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Messages postés par Lowlife

  1. à l’instant, Tramp a dit :

     

    Quels blancs votent pour plus de liberalisme économique et moins d'Etat à part les 15 liborgiens ?

     

    La realite de la population occidentale c'est que ça fait 100 ans qu'elle vote sans prendre de pause pour augmenter la pouvoir de l'Etat dans tous les aspects de la vie.

     

     

    Vous avez raison

     

    Cependant il existe une autre réalité, c'est que les populations "non-blanches" (whatever that means) votent pour encore moins de libéralisme que les blancs (les noirs aux USA votent à 90% à gauche les asiatiques à 70%, les juifs à 80%)

     

    C'est un réflexe parfaitement normal par ailleurs. Quand les immigrés votent pour des partis progressistes, il arrive que ce choix soit purement défensif, sans aucun lien avec les idées de fond  : les turcs d'Allemagne se sont notamment illustrés pour un vote très fort en faveur du SPD/Verts et des scores dithyrambique en faveur du référendum d'Erdogan (personnalité hautement libérale, comme nous le savons tous...)

  2. Je pense que les français/américains ne sont pas particulièrement racistes ou condamnés au fascisme

     

    Ce qui a couillé fondamentalement dans le processus migratoire contemporain, c'est qu'il était trop massif pour être correctement assimilé par le groupe majoritaire. On se trompe systématiquement en disant des USA qu'ils ont toujours été communautaristes, ils avaient au contraire une assimilation républicaine très exigeante avec salut romain envers le drapeau dans les classes de bambins (ça a été récupéré par les fascistes) et qui prévalait jusqu'aux années 60. Une partie des immigrés (en particulier allemands, italiens  et irlandais) devait se dépouiller de son identité originelle pour ne pas générer des frictions intra ou et extra-identitaire

     

    Vous n'avez qu'à regarder ce documentaire sur l'immigration de 2ème/3ème génération. Malheureusement, ces jeunes gens ne se sentent pas "français" (contrairement à leurs parents qui en ont chié pour arriver dans ce pays), trouvent que les caricaturistes de Charlie Hebdo l'a un peu cherché. Ils se sentent mal en France, espère retourner au bled etc...

     

    Mon grand-père communiste et résistant, qui n'a cessé de voter à gauche toute sa vie, serait horrifié devant un tel spectacle (une partie de la population se sentant comme "de trop") .

     

     

  3. il y a 37 minutes, NoName a dit :

     

     

    Et je vais même dire: on a souvent parlé de l'hémorragie libertarienne qui est passée à l'alt-right ou chez Trump, en se disant "mais qu'aurions nous pu faire pour éviter ça, on a échoué à les garder etc..." mais je pense qu'on se goure sévère. On a rien à proposer à des gens qui veulent foutre dehors les basanés ou empêcher la liberté de religion. C'est juste pas ce qu'on vend dans notre boutique et si ils veulent ça, ben ils doivent aller ailleurs.

    D'ailleurs, il y a aussi le mouvement opposé, puisqu'un certain nombre de gens ont commencé ici bien à droite (genre moi).

    C'est pas nous qui avons échoué, c'est eux.

     

    Je suis entièrement d'accord avec vous, le débat est impossible.

     

    Ce mouvement dextrogyre de la population occidentale ne soyons pas hypocrites il s'agit de "blancs" qui votent essentiellement pour + de libéralisme économique et - d'Etat,  échappe complètement à la théorie politique ou aux petits arrangements de bistrot

     

    Ce n'est pas un problème dans l'absolu, de même que le Zeitgeist des années 50 jusqu'à 1989 a complètement échappé à la droite conservatrice/libérale, sans empêcher une progression de la division internationale du travail  (les droits de douane en moyenne pondérée mondiale seraient aujourd'hui de 5%, ils étaient de 40% il y a 60 à 70 ans.) Raymond Aron disait du communisme qu'il était l'horizon indépassable de son époque, je pense qu'il avait à peine entrevu le génie subtil de la théorie marxiste quand elle quitte le champ purement économique pour se déployer dans tous les interstices de la vie humaine (ce que nous appelons par commodité les "SJW").

     

    Il ne faut pas pour autant s'imaginer que le libéralisme va mourir, mais que certains bouleversements mentaux promettent d'être durable (je pense à la xénophobie d'une partie grandissante de l'électorat).

  4. Je n'ai pas dit ça.

     

    Ces phénomènes échappent largement aux libéraux qui n'ont aucune marge de manoeuvre et subissent les évènements.

     

    il y a 7 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

    2): Je doute de ton libéralisme.

     

     

    Faut-il être 100% catholique de la tête jusqu'au pied pour être un catholique sincère ? Si je trompe ma femme avec une cagole de 20 ans, est-ce que je cesse d'être catholique ?

     

    Je refuse votre réductionnisme idéologique

  5. NoName : Le problème n'est pas d'être assez de droite ou assez de gauche mais de pouvoir adresser un discours audible à la population

     

    Toute la société occidentale est en train de basculer dans le fascisme à cause d'un seule phénomène : l'immigration

     

    Les politologues les plus affutés sur la montée du FN (Nonna Mayer par exemple) ne se racontent plus de bobard à ce sujet (contrairement à des Emmanuel Todd ou à des Guilluy), ils voient bien que chaque enquête d'opinion démontre que le premier déterminant/plus petit dénominateur commun du vote frontiste est le rejet de l'immigration (les délocalisations, la mondialisation économique, l'UE, ou le mariage gay sont parfaitement secondaire)

     

    Ce n'est pas non plus un vote d'ignorantce ou de crétins qui se monteraient tout seuls le bourrichon. Lors du 21 avril 2002, je m'en souviens encore, tous les journalistes ricanaient du "sentiment d'insécurité" qui aurait été alimenté par quelques faits-divers montés en épingle par TF1/France 2. Des villageois qui n'avaient jamais vu un arabe de leur vie, comme c'était comique de les voir voter Le Pen.... Or, la plupart de ces gens avaient des enfants, des petits-enfants qui travaillent dans les grandes métropoles, qui leur rapportent ce qui s'y passe (l'insécurité, le gestion complexe des conflits inter-culturels etc...) . Quand on vote FN, toute les enquêtes disent la même chose, c'est par rejet de ces phénomènes associés à l'immigration

     

     

  6. On pourrait inverser le propos de ce fil et se demander si ce n'est pas la gauche qui a progressivement infiltré le libéralisme (mouvement sinistrogyre), au point qu'on a pu lire sur ce forum des personnes capables de contester la pureté du libéralisme de gens comme Bastiat, Jefferson ou Wilson parce qu'ils avaient le malheur d'avoir des esclaves, d'être favorable aux travaux publics ou pour la fermeture des frontières.

     

    Au risque de faire une proclamation hérétique, le cosmopolitisme des libéraux classiques n'avait qu'un rapport très éloignée avec l'immigration de masse actuelle, c'était un sans-frontiérisme prôné par et pour les élites, ils auraient été sincèrement horrifiés par le multiculturalisme contemporain qui est  hélas devenu un outil des minorités agissantes pour extorquer et culpabiliser la majorité solvable et apathique, y compris dans des pays sans passé colonial comme la Suède.

     

    On trouve paradoxalement chez des fascistes comme Rebatet et Cousteau une réhabilitation de cette universalité aristocratique qui a été détruite par la fureur sanguinolente du patriotisme cocardier.

     

    Sans connaître l'origine de cette citation, beaucoup de libéraux tomberaient d'accord avec cette critique du jacobinisme/nationalisme maurrassien qui exalte l'entrégorgement entre les peuples pour des peccadilles frontalières :
     

    Citation

    Cousteau - Quand je pense, reprit-il, que ce maniaque s'est permis d'écrire que 
    les malfrats qui ont pris la Bastille le 14 juillet 1789 étaient en majeure partie - 
    mais oui : en majeure partie ! - des Allemands ! Tu te rends compte... 
    Pourquoi pas, tant qu'on y est ? C'est tellement facile d'avoir un bouc 
    émissaire passe-partout. Chaque fois qu'il y a quelque chose qui foire, c'est la faute 
    aux Boches. Puisque les Boches ont pris la Bastille, il n'y a aucune raison qu'ils 
    n'aient pas assassiné Henri IV, brûlé Jeanne d'Arc et trahi Roland à Ronceveaux... 
    Mais soyons sérieux. Il y a, vois-tu, chez Maurras, quelque chose qui me choque 
    encore plus que sa haine des Allemands, c'est son jacobinisme. Car il n'est pas 
    douteux, n'est-ce pas, que ce sont les jacobins qui ont inventé ce nationalisme à 
    fleur d'entrailles dont l'Europe est en train de crever. Avant 1789, les honnêtes gens 
    eussent trouvé ce sentiment d'une dégradante vulgarité, ils commerçaient par- 
    dessus les frontières avec les beaux esprits des autres nations et Voltaire se fût fort 
    scandalisé qu'on osât lui reprocher d'avoir félicité le grand Frédéric de sa victoire 
    de Rossbach.
    Par contre, dès que la canaille révolutionnaire s'est emparée de Paris, 
    elle s'est hâtée de se proclamer patriote.

     

    La réflexion a déjà été faite sur ce fil : sont-ce les droitards qui infiltrent le libéralisme ou certains liborgiens qui ont décidé que la préservation du libéralisme passerait par zéro compromis/réactualisation de la réflexion ?

     

    Roosevelt a mis en place un super-Etat providentiel pour sauver le capitalisme, selon beaucoup d'historiens. Un économiste contemporain (Christian Saint-Étienne) expliquait qu'avec une concurrence fiscale entre les Etats fédéraux, il aurait été littéralement impossible de remporter la seconde guerre mondiale (sa critique s'appliquait à l'harmonisation fiscale de l'UE)

     

    Or nous voyons en ce moment le monde occidental atteint d'une poussée de fièvre réactionnaire et raciste sans précédent, le premier déterminant du vote Trump/Brexit ayant été la xénophobie. Quel est l'objectif des partisans de l'ouverture illimitée des frontières ? Le retour de Hitler ? Une guerre civile bien crade ?

     

    En tant que libéral, ce n'est le pragmatisme qui inciterait à contrôler plus sévèrement les flux migratoires, mais la prudence de voir tout le modèle libéral s'effondrer pour avoir poussé sa pureté dogmatique jusqu'à son extrême limite (et dans un contexte d'économie hybride qui déresponsabilise tout le monde).

     

    Je pense que la tactique de Roosevelt est plus que jamais d'actualité en ce qui concerne les problèmes liés à l'immigration : 

     

    https://www.hoover.org/research/how-fdr-saved-capitalism

    The economic crisis of the 1930s was more severe in the United States than in any other large society except Germany. It presented American radicals with their greatest opportunity to build a third party since World War I, but the constitutional system and the brilliant way in which Franklin Delano Roosevelt co-opted the left prevented this. The Socialist and Communist Parties saw their support drop precipitously in the 1940 elections. America emerged from the Great Depression as the most antistatist country in the world.

     

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/08/05/les-deux-roosevelt_1080387_3222.html  

    Dans les affaires intérieures, il se dresse contre les trusts, non parce qu'il est mû par quelque conviction idéologique, mais parce qu'il pense que le capitalisme court à sa perte s'il ne prend pas en compte les besoins des salariés. En 1902, gouverneur de New York, il pousse les compagnies minières à trouver un compromis salarial avec leurs ouvriers.

     

    slide_4.jpg

    • Nay 1
  7. Jancovici, lobbyiste pro-nucléaire efficace, réchauffiste mais pas dupe des LENR

     

    -L'obésité et l'électricité font plus de morts par an que le nucléaire mais les gens ont peur des déchets nucléaires...

     

    -On a fait de Tchernobyl un parc naturel, les radiations sont dérisoires mais absence de l'homme produit un effet extraordinaire sur la nature (retour des castors, loup, éperviers)

     

    -Rapport de l'UNSCAR (organisme de l'ONU) sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Fukushima : elles sont nulles

     

    -350 milliards sur 60 ans pour renouveler le parc nucléaire français, 3500 à 7000 milliards pour faire 100% éolien et stockage (soir 4 années du PIB de la France). Promettre la sortie du nucléaire, c'est de la démagogie qui se heurte à la physique, on aura perdu notre temps et notre argent

     

    -Le solaire est encore pire que l'éolien, on passerait de 10 à 20 x le coût du nucléaire à 20 à 40x

     

     

    • Yea 2
  8.  Racisme/xénophobie et anticapitalisme ne sont nullement incompatibles. Il faudrait tester empiriquement dans quelle mesure les électorats de Trump et de Sanders se recoupent.

    La xénophobie est sans doute d'abord "naturelle", ce qui ne signifie en rien qu'elle serait justifiée ni qu'elle ne pourrait être combattue. Elle est naturelle au sens où par exemple la jalousie ou la cupidité sont naturelles.

     

    Lutte des classes = Luttes des races

     

    En 1976, Michel Foucault analyse l’élaboration en France du concept de « lutte des races » et sa diffusion au XIXe siècle, quand Marx, par exemple, écrivait en substance à Engels, traduit Foucault :« Mais, notre lutte des classes, tu sais bien où nous l’avons trouvée : nous l’avons trouvée chez les historiens français quand ils racontaient la lutte des races »). Si Karl Marx réinterpréta cette lutte des races sous l’angle du matérialisme dialectique, Friedrich Nietzsche, lui, en proposa la lecture droitière.

     

    Foucault a trouvé ce point d'inflexion chez l'aristocrate Henri de Boulainvilliers (1658 - 1722) qui interprète la Révolution française comme la lutte inconsciente entre l'élément gallo-romain (sensé structurer le populace et le Tiers-Etat) et l'élément nordico-germanique (sensé s'incarner dans la Noblesse d'épée franque puis la Noblesse de robe)

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Boulainvilliers

     

    La postérité de cet auteur est immense, c'est quasiment lui l'inventeur (ou le découvreur) du racisme biologisant moderne.

  9. Je pense vraiment que tu te trompes. Si tu fais une hiérarchie des thèmes qui comptaient le plus chez les électeurs de Trump, Obamacare arrivait en tête, l'économie en général ensuite (avec la sensation générale qu'elle s'enfonce), venaient ensuite le warfare, le terrorisme et les immigrés.

     

    J'ai posté le sondage le plus fiable possible qui existe sur le sujet, celui effectué à la sortie des bureaux de vote le 8 novembre dernier, et qui prouve exactement l'inverse de ce que vous dîtes. Personne ne peut être dans la tête de 60 millions d'électeurs mais les rares outils à notre disposition "tendent" à démontre la nette supériorité des thématiques migratoires et sécuritaires chez l'électorat Rep.

     

    On a déjà vécu ça le 21 avril 2002, les journalistes avaient glosé sur le sentiment d'insécurité nourri par les médias, les médias étant sommé de mieux cibler l'information pour ne pas donner raison aux diagnostics posés par le FN.

     

     

     

    C'est aussi mon impression (cf: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2016/12/trump-et-nous.html).

    Et comme le suggérait mon post précédent, les deux sont sans doute liés, si on réfléchit aux causes de la xénophobie (pourquoi l'autre fait-il peur ? Pourquoi plus dans certains contextes que dans d'autres ? Pourquoi les courants nationalistes étaient-ils électoralement à la ramasse pendant les Trente Glorieuses ?).

     

    Si vous écoutez la vidéo que j'ai posté de RooshV, vous verrez qu'il y a d'autres motifs à la xénophobie que purement économique. Le sentiment de voir sa ville d'origine changer de population, ne plus se reconnaître dans celle-ci, c'est un sentiment quasi esthétique qui revient en boucle chez les nationalistes civiques qui ont voté Trump d'où le projet de loi voulant inclure la langue anglaise dans la Constitution : English-only movement

     

    https://en.wikipedia.org/wiki/English-only_movement

     

    Comment en vient-on à vouloir voter une loi en apparence aussi inepte et restrictive des libertés individuelle ? Je pense que ça a directement à voir avec le nombre de magasins/restaurants mexicains et asiatiques qui n'affichent plus leurs plats en anglais. Ce sentiment de "dépossession" et de manque d'intégration des minorités, c'est un thème qui revient en boucle depuis quasiment 20 ans dans le débat public français et les USA ne font pas exception à la règle car il existe un patriotisme non-racialiste mais exigeant une société monoculturelle pour préserver l'unité du pays et la concorde (à leurs yeux). Ce volontarisme passe notamment par l'adoption du american lifestyle et des prénoms anglo-saxons (un marronnier typique de journaux français comme Marianne)

     

    Et puis il y a le respect dévolu au drapeau Yankee...autre motif de crispation récurrent des sociétés multiculturelle (on aussi les drapeaux algériens en France qui embarrassent un certain nombre de personnes pourtant pas vraiment "racistes")

     

  10. La citation prouve exactement le contraire. Il dit qu'il n'a rien contre les migrants. Il dénonce un programme politique.

     

    Il ne peut pas dire que la présence d'immigrés latinos et africains le révulse (alors que toute sa vidéo suinte le racisme primaire), alors il accuse le gouvernement fédéral d'ouvrir les frontières et le robinets à pognon.

     

    On est au coeur d'un effet à retardement de la Southern Strategy : satisfaire les pulsions xénophobes des Dixiecrats en leur offrant moins d'Etat et moins de taxes...finira par mettre les pulsions xénophobes au centre du débat politique à l'insu de tous (personne au GOP ne misait un kopeck sur les discours outranciers de Trump)

  11.  

    On ne peut pas exclure que les deux soit profondément imbriqués, auquel cas le racisme fonctionne comme un code pour autre chose (peur de la mise en concurrence avec plus pauvres que soi, peur du déclassement) -autrement dit que racisme et xénophobie aient des déterminants socio-économiques:

     

     

    Beaucoup de libertariens texans gagnant plus de 100 000 dollars par an (soit le coeur de cible de Ted Cruz) n'ont pas hésité une seule seconde à voter Trump alors qu'ils n'ont aucune raison objective de craindre le déclassement ou la discrimination positive. Ils ont voté pour le candidat le moins libéral possible de l'histoire du parti Républicain et je pense que la motivation était principalement xénophobe et sécuritaire.

     

    Si on veut comprendre ce qui fait le lit du populisme trumpien, il faut lire dans le texte les commentaires Youtube des vidéos pro-Trump, écouter les conservateurs les plus borderline comme Ann Coulter et tout ce qui gravite autour de l'Alt-Right.

     

    Je pense que le rejet de l'immigration de masse et sentiment d'insécurité étaient l'une des raisons majeures de la nouvelle mobilisation de l'électorat blanc, qui a d'avantage voté pour en 2016 qu'en 2012 pour Mitt Romney.

     

    Le dragueur professionnel RooshV est un cas intéressant : fils d'immigrés iraniens en bisbille avec des féministes à cause de ses pratiques douteuses, il est devenu fervent soutien de Trump (quelle ironie quand on sait que ce dernier vient de supprimer les Visas à destination de ce pays). Dans la vidéo ci-dessous, il se plaint que la ville d'origine de ses parents (dans le Comté de Montgomery au Maryland) soit désormais "méconnaissable" selon ses critères : il n'aime pas voir que le centre-ville soit peuplé de latinos et de réfugiés éthiopiens.

     

    Des vidéos comme ça et les commentaires associés, vous en trouverez des dizaines de milliers sur Youtube. C'est un phénomène important, beaucoup plus sensible que le traditionnel clivage économique et bipartisan.

     

     

     

    autrement dit que racisme et xénophobie aient des déterminants socio-économiques:

     

     

    J'irais plus loin que vous, l'hostilité au gouvernement fédéral et le libéralisme économique sont devenus pour une partie de xénophobes WASP une sorte de contre-pouvoir.

     

    Vous leur installez un régime totalitaire, raciste avec une économie planifiée, ils abandonneraient aussitôt tout esprit critique envers le gouvernement fédéral. Je pense vraiment que le racisme prime chez eux sur tout autre sujet, la preuve :  .

     

    RooshV  : "More multiculturalism means your neighborhood declines your standard of living declines you safety declines and your school declines. You will be force to move away because the US governement has active programs to cause your displacement. Your biggest enemy is not the immigrants themselves but politicians and bureaucrats who are enabling them to come and take over your neighborhood if this is not what you want for America. "

     

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  12. Sauf que les résultats juste en bas disent le contraire, l’economie revient 3 fois plus souvent chez les electeurs de Trump que l'immigration.

     

    Vous avez dû mal lire le graphique, l'économie vient en 3ème position des préoccupations majeures de l'échantillon de 12 000 électeurs pro-Trump interrogés à la sortie des urnes le 8 novembre 2016

     

    La lutte contre l'immigration occupe le haut du podium

     

    Trump n'est pas un conservateur de coeur ou de tradition, comme l'extrême droite nord-européenne de Pim Fortuyn et Geert Wilders, il représente le courant libéral-sécurtaire en vigueur à NYC avec Giuliani (tolérant sur la chose sociétale et très dure sur le plan régalien)

  13. Je ne dis pas que l'election de Trump est un hasard mathématique. Je dis qu'il est arrivé au bon moment, au croisement d'un ensemble d'évènements et qu'il a su en tirer profit : le ras le bol de la classe politique classique, l'impression de déclassement (pas qu'une impression d'ailleurs), ...

     

    C'est une analyse courante mais incomplète. Les Exit Polls de CNN donnent une cartographie bien différente des raisons du vote Trump

     

    La Xénophobie est au coeur du succès de Donald

     

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    C'est un véritable changement de paradigme  qui s'est opéré au sein du parti Républicain. Comme l'expliquait un analyste de gauche : la base du parti Républicain a toujours été profondément raciste et xénophobe. La Southern Strategy (conquérir l'électorat blanc du Sud des US) opéré d'abord par Nixon puis achevé par Reagan, s'est construit sur la justification économique des réflexes ségrégationnistes : l'Etat-Providence et l'extension des prérogatives du gouvernement fédéral étant perçu (à tort ou à raison) comme un transfert de puissance et d'argent des WASP vers les minorités ethniques (affirmative action, busing, programmes de lutte contre la pauvreté)

     

    Être contre les impôts et pour le libéralisme économique, pour beaucoup de racistes américains, est devenu une manière polie d'affirmer leur hostilité envers non-blancs (selon l'analyste de gauche que je cite de mémoire)

     

    Il est assez terrifiant que les pontes du GOP se rendent compte 40 ans après que leur électorat est profondément raciste et nationaliste, si l'élection de Trump a pris de cours tout le monde lors de la Primaire (soyons honnêtes, il a ridiculisé ses adversaires) c'est qu'il est le premier candidat à soulever ces thématiques sulfureuse qui fédéraient encore secrètement une partie énorme de l'électorat conservateur (40% ont choisi Trump)

    -Les Moms Angels (mère d'enfants tués par des immigrés illégaux) invitées à ses meeting

    -Le mur à la frontière mexicaine est quasi devenu un slogan "BUILD THE WALL"

    -La vague d'attentats islamistes en Europe qui a servi de jurisprudence négative

    -Le massacre homophobe dans une boîte de nuit de Floride par un fils de réfugié afghan

    C'est moins les questions socio-économiques et l'instinct protectionniste qui ont déjoué les prédictions des Instituts de sondage que le rejet de plus en plus puissant de l'immigration non-blanche et la hantise de la criminalité que l'électrorat républicain lui associent.

     

    Un des premiers soutiens de Trump, Ann Coulter, avait flairé le bon filon contrairement à bon nombre d'élites myopes du GOP

     

    http://www.anncoulter.com/columns/2016-11-09.html      

     

    Well, that was the easy part. All Trump had to do was vanquish people too stupid to pick up the thousand-dollar bill lying on the sidewalk -- smug, smirking, out-of-touch establishment drones.

     

     

  14. On parle quand même d'un foutu terroriste. Pourquoi vous étonnez-vous des réactions tribales ? Vous en avez quelque chose à faire de la vie d'un assassin qui aurait pu égorger l'un de vos enfants conscrit pendant une patrouille de routine ?

     

    Mettez-vous à la place de l'israëlien moyen. La plupart du temps, les agresseurs se font abattre en bonne et due forme par une foule de citoyens armés.

     

    Depuis le 13 Septembre 2015, 40 personnes innocentes ont été tuées dans des attaques terroristes , et presque 500 blessées.

    • Il y a eu : 157 attaques au couteau ; 100 tirs à l'arme à feu ; 46 attaques de véhicules ; et une attaque à la bombe (bus)

  15. Pourquoi le populisme ne prend pas au Japon ?

     

    Entre autre parce qu'il n'y a pas d'immigration de masse et donc pas de raisons objectives d'engraisser l'extrême droite. 

     

    http://www.hebdo.ch/les-blogs/roth-antoine-autour-du-japon/pourquoi-le-populisme-ne-prend-pas-au-japon

     

     

    Moins de forces disruptives

     

    Une première explication s’impose : la société japonaise reste beaucoup plus homogène que celle des démocraties européennes et américaines. Les frontières du Japon sont fortement contrôlées et le gouvernement reste opposé à l’immigration. Le peu d’étrangers résidant au Japon (moins de 3% de la population) est en grande majorité originaire des pays voisins et s’intègre facilement. Les frictions liées à l’immigration, une importante source de soutien aux partis populistes occidentaux, restent donc marginales ici.

     

    Seuls 14,4% des japonais souhaitent que les étrangers vivent dans leur pays.

     

    http://adala-news.fr/2012/03/48-des-japonais-opposes-a-limmigration/

     

    Prudence et voeux de préservation du mode de vie nippon sont à la base du refus de l'immigration.

     

    http://www.europe-israel.org/2016/01/pourquoi-le-japon-refuse-t-il-toute-immigration/

     

     

    Pourquoi le Japon refuse-t-il toute immigration ?

     

    Les Japonais ne détestent pas les étrangers, bien au contraire. Ils adorent voyager et, réciproquement, il n’est pas un pays où un touriste ne se sente autant en sécurité qu’au Japon. Rappelons aussi que [par tête d’habitant] le Japon contribue davantage que les États-Unis, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni au budget de l’ONU. Mais les Japonais sont par-dessus tout attachés à leurs traditions et à un mode de vie qui a hissé l’exigence de courtoisie dans les rapports humains à un niveau inégalé. En aucun cas ils ne veulent prendre le risque de bouleverser un ordre des choses enraciné dans leur histoire et qui leur convient parfaitement.

     

     

  16. Jacqueline ne devrait-elle pas rester en taule pour non-assistance à personne en danger ?

     

    Elle et ses enfants ont été violées pendant des années par le père sans porter plainte. C'est drôle comme les histoires d'inceste resurgissent soudainement pour justifier un homicide.

     

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/28/01016-20160128ARTFIG00175-francois-hollande-va-recevoir-la-famille-de-jacqueline-sauvage-a-l-elysee.php

     

     

    Lors du procès, la présidente de la Cour d'assises d'Orléans, Catherine Paffenhoff, avait largement questionné l'accusée sur sa passivité durant toutes ces années. Pour Suzie Rotjman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, Jacqueline Sauvage «était frappée sans cesse, elle était violée, les gamins étaient violés, elle n'a pas réussi à porter plainte parce qu'elle n'était pas aidée». D'après les trois filles du couple, leur mère «a souffert tout au long de sa vie (...), victime de l'emprise de [leur] père, homme violent, tyrannique, pervers et incestueux».

     

    La maman de la petite Fiona n'avait pas non plus les moyens de porter plainte contre son compagnon violent et pourtant elle va croupir en taule dix années sans espoir de grâce présidentielle. Qu'il est doux d'être violenté par des brutes masculines de nos jours, vous aurez de dizaines de lobbys féministes derrière vous.

     

    http://madame.lefigaro.fr/societe/jacqueline-sauvage-les-filles-racontent-lenfer-familial-310116-112185

     

     

    À 23 ans, le couple élève quatre enfants dans un climat de violences. Le père passe à tabac la mère devant les enfants et vice versa. « Très jeunes, nous avons connu les sévices physiques violents, se souvient Sylvie. Nous étions forcés à faire les travaux manuels de la maison, il fallait toujours nettoyer, faire tout pour que lui en fasse le moins possible. Au début, il y a eu les violences physiques… qui sont devenues sexuelles à partir du moment où nous avons été formées. » D’abord des attouchements. Lors du procès en appel, Sylvie racontera comment leur père se glissait dans le lit qu’elle partageait avec Carole pour « se frotter contre nous ». « On ne savait pas ensuite jusqu’où il allait car il nous isolait chacune ». Carole est violée sur le tapis de la salle de bains. Fabienne, la plus jeune, n’a pas connu les attouchements progressifs mais elle est également violée, à 15 ans et demi. « Il était tellement manipulateur que par moments, je doutais de moi-même, je pensais avoir inventé le geste qu’il a eu envers moi », se souvient-elle. Chaque femme de la famille subit des viols. Chacune semble se croire être un cas isolé, ignorant que leur mère et sœurs vivent les mêmes sévices. « C’était complètement invisible, personne ne savait, même entre nous, nous n’en parlions pas », assure Carole.

     

    La boucle est bouclée. Chacune a été violée dans son coin sans oser en parler au reste de la famille, pendant des années, sans jamais avoir l'idée de porter plainte à l'âge adulte, et une fois que le bourreau n'a plus les moyens de se défendre, les bouches se délient....

     

    Quel sens du timing décidément.

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  17. http://www.challenges.fr/monde/asie-pacifique/20160407.CHA7521/le-japon-fait-contre-mauvaise-fortune-immigration.html

     

    « Le problème d’accepter des étrangers est qu’ils risquent d’acquérir la nationalité japonaise. Nous ne voulons pas nous retrouver dans la situation de la France », déclare crûment Akira Morita, directeur général de l’institut national de la population IPSS avant d’opposer des arguments définitifs à une ouverture du pays  « le Japon n’est de toute façon pas attirant pour les travailleurs immigrés. Ils peuvent aller partout sur la planète, où ils seront mieux payés qu’au Japon. Et leur propre pays leur offrira bientôt le même salaire que le nôtre ».

     

    Insécurité, problèmes d'intégration, terrorisme islamiste, clientélisme communautaires et montée des populisme... On ne peut pas dire que le multiculturalisme fasse rêver. Quant aux prix à payer de l'ouverture des frontières, il est visiblement trop lourd pour les japonais qui regardent avec effarement la transformation des pays européens.

    "Ils ont peur de ce qui nous arrive et ferment les frontières de plus en plus"

  18. Je fais un pari: Juppé est tellement limité intellectuellement que dans 10 ans, il n'aura pas compris les raisons de sa défaite.

     

    Si Juppé était intelligent et s'il avait donc un sens de la stratégie, il aurait compris que ce qui importe, ce n'est pas tant ce que les gens pensent de vous que ce qu'ils finiront par en penser. Juppé aurait pu gagner la primaire à une seule condition: qu'on le nomme "vainqueur de la primaire"

     

    Sa seule stratégie a été de se découvrir chouchou des sondages et d'avoir rassemblé des soutiens en pensant que c'était du tout cuit, c'est un scolaire le type.

  19. "Le peuple cubain est attaché à Fidel Castro"

     

    C'est possible, c'est hélas même probable, et c'est bien pourquoi les notion de Peuple et et de souveraineté populaire sont fondamentalement antinomiques avec les principes de l'État de Droit et des libertés individuelles

     

    Fidel Castro n'était pas communiste à l'origine de son épopée, seulement un patriote et souverainiste cubain, mais l'Histoire s'est chargée d'en faire l'une de ses plus grandes figures de proue, confirmant ainsi la superbe intuition de Nietzsche selon laquelle un patriote et un socialiste, c'est la même engeance.

  20. "Grâce à Fidel Castro, j ai pu apprendre gratuitement, j'ai été soigné, j'ai mangé à ma faim"

     

    Traduction, mes ravisseurs étaient sympas, de temps en temps ils me prêtaient un livre, tous les soirs j'avais droit à une soupe et un quignon de pain, et quand je me blessais en tirant sur ma chaine, la femme du chef de gang venait me faire un pansement en me parlant gentiment.

  21. Le rêve communiste est la traduction d'une  pensée mauvaise, très vilaine,  réactionnaire, une aspiration au retour vers l'ancien régime et à l'archaïsme, au village, aux bocage... Sous Fidel Castro, les voisins se surveillaient sans cesse, les dirigeants locaux allaient faire la leçon trois fois par jour aux habitants de leurs quartiers, on y avait reconstruit, sommes toutes, le village Français du XVIIème siècle, avec ses dames patronnesses, ses curés et ses bigots.

     

    Le totalitarisme communiste s'est avéré dans les faits exactement  l'inverse du monstre froid imaginé par Orwell dans 1984.

  22. Jacqueline Sauvage a tué son mari pour qu'il arrête de la frapper. J'aurais eu de la compassion si elle l'avait tué pour qu'il arrête de violer leurs enfants. La vérité c'est qu'elle a tué son mari parce qu'il n'offrait plus rien en échange des coups, les enfants étant partis, elle ne pouvait plus les dominer par mari violent interposé.

    Il est aussi très troublant que Jacqueline Sauvage ait décidée de liquider son protecteur au moment où le fils venait de fuir le giron familial, c'est à dire où la présence du protecteur ne lui permettait plus de se comporter en prédatrice.

    Au tribunal, Jacqueline Sauvage ne parlait pas, ou alors à voix basse, c'est typique de la femme belliqueuse et violente incapable de se défendre avec des mots, sans l'appui d'un protecteur violent qui lui permet d'invectiver et d'intimider.

    Sauvage a malheureusement le profil classique de la femme qui se prend une rouste et qui une heure après appelle le mari pour qu'il en foute une au gosse.

    • Yea 1
  23. L'affaire Jacqueline Sauvage pose une question fondamentale mais tabou: alors qu'on peut aller au tribunal pour une simple gifle sur un inconnu, la famille demeure une institution sacrée au point qu'on peut facilement y violer, frapper et torturer pendant 50 ans sans être inquiété par la police et la justice... Une zone d'extraterritorialité implicite.

    Jacqueline Sauvage a tué son mari parce qu'elle n'a jamais pu  le dénoncer, parce qu'elle avait peur. Pas de lui mais de la justice qui lui aurait dit en substance : L'État de droit ne s'applique pas dans le cercle sacré de la famille, retournez chez-vous vous faire massacrer, nous informons votre mari de votre visite.

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