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F. mas

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Messages postés par F. mas

  1. J'ai bien essayé de lire le livre de Cavell, mais je le trouve à la fois illisible, pédant et sans pertinence aucune. Je ne suis pourtant pas trop rétif à la philosophie américaine habituellement (je pense à Rorty, Quine, James ou Dewey que je lis avec plaisir mais sans trop d'empathie non plus). Peut-être est-ce à cause de sa volonté affichée de ne pas marquer les frontières entre commentaires philosophiques, littéraires et historiques qui me le rend antipathique (et qui par ailleurs le rapproche du Derrida de la différAnce) ?

    Un essai non politique qui m'a marqué et continue de me marquer : MJ Oakeshott : Experiences and its Modes.

    Pensez aux balises (Sekonda)

  2. Tiens, je savais pas qu'il y avait un documentaire qui s'appelait "Joy Division", il est bien dis-tu ?

    J'ai aussi vu Walkyrie et ce film est très bon malgré toutes les critiques négatives que j'ai pu lire ou entendre à son sujet. Bon, je suis pas très objectif ; j'aime beaucoup Tom Cruise, la Seconde Guerre mondiale et les héros en général.

    Oui, il y a un documentaire qui est sortie sur joy division, avec interview avec les membre de New Order, avec Tony Wilson, etc. Ce qui est un peu dommage, c'est que la musique n'est pas si présente que ça : enfin, on a droit à des extraits de tous les morceaux connus, mais bon.

  3. Je viens de la droite radicale, celle antimoderne aux tendances "révolutionnaires-conservatrices". Parmi les lectures qui ont tempéré mon caractère et m'ont fait réviser mes jugements, je pense à Leo Strauss (particulièrement sa conférence sur le nihilisme allemand, qui m'a beaucoup marqué au début par l'acuité de sa critique de l'antimodernisme moral de la révolution conservatrice allemande) et à Julien Freund (qui m'a guéri d'un préjugé tenace, à savoir qu'il n'y a pas uniquement une critique libérale de la politique, mais aussi une possibilité de penser la politique tout en étant libéral).

    Et puis il a eu la découverte du conservatisme anglo-saxon, dont la vigueur n'est pas étranger au fait qu'il est une forme raffinée de libéralisme.

  4. Ca n'inspire pas très confiance. :icon_up:

    En fait, je l'ai en double : acheté une première fois, reçu une seconde fois par service de presse. Le premier exemplaire est annoté, abimé, avec des dessins dessus, le second moisit dans ma bibliothèque (mais en parfait état!). J'ai même failli l'offrir à mon frère, mais il préfère Anthony Giddens, le naif.

  5. Sauf que la propriété est un droit, et qu'elle est par essence transférable; or, ce dont tu parles c'est un fait (juridique, si ça t'amuse). Je te renvoie à la belle démonstration de Lucilio: le droit ne nait que de la confrontation entre des individus, et non d'une robinsonnade.

    Le droit de propriété est une institution qui répond au problème de la concurrence pour l'utilisation de ressources limitées et tend à limiter la violence que provoque cette concurrence. C'est donc une institution essentielle pour une société civilisée. S'il n'y a pas de concurrence (Robinson) ou si la ressource est illimitée (oxygène) il n'y a pas de propriété. Si on ramène ce constat fondamental et, me semble-t-il, peu contestable, à la soi-disant "propriété de soi", on s'aperçoit que ce dernier concept est un non-sens patent, sauf à croire que l'humain est un corps possédé par un ou plusieurs esprits. Voilà qui démontre que les soi-disant esprits forts sont en réalité d'indécrottables obscurantistes obligés de recourir à des superstitions archaïques pour justifier leurs aberrations idéologiques.

    Le droit de propriété est donc un moyen, et non une fin, et tous les systèmes juridiques du monde l'ont toujours reconnu (certes en errant vers l'autre extrème, mais peu importe).

    C'est vrai que le terme de propriété n'est pas clair : pour Locke "Property", ce n'est pas qu'une somme de biens opposables, ou la somme des droits aux biens opposables. C'est aussi quelque chose qui a à voir avec le for intérieur, les facultés de l'âme. Il y a un air de famille avec les biens (internes, c'est à dire les facultés et les dispositions de l'âme et externes, les biens qui sont attachés à la personne comme le patrimoine ou les amis) dont parle Aristote. Je pense qu'en ce sens, en distinguant le droit (qui et transférable) et la faculté (qui est proprement naturelle), on évite de reconduire un certain nombre de fictions intenables, notamment celle que vous exposez, sur l'esprit comme propriétaire du corps. Mais on peut en discuter.

  6. Bonjour,

    F. Mas, parisien, doctorant en philosophie politique à la Sorbonne (sur les principes du constitutionnalisme américain). J'ai déjà tenté il y a un certain temps de m'inscrire sur ce forum, mais j'avais perdu mon mot de passe. Je navigue entre L. Strauss, A. de Tocqueville, M. J. Oakeshott, et la science politique classique (Aristote Platon). Je lis avec intérêt -et scepticisme j'avoue- Robert Nozick, Murray Rothbard ou encore Hans Hermann Hoppe mais me sens plus libéral-conservateur que libertarien.

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