amour des généralités dès que l'on parle des américains (et accessoirement du plombier polonais, du chinois qui fait concurrence en fabriquant de la merde, ou du suisse qui fait de l'optimisation fiscale). Mais chut! faut pas appeler ça xénophobie, il n'y a que les droitards qui le sont, eux non c'est juste pour la bonne cause.
Tramp Posté 11 septembre 2016 Signaler Posté 11 septembre 2016 "Cette décision est forte. Si les Etats-Unis poussent des cris d’orfraie, c’est qu’ils savent qu’ils ont affaire à plus fort qu’eux. Nul ne fait jamais plier les Etats-Unis, si ce n’est la direction de la concurrence de la Commission européenne. C’est elle qui a interdit, au début du siècle, la fusion entre deux entreprises pourtant 100 % américaines, General Electric et Honeywell, au nom de la défense de la concurrence. C’est elle qui s’est ensuite attaquée aux abus de monopole de Microsoft. C’est elle qui ose tenir tête aux géants du numérique, ces fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui obéissent à la règle du nouveau capitalisme : le gagnant remporte tout le marché (the winner takes it all). Mais de succès à l’abus de position dominante, il n’y a qu’un pas. Seule l’Europe a le pouvoir de réguler et de contrer ce capitalisme prédateur, n’en déplaise aux contempteurs de la Commission européenne." Les journaleux de l'immonde on vraiment la "grosse tête" tout baignés qu'ils sont d'idéologies socialisantes! Le "Sherman Antitrust Act" c'est l' Europe peut-être? C'est comme si les Français se déclaraient champion du monde des libertés et des droits de l'homme sous prétexte de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789 en oubliant "La Première Déclaration Des Droits Humains" quelques année plus tôt en Virgine! L'absence total de recul sur ce que recouvre la politique de la concurrence est un des coups de génie de l'administration.
Arna Posté 12 septembre 2016 Auteur Signaler Posté 12 septembre 2016 Apple : le risque d’autres enquêtes en Europe http://www.lemonde.fr//europe/article/2016/09/12/apple-d-autres-enquetes-pourraient-etre-ouvertes-en-europe_4996036_3214.html Ce sont des hyènes, des opportunistes, qui ne se targuent d'aucun courage pour s'attaquer à la carcasse encore fraîche, n'y voyant qu'une occasion pour se repaître d'opinion publique. Le pire, c'est la position des Pays-Bas. Avec le Brexit, il n'y a même plus un sentiment quelconque d'un fond libéral en Europe.
PABerryer Posté 12 septembre 2016 Signaler Posté 12 septembre 2016 C'est comme si les Français se déclaraient champion du monde des libertés et des droits de l'homme sous prétexte de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789 en oubliant "La Première Déclaration Des Droits Humains" quelques année plus tôt en Virgine! Tu oublies celle de 1688 en Angleterre.
Reykjavik Posté 13 septembre 2016 Signaler Posté 13 septembre 2016 D'accord! Me voila plus instruit! Et dire que sur le continent on était en pleine révocation de l'édit de Nantes!
PABerryer Posté 13 septembre 2016 Signaler Posté 13 septembre 2016 La mesure la plus populaire du règne de Louis XIV Sinon ne te fait pas d'illusions, la Glorious Revolution est un acte de haine religieuse contre les catholiques et aujourd'hui encore il est impensable qu'un catholique devienne MP au RU donc la tolérance anglo saxonne je m'assois dessus.
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