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Stratégie d'entreprise


Messages recommandés

Je vous expose la situation:

Bailleur social privé de taille moyenne (ESH de 100 salariés)

Parc de 4500 logements

Chiffre d'affaires 20 millions d'euros

Résultat 3 millions d'euros

Le directeur général a quitté de son plein gré l'entreprise en octobre après 10 ans à la tête en plein milieu d'un plan stratégique d'une production de 1000 logements en 5 ans. Parachute dorée estimé entre 100 000€ et 200 000€.

Le président nomme un nouveau DG a qui il ordonne de maitriser l'évolution de la masse salariale pour palier la perte du parachute doré.

L'an dernier l'augmentation des salaires a été voté comme ceci en plus des augmentations individuelles:

2.5% pour les - 1000€

1.5% pour les 1000€ à 2000€

1% pour les autres

Cette année, les augmentations individuelles sont bloqués et les seuls augmentations de salaires concerneront les bas et très bas salaires (c'est à dire aux environs de 1000€).

Aujourd'hui, rien n'est encore tranché définitivement, cependant si cette logique est appliquée mon sentiment serait :

- Une dépossession d' une part des salariés au profil des plus "pauvre". Une sorte de modèle communiste peut être?

- Les salariés dépossédés vont diminuer leur productivité

- Formation de clan entre les salariés.

Je vois beaucoup d'externalités négatives, j'aimerais que vous complétiez ma vision des choses que ce soit des visions positives ou négatives.

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Invité jabial

En pratique les salariés dont le salaire est en-dessous du marché vont se sentir floués et être moins productifs. Et en deçà d'un certain seuil, ils iront voir ailleurs. On m'a raconté l'histoire d'une boîte (US!) où les salaires étaient quasi bloqués en interne mais où, "realpolitik" aidant, on embauchait un chouïa au dessus du prix de marché, c'est-à-dire nettement plus cher que les salaires moyens de ces postes dans la boîte. Et ça se sait toujours. Résultat : les nouveaux arrivants étaient littéralement haïs par les anciens qui faisaient tout pour les empêcher de s'intégrer, jusqu'à la rétention d'informations essentielles et bien sûr le petit jeu débile du mur du silence en dehors du strict domaine professionnel (à la pause café par exemple). Résultat, un turnover important des profils dynamiques, sachant que ceux qui restaient étaient les plus nuls incapables de trouver un boulot ailleurs. Ca a fini par un rachat et une restructuration après audit - le mandataire de l'acheteur "institutionnel" (lire: une grosse boîte robotisée) a vire 80% des employés, ne conservant que ceux qui détenaient les connaissances clé - pour embaucher progressivement presque autant. Selon ce qu'il m'a dit, ça a mis une bonne année à remarcher convenablement, mais ça a fonctionné.

En France ça aurait probablement fini par une faillite.

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Je vous expose la situation:

Bailleur social privé de taille moyenne (ESH de 100 salariés)

Parc de 4500 logements

Chiffre d'affaires 20 millions d'euros

Résultat 3 millions d'euros

Le directeur général a quitté de son plein gré l'entreprise en octobre après 10 ans à la tête en plein milieu d'un plan stratégique d'une production de 1000 logements en 5 ans. Parachute dorée estimé entre 100 000€ et 200 000€.

Le président nomme un nouveau DG a qui il ordonne de maitriser l'évolution de la masse salariale pour palier la perte du parachute doré.

L'an dernier l'augmentation des salaires a été voté comme ceci en plus des augmentations individuelles:

2.5% pour les - 1000€

1.5% pour les 1000€ à 2000€

1% pour les autres

Cette année, les augmentations individuelles sont bloqués et les seuls augmentations de salaires concerneront les bas et très bas salaires (c'est à dire aux environs de 1000€).

Aujourd'hui, rien n'est encore tranché définitivement, cependant si cette logique est appliquée mon sentiment serait :

- Une dépossession d' une part des salariés au profil des plus "pauvre". Une sorte de modèle communiste peut être?

- Les salariés dépossédés vont diminuer leur productivité

- Formation de clan entre les salariés.

Je vois beaucoup d'externalités négatives, j'aimerais que vous complétiez ma vision des choses que ce soit des visions positives ou négatives.

C'est une question d'efficacité, pas de morale; la question est de savoir si l'efficacité de l'entreprise risque d'être affecté par des départs de gens s'estimant sous-payés ou par la démotivation induite. Question à laquelle la réponse est probablement oui, comme certains débats ici l'ont déjà montré.

Sur la question, Wikibéral a du contenu : rémunération des dirigeants

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Tiré de wikibéral

on peut souligner que vouloir limiter la rémunération de certains, c'est s'exposer au risque de faire fuir les plus talentueux et, par conséquent, agir au détriment des plus faibles.

Ceci rejoint mon opinion.

JA

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on peut souligner que vouloir limiter la rémunération de certains, c'est s'exposer au risque de faire fuir les plus talentueux et, par conséquent, agir au détriment des plus faibles.
Extrait de wikibéral

Ceci rejoint mon opinion

Si il y a des dérives dans la rémunération des dirigeants, ce sont les actionnaires qui en souffrent avec des bénéfices réduits, et non les salariés.
Extrait de wikibéral

A la lecture de ce passage, je tiens à apporter la précision suivante: Les actionnaires de la société touchent une tres faible rémunération sur le bénéfice de la société. Tout l'argent est systématiquement réinjecté en investissement sur les nouvelles constructions et sur l'entretien du parc. L'intéret des actionnaires se trouve ailleurs que dans leurs rémunérations.

Je travail à trouver la pyramide des salaires.

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A la lecture de ce passage, je tiens à apporter la précision suivante: Les actionnaires de la société touchent une tres faible rémunération sur le bénéfice de la société. Tout l'argent est systématiquement réinjecté en investissement sur les nouvelles constructions et sur l'entretien du parc. L'intéret des actionnaires se trouve ailleurs que dans leurs rémunérations.

A moins d'être philanthropes, les actionnaires trouvent leur intérêt dans leur rémunération, qu'elle soit immédiate au travers d'un dividende lié aux bénéfices réalisés ou via la hausse de la valeur de leurs actions.

Les deux sont liées à la bonne santé de l'entreprise.

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Je suis entièrement d'accord avec vous pour ce qui concerne la majorité des entreprises. Mais dans le cas de la dite société, je peux vous garantir que les actionnaires trouvent leurs comptes ailleurs que dans leurs rémunérations ou dans la valeur des actions. Ca peut paraitre comme vous dites "philanthropes".

Cependant bien que je cherche encore aujourd'hui qu'elle est leur motivation, je pense que cette dernière réside dans l'activité et le tissu économique locale:

Les actionnaires sont de grands dirigeants d'entreprises locales, et par notre activité de bailleur social, nous fournissons du travail à beaucoup d' entreprises " locales" (construction neuves, réhabilitation, entretiens du parc…). De même il y a un intéret politique vu que nous travaillons directement avec les mairies, les collectivités… Je ne sais pas qu'elle peut être la finalité de tout ceci pour les actionnaires, mais je suis sur que leur rémunération ou la valeur des actions n'est pas leur centre d'intérêt.

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