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Encyclique "Caritas in veritate"


Messages recommandés

Et deux billets de notre ami Polydamas, qui a omis d'en faire promotion ici :

http://abimopectore.over-blog.com/article-33545121.html et http://abimopectore.over-blog.com/article-33674859.html

Dans son pertinent billet, Polydamas note qu'il n'y a finalement pas d'incompatibilité entre le message ethique du Pape et le message libéral : l'idée fondamentale est que la liberté doit s'articuler sur sa contrepartie, la responsabilité. Mais les journaux et ceux qui raisonnent par sauts de grenouille ne veulent voir que ce qui arrange leurs petites affaires.

Méfiez-vous quand même des éventuelles traductions, surtout si la version originale comporte des équivoques volontaires. :doigt:

Rien ne vaut une bonne traducteuse, n'est-ce pas? Surtout si elle cherche à nous vendre ses bons offices, contre pognon, fric, pèze, flouze, ronds et autres oseilles. :icon_up:

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Rien ne vaut une bonne traducteuse, n'est-ce pas? Surtout si elle cherche à nous vendre ses bons offices, contre pognon, pèze, flouze, ronds et autres oseilles. :icon_up:

:doigt:

Allons, foin d'arrière pensée, en lecteur attentif quoique discret de mon blog, tu as remarqué que mon créneau de prédilection ne s'étend pas à la prose vaticane. :mrgreen:

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Ainsi :

- la crise actuelle est la faute au marche speculatif de la finance et il faut que l'Etat reglemente tout ca ;

- il faudrait favoriser «une véritable autorité politique mondiale» pour améliorer la «gouvernance» de la mondialisation.

Je suis tres dubitatif.

Le Pape a été secoué des attaques précédentes. Il fait maintenant dans le mainstream.

Les bobos vont s'étrangler d'être d'accord.

Je suis partagé entre le plaisir de savoir que certains vont s'étouffer à l'idée qu'ils soient d'accord avec le pape et désolé à l'idée que Benoît XVI fasse dans la politique à deux francs alors qu'il a les moyens (intellectuels notamment) de faire bien mieux que ça.

Mais non vous n'y êtes pas c'est une lecture FRôôANCAISE vous n'en aurez donc que des lecture gauchisantes et jacobines.

Mieux vaut se référer au texte original

http://www.vatican.va/holy_father/benedict…tas-est_fr.html

ça c'est beaucoup mieux

L’amour –
caritas – sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste.
Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour.
Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. Il y aura toujours de la souffrance, qui réclame consolation et aide. Il y aura toujours de la solitude. De même, il y aura toujours des situations de nécessité matérielle, pour lesquelles une aide est indispensable, dans le sens d’un amour concret pour le prochain.
L’État qui veut pourvoir à tout, qui absorbe tout en lui, devient en définitive une instance bureaucratique qui ne peut assurer l’essentiel dont l’homme souffrant – tout homme – a besoin
: le dévouement personnel plein d’amour.
Nous n’avons pas besoin d’un État qui régente et domine tout, mais au contraire d’un État qui reconnaisse généreusement et qui soutienne, dans la ligne du principe de
subsidiarité
, les initiatives qui naissent des différentes forces sociales
et qui associent spontanéité et proximité avec les hommes ayant besoin d’aide. L’Église est une de ces forces vives : en elle vit la dynamique de l’amour suscité par l’Esprit du Christ. Cet amour n’offre pas uniquement aux hommes une aide matérielle, mais également réconfort et soin de l’âme, aide souvent plus nécessaire que le soutien matériel.
L’affirmation selon laquelle les structures justes rendraient superflues les œuvres de charité cache en réalité une conception matérialiste de l’homme
: le préjugé selon lequel l’homme vivrait «seulement de pain» (
Mt 4,4; cf.
Dt 8, 3) est une conviction qui humilie l’homme et qui méconnaît précisément ce qui est le plus spécifiquement humain.

IL fait avec insistance la promotion de l'aide caritatif et associatif et privilégie l'action de l'état par déductions fiscales aux dites associations et pas par intervention directe et absolument pas par une action directe type FMI qui ne fait que favoriser la corruption.

Ce qui me parrait être une conception fort raisonnable des choses.

Par ailleurs – et c’est un aspect provocateur et en même temps encourageant du processus de mondialisation –, le temps présent met à notre disposition d’innombrables instruments pour apporter une aide humanitaire à nos frères qui sont dans le besoin, et tout spécialement les systèmes modernes pour la distribution de nourriture et de vêtements, de même que pour la proposition de logements et d’accueil. Dépassant les confins des communautés nationales, la sollicitude pour le prochain tend ainsi à élargir ses horizons au monde entier. Le Concile Vatican II a noté avec justesse: «Parmi les signes de notre temps, il convient de relever spécialement le sens croissant et inéluctable de la solidarité de tous les peuples».
Les organismes de l’État et les associations humanitaires favorisent les initiatives en vue d’atteindre ce but, par des subsides ou des
dégrèvements fiscaux
pour les uns
, rendant disponibles des ressources considérables pour les autres. Ainsi la solidarité exprimée par la société civile dépasse de manière significative celle des individus.

:icon_up:
Dans cette situation, à travers les instances étatiques et ecclésiales, sont nées et se sont développées de nombreuses formes de collaboration, qui se sont révélées fructueuses.
Les institutions ecclésiales, grâce à la transparence de leurs moyens d’action et à la fidélité à leur devoir de témoigner de l’amour, pourront aussi animer chrétiennement les institutions civiles, favorisant une coordination réciproque, dont ne manquera pas de bénéficier l’efficacité du service caritatif
.
Dans ce contexte, se sont aussi formées de multiples organisations à but caritatif ou philanthropique qui, face aux problèmes sociaux et politiques existants, s’engagent pour parvenir à des solutions satisfaisantes dans le domaine humanitaire.
Un phénomène important de notre temps est l’apparition et l’expansion de diverses formes de bénévolat, qui prennent en charge une multiplicité de services.
Je voudrais ici adresser une parole de reconnaissance et de remerciement à tous ceux qui participent, d’une manière ou d’une autre, à de telles activités. Le développement d’un pareil engagement représente pour les jeunes une école de vie qui éduque à la solidarité, à la disponibilité, en vue de donner non pas simplement quelque chose, mais de se donner soi-même. À l’anti-culture de la mort, qui s’exprime par exemple dans la drogue, s’oppose ainsi l’amour qui ne se recherche pas lui-même, mais qui, précisément en étant disponible à «se perdre» pour l’autre (cf.
Lc 17, 33 et par.), se révèle comme culture de la vie.

Et vlan un coup sur le marxisme et un peu sur les industriels qui ne se privaient pas d'imposer le protectionnisme, de promouvoir les banques centrales, et certainement un paquet d'abus ici ou là …

26.
Depuis le dix-neuvième siècle, on a soulevé une objection contre l’activité caritative de l’Église, objection qui a été développée ensuite avec insistance, notamment par la pensée marxiste. Les pauvres, dit-on, n’auraient pas besoin d’œuvres de charité
, mais plutôt de justice. Les œuvres de charité – les aumônes – seraient en réalité, pour les riches, une manière de se soustraire à l’instauration de la justice et d’avoir leur conscience en paix, maintenant leurs positions et privant les pauvres de leurs droits. Au lieu de contribuer, à travers diverses œuvres de charité, au maintien des conditions existantes, il faudrait créer un ordre juste, dans lequel tous recevraient leur part des biens du monde et n’auraient donc plus besoin des œuvres de charité. Dans cette argumentation, il faut le reconnaître, il y a du vrai, mais aussi beaucoup d’erreurs.
Il est certain que la norme fondamentale de l’État doit être la recherche de la justice et que le but d’un ordre social juste consiste à garantir à chacun, dans le respect du principe de
subsidiarité
, sa part du bien commun.
C’est ce que la doctrine chrétienne sur l’État et la doctrine sociale de l’Église ont toujours souligné. D’un point de vue historique, la question de l’ordre juste de la collectivité est entrée dans une nouvelle phase avec la formation de la société industrielle au dix-neuvième siècle. La naissance de l’industrie moderne a vu disparaître les vieilles structures sociales et, avec la masse des salariés, elle a provoqué un changement radical dans la composition de la société, dans laquelle le rapport entre capital et travail est devenu la question décisive, une question qui, sous cette forme, était jusqu’alors inconnue. Les structures de production et le capital devenaient désormais la nouvelle puissance qui, mise dans les mains d’un petit nombre, aboutissait pour les masses laborieuses à une privation de droits, contre laquelle il fallait se rebeller.

Voilà qui me semble tout à fait libéral friendly avec évidement une prédominance des valeurs catholique, c'est le moins que l'on puisse en attendre

A part les Randiens acharnés je ne vois pas en quoi la charité peut choquer un libéral.

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Mais non vous n'y êtes pas c'est une lecture FRôôANCAISE vous n'en aurez donc que des lecture gauchisantes et jacobines.

Mieux vaut se référer au texte original

http://www.vatican.va/holy_father/benedict…tas-est_fr.html

ça c'est beaucoup mieux

L’amour –
caritas – sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste.
Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour.
Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. Il y aura toujours de la souffrance, qui réclame consolation et aide. Il y aura toujours de la solitude. De même, il y aura toujours des situations de nécessité matérielle, pour lesquelles une aide est indispensable, dans le sens d’un amour concret pour le prochain.
L’État qui veut pourvoir à tout, qui absorbe tout en lui, devient en définitive une instance bureaucratique qui ne peut assurer l’essentiel dont l’homme souffrant – tout homme – a besoin
: le dévouement personnel plein d’amour.
Nous n’avons pas besoin d’un État qui régente et domine tout, mais au contraire d’un État qui reconnaisse généreusement et qui soutienne, dans la ligne du principe de
subsidiarité
, les initiatives qui naissent des différentes forces sociales
et qui associent spontanéité et proximité avec les hommes ayant besoin d’aide. L’Église est une de ces forces vives : en elle vit la dynamique de l’amour suscité par l’Esprit du Christ. Cet amour n’offre pas uniquement aux hommes une aide matérielle, mais également réconfort et soin de l’âme, aide souvent plus nécessaire que le soutien matériel.
L’affirmation selon laquelle les structures justes rendraient superflues les œuvres de charité cache en réalité une conception matérialiste de l’homme
: le préjugé selon lequel l’homme vivrait «seulement de pain» (
Mt 4,4; cf.
Dt 8, 3) est une conviction qui humilie l’homme et qui méconnaît précisément ce qui est le plus spécifiquement humain.

IL fait avec insistance la promotion de l'aide caritatif et associatif et privilégie l'action de l'état par déductions fiscales aux dites associations et pas par intervention directe et absolument pas par une action directe type FMI qui ne fait que favoriser la corruption.

Ce qui me parrait être une conception fort raisonnable des choses.

Par ailleurs – et c’est un aspect provocateur et en même temps encourageant du processus de mondialisation –, le temps présent met à notre disposition d’innombrables instruments pour apporter une aide humanitaire à nos frères qui sont dans le besoin, et tout spécialement les systèmes modernes pour la distribution de nourriture et de vêtements, de même que pour la proposition de logements et d’accueil. Dépassant les confins des communautés nationales, la sollicitude pour le prochain tend ainsi à élargir ses horizons au monde entier. Le Concile Vatican II a noté avec justesse: «Parmi les signes de notre temps, il convient de relever spécialement le sens croissant et inéluctable de la solidarité de tous les peuples».
Les organismes de l’État et les associations humanitaires favorisent les initiatives en vue d’atteindre ce but, par des subsides ou des
dégrèvements fiscaux
pour les uns
, rendant disponibles des ressources considérables pour les autres. Ainsi la solidarité exprimée par la société civile dépasse de manière significative celle des individus.

:icon_up:
Dans cette situation, à travers les instances étatiques et ecclésiales, sont nées et se sont développées de nombreuses formes de collaboration, qui se sont révélées fructueuses.
Les institutions ecclésiales, grâce à la transparence de leurs moyens d’action et à la fidélité à leur devoir de témoigner de l’amour, pourront aussi animer chrétiennement les institutions civiles, favorisant une coordination réciproque, dont ne manquera pas de bénéficier l’efficacité du service caritatif
.
Dans ce contexte, se sont aussi formées de multiples organisations à but caritatif ou philanthropique qui, face aux problèmes sociaux et politiques existants, s’engagent pour parvenir à des solutions satisfaisantes dans le domaine humanitaire.
Un phénomène important de notre temps est l’apparition et l’expansion de diverses formes de bénévolat, qui prennent en charge une multiplicité de services.
Je voudrais ici adresser une parole de reconnaissance et de remerciement à tous ceux qui participent, d’une manière ou d’une autre, à de telles activités. Le développement d’un pareil engagement représente pour les jeunes une école de vie qui éduque à la solidarité, à la disponibilité, en vue de donner non pas simplement quelque chose, mais de se donner soi-même. À l’anti-culture de la mort, qui s’exprime par exemple dans la drogue, s’oppose ainsi l’amour qui ne se recherche pas lui-même, mais qui, précisément en étant disponible à «se perdre» pour l’autre (cf.
Lc 17, 33 et par.), se révèle comme culture de la vie.

Et vlan un coup sur le marxisme et un peu sur les industriels qui ne se privaient pas d'imposer le protectionnisme, de promouvoir les banques centrales, et certainement un paquet d'abus ici ou là …

26.
Depuis le dix-neuvième siècle, on a soulevé une objection contre l’activité caritative de l’Église, objection qui a été développée ensuite avec insistance, notamment par la pensée marxiste. Les pauvres, dit-on, n’auraient pas besoin d’œuvres de charité
, mais plutôt de justice. Les œuvres de charité – les aumônes – seraient en réalité, pour les riches, une manière de se soustraire à l’instauration de la justice et d’avoir leur conscience en paix, maintenant leurs positions et privant les pauvres de leurs droits. Au lieu de contribuer, à travers diverses œuvres de charité, au maintien des conditions existantes, il faudrait créer un ordre juste, dans lequel tous recevraient leur part des biens du monde et n’auraient donc plus besoin des œuvres de charité. Dans cette argumentation, il faut le reconnaître, il y a du vrai, mais aussi beaucoup d’erreurs.
Il est certain que la norme fondamentale de l’État doit être la recherche de la justice et que le but d’un ordre social juste consiste à garantir à chacun, dans le respect du principe de
subsidiarité
, sa part du bien commun.
C’est ce que la doctrine chrétienne sur l’État et la doctrine sociale de l’Église ont toujours souligné. D’un point de vue historique, la question de l’ordre juste de la collectivité est entrée dans une nouvelle phase avec la formation de la société industrielle au dix-neuvième siècle. La naissance de l’industrie moderne a vu disparaître les vieilles structures sociales et, avec la masse des salariés, elle a provoqué un changement radical dans la composition de la société, dans laquelle le rapport entre capital et travail est devenu la question décisive, une question qui, sous cette forme, était jusqu’alors inconnue. Les structures de production et le capital devenaient désormais la nouvelle puissance qui, mise dans les mains d’un petit nombre, aboutissait pour les masses laborieuses à une privation de droits, contre laquelle il fallait se rebeller.

Voilà qui me semble tout à fait libéral friendly avec évidement une prédominance des valeurs catholique, c'est le moins que l'on puisse en attendre

A part les Randiens acharnés je ne vois pas en quoi la charité peut choquer un libéral.

C'est bien mais t'es pas sur la bonne encyclique là. Tu nous cites « Deus Caritas Est » de 2005, très intéressante au demeurant, mais nous on parle de « Caritas in veritate » de 2009.

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C'est bien mais t'es pas sur la bonne encyclique là. Tu nous cites « Deus Caritas Est » de 2005, très intéressante au demeurant, mais nous on parle de « Caritas in veritate » de 2009.

Oups j'étais pas trés bien réveillé

bon en voilà une rapide sur "caritas in veritaté".

http://fr.calameo.com/read/000000039cc0904e5aa0a

33. Plus de quarante après la parution de Populorum progressio, sa

thématique de fond, le progrès, demeure un problème en suspens,

rendu plus aigu et urgent en raison de la crise économique et

financière actuelle. Si certaines régions du globe, autrefois marquées

par la pauvreté, ont connu des changements notables en termes de

croissance économique et de participation à la production mondiale,

d’autres régions sont encore plongées dans une situation de misère

comparable à celle qui existait au temps de Paul VI. Dans certains

cas, on peut même parler d’une réelle aggravation. Il est significatif

que plusieurs causes de cette situation aient déjà été identifiées par

Populorum progressio, comme par exemple les tarifs douaniers élevés

imposés par les pays économiquement développés et qui empêchent

encore aujourd’hui les produits provenant des pays pauvres d’entrer

sur leurs marchés.

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  • 3 weeks later...
Caritas in Iustitia Distributiva

Mises Daily by Gabriel E. Vidal | Posted on 7/31/2009

The encyclical Caritas in Veritate or "Love in Truth," was published on July 7th, 2009. In it, Pope Benedict XVI describes how the social doctrine of the Church is to be framed by love in truth: "The Church does not have technical solutions to offer" to the grave socioeconomic problems we face, but "she does have a mission to truth to accomplish" (Caritas in Veritate paragraph #9). Only with truth, is man capable of grasping the values that are necessary to ensure that political systems do not trample on freedom and do deliver the justice they promise.

At an interpersonal and small group level, "to love someone is to desire another person's good" (#7). At a larger societal level, the Pope points to a love that desires the "common good," that is, the good of the community of people. Every Christian, he asserts, is called to practice this love of the common good according to his vocation and level of influence, just as he is called to practice the love of neighbor directly and outside the mediation of institutions (#7). This love for the common good must take place within an environment of ethics and freedom in order to produce integral human development. Economic structures and institutions are by their nature instruments of human freedom: "Only when it is free, can development be integrally human" (#17). The economy, therefore, is not autonomous and cannot be divorced from ethics. When such a separation is attempted, economic, social, and political systems trample on freedom and fail to deliver the justice they promise (#34).

40 years ago, Pope Paul VI's Populorum Progressio included, among other goals, rescuing people from hunger, deprivation, diseases, and illiteracy. It also advocated promoting their active participation in the economic process, their evolution into educated societies, and the consolidation of democratic regimes capable of freedom and peace. In Caritas in Veritate, Pope Benedict asks to what extent these expectations have been met by the model of development adopted in the past decades, particularly in the light of successive economic crises. Since these expectations have not been met under the current model, Benedict calls for a redefinition of the meaning and the goals of economics (#32).

From a classical-liberal, Austrian, and free-market perspective, many will agree with the general framework that the Pope has outlined above, particularly those who accept an Aristotelian, Thomistic, and Rothbardian approach to the ethical foundations of voluntary exchange. However, when Benedict transitions from a philosophical framework to specific economic analysis and policy recommendations, particularly as he tries to carefully maintain a "middle of the road" approach to the logic of the market and economic crises, many will take exception.

Perhaps one policy recommendation encapsulates the problem: Benedict calls for a reform of the United Nations so that the concept of the family of nations can acquire real teeth.… To arrive at a political, juridical, and economic order which can increase and give direction to international cooperation for the development of all peoples in solidarity. To manage the global economy; to revive economies hit by the crisis; to avoid any deterioration of the present crisis and the greater imbalances that would result … for all this, there is urgent need of a true world political authority. (#67)

Benedict's logical support for this policy stems from the following faulty arguments:

The market is the institution that permits the exchange of goods of equivalent value between two individuals in order to satisfy their needs (commutative justice) (#35).

Since the market cannot solve all social problems, since it creates problems of its own, and since economic action is merely an engine of wealth creation, it must be complemented by the political action of the state to intervene for the purposes of redistribution of wealth (distributive justice) (#36).

Profit is a means for the allocation of scarce resources, but profit risks destroying wealth and creating poverty if it does not recognize the common good as its ultimate goal (#21).

The market cannot produce by itself the social cohesion that it requires to function well (#35).

In a world economy, redistribution of wealth and regulation of financial institutions cannot be carried out by the current territorial constraints of states; therefore, a world political authority is needed.

Since Benedict makes a call for truth, the reader should expect the encyclical to go through a step-by-step logical deduction, via cause and effect relationships, to connect voluntary exchanges between individuals in a free market to the deficiencies observed in the current model of economic development. Benedict does not take this approach. Instead, he simply assumes that this correlation is obvious and true.

But Benedict's definitions of the market and of commutative justice are mistaken. In a free market, individuals do not exchange goods of equivalent value. They exchange goods of unequal value. If the values were equivalent, market participants would be indifferent and there would be no reason to make the exchange. It is precisely because a buyer values an apple more than 25 cents and because a seller values 25 cents more than an apple, that the buy/sell transaction takes place. This error originated in Aristotle's treatment of exchange in his Nichomachean Ethics (Book V, p. 5), it was restated in Aquinas's treatment of commutative justice in his Summa Theologica (q. 61 a. 2) and is repeated by Pope Benedict.

As Ludwig von Mises argues, "it is precisely the disparity in the value attached to the objects exchanged that results in their being exchanged." This insight means, Mises continues, that "just as there is no standard and no measurement of sexual love, of friendship and sympathy, and of aesthetic enjoyment, so there is no measurement of the value of commodities."[1] We cannot measure value, we can only prefer one good to another. In other words, I can say "I prefer this apple to 25 cents; therefore I will make the exchange," or "I prefer Susan to Beth; therefore I will ask Susan to dinner," but I cannot say "this apple is worth 10% more than 25 cents" or "I like Susan three times as much as Beth." Since we cannot measure value, we cannot define the market as the place where actors establish equivalency of value between goods.

Now why is this such a critical insight? If central planners and their supporters believe they can objectively measure the value of goods, then they will believe that equivalence can be established. It follows that belief in redistribution of income and wealth — based on an arbitrary standard — can be justified. Once a policy of redistribution is pursued, it is a very small step for the state and its apologists to justify intervention in matters of commutative justice itself, such as wages, prices, costs, and interest rates. Examples of these errors in theory and practice abound, but the most notorious one is Marx's labor theory, which erroneously states that capitalists rob workers of the surplus value of their work and maintain them at subsistence income levels. According to the socialists who follow Marx, then, the state is justified not only in expropriating the means of production to correct this distributive injustice, but also in managing the factors of production and the economy as a whole by central planning, statistics, and other mathematical tools.

Even if we were to accept Benedict's definition of commutative justice, it does not follow from the inner logic of his argument that he can justify state intervention in the regulation of wages, prices, and income, precisely because each of these is a commutation matter between individuals and not a distributive justice matter pertaining to common goods. And moreover, even if we were to accept the Pope's policy recommendation encouraging the political action of the state to intervene in commutative justice for the purposes of wealth redistribution, it does not logically follow that the redistribution itself should be aimed at achieving a certain desired level of equality between the haves and the have-nots. Indeed, Aquinas states very clearly that redistribution of common goods under distributive justice does not use the principle of equality but the principle of proportion between things and persons (Summa Theologica, q. 61 a. 2); therefore, in distributive justice, the more prominent a person's position in the community, the more of the common goods he should receive.

Benedict's call to temper the pursuit of profits with the pursuit of the common good misunderstands the function of the entrepreneur in creating wealth and ameliorating poverty.[2] It is impossible to conceive of the common good apart from its connection to entrepreneurial action. The French word 'entrepreneur' comes from the Latin "prehendo," to lay hold of, seize, grasp, catch, detain, or arrest.[3] It is an individual's entrepreneurial action in the pursuit of the goals he values most, using scarce factors of production, taking into consideration his costs, and guided by expected future prices in an unhampered market economy that creates wealth and diminishes poverty for society. Motivated by profit, the entrepreneur plans and then acts to satisfy the needs of other individuals. The common good is the unintended, but logically necessary byproduct of the entrepreneurial process. There exists no other rational mechanism to achieve the common good.

Pope John Paul II recognized the contribution of the entrepreneur when he stated that organizing such a productive effort, planning its duration in time, making sure that it corresponds in a positive way to the demands which it must satisfy, and taking the necessary risks — all this too is a source of wealth in today's society. In this way, the role of disciplined and creative human work and, as an essential part of that work, initiative and entrepreneurial ability, becomes increasingly evident and decisive.[4]

It is precisely distributive justice mechanisms controlled by the state which interfere with entrepreneurial activity, destroy wealth, and create poverty. The common good is the result of an integral dynamic process of human action in an environment of freedom. The process is dynamic because it changes every second by the trillions of individual interactions in the economy. If this process is manipulated or controlled partially or totally by political action through central planning, taxation, fiat money, etc., with the noble intent of improving social cohesion, the process is no longer dynamic. It becomes static, predetermined, and dead, because it is no longer a reflection of the trillions of individual subjective valuations of the marketplace. A static conception of the economy destroys wealth and capital, and creates the very malfunctions of the current model of development that Benedict deplores.

The social cohesion, solidarity, mutual trust, emancipation, friendship, reciprocity, and the pursuit of the common good of which Benedict speaks (#35 & #36) are the result of individual human actions. Society is the outcome of human action in an environment of the division of labor. Humans perceive that it is more efficient and effective to specialize in a particular function and then trade in the marketplace. It is because humans intuitively know this truth that friendship, belonging, solidarity, and even charity can and do arise in society; but the cause and effect relationship between human action and feelings of cohesion flow from the first to the second and not the other way around. Cohesion is the result of individual human action and not its precondition.[5]

Unhampered entrepreneurial action in free markets is not merely the most efficient and best way to achieve the common good, it is the only way. There is no "middle of the road." As Mises puts it, "The market economy … and the socialist economy preclude one another. There is no mixture of the two systems possible or thinkable. Production is either directed by the market or by the decrees of a production tsar."[6]

Profits, the benefit and incentive that the entrepreneur obtains from his actions, are critical not only in guiding him to most efficiently allocate scarce resources, but in guiding the selfish interests of all economic actors to work towards the common good. Contrary to Benedict's assertions that the market becomes a negative force if it is guided by selfish ends (#36), actors in a free market — and the entrepreneur in particular — do not have to be angels, saints, or unselfish to act to the benefit of the common good. Individuals simply need to employ means with the aim of attaining the goals they value and entrepreneurs simply need to comply with the wishes of the consumers who patronize them.

Caritas in Veritate represents a lost opportunity to continue to develop the classical-liberal ideas contained in Pope Benedict's first encyclical, Deus Carita Est, in his previous writings on Christianity as a philosophy of creative freedom, and in John Paul II's treatment of Catholic Social Doctrine in Centesimus Annus.

John Paul II placed the state in its proper role, that of guaranteeing individual freedom and private property; he placed individuals, groups and associations (and not the state) in the primary role of overseeing human rights in the economy; he reinterpreted the principle of subsidiarity, asserting that it limits the role of the state even when it has to intervene in cases of emergency or market failures; he criticized the role of the welfare state and placed responsibility for welfare in the hands of "neighbors," individuals, and associations; he recognized the universal social dimension of labor markets, individual initiative, and entrepreneurship; he recognized the primacy of the free market as the most efficient and effective economy; he acknowledged the proper role of profit and pointed out how critical human capital is to the firm; he recognized the importance of religious values in capitalism and the necessary role of freedom in all dimensions, not just the economic; and, finally, he derived private-property rights in the same fashion that John Locke and other classical liberals do.[7]

Benedict had already moved in the direction of John Paul II's breakthrough by stating in Deus Carita Est that we do not need a State which regulates and controls everything, but a State which, in accordance with the principle of subsidiarity, generously acknowledges and supports initiatives arising from the different social forces and combines spontaneity with closeness to those in need.… In the end, the claim that just social structures would make works of charity superfluous masks a materialist conception of man.[8]

I speculate that, in his deep concern to respond to the current worldwide economic depression, Benedict surrounded himself with advisers who believe in using political power to redistribute income and resources. As a result of his misunderstanding of economic theory, he failed to see the connection between every depression we have experienced in modern times and governments' intervening in the free market — the very system that, if left free of distributive-justice actions on the part of governments, would guarantee the attainment of the common good.[9]

__________________________

Gabriel E. Vidal is the chief operating officer of a hospital system in the United States. He has a BA in politics, philosophy, and economics and an MBA in finance.

Notes

[1] Human Action pp. 204–205

[2] For Rothbard's account of "false organismic analogies" such as the common good, see "The Mantle of Science." For Frederick Hayek's critique of the concept of the common good, see Road to Serfdom p. 60

[3] For a discussion on the etymology of the word "empresario" ("entrepreneur in Spanish), see Jesus Huerta de Soto, "Socialismo, Calculo Economico y Funcion Empresarial" pp. 42–43

[4] Centesimus Annus #32

[5] For a discussion of how society arises from the division of labor, see Human Action p. 144

[6] Human Action p. 259

[7] For more on this theme, see "Part 1 Benedict's 2nd Encyclical: Bigger Government?"

[8] Deus Caritas Est #28 :icon_up:

[9] For one account of the Austrian theory of the business cycle, see Murray Rothbard's "Economic Depressions: Their Cause and Cure"

Source : Mises Daily

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Invité jabial

Le pape n'est pas libéral. Son métier, c'est de faire dans l'Amour Divin. C'est toute la théologie chrétienne depuis Saint Pierre. Son idée de l'organisation sociale n'a pas à servir de référence, sauf bien sûr si vous voulez faire un parti chrétien. Tout ça est très sympa, mais Le Libéralisme Marche Mieux ©.

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Certes. J'ai posté ce message pour faire contrepoids aux textes de l'Acton Institute que j'ai postés plus haut et qui tentent à tous prix de "sauver" ce que dit le Pape dans l'Encyclique en l'arrimant au libéralisme économique.

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