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Chikungunya: «je Ne Suis Pas Médecin...»


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Chikungunya: «Je ne suis pas médecin…»



Pris en flagrant délit d'incompétence ­ «c'est juste une forte grippe» ­, le ministre de l'Outre-Mer a reconnu qu'il s'était planté en précisant bien qu'il n'était pas spécialiste. Tout le mal de notre système apparemment démocratique vient de cette contradiction : sont placées à la tête de directions, censées gérer le fonctionnement de nos structures sociales, des personnes qui n'ont pas la qualification ou l'expérience requise pour résoudre tel ou tel problème. Ainsi, les gouvernements se succèdent avec, à la tête de chaque ministère, des politiques loin d'être parfois des spécialistes. A titre d'exemple, la Santé, l'Education nationale, l'Intérieur, l'Outre-Mer, la Défense… sont gérés par des hommes dont les études et le principal métier sont totalement différents du ministère dont ils ont la charge. Pourrait-on imaginer un recteur non issu du monde enseignant, une caserne de gendarmerie commandée par un directeur des Postes, l'Office des eaux et forêts dirigé par un ingénieur en informatique ?

Eu égard à la mondialisation transformant petit à petit notre planète en un unique et grand village, aujourd'hui plus qu'hier les problèmes ont besoin d'être mis en évidence puis traités par les hommes et femmes de terrain. A plus forte raison lorsqu'ils ont effectué durant des années des études précises sur tel ou tel domaine : mécanique, commerce, enseignement, médecine, comptabilité, biologie, géologie, maladies tropicales, météorologie, droit pénal, criminologie, sécurité, délinquance urbaine… Or, au moment où des réformes s'imposent, au moment où apparaissent des conflits sociaux, des catastrophes sanitaires ou naturelles, rarement l'expertise de ces gens de terrain est prise en considération.

Dans la mesure où toutes les structures de pouvoir, du niveau communal au niveau gouvernemental, fonctionnent sur le même modèle, les informations d'en bas remontent peu, ou déformées et par répercussion ; les décisions émises en haut, généralement à Paris, apparaissent décalées, inopportunes, politiciennes. La crise mondiale que nous vivons tous, à Buenos Aires, à Bagdad, à St-Benoît ou à Bourg-en-Bresse nécessite une vision globale, précise et compétente en fonction des domaines concernés.

La réponse aux situations de plus en plus complexes demandera plus d'efficacité. La confiance dans les structures dites démocratiques et dans les hommes et femmes impliqués en leur sein se révèle plus que jamais d'actualité. «Je ne suis pas médecin», a dit Baroin, à la Réunion…

Frédéric Rubio (La Réunion)

C'est encourageant de voir que même un journaliste de Libé trouve qu'il est absurde de nommer un médecin ministre de la justice ou un informaticien ministre de l'éducation.

Il lui faudrait tout de même pousser son raisonnement plus loin en se demandant où mettre les fonctionnaires politiciens professionnels qui n'ont jamais effectué de vrais métiers.

Par exemple, nommer un professeur ministre de l'éducation ne règlera pas tous les problèmes car dans l'éducation il y a la maternelle, l'école primaire, le collège, les différents lycées,l'enseignement technique, l'enseignement supérieur, l'enseignement à distance, l'enseignement pour les handicapés, pour les surdoués etc.Une multitude de secteurs qui appelle des compétences particulières.

Seul une plus grande décentralisation peut vraiment convenir.

Evidemment l'étatiste reprendra ses arguments et créera à chaque spécificité de l'éducation un poste de ministre et l'administration qui va avec, alors que la seule bonne solution serait de privatiser.

Les entreprises ne s'aventurent pas dans énormément de secteurs d'activité ou en tout cas pas longtemps et non de toute façon pas autant de domaines de compétences à prendre en charge qu'un ministère !

Il y a que le privé, par l'intermédiaire du marché, pour apporter une réponse spécifique à un problème spécifique !

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C'est encourageant de voir que même un journaliste de Libé trouve qu'il est absurde de nommer un médecin ministre de la justice ou un informaticien ministre de l'éducation.

Je ne vois pas ce qu'il y a d'absurde, c'est même au contraire souhaitable afin d'éviter les copinages et la génération/pérennisation de corporations.

Au fait, as tu remarqué comme ce problème illustre magnifiquement l'inutilité et la nuisance de l'Etat?

Pourrait-on me dire à quoi sert un "ministre de l'éducation"? Ou un "ministre de la Santé"?

Ai-je besoin d'un ministre pour savoir si je dois aller chez le médecin ou non? Ai-je besoin d'un ministre pour me dire ce que je dois apprendre ou ce que mes enfants doivent apprendre?

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D'autant que Baroin et Cie empiètent tous les uns sur les autres :

- le Chikungunya n'est pas si grave

- finalement si

- allez faire du tourisme là bas, c'est une île super

- oui mais finalement non, y'a des risques

Domipin de Villenique est encore une fois totalement utile : il ira personnellement pommader les petites vieilles arthritiques sur leurs membres endoloris par le virus, et confiera à Baroin le soin de démoustiquer les marigots (en plus, la combinaison PCB lui va à ravir).

Une belle bande de foutriquets incompétents.

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Je ne vois pas ce qu'il y a d'absurde, c'est même au contraire souhaitable afin d'éviter les copinages et la génération/pérennisation de corporations.

D'accord avec cela, et je me permets même un prolongement : être pour la nomination d'experts (ou de praticiens) de tel ou tel discipline à la tête d'un ministère comporte plusieurs écueuils :

- se lancer dans une bataille idéologique : exemple, je suis pro-boites du CAC40, je nomme Breton, je suis socialiste, je nomme un économiste d'Etat

- diffuser l'idée selon laquelle seuls un petit panel d'heureux élus peut postuler à ce type de fonctions, alors qu'un type doté d'un solide bon sens peut y aller sans problème

- et surtout diffuse l'idée selon laquelle le ministre est là pour lancer des grands programmes, et être opérationnel, alors que son rôle devrait être de surveiller que l'argent des gens est bien employé, en surveillant au plus près l'armée de bureaucrates qu'il a sous ses ordres.

Un ministre n'est pas un chef d'entreprise ni un homme d'action, c'est une vigie, un surveillant.

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