Aller au contenu

Coligny

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    445
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Coligny

  1. Euh je ne veux pas lancer ce débat ici Tramp, mais Savonarole n'est pas du tout un protestant. D'ailleurs il est mort en 1498, bien avant le cœur de la Réforme.
  2. Le problème, et l'histoire nous l'apprend, c'est qu'il n'y a souvent qu'un pas entre la répression morale et la condamnation institutionnelle. Que chacun puisse juger de la moralité de quelque chose, du bienfondé, de la convenance, c'est tout à fait indispensable. Mais on le voit bien après cette longue discussion qui n'a mené à rien : aucune conception ne peut avoir la prétention de prévaloir sur l'autre et certaines conceptions qui se parent d'une certaine pureté morale me semblent même assez douteuses dans le sens où on trouve une énorme récurrence du champ lexical coercitif ("il convient de ne pas faire ça" "les individus n'agissent pas toujours de façon rationnelle" (oui et après ?) A partir de là disons : la seule conscience individuelle de cette jeune fille n'est elle pas plus apte à guider son comportement ?
  3. Et moi, j'ai un autre élément de réflexion. Admettons que quelqu'un prouve, après une splendide argumentation (qu'on attend toujours) que monnayer sa virginité est immorale et qu'il convient de ne pas le faire. Vous m'expliquerez comment, sans instituer une organisation para-administrative ou carrément étatique pour empêcher cela par la coercition, vous mettrez fin à ces comportements ? Les débats sur la moralité constituent toujours une pente glissante car de manière sous-jacente celui qui prône une certaine conception de la moralité (et il est parfaitement légitime pour faire cela) tendra toujours à vouloir l'imposer aux autres (les catholiques excellent dans cet art). Ce n'est pas être relativiste que de dire que, tant qu'un comportement ne nuit pas aux intérêts d'autrui, chacun fait ce qu'il veut. Le libéralisme permet aussi l'égarement et est peut être la seule philosophie qui cautionne les marginaux, n'en déplaise.
  4. Bien vu. J'ai checké : "Doraemon est un robot chat bleu venu du futur afin d'aider Nobita Nobi, et l'empêcher d'accumuler par incompétence tellement de dettes que ses descendants doivent encore payer plusieurs générations plus tard". France needs Doraemon
  5. (J'ai écrit un tel pavé encore super brouillon, je vais le publier dans quelques jours mais c'est foutrement bien pensé tho ) Et la liberté est au cœur du protestantisme. Tu songes surement à la prédestination qui est très très mal interprétée, je reviendrai dessus.
  6. "Jésus s’était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surpris en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allaient l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »" Les catholiques ont retenu de cela, le "Va et désormais ne pèche plus". Nous, les protestants avons retenu le "Moi non plus, je ne te condamne pas". Approche différente et non anodine.
  7. Mouais, tu vires au planisme moral - peut être pire que le planisme économique. Nos vies sont basées essentiellement sur des données incertaines ; on ne fonde nos actions que sur des probabilités. Aucune personne ne peut prétendre ordonnancer sa vie d'une manière tout à fait certaine, selon un plan pré-établi. Et l'erreur est partie intégrante de la liberté de l'homme. Peut-être, cette jeune fille aura des regrets dans sa vie tardive. Sa conscience lui fera savoir. J'y crois peu.
  8. Mais elle a rencontré justement le bonhomme. Elle l'a trouvé adorable (lui ou l'argent, au final qu'importe ici). C'est si difficile à accepter que peut être elle passera une belle soirée ? Est ce qu'il faut constamment faire planer le spectre de l’eschatologie ? Regarde dans le métro, dans la rue, les gens s'enferment parfois dans une vie mortifère, incroyablement banale et sans fantaisie et se dégrade moralement bien plus que ne peut le faire cette jeune fille. L'histoire d'un individu n'est pas rationnelle et c'est souvent l'irrationalité qui a fait la civilisation et la rationalité qui l'a détruit.
  9. Donc, lorsque tu vas au restaurant, l'argent comme critère de sélection ne peut pas servir de référent pour juger de la prestation due ou attendue ? Si prestation il y a, avec l'engouement médiatique qu'il y a autour, crois moi, l'homme d'affaire va la mousser un maximum (sans connotation). Et c'est là qu'on rejoint ce que je disais : ici on est plus proche de la courtisanerie que de la prostitution. Cela risque d'être hautement ritualisé.
  10. Et si cette expérience là, avec un riche homme d'affaire chinois lui était plaisante, enrichissante ? Pourquoi sa première fois avec un petit puceau prépubère à lunette serait-elle plus digne ? Tu dramatises énormément Johnathan. D'ailleurs elle a rencontré son créancier et ils seraient devenus amis. P'têtre qu'elle se mariera avec lui et aura beaucoup d'enfants. Cette issue là satisfait mieux les quelques pudeurs outragées ?
  11. Parce que les gens mélangent tout : éthique, moralité, convenance sociale, bonnes moeurs, valeur, bonheur... A partir de là tout peut converger vers l'immoralité : j'entendais par exemple quelqu'un dire "on ne peut pas être heureux et bien accepté en faisant ce métier donc c'est immoral" ; ou encore "ce travail n'a pas de valeur donc c'est immoral". Si on parle de la prostitution en générale (donc plus large que dans les faits de l'espèce qui pour moi relève plus de la courtisanerie sachant que c'est un acte unique dans le vie de la fille), la seule argumentation valable ce serait de dire que la prostitution n'est pas socialement acceptable au sens des valeurs minimales admises dans une société donnée. Mais quant à faire une argumentation pour prouver son immoralité, j'attends toujours.
  12. Mais ça ne veut rien dire "n'être personne". En grec Personne veut dire masque (voir le film de Bergman). Donc lorsque tu dis qu'elle n'est personne, cela suggère qu'elle n'a aucun masque, aucune existence sociale susceptible de réciprocité avec l'autre ; ce qui est tout le contraire ici. En fait, à partir de préjugés moraux tu souhaiterais dénier à quelqu'un sa qualité d'être social et tu confonds par la même, moral et existence... Si je suis immoral, j'existe pour autant.
  13. On retrouve pas mal ici les moralistes du XVIIe siècle qui érigent pédantesquement en système et en norme universelle de conduite leur moral et en vérité leurs illusions.
  14. Mais dans ce cas là il n'y a plus consentement et cela devient de la traite d'êtres humains. Beaucoup plus assimilable à de l'esclavagisme qu'à de la prostitution donc. Carrément partisan de la fin de ton message par contre.
  15. Non, non. J'ai étudié à fond le monde de la prostitution dans le Paris de l'Ancien Régime et du XIXe siècle et il y a une grosse différence entre une pute stricto sensu et une courtisane (et elles existent encore, elles prennent généralement 500k à 1m pour les pratiques les plus rituelles : on parle plutôt d'escorte maintenant). Uniformiser toutes les pratiques conduit à ne plus comprendre l'objet qu'on étudie. Ce n'est pas une question de romantisme ou d'esthétisme.
  16. Qui n'implique pas dépossession de soi. De toute évidence je préfère une Paiva qui se bâtit un Empire sur les Champs Élysées par sa souillure qu'une fille qui trime toute la journée à servir des big mac. Question de goût.
  17. C'est le service qui s'achète oui. Pas l'objet qui en est le réceptacle (le corps humain).
  18. Elle n'a pas vendu son utérus. Il n'y a pas de droit réel, i.e de transfert de propriété. C'est un service et comme tel, rémunéré.
  19. Au XIXe siècle la courtisane Otero avait gagné près de 10 millions de francs uniquement pour danser devant un riche industriel. C'est aussi l'irrationnalité qui fait la beauté du genre humain. Moi je l'aime beaucoup cette Alexandra. J'espère qu'elle viendra sur Paris. Je suis nostalgique de ce temps où les courtisanes du monde entier venaient régner sur Paris et bâtir leur Empire.
  20. Mais en fait, je me questionne sérieusement : comment peux tu juger du passé, du présent ou du futur de cette fille ? De sa structure mentale ? Ce catastrophisme sur fond d'escathologie est assez lamentable. Et puis c'est extrêmement reducteur que d'assimiler toute rémunération en contrepartie d'une prestation sexuelle à de la prostitution. Tiens, tiens allez dire à la Paiva (ou aux grandes courtisanes parisiennes et mondaines de l'époque : la Castiglione, Liane de Pougy, etc) que c'était une prostituée, elle aurait été ravie ! Il y a la catin, la lorette, la courtisane et la mondaine (dans un ordre croissant et dont les pratiques sont hautement ritualisées et consensuelles pour les dernières). Vous transposez le dégoût que vous inspire le racolage à toutes les autres formes de prestation sexuelle. C'est une vision totalement archaïque.
  21. Mais quelle est la moyenne d'âge du forum ? Non car j'ai 20 ans et lorsque je vois l'activité sexuelle de mes compères de manière générale - surtout dans ce baisodrome qu'est Paris - (et ce sans rémunération) je suis assez surpris qu'on puisse s'offusquer d'une telle aventure.
  22. Tu m'étonnes que de nombreuses filles souhaitent l'imiter. En soi le système des prix sur un marché sert à diffuser une information de manière la plus décentralisée possible et à orienter les activités des individus en circonstance. Et honnêtement, je ne vois pas en quoi c'est plus dévalorisant qu'une star de pop qui se trémousse à moitié à poil dans un clip dans une finalité somme toute, également pécuniaire.
  23. Une des photos officielles du régime de Kim. Regardez les deux chats derrières
  24. N'empêche MLP à 25%, Mélenchon à 20%... les français sont vraiment des veaux. On a la canaille la plus bête d'Europe.
×
×
  • Créer...