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L'affreux

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Messages postés par L'affreux

  1. Je ne suis pas libertarien et pourtant je défends cette thèse. La nier c'est nier l'individualisme. Quand on s'associe pour la justice, ce qu'on veut avant tout, c'est être libre c'est-à-dire que personne ne nous impose rien d'autre que de ne pas nuire positivement à autrui. On veut pouvoir faire ce qu'on veut, s'adonner aux plaisirs que l'on veut, tant que cela ne fait pas de mal réel et positif à autrui. (Par mal positif j'entends un mal qui découle de notre action.) Vouloir imposer une chose qui ne relève pas de la justice (ce que Jabial appelle socialisme), c'est une injustice : si l'on commence à admettre que, par son inaction formelle dans ce qui cause le mal, on puisse commettre une injustice, on ouvre la porte à l'Etat porteur de bien-être, l'Etat oppresseur parmi les oppresseurs.

    On ouvre la porte à la pression sociale. L'état est un autre sujet. La pression sociale (et non pas l'état) va effectivement contre l'individualisme.

    Nous ne sommes pas des machines et le droit n'est donc pas absolument mécanique. Jesrad a raison : "Un contrat ne vaut, dans la durée, que s'il est mutuellement consenti, et pas juste au moment de sa signature. Un contrat qui n'est plus consenti au point d'être unilatéralement rompu doit être liquidé." La conséquence de la liquidation fera que si la même situation se répète, l'assoiffé se verra refuser l'aide et mourra. Ensuite l'entourage de ce dernier prévenu par webcam pourra se retourner contre le marchand pour non-assistance à personne en danger puisque là encore nous ne sommes pas des machines et le droit n'est pas absolument mécanique. De plus il sera de notoriété publique que ce marchand est un c… et tout le monde le détestera.

  2. L'argent de la diaspora est le moins négatif (on l'obtient sans s'asseoir sur sa morale) mais il est aussi le flux le plus massif. Et par son volume il contrarie le développement. Il faut bien comprendre que dans ce pays tout le monde est surpayé. Nous le sommes tous.

    Concernant le problème que tu évoques, c'est une conséquence du différentiel de coût de la vie. C'est un ratio de un à dix, c'est beaucoup. Il est assez facile d'expliquer qu'avec l'argent de là-bas on achète dix fois plus de choses ici et donc on est riche, mais une fois de retour là-bas avec le même argent on ne l'est plus. Et l'on me répond alors avec bon sens que ça vaudrait le coup de galérer quelques années en France pour revenir ensuite se payer une maison.

  3. Le subjonctif est de trop. C'est le cas.

    L'argent de la diaspora, puis celui des ONG privées et l'aide publique au développement, celui des emprunts étatiques aussi, puis celui des matières premières récoltées (non cultivées), constitue un flux d'argent gratuit permanent et tout à fait massif en regard de l'économie du pays. Autant d'argent facile le rend normal. Mais cela bousille les hiérarchies traditionnelles, oriente les ambitieux vers la politique, pervertie la morale, encourage la délinquance. C'est nuisible. Cet enrichissement est le contraire du développement. En ville, nombreux sont les jeunes de 15 à 30 ans qui considèrent comme sincèrement stupide de ne pas arnaquer leurs prochains lorsqu'ils en ont l'occasion.

    Dans ce contexte, priver les paysans de leur revenu, c'est inciter les villageois à venir grossir les rangs des combinards citadins. Et détruire l'activité des honnêtes gens qui vivent de l'agriculture, lesquels sont - encore heureux - les plus nombreux.

  4. De mon humble avis, il a assez raison sur le fond, et je suis même d'accord -quitte à en faire hurler beaucoup ici- sur le fait que si on ouvre le libre échange aux pays les plus pauvres, c'est la ruine totale pour eux.

    Bof, subventionner n'est pas une bonne idée. Le problème est, bien sur, que ces pays sont obligé de le faire alors que les USA et l'UE subventionnent à mort leur agricultures qui après est exportée dans ces pays. Je trouve que les obliger à ouvrir leurs frontières agricoles dans un contexte pareil est criminel.

    J'ignorais que nous avions la même analyse. :)

    Par contre, mettre une barrière douanière sur le mais made in USA sur-subventionné et qui arrive à 7 à 10€ du quintal quand il coute 12 à 15€ à produire sur place. La mauvaise idée c'est de se dire qu'en faisant économiser les 2 ou 5 € de différence entre le mais importé et le mais local, on fait gagner de l'argent à la population. Mauvais calcul, car cette production locale est aussi la majeure partie, voir la totalité, des revenus des gens qui habitent en dehors des grandes villes (sans oublier la grosse partie des citadins qui vivent du commerce intérieur de cette production). Lui enlever ça, c'est lui enlever ses revenus et y a plus personne pour acheter ton maïs importé

    Pas tout à fait. L'argent gratuit venant de l'extérieur suffit à acheter les importations. Mais alors développement et enrichissement vont chacun sur leur chemin. L'argent facile devient la norme. C'est tout le pays qui fait de la perfusion son état normal.

  5. @Métazét : Les arguments des libéraux sont difficiles à défendre sur la nourriture en Afrique. Je continue à penser pour ma part qu'il est plus sage pour un pays pauvre de développer sa propre agriculture et de ne dépendre des importations qu'à la marge, ou bien seulement vis-à-vis de pays amis. Et cette position n'est pas libérale.

    Pour le cas de la famine en 2008 je n'en sais rien et je n'ai pas visionné la vidéo.

  6. La culture c'est quelque chose de bien claire, de bien précis

    Les contours de la culture est au contraire un sujet difficile. Vraiment difficile.

    Je pense que tu la réduis au folklore.

    Mais la France est dans ce cas un pays plurinational également : la nation bretonne, la nation normande, corse, savoyarde, provençale, picarde, basque, …

    La nation c'est complètement artificel, vous avez tous subit un lavage de cerveau puissance 1000 et vous ne parvenez plus à différencier ce qui a été induit de ce qui est réel.

    La France était effectivement plurinationale. Et cela n'a rien d'artificiel. La nation est un autre nom pour communauté.

    Peut-être que mon livre t'éclairerait, intro et partie 1.

  7. Bon, d'un autre côté, il faut arrêter de jouer les vierges effarouchées. Il n'y a rien de nouveau, le PLD met les mains dans le cambouis de la politique, ce qui implique un certain nombre de compromis (certains diront compromissions), l'acceptation des règles de la Vè, une bonne dose d'opportunisme et d'attelage électoraliste.

    À ce sujet, sait-on comment Margaret Thatcher avait fait ?

  8. Dans mon cas, c'est surtout pragmatique : le but est d'amener le plus de libéralisme et le moins d'antilibéralisme possible. Les élections sont un moyen pour ce faire.

    Non. Voter "moins pire", c'est accepter celui qui nous emmène tous, certes moins vite, dans la mauvaise direction. En votant, quel que soit ton choix, tu contribues à l'avancée de l'étatisme.

  9. L'argument en faveur du concept du DN, selon lequel sans le droit à la vie par exemple une société ne peut que péricliter, est juste faux aussi bien par l'observation des faits anthropologiques que par l'analyse détaillée: ce n'est pas parce que le droit à la vie n'est pas garanti que tout le monde meurt assassiné.

    Hey, tous les deux, vous vous rendez compte que vous dites n'importe quoi ?

  10. La ceinture de sécurité et le casque rassurent les chauffards, l'assurance contre le vol soulage la conscience du voleur, la sécurité sociale fait prendre la santé à la légère, les aides aux monoparents fragilisent les couples, l'assurance chômage fait prendre son gagne-pain à la légère, et le salariat rend bête. Ça rend bête, c'est tout. La salariat détache le revenu du service rendu, il supprime l'envie de se dépasser, il rend paresseux si tu veux. Mais je maintiens, en un mot : le salariat, rend, bête !

    Je ne dis pas que les salariés sont bêtes. Il en existe des super intelligents capables de travailler un peu intelligemment. S'ils n'étaient pas salariés, ils travailleraient beaucoup plus intelligemment.

  11. sinon bien sur que je veux être freelance.

    Tu peux choisir de fabriquer très vite ta propre barque et te lancer direct dessus et vogue la galère. Mais, puisque tu n'as jamais fabriqué de barque, tu boiras probablement la tasse. Tu peux aussi prendre le temps de rester sur le paquebot qui t'emploie, fabriquer sur ton temps libre ta propre barque, et la tester en gardant tes pieds sur le paquebot. C'est plus long, moins grisant, mais la réussite est plus probable.

    Assied-toi sur les clauses d'exclusivité, ne dis rien et monte ton activité sans quitter ton boulot. La première étape est la carte de visite, le dépliant ou la plaquette, le site Web. La deuxième étape est le premier client. La troisième étape est l'immatriculation de ton entreprise.

  12. J'était comme ça aussi, mais moi mon problème c'est que mes parent gagnait peu, mais se sont saigné.

    Mon père à cosntruit une maison de ses propre main, dans un quartier riche.

    Du coup j'ai grandi au milieu des bourgeois en me faisant des fim sur ce que c'é"tait qu'être riche.

    Aujourd'hui, avec nos deux salaire, mon copain et moi gagnons ce que gagnaient mes voisins.

    Et j'ai l'impression que je peux, ou que je pourrait prochainement, me permettre leur niveau de vie : Berline allemande, résidence secondaire, jardinnier, femme de ménage, …

    Le truc c'est que ce niveau de vie là, ils n'ont pas pu se l'offrir à 30 ans : la femme de ménage à 35-40 ans, la résidence secondaire et la berline à 50 ans, les sport d'hivers tout les ans vers 40 ans également.

    La configuration était similaire pour ma part, avec un décollage de l'aisance dix ans plus tardif. En revanche nous n'étions pas pauvres car nous nous sentions bien. C'est seulement à l'âge adulte que j'ai compris rétrospectivement quel était notre niveau de vie et quel était celui des autres autour. La richesse comme la pauvreté est un sentiment et les enfants ressentent ce que leurs parents ressentent.

    De quoi vis-tu toi ? Tu as a une entreprise ?

    Dans les métiers qui s'y prêtent, il faut être indépendant. Et pour les autres je n'ai pas de solution mais ça ne retire rien au problème : le salariat, ça rend bête.

    Sinon moi je n'ai rien. Je facture au travers de boites qui "m'emploient" le temps de la réalisation des projets. C'est un avantage des pays pauvres, les administrations ne sont pas rigides à l'extrême comme en Occident.

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