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Property, Freedom and Society: Essays in Honor of Hans-Hermann Hoppe


José

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Le nouvel opus de Jesús Huerta de Soto est disponible sur le site du Mises Institute : "Classical Liberalism versus Anarchocapitalism".

Huerta de Soto propose une actualisation et une révision de la doctrine libérale pour la mettre jour grâce aux dernières avancées de la science économique. Il ajoute :

This revision must begin with an acknowledgement that classical liberals have failed in their attempt to limit the power of the state and that today economic science is in a position to explain why this failure was inevitable.
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Hence, today, with the 21st century well under way, our top priority should be to allow the (utopian and naïve) classical liberalism of the 19th century to be superseded by its new, truly scientific, and modern formulation, which we could call libertarian capitalism, private property anarchism, or simply, anarchocapitalism. For it makes no sense for liberals to continue saying the same things they said one hundred fifty years ago when, well into the 21st century, and despite the fall of the Berlin Wall nearly twenty years ago, states have not ceased to grow and encroach upon people's individual freedoms in all areas.

La thèse de De Soto, c'est de dire que puisque les Etats ne cessent de grandir/d'étendre leur pouvoir sur les citoyens, le libéralisme classique prônant l'Etat limité a prouvé qu'il ne pouvait exister/se maintenir. Pour affirmer cela, il faudrait d'abord scientifiquement prouver :

1) que le pouvoir (comment le mesurer ?) des Etats ne cesse de s'étendre (je ne suis pas certain que le gouvernement français ait plus de pouvoir en 2010 qu'en 1960 par exemple);

2) que les libéraux classiques ont affirmé que leur modèle d'Etat limité était stable dans le temps;

3) que le modèle libéral classique a été institué un jour dans le pays considéré.

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1) que le pouvoir (comment le mesurer ?) des Etats ne cesse de s'étendre (je ne suis pas certain que le gouvernement français ait plus de pouvoir en 2010 qu'en 1960 par exemple);

Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir un lien entre l'Etat ne cesse de s'étendre et le pouvoir du gouvernement ou plus largement de l'exécutif et même du législatif.

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1) que le pouvoir (comment le mesurer ?) des Etats ne cesse de s'étendre (je ne suis pas certain que le gouvernement français ait plus de pouvoir en 2010 qu'en 1960 par exemple)…

Peut-être pas, mais on peut être presque sûr que c'est bien le cas. Mais ce que l'on doit comparer c'est entre 1840 et 2010.

2) que les libéraux classiques ont affirmé que leur modèle d'Etat limité était stable dans le temps;

Euh… en général quand on propose un modèle politique, c'est un peu parce que l'on table sur sa stabilité au moins sur deux ou trois générations.

3) que le modèle libéral classique a été institué un jour dans le pays considéré.

Oui : aux États-Unis, en Belgique, etc. au début du 19e siècle.

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figure1.th.png

Quelqu'un a t-il compris ce schéma ?

Le graphique parle des évolutions idéologiques et leurs dérivés.

Le libéralisme classique des lumières (tocqueville, montesquieu, smith etc…), nait en réaction à l'absolutisme de l'ancien régime , il fut matérialisé aux Etats-Unis en 1776 et en Europe après la révolution française et les guerres napoléonniennes.

Des penseurs libéraux classiques, sont nés les anarcho-communistes qui sont allés encore plus loin dans l'affirmation de la fin de toute autorité , d'un autre côté le libéralisme classique a évolué bien plus sûrement vers le socialisme et le progressisme de manière générale à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle en défendant l'instruction obligatoire, le droit de grève et des syndicats , les premières lois sociales etc…des lois que les libéraux de l'époque voyaient comme un parachute nécessaire pour profiter à égales conditions de la liberté. Le graphique est imcomplet, il ne met pas en lumière le nationalisme du 19ème siècle directement associé au libéralisme et son apogée durant la première guerre mondiale.

Durant cette même période, beaucoup d'anarcho-communistes se rallient au socialisme par pragmatisme (source?) et certains socialistes passent au communisme comme étant une version plus réactionnaire et étatiste que le socialisme, ils s'y rallient profitant du mouvement ouvrier par opposition au capital et aux patrons.

Durant l'entre-2-guerres, se développent les idéologies totalitaires, le communisme s'étend, le graphique présente le fascisme comme une variante du socialisme et l'idéologie nazie comme une variante du communisme.

Le communisme s'étend sur la planète jusque dans les années 70 et s'effondrent au début des années 90. Par souci de s'opposer au bloc communiste, la droite converge vers la social-démocratie pendant la guerre froide par souci de lutter contre d'éventuels soulèvement d'extreme gauche, quant au socialisme, selon les pays la mue est distincte mais tend vers l'idéologie social-démocrate basée sur l'économie sociale de marché par pur pragmatisme. A mon sens le graphique n'explique pas suffisemment la convergence vers le consensus totalitaire mou de la social-démocratie. La social-démocratie atteind son apogée aujourd'hui.

En revanche, je ne comprend pas les flux 5 et 6. Le flux 5 reflète peut-être ce que fut la troisième voie blairiste , la conversion tardive au social-libéralisme. Et le mouvement 6 est un mouvement qui prend forme à partir du 19 ème siècle et se développe tout au long du 20ème siècle quand beaucoup de penseurs libéraux s'aperçoivent de l'utopie (à leur sens) de l'Etat limité et bienveillant mis à mal par toutes les idéologies énoncées auparavant.

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Je n'avais pas compris que les flèches représentaient la chronologie des doctrines politiques tout simplement…

Des penseurs libéraux classiques, sont nés les anarcho-communistes qui sont allés encore plus loin dans l'affirmation de la fin de toute autorité

Si ça peut sembler étrange à certains, pensons à Max Stirner - anarchiste individualiste disons - qui a traduit Say et Smith en allemand… mais qui a été repris par les libertaires anti-propriétés. On pourrait penser à Proudhon dans le même genre de pillage par les gauchistes, mais je ne l'ai jamais lu dans le texte.

Durant cette même période, beaucoup d'anarcho-communistes se rallient au socialisme par pragmatisme (source?) et certains socialistes passent au communisme comme étant une version plus réactionnaire et étatiste que le socialisme, ils s'y rallient profitant du mouvement ouvrier par opposition au capital et aux patrons.

J'ai un peu de mal avec cette période pour qualifier les penseurs "de gauche" car les concepts ne sont pas encore établis comme aujourd'hui. Un socialiste pouvait être individualiste par exemple, en plus l'utilitarisme a eu une très grande influence sur les penseurs socialistes-utopiques (Fourier, Owen, Godwin etc.) du début XIXe, pour ce que j'en sais.

Le passage d'anarcho-communiste à socialiste, je m'en méfie un peu.

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