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L'Europe et la guerre


Taranne

Messages recommandés

Oui hé bien tant mieux… Qu'on coupe dans les budgets de l'armée, ça sert à rien…

On verra le jour où il y'aura vraiment une guerre… Là vous danserez moins.

Eh non ! ca créé de l'emploi ! Ca fait vivre des villes entières ! :icon_up:

Ca prouve surtout l'incapacité de ces zones à se débrouiller d'elles-mêmes, entretenir la présence d'une armée aux effectifs pléthoriques (attention, je suis pour que l'Etat ait le contrôle de l'armée et que celle-ci demeure bien équipée, mais cela ne recquiert pas des effectifs aussi importants) pour "faire vivre une ville" n'est ni plus ni moins qu'une forme de subvention qui encourage à la paresse au lieu de pousser à l'initiative.

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Oui hé bien tant mieux… Qu'on coupe dans les budgets de l'armée, ça sert à rien…

C'est surtout qu'ils ne sont pas en mesure de protester. C'est pas d'un grand courage politique.

En outre l'armée, c'est aussi le budget de la gendarmerie il me semble.

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En outre l'armée, c'est aussi le budget de la gendarmerie il me semble.

De moins en moins. En 2009 ils passent sous la coupe de l'Intérieur pour tout ce qui touche à l'opérationnel et au redéploiement. A terme ils sont destinés (2012 je crois) à perdre leur statut militaire, ceux qui désireront le rester devront rejoindre la grande muette. Ceci dit, cela risque de créer des situations amusantes à plus d'un titre. Devenus membres d'un corps civil, ils auront le droit de se syndiquer, passeront de 70 heures (en moyenne) à 35 heures, etc. De l'autre côté, la grogne commence à sourdre. En effet, si les différences de traitement sont faibles, nos collègues gendarmes sont logés à l'œil soit en caserne, soit dans du locatif privé pris en charge par la gendarmerie (ce qui semble devoir perdurer). Les syndicalistes commencent à laisser entendre qu'ils vont exiger une hausse des salaires des fonctionnaires de police de manière à compenser la différence. De bien belles histoires en perspectives.

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C'est surtout qu'ils ne sont pas en mesure de protester. C'est pas d'un grand courage politique.

En outre l'armée, c'est aussi le budget de la gendarmerie il me semble.

Effectivement, c'était pas très dur de s'attaquer à eux, connaissant surtout le sens de la discipline au sein de l'armée. Cependant, je pense que la diminution d'effectifs pléthoriques est peut-être souhaitable (après on peut toujours discuter des corps qu'il faudrait que cette "cure" concerne), mais seulemen s'il y'a compensation sur l'équipement, en bref mettre l'accent sur la qualité de notre armée plutôt que miser sur le nombre, un peu sur le modèle de la Grande-Bretagne finalement. En tout cas, je pense que vous serez d'accord avec moi sur le fait que l'armée doit rester l'une des prérogatives que nous concéderons à l'Etat.

Ce qui m'indigne le plus dans cette affaire c'est la réaction des maires des villes concernées qui hurlent au loup et réclament des subventions à tout vent pour "survivre". Une telle veulerie me révolte, car elle dénote de l'incompétence de ces élus à encourager à l'initiative individuelle plutôt que de se complaire dans cette situation et d'attendre que l'Etat arrive pour assister une fois de plus…

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J'ai bien l'impression que la décadence française avait commencé bien plus tôt, peut-être aussitôt après Napoléon en fin de compte (la pitoyable résistance de l'armée française durant la briève guerre de 1870 achève de me convaincre de l'état de pourrissement de notre appareil militaire d'antan, et aussi d'aujourd'hui, soit dit en passant…).

Compte tenu de leurs effectifs et des andouilles qui formaient l'état-major, on peut dire que les soldats français de 1870 se sont bien battus. Niel avait bien tenté de réformer l'armée française quelques années auparavant histoire de la rendre plus "compétitive" mais beaucoup parmi les parlementaires et dans l'opinion publique pensaient, eux aussi, que "ça ne servait à rien".

Ce qui m'indigne le plus dans cette affaire c'est la réaction des maires des villes concernées qui hurlent au loup et réclament des subventions à tout vent pour "survivre". Une telle veulerie me révolte, car elle dénote de l'incompétence de ces élus à encourager à l'initiative individuelle plutôt que de se complaire dans cette situation et d'attendre que l'Etat arrive pour assister une fois de plus…

Pas d'accord. C'est l'Etat qui décide unilatéralement de fermer des casernes, au détriment des villes concernées. Il a donc le devoir de compenser.

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Compte tenu de leurs effectifs et des andouilles qui formaient l'état-major, on peut dire que les soldats français de 1870 se sont bien battus. Niel avait bien tenté de réformer l'armée française quelques années auparavant histoire de la rendre plus "compétitive" mais beaucoup parmi les parlementaires et dans l'opinion publique pensaient, eux aussi, que "ça ne servait à rien".

En effet. L'armée s'était habituée aux guerres coloniales et n'avait plus combattu sur le théâtre européen depuis de longues années. Paraît-il que certains officiers à Sedan n'étaient même pas fichus de lire une carte ; lorsque Napoléon III, par ailleurs très affaibli par la maladie, rejoignit ses troupes peu avant la bataille, c'était le bordel complet, aucun plan n'avait été dressé… Autant dire que le choix s'opérait entre la reddition ou le massacre.

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Paraît-il que certains officiers à Sedan n'étaient même pas fichus de lire une carte

D'où le développement après-guerre de la géographie, et son enseignement à l'école (n'oublions jamais que l'école républicaine-gratuite-laïque-et-obligatoire avait une vocation parfaitement assumée d'antichambre de la caserne; d'où également l'importance donnée à l'éducation physique)

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En effet. L'armée s'étaient habituée aux guerres coloniales et n'avait plus combattu sur le théâtre européen depuis de longues années. Paraît-il que certains officiers à Sedan n'étaient même pas fichus de lire une carte…

Euuuhhh… La guerre contre l'Autriche, c'est seulement 11 ans avant. Avec une victoire française et la libération de l'Italie.

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Compte tenu de leurs effectifs et des andouilles qui formaient l'état-major, on peut dire que les soldats français de 1870 se sont bien battus. Niel avait bien tenté de réformer l'armée française quelques années auparavant histoire de la rendre plus "compétitive" mais beaucoup parmi les parlementaires et dans l'opinion publique pensaient, eux aussi, que "ça ne servait à rien".

Ce ne fut pas suffisant face à la machine de guerre prussienne, eux avaient gagné Sadowa en 1866 et c'était autrement plus difficile que de libérer les Italiens des Autrichiens.

Pas d'accord. C'est l'Etat qui décide unilatéralement de fermer des casernes, au détriment des villes concernées. Il a donc le devoir de compenser.

Alors nous ne sommes pas d'accord, effectivement. L'Etat n'a pas à payer pour l'incompétence de maires incapables de diversifier les activités de leurs villes (si les habitants ne sont pas satisfaits, ils ne voteront pas pour des guignols la prochaine fois), c'est de l'assistanat et en plus, qui va payer? Ni plus ni moins que l'habituelle victime: le contribuable. Non merci.

Des volontaires pour payer?

Serions-nous d'accord pour une fois? :icon_up:

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Ce ne fut pas suffisant face à la machine de guerre prussienne, eux avaient gagné Sadowa en 1866 et c'était autrement plus difficile que de libérer les Italiens des Autrichiens.

Certes, mais cela n'ôte rien au courage des soldats, ni à la stupidité de ceux qui ont refusé des crédits et des réformes nécessaires. Enfin, stupidité peut-être pas puisque certains d'entre eux dûrent à la défaite de prendre le pouvoir…

Alors nous ne sommes pas d'accord, effectivement. L'Etat n'a pas à payer pour l'incompétence de maires incapables de diversifier les activités de leurs villes (si les habitants ne sont pas satisfaits, ils ne voteront pas pour des guignols la prochaine fois), c'est de l'assistanat et en plus, qui va payer? Ni plus ni moins que l'habituelle victime: le contribuable. Non merci.

Une caserne, ce n'est pas une usine, et l'Armée ce n'est pas Moulinex. Il n'y a - théoriquement - pas d'obligation de rentabilité, ce qui rend, ou plutôt rendait, l'hypothèse d'une fermeture improbable. J'ai donc du mal à tenir rigueur aux maires de ne pas avoir prévu ce que personne n'aurait vu venir il y a encore quelques années. J'ajouterai pour finir que les habitants des villes concernées sont des contribuables eux aussi, dont les impôts finançaient l'Armée qui, en retour, les faisait vivre et qui maintenant les laisse tomber. Ils ont le droit à un dédommagement; je ne vois pas ce qu'il y a d'antilibéral là-dedans sauf à considérer que libéralisme égale "je veux garder mon pognon et que les autres aillent se faire f….e".

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Certes, mais cela n'ôte rien au courage des soldats, ni à la stupidité de ceux qui ont refusé des crédits et des réformes nécessaires. Enfin, stupidité peut-être pas puisque certains d'entre eux dûrent à la défaite de prendre le pouvoir…

Je n'ai pas émis la moindre remarque sur le courage des soldats, ce n'étaient pas eux qui étaient en cause, mais bien plutôt, comme vous le dites très justement, c'était la faute à l'incompétence des dirigeants qui furent effectivement, je suppose que vous devez notamment mentionner Adolphe Thiers, assez habiles pour s'emparer du pouvoir à la suite de cette débâcle militaire…

Une caserne, ce n'est pas une usine, et l'Armée ce n'est pas Moulinex. Il n'y a - théoriquement - pas d'obligation de rentabilité, ce qui rend, ou plutôt rendait, l'hypothèse d'une fermeture improbable. J'ai donc du mal à tenir rigueur aux maires de ne pas avoir prévu ce que personne n'aurait vu venir il y a encore quelques années. J'ajouterai pour finir que les habitants des villes concernées sont des contribuables eux aussi, dont les impôts finançaient l'Armée qui, en retour, les faisait vivre et qui maintenant les laisse tomber. Ils ont le droit à un dédommagement; je ne vois pas ce qu'il y a d'antilibéral là-dedans sauf à considérer que libéralisme égale "je veux garder mon pognon et que les autres aillent se faire f….e".

Ma conception du libéralisme n'est pas l'égoïsme, donc je refuse la définition que vous donnez du libéralisme. Si votre argumentation me semble convaincante, il est un point sur lequel je maintiens mon avis: les maires ont fait preuve d'une incroyable imprévoyance en se reposant sur les militaires pour entretenir leurs communes, certes ils ne pouvaient prévoir la réforme dont il est question aujourd'hui, mais n'est-ce pas le devoir de tout homme de pouvoir qui se respecte que de faire preuve d'un minimum d'anticipation et de se rendre compte que, manifestement, sa commune n'est pas assurée en cas de coup dur, et donc de prendre les mesures qui s'imposent pour encourager à la diversification des activités?

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Une caserne, ce n'est pas une usine, et l'Armée ce n'est pas Moulinex. Il n'y a - théoriquement - pas d'obligation de rentabilité, ce qui rend, ou plutôt rendait, l'hypothèse d'une fermeture improbable. J'ai donc du mal à tenir rigueur aux maires de ne pas avoir prévu ce que personne n'aurait vu venir il y a encore quelques années. J'ajouterai pour finir que les habitants des villes concernées sont des contribuables eux aussi, dont les impôts finançaient l'Armée qui, en retour, les faisait vivre et qui maintenant les laisse tomber. Ils ont le droit à un dédommagement; je ne vois pas ce qu'il y a d'antilibéral là-dedans sauf à considérer que libéralisme égale "je veux garder mon pognon et que les autres aillent se faire f….e".

Tout le monde finance l'armée. Par conséquent, en toute logique, les villes en question devraient rembourser ce qu'elles ont perçu et non l'inverse.

Mais ce ne serait pas libéral. Par conséquent ce n'est pas "aller vous faire foutre" mais, "vous en avez bien profité, mais souffrez que nous cessions de payer pour vous"

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Ce qui m'indigne le plus dans cette affaire c'est la réaction des maires des villes concernées qui hurlent au loup et réclament des subventions à tout vent pour "survivre". Une telle veulerie me révolte, car elle dénote de l'incompétence de ces élus à encourager à l'initiative individuelle plutôt que de se complaire dans cette situation et d'attendre que l'Etat arrive pour assister une fois de plus…

En l'état actuel de la décentralisation, je ne puis qu'être d'accord avec Taranne. Les maires ont raison de râler. Beaucoup ici raisonnent comme si il était possible de passer par la grâce d'un coup de baguette magique de la situation actuelle à un état libéral. Or, pour l'heure, la décentralisation se limite à un désengagement de l'Etat en direction des collectivités locales sans que ce dernier n'abaisse ses prétentions en terme de rentrées fiscales et bien sûr sans augmenter réellement la péréquation. Si en plus il retire plusieurs centaines de foyers qui contribuaient à faire vivre l'économie locale, la grogne est amplement justifiée.

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