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Freeman

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C'est quand même fou à quel point certains scénaristes sont capables de voir l'avenir, à savoir que les Etats-Unis notamment vont revenir à leurs fondamentaux et aller jusqu'à privatiser des fonctions pourtant dites régaliennes.

Quel est par exemple le point commun entre le film I Robot et Minority Report ? C'est que dans les deux cas, ceux qui sont chargés d'assurer votre protection, de vous aider, ne sont pas des fonctionnaires mais des salariés travaillant pour le compte d'entreprises privées.

La morale si morale il y a du film de I Robot est libertarienne à souhait : ne voyez vous pas une critique de Bush et de toutes les lois liberticides que ce dernier a pu faire passer ? Regardez bien ce que dit l'ordinateur central qui se sert de tous les robots : il dit que le couvre feu est nécessaire, que des mesures doivent être prises en ce sens, contre les libertés, pour le bien des humains. C'est exactement la même chose que ce que défend Bush et les conservateurs. Quand l'ordinateur finit par sauter, les robots redeviennent normaux, eux qui semblaient être totalement manipulés. Et deviennent libres.

Dans Minority Report, vous me direz qu'il n'y a aucun rapport, que le seul lien entre les deux, c'est qu'il s'agisse là encore d'une entreprise privée. Vraiment ? Mais regardez de plus près : il est précisé que la criminalité avait chuté de 90 %, ce que l'Etat n'aurait jamais pu faire. Celui qui bosse pour le ministre de la Justice n'est pas très apprécié, on le sent bien tout le temps qu'il est là avant qu'il ne lui arrive malheur. On voit là une ingérence d'un Etat qui n'a pas réussi à faire son boulot et qui cherche à reprendre le contrôle de la société pour faire croire qu'il est responsable de son succès. Quand il est enfin précisé que l'Etat a relâché la plupart des criminels jetés en prison vers la fin du film, on sait très bien qu'il s'agissait de véritables tueurs, et donc on voit que l'Etat se moque complètement du sort des victimes qui auraient pu y passer, et qui pourraient faire l'objet de nouvelles agressions.

Bref, tout cela va dans notre sens finalement, et une société libertarienne ou du moins, anarcho-capitaliste finira par s'imposer progressivement. Laissons du temps au temps, comme disait David Friedman. Cela finira par arriver. Les mentalités changent…

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Ces deux films sont en effet tous deux authentiquement visionnaires :doigt:

J'aime biens les deux, mais Minority Report me plaît plus, pour l'originalité du scénario (bon je connais par coeur Asimov, c'est peut-être pour ça …) et surtout pour le traitement du thème principal, qui va loin dans l'analyse des problèmes conséquences de la centralisation de la justice et de la sécurité.

Détail : l'oeuvre d'Asimov est assez ambigue dans l'ensemble. Sa théorie phare du cycle de Fondation (que j'ai lu 4 fois :icon_up: dans ma jeunesse), la "psycho-histoire" est plus proche du matérialisme historique que du libéralisme.

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Ces deux films sont en effet tous deux authentiquement visionnaires :doigt:

J'aime biens les deux, mais Minority Report me plaît plus, pour l'originalité du scénario (bon je connais par coeur Asimov, c'est peut-être pour ça …) et surtout pour le traitement du thème principal, qui va loin dans l'analyse des problèmes conséquences de la centralisation de la justice et de la sécurité.

Détail : l'oeuvre d'Asimov est assez ambigue dans l'ensemble. Sa théorie phare du cycle de Fondation (que j'ai lu 4 fois :icon_up: dans ma jeunesse), la "psycho-histoire" est plus proche du matérialisme historique que du libéralisme.

Minority Report est de P. K. Dick. C'est un spécialiste de ce genre de thèmes, d'ailleurs. A mon goût, Asimov n'est pas aussi bon.

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Minority Report est de P. K. Dick. C'est un spécialiste de ce genre de thèmes, d'ailleurs. A mon goût, Asimov n'est pas aussi bon.

Pour ces thèmes là PK Dick est peut-être meilleur, mais du point de vue de l'oeuvre global (et indépendament de tout critère idéologique) je reste assez subjugué par l'oeuvre de Asimov. A mon avis.

Disons que je prenais un PK Dick pour le train et que je réservais Asimov pour les soirées devant la cheminée :-).

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Dick a été beaucoup plus adapté au cinéma que Asimov. Je pense que l'auteur à moitié schizo est plus graphique que le biologiste. Et Asimov (à mon goût) a moins bien vieilli. Enfin bon, ce sont des histoires de goût, tout ça… Les deux auteurs restent tout de même des références en matière de SF…

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