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N'allez Pas Travailler!


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N'allez pas travailler! (10/12/2004)

Les présentéistes deux fois plus exposés aux troubles cardiaques

BRUXELLES Vous souffrez d'un rhume banal, pas très agréable, mais pas invalidant au point de rester cloué au lit? Vous vous dites que, finalement, en faisant un petit effort, vous pouvez aller travailler? Une journée difficile en perspective, mais bon, ça passera? Oubliez! Vous mettez votre vie en danger!

Une équipe de spécialistes, attachés à l' University College de Londres, vient de rendre un avis formel. Durant une dizaine d'années, le rythme de travail de quelque 10.000 fonctionnaires a été scruté à la loupe. Objectif: évaluer leur assiduité professionnelle et l'évolution de leur état de santé. Résultat surprenant.

«Beaucoup de gens se forcent à aller travailler lorsqu'ils ne se sentent pas bien, en ignorant totalement les conséquences de ce comportement», intervient sir Michael Marmot, le prof qui a supervisé les recherches. «Or, non seulement ils sont beaucoup moins performants et menacent de propager des germes sur leur lieu de travail, mais, en plus, ils risquent d'accélérer leur décès!»

Ben oui. Il apparaît que 30 à 40% de ceux qui vont régulièrement travailler tout en étant malades souffrent deux fois plus que les autres de troubles cardio-vasculaires. Pas sur le moment, évidemment, mais quelques années plus tard. Pourquoi? Parce que ces présentéistes accumulent un stress majeur, qui s'exprime avec une grande acuité durant ces périodes où leur organisme accablé par la maladie - même à la suite d'un simple rhume - doit faire face aux contraintes professionnelles. Stress qui influence de manière particulièrement négative l'intégrité de nos artères.

Inutile de dire que cette thèse est vivement critiquée par la fédération britannique des employeurs, qui considère que le lien de cause à effet n'a pas été clairement établi, et que l'on mélange un peu tout. Mais le Pr Marmot n'en démord pas: «Si vous n'êtes pas bien, restez chez vous!» Bien souvent plus facile à dire qu'à faire…

Dans le même contexte, mais sur un autre plan, l'Institut scientifique de la santé publique (ISP) a diffusé, hier, le bilan réactualisé des infections respiratoires en Belgique. On note, d'abord, que si les cas de grippe n'explosent pas (encore), le nombre de patients officiellement détectés par les laboratoires d'analyses spécialisés augmente progressivement. En ce qui concerne les autres infections hivernales - rhumes, bronchites, pharyngites… -, la tendance est à la hausse brutale. Ça commence!

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Ce qui me gène dans ce genre d'études (que je n'ai pas lue, et que je ne critique donc pas en tant que telle) c'est que je lis souvent X implique A, X implique B, donc il existe une relation entre A et B.

Je comprends cependant que ceux qui sont contents de faire ce qu'ils font (comme mo) ont moins de mal à se lever le matin, et voient la vie du meilleur coté possible.

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