Brock Posté 19 février 2018 Signaler Posté 19 février 2018 je viens de tomber sur tout un flot de channels youtube qui chient sur Peterson.Je ne comprends pas la motivation honnetement. Ce sont des gauchiss.J<ai pas encore ecoute , je vais lefaire.C'est assez gavant.
Eltourist Posté 20 février 2018 Auteur Signaler Posté 20 février 2018 ça les emmerde qu'un modéré réussisse à immuniser de potentielles cibles à endoctriner (cis-het white males de 15-25 ans qui trouvent un discours rassurant -> "non vous n'êtes pas des ordures", minorités ethniques/sexuelles/etc. -> "non les identity politics sauce Berkeley ne vous aideront pas"), ils préfèrent être opposés à des extrémistes au final un mec qui parle de responsabilité personnelle ça emmerde tous ceux qui vendent un discours déresponsabilisant 6
Brock Posté 20 février 2018 Signaler Posté 20 février 2018 oui c'est probablement ca, j'aimerais en ecouter une mais les gens qui les font m'enervent, c'est un effort
Anton_K Posté 20 février 2018 Signaler Posté 20 février 2018 3 minutes ago, Brock said: j'aimerais en ecouter une pourquoi?
Brock Posté 20 février 2018 Signaler Posté 20 février 2018 pour mesurer la validite des arguments.Je suis alle direct dans les commentaires et tout le monde les ensence.Ca m'a rendu curieux.Apres j'ai essaye d'en ecouter une et c'etait une introduction sans aucun argument concret pendant 5 minutes donc j'ai du lacher, j'avais d'autres choses sur le feu. edit: j'ai retrouve une video.Je l'avais trouvee a l'origine en cherchant des videos sur les Soy Boys, ce qui en dit long.Je peux taper mon texte et ecouter ses arguments tellement ils sont debiles.J'avoue que j'ai ete totalement trompe par les commentaires dithyrambiques et l'air d'intellectuel du videographe.Erreur : c'est de la merde. je vais essayer de trouver quelque chose de moins odieusement con la
Anton_K Posté 20 février 2018 Signaler Posté 20 février 2018 1 minute ago, Brock said: pour mesurer la validite des arguments.Je suis alle direct dans les commentaires et tout le monde les ensence.Ca m'a rendu curieux.Apres j'ai essaye d'en ecouter une et c'etait une introduction sans aucun argument concret pendant 5 minutes donc j'ai du lacher, j'avais d'autres choses sur le feu. Compris. En cherchant un peu une vidéo qui serait bien reçue à la fois par des défenseurs et des opposants à Peterson, j'ai trouvé ça. Il faut dire que c'est plus une défense du post-modernisme philosophique, et une critique du fait que Peterson associe fréquemment les débilités SJW et le communisme radical au post-modernisme. Il est vrai qu'il le fait de temps à autres et que c'est abusif. Mais plus globalement ça pose la question très difficile de l'influence psychologique des courant philosophiques académiques, de leur représentation dans l'action militante, et de la pertinence de faire une critique idéologique du militantisme en général.
Brock Posté 20 février 2018 Signaler Posté 20 février 2018 Quote Mais plus globalement ça pose la question très difficile de l'influence psychologique des courant philosophiques académiques, de leur représentation dans l'action militante, et de la pertinence de faire une critique idéologique du militantisme en général. les gens et en particulier les militants, sont des petits cochons qui se roulent avec delices dans la fange de leur incompetence intellectuelle, fange liquide faite de la decomposition de leur idees. AUCUNE philosophie un tant soit peu serieuse ne resiste au militantisme, qui est un outil pour les meutes, et fonctionne comme tel.D'ailleurs le liberalisme en est un exemple bien connu ici. 3
Jesrad Posté 20 février 2018 Signaler Posté 20 février 2018 Continuons sur le fil de Peterson et la rivalité entre ouverture aux autres et rejet des infections: Où l'on apprend que l'attitude victorienne envers le sexe était principalement une politique de santé publique, et que le déclin de la masculinité en Occident tient probablement du matraquage hormonal chronique que s'y infligent les femmes. Pour ce qui est du post-modernisme, c'est pour ma part cette vidéo qui m'a fait réaliser que... je suis post-moderne, voire métamoderne, tandis que les activistes SJW sont des fakes lamentables:
poney Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 Le 19/02/2018 à 21:40, cedric.og a dit : Lénine et Trotski, ces gens qui étaient ouverts mais incompris par l'histoire. L'explication troskiste de l'échec de l'URSS c'est justement de n'avoir fait le socialisme que dans un seul pays, ce qui l'a fait dégénérer en bureaucratie refermée sur elle même. Troski fait reposer la faute sur l'échec de la campagne de Pologne et sur le fait que contrairement à leurs espoirs, l'Allemagne en 1830 n'a pas fait de révolution mais à glissé vers ce qu'on appellera "la social démocratie allemande". Donc, oui, le trotskisme est bien plus ouvert que le soviétisme de base (du reste il a toujours été un universalisme).
Fagotto Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 En théorie oui, en pratique tous les régimes socialistes se sont refermées dans le nationalisme (de la Corée du Nord au Venezuela, en passant par les Khmers rouges ou l'Albanie, et les autres). Et c'est logique, car un tel régime ne peut pas lutter face à une concurrence libérale. Bref l'universalisme marxiste/socialiste ça reste des belles paroles car impraticable/irréaliste. Donc perso je ne fais pas de complexes vis-à-vis de cet universalisme là. Les régimes ouverts sont libéraux.
poney Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 Oui, après, l'écart entre la théorie et la pratique... edit : c'est totalement HS mais je viens de réaliser que l'excuse trotskiste "c'est la faute à l'Allemagne" est toujours d'actualité, cfr Mélenchon
Rincevent Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 Il y a 3 heures, poney a dit : Donc, oui, le trotskisme est bien plus ouvert que le soviétisme de base (du reste il a toujours été un universalisme). Non sequitur, me semble-t-il. Universalisme et ouverture n'ont aucune raison d'aller spécialement ensemble. 3
Anton_K Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 30 minutes ago, Rincevent said: Non sequitur, me semble-t-il. Universalisme et ouverture n'ont aucune raison d'aller spécialement ensemble. J’aime quand tu fais ça
poney Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 Je suppose que ça dépend beaucoup des définitions que tu mets derrière "universalisme" et "ouverture" mais de base, c'est difficile de se prévaloir de l'universalisme ouvrier à l'échelle mondiale sans s'ouvrir sur les autres pays. 1
Rincevent Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 il y a 9 minutes, poney a dit : Je suppose que ça dépend beaucoup des définitions que tu mets derrière "universalisme" et "ouverture" mais de base, c'est difficile de se prévaloir de l'universalisme ouvrier à l'échelle mondiale sans s'ouvrir sur les autres pays. Et se fermer aux autres classes. Paie ton ouverture. De plus, l'universalisme, par définition, n'admet pas d'exception (au moins dans son but ultime). Ce n'est pas très ouvert. Enfin, la meilleure motivation pour s'ouvrir, c'est d'avoir une taille réduite (les petits pays, sans parler des cités-États, ont historiquement été toujours plus ouverts au commerce que les pays-continents), or ces petites entités (ou ces petites communautés, suis mon regard) sont particularistes et non pas universalistes. Note bien que l'universalisme, c'est bien dans un certain domaine (la science, la logique, ce qui est objectivement juste en raison de la nature des choses, tout ça). Mais il faut savoir ne pas universaliser l'universalisme au delà de son domaine naturel. 1
Anton_K Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 Je continue à réfléchir à la réponse ouverte à Peterson que je postais l'autre jour, et je me pose la question suivante : Qui sont les influenceurs directs des militants sjw, ou du moins quelle est la chaîne d'influence ? S'agit-il de professeurs d'université ? Quel est exactement leur familiarité avec la littérature philosophique dont ils se revendiquent et leurs contributions à ces dernières ? Existent-ils en tant que donneurs d'ordres ? ou est-on face à un mouvement parti du bas, sur la base de l'opportunisme de militants en puissance et du mimétisme caractéristique du signalement de vertu ? Ce sont là beaucoup de questions, mais il me semble qu'on a trop cherché à rattacher le militantisme sjw et de politiques identitaires à deux ou trois philosophes majeurs, dont il est clair qu'entrer en discussion philosophique avec eux est très intéressant sur le plan intellectuel, mais à côté de la plaque politiquement. La deuxième chose qui me chiffonne à propos de cette tendance est que j'ai du mal à définir de manière précise et crédible le risque qu'elle pose, ce qui m'empêche de formuler une réponse appropriée, ou même d'être certain qu'il vaut le coût de s'y intéresser.
Brock Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 Les influences sont leur environnement.L'environnement academique est devenu sjw et les reseaux sociaux sont passes, c'est un mouvement de fond qui concerne a la fois l'application du progressisme au niveau legal, son installation dans les medias mainstream, l'evolution des medias mainstream face aux reseaux sociaux et youtube, l'evolution de l'academie face a celle des lois, puis du media, etc. On a affaire a quelque chose qui a ete favorise par plusieurs milieux a la fois et a concerne tout le monde en meme temps.C'est le resultat de l'education des jeunes apres 1990, de la diabolisation de la droite des les annees 80, de 9-11, de facebook, de twitter, de youtube, et de la disparition des discours conservateurs republicains a droite des echiquiers politiques de l'ouest. Le risque est enorme puisqu'il s'agit d'un partage dans le mur au niveau de la civilisation.Le bon cote c'est l'evolution technologique qui remet tout en cause tout le temps.Par exemple les Facebook et Youtube qui ont mis la liberte d'expression dans la merde ont aussi eu une grosse influence dans la naissance du backlash alt-right. C'etait aussi oblige d'arriver a l'ouest, les reseaux sociaux et cyber-medias favorisant au depart la parole des jeunes et des plus nombreux: on s'est donc retrouve avec un niveau philosophique extremement faible, niveau 7 ans, et uen explosion du message gauchiste facile a capter quand on a 7 ans d'age mental.Ca a envahi l'internet, et l'on assiste a la naissance du discours concurrent, plus lent a prendre place et diablement freine par les MM qui ne peuvent pas monetiser (vendre a des investisseurs publicitaires) des discours de droite ou conservateurs a l'ouest. 3
Anton_K Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 1 hour ago, Brock said: Les influences sont leur environnement.L'environnement academique est devenu sjw et les reseaux sociaux sont passes, c'est un mouvement de fond qui concerne a la fois l'application du progressisme au niveau legal, son installation dans les medias mainstream, l'evolution des medias mainstream face aux reseaux sociaux et youtube, l'evolution de l'academie face a celle des lois, puis du media, etc. On a affaire a quelque chose qui a ete favorise par plusieurs milieux a la fois et a concerne tout le monde en meme temps.C'est le resultat de l'education des jeunes apres 1990, de la diabolisation de la droite des les annees 80, de 9-11, de facebook, de twitter, de youtube, et de la disparition des discours conservateurs republicains a droite des echiquiers politiques de l'ouest. Tu réitères le constat mais moi j'aimerais aller un peu plus profondément dans l'explication, je veux des noms, une chronologie et des mécanismes. Cela dit pour rebondir sur ce que tu dis : on a plusieurs éléments, il faut les organiser et établir leur importance. - Politiques éducatives démagogiques et débilitantes. - Incitation à participer à des actions radicales pour se faire bien voir, sur les campus comme sur les réseaux sociaux. - Cours de sciences politiques et de cultural studies qui montent à la tête à des étudiants et leur permettent de justifier des actions limitantes. - Les gens qui donnent ces cours les incitent-ils directement à l'action ? Ou bien l'incitation est-elle suffisamment forte pour que la récupération rhétorique soit spontannée? - Y a-t-il des luttes au sein des staff des universités, la pression s'exerce-t-elle entre profs? Ou s'exerce-t-elle directement des étudiants sur les cadres? Je m'intéresse particulière à déterminer les rôles, fonctions et motivations au sein des professions universitaires. Quote Le risque est enorme puisqu'il s'agit d'un partage dans le mur au niveau de la civilisation. Je me prends à penser ça de temps en temps mais je me demande à quel point la rhétorique de "sjws v.s. western civilization" me monte aussi à la tête. Parce que si c'est vrai que les deux camps frament le débat de cette manière, que sait-on vraiment de comment des choses comme les radicalités idéologiques influencent le cours des civilisations? J'ai beau m'inquiéter pour le futur de l'éducation, les STEMs se portent toujours bien, au contraire le gros des diplômés en cultural studies finit probablement dans des jobs alimentaires. On est donc pas à la veille d'une subversion culturelle par le bas et les infrastrucutres. Restent l'option de l'influence politique, qui est un peu plus crédible, via l'état socialiste. On sait que ça peut faire des dégâts, je ne le nie pas, d'autant plus si la traduction concrète de ces idéologies est une augmentation de la population à la charge d'un contribuable toujours plus rare. Dans le domaine de la production culturelle et de la liberté d'expression en revanche, je sais de sources personnelles que la connerie déferle à vitesse V et que ça devient inquiétant pour la capacité de tout un chacun à écrire/filmer sur le sujet qu'il veut. Bref, je cherche des scénarios crédible et détaillés de comment est-ce que les sjws nous font foncer dans le mur. Je doute pas qu'on puisse en faire, mais il faut les formuler pour les évaluer, on peut pas en rester à "cette idéologie remet en cause ces valeurs, donc c'est la fin". Bon j'arrête là, je commence à fatiguer et ça se voit. 3
Brock Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 pour la partie universitaire et multimedia, malheureusement l'essentiel est venu de suites legales.Les administrations ( qui ont une peur bleue des avocats) ont donc fait en sorte de se proteger en adoptant le discours sjw. Cela va de pair avec une logique pas si recente ou les parents blament toujours l'universite plutot que leurs enfants, ils sont donc soutenus dans leurs plaintes ridicules. je suisassez d'accord avec ton second paragraphe. mon inquietude vient du fait que SJWisme, socialisme et monetarisme s'embriquent bien les uns dans les autres pour creer un etatisme vraiment detestable.
Rincevent Posté 21 février 2018 Signaler Posté 21 février 2018 il y a 4 minutes, Anton_K a dit : - Y a-t-il des luttes au sein des staff des universités, la pression s'exerce-t-elle entre profs? Ou s'exerce-t-elle directement des étudiants sur les cadres? Je crois que Jonathan Haidt a des trucs à dire là-dessus. https://www.cambridge.org/core/journals/behavioral-and-brain-sciences/article/political-diversity-will-improve-social-psychological-science-1/A54AD4878AED1AFC8BA6AF54A890149F# (notamment les sections 5.4 et 5.5 pp. 10-11, mais la comparaison internationale pp. 17-18 est intéressante aussi, tout comme l'autre réponse pp. 24-25, ou celle p. 34) https://heterodoxacademy.org/the-yale-problem-begins-in-high-school/ https://heterodoxacademy.org/professors-must-now-fear-intimidation-from-both-sides/ il y a 14 minutes, Anton_K a dit : que sait-on vraiment de comment des choses comme les radicalités idéologiques influencent le cours des civilisations? Oh, il y a de très, très nombreux exemples. Par exemple, les premiers siècles du christianisme...
Jesrad Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 Le SJWisme n'est pas un mouvement organisé, c'est une infection mémétique exploitant des mécanismes d'attachement compassionnel mère-enfant (nécessaires à la survie vus les besoins critiques et immédiats - et épuisants - d'un nouveau-né), profitant à fond du terreau fertile d'enfants élevés sans père ou écartés d'un modèle traditionnel masculin, laissé par la génération précédente de féministes qui ont décorrélé le sexe de la reproduction. Peterson l'évoque d'ailleurs très bien ici: Où l'on apprend qu'effectivement les autoritaires de gauche du politiquement correct ont un sens très exacerbé de dégoût des autres (= les différents / non-membres / distincts d'eux-même). En gros les SJWs ce sont des mères-vampires célibataires qui traitent tout et tout le monde soit comme un enfant perpétuel à protéger du reste de l'univers, soit un prédateur à exclure et détruire. Sans alternative possible, car le cerveau humain est câblé pour fonctionner comme ça dans ces circonstances. C'est un virus mental s'attaquant à une vulnérabilité humaine exploitable. Il faut le combattre par l'hygiène mentale voire la vaccination si elle est possible. L'humour est une arme cruciale pour cela. Par exemple dans South Park: 1
Jesrad Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 Vidéo plus concise sur le thème SJW=mère dévorante
Fagotto Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 10 hours ago, Anton_K said: Bref, je cherche des scénarios crédible et détaillés de comment est-ce que les sjws nous font foncer dans le mur. Je doute pas qu'on puisse en faire, mais il faut les formuler pour les évaluer, on peut pas en rester à "cette idéologie remet en cause ces valeurs, donc c'est la fin". Je suis aussi sceptique sur le danger 'civilisationnel', pas mal de sjws semblant être des gens tout à fait opérationnels dans notre cadre actuel (cf. Silicon Valley), et les conséquences Un premier point serait que le climat installé par les SJW provoque une réaction de l'autre coté du spectre qui n'aide pas à élever le niveau de la politique, créant une regression identitaire et victimaire (c'est aussi pour ça que je me méfie des anti-sjw obsesionnel).. Sur le plan culturel on pourrait imaginer une large dégradation via pression sociale mais là encore ce sont des choses difficiles à anticiper surtout dans nos sociétés et leurs nombreux canaux de diffusion.
poney Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 Il y a 3 heures, Fagotto a dit : Un premier point serait que le climat installé par les SJW provoque une réaction de l'autre coté du spectre qui n'aide pas à élever le niveau de la politique Trump, alt right,.. C'est déjà le cas. Je suis en train de lire "comprendre la révolution russe" de Malia et il explique assez que les délires progressistes ont presque toujours ramené l'ordre dans la marche du monde à grande vitesse en provoquant une sorte de contre-réaction. Le caca attire le caca, c'est désespérant, mais les SJW sont très minoritaires. Ce qui m'impressionne toujours pour être quotidiennement à la ligne de front du bordel, c'est à quel point ils tétanisent les gens normaux, qui finissent par suivre mollement le mouvement pour ne pas être dans le camps fasciste. Si je vois dans mon département, y a quelques SJW (black studies, cultural studies mais surtout, surtout, lgbtqueer-féministes machin chouette) et le nombre de marxistes qui freinent des quatre fers en disant "moueee, classe sociale", ou le nombre plus élevé de bourdieusiens qui font des "houla, mais non mais holala, capital culturel ", les africanistes qui se retrouvent le cul entre deux chaises (black studies vs néo racisme et bullshitomètre qui explose), bref, ça grince mais ça avance dans le sens du vent parce que Zeitgeist, parce que c'est bankable, c'est à la mode, parce que ceux qui gueulent ouvertement sont de droite (d'ailleurs, je ne connais personne qui gueule ouvertement, on a juste des marxistes-bourdieusien, dont je suis affilié faute de mieux parce que la position libérale classique/libertarienne est illisible pour ces gens malgré mes trolls prononcés, qui disent "oui mais..."). C'est rigolo. Je ne suis pas sur que ça tiendra sur le long terme. La nouvelle génération c'est un peu la même chose : t'as 5% de conscientisés que t'entends gueuler à crever et 95% qui veut son diplôme. 5
Mégille Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 Il y a 8 heures, Jesrad a dit : Et merde, je suis tombé amoureux de la doctorante de Peterson. C'est fou comme l'intelligence rend plus sexy que les cheveux bleus et les piercings. Sinon, je suis surpris de voir Peterson sauter aussi facilement des sciences de l'esprit "dures" et de la méthodologie qui va avec, à de l'herméneutique issue de Freud et de Jung. Est-ce qu'il s'est déjà prononcé sur la question du statut épistémologique de la psychanalyse ?
C’est un message populaire. F. mas Posté 22 février 2018 C’est un message populaire. Signaler Posté 22 février 2018 16 hours ago, Anton_K said: Je continue à réfléchir à la réponse ouverte à Peterson que je postais l'autre jour, et je me pose la question suivante : Qui sont les influenceurs directs des militants sjw, ou du moins quelle est la chaîne d'influence ? S'agit-il de professeurs d'université ? Quel est exactement leur familiarité avec la littérature philosophique dont ils se revendiquent et leurs contributions à ces dernières ? Existent-ils en tant que donneurs d'ordres ? ou est-on face à un mouvement parti du bas, sur la base de l'opportunisme de militants en puissance et du mimétisme caractéristique du signalement de vertu ? Ce sont là beaucoup de questions, mais il me semble qu'on a trop cherché à rattacher le militantisme sjw et de politiques identitaires à deux ou trois philosophes majeurs, dont il est clair qu'entrer en discussion philosophique avec eux est très intéressant sur le plan intellectuel, mais à côté de la plaque politiquement. La deuxième chose qui me chiffonne à propos de cette tendance est que j'ai du mal à définir de manière précise et crédible le risque qu'elle pose, ce qui m'empêche de formuler une réponse appropriée, ou même d'être certain qu'il vaut le coût de s'y intéresser. AMA en gros La base arrière des sjws, ce sont les facs, et la culture diffuse qu'ils ingurgitent est la chair même de l'identity politics. Sur les contours de ce dernier courant théorique et pratique : https://plato.stanford.edu/entries/identity-politics/ On peut effectivement se poser la question de savoir si les assos militantes qui organisent les campagnes d'intimidation sur les campus ont lu directement les grands auteurs, ou, plus simplement, comme la plupart des étudiants, se contentent de leurs cours et de digestes pour occuper leurs esprits. N'importe quel étudiant en droit par exemple est plus ou moins positiviste sans pour autant avoir lu Kelsen dans le texte, parce qu'il s'agit de l'idéologie diffuse de la discipline. Ils y a des profs mégalos et des militants attentistes : chez certains profs, en particulier chez les marxistes et plus généralement à l'extrême gauche, il semble avoir un besoin de donner à son travail un sens politique. Certains crackpots pensent leur travail comme la traduction intelligible de phénomènes sociaux profonds qu'ils ont la capacité de rendre public et de mobiliser. Je pense à des types comme Bourdieu ou Butler, qui se voient comme les portes-paroles de l'avant-garde d'une catégorie sociale opprimée. Les militants attentistes seront ceux qui seront capables d'extraire des débats théoriques des positions politiques pratiques pour défendre des intérêts collectifs particuliers (éventuellement monétisables). Si les identités collectives pourrissent le débat, c'est parce qu'il y a un marché de la passion identitaire qui marche, et que certains entrepreneurs politiques peuvent en tirer profit en appuyant sur les bonnes cordes. Ensuite les grandes universités forment les élites politiques et culturelles, ce qui fait qu'elles se diffusent auprès de la classe discutante pour innerver l'ensemble des élites. https://medium.com/incerto/the-intellectual-yet-idiot-13211e2d0577 Je suis en train de lire le dernier Taleb sur les asymétries quotidiennes cachées : il y a un chapitre qui rejoint un peu ce que dit Poney sur la révolution. Il s'intitule : "c'est le plus intolérant qui l'emporte" : il suffit qu'une minorité intransigeante atteigne un niveau relativement faible pour que la totalité de cette dernière doive se soumettre à ses préférences. (pourquoi ? Parce qu'il est moins coûteux pour une majorité indifférente-ou plutôt flexible- de se conformer aux desideratas de la minorité que l'inverse). On peut imaginer que c'est comme ça que se sont diffusés les messages les plus wtf des cultural studies non seulement à la fac, mais aussi au sein des élites anglo et dans l'industrie du spectacle, de l'information et de la variété. Le risque, c'est l'intolérance idéologique au sommet, le cléricalisme progressiste, la pétrification des débats et des disciplines, le divorce encore plus prononcé entre le peuple et ses élites (avec les risques que cela peut faire courir), la dilution des principes du gouvernement représentatif, l'extension du domaine de la superstition vertueuse sur la réflexion, la transformation des élites en fragilistas pénibles, le sacrifice de la recherche de la vérité au nom du ressentiment collectiviste, etc. Maintenant soyons clairs sur une chose, ce qui est inquiétant là-dedans, ce ne sont pas les débilos qui font une vid sur youtube ou les connards qui twittent des mongoleries d'un enfant de 5 ans mais plutôt certains phénomènes de sidération collective qui révèlent la pénétration des idées débiles dans les couches supérieures de la société. C'est le moment Caitlin Jenner aux USA : il y a quelques années la pression médiatique était telle aux usa qu'il était impossible de critiquer CJ dans les medias sans passer pour un affreux. Il y a eu une sorte de moment orweillien assez bien saisi par ailleurs par South Park (le trumpisme est d'ailleurs l'un des retours de bâton de cet esprit moraliste agressif qui ne supporte pas de contradiction) http://southpark.wikia.com/wiki/Caitlyn_Jenner Le collectivisme moral des groupes divers et variés qui constituent le panthéon swj menace la liberté d'expression, s'en prend à la science quand elle n'est pas conforme à ses aspirations, et promet d'être le plus gros aspirateur à pognon public de ces prochaines années, parce que c'est au contribuable de payer pour leurs souffrances imaginaires et collectives, dire le contraire, c'est déjà être raciste, xénophobe, néocolonialiste, etc. Le poids de l'idéologie diversitaire largement portée par les élites, associé à la white guilt peut avoir des conséquences un peu plus douloureuses que de devoir se taper Lilian Thuram en expert de l'histoire de France. Eduquer les gens à être soumis au politiquement correct le plus pavlovien est aussi se résigner à être totalement servile. https://www.theguardian.com/uk-news/2018/feb/20/rotherham-sexual-abuse-victims-rises-to-1510-operation-stovewood 2 7
poney Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 il y a 6 minutes, F. mas a dit : Il en particulier chez les marxistes j'ai exactement l'inverse sous les yeux, comme je l'écrivais.
poney Posté 22 février 2018 Signaler Posté 22 février 2018 il y a 6 minutes, F. mas a dit : J'ai pas dit tous. Chez moi, les seuls qui résistent sont les marxistes parce qu'ils voient bien le n'imp' élitiste que c'est. Je dis marxistes, je parle des gens qui organisent des groupes de lectures sur Marx, on lu les trois tomes du Kapital, et le reste, en annotant chaque page, dont certains en allemand (il y une allemande dans le groupe, ça aide). Par contre, que des SJW utilisent une forme de logorrhée marxisante à base de concepts mous comme "dominants" ou "oppression" ou "abattre le capitalisme", ok. Mais si on devait aller voir leurs ouvrages de Marx dans leur bibliothèque, on rigolerait beaucoup. On est dans le gauchisme mou, pas vraiment dans le marxisme, qu'il soit orthodoxe ou déviant (au sens qu'un Meillassoux lui à donné) mais bien compris.
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