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Nihiliste frustré

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Tout ce qui a été posté par Nihiliste frustré

  1. C'est pour ça que je parle spécifiquement des modérés, dont certains ont de la sympathie pour le libéralisme. Un professionnel de la politique, des sciences politiques ou de la philosophie politique commet une faute professionnelle en désinformant les gens sur le libéralisme, sciemment ou non. Bien sûr qu'ils pensent qu'il faut être pragmatique et que c'est la meilleure chose à faire, mais cette ignorance là est coupable car ils ont les moyens de la dépasser. C'est là le cœur de mon propos : on est responsable de notre ignorance quand celle-ci est facile à dépasser, on ne peut l'être lorsque pour la dépasser il faut être un véritable génie de la philosophie. En occurrence, il est fort difficile pour le citoyen lambda de s'informer efficacement sur le libéralisme alors qu'il est très facile pour le piposophe d'éviter les strawman et d'ouvrir un ou deux grands classiques de la philosophie politique.
  2. Uniquement s'il est en train d'absorber de la matière, chose qui n'est pas systématique (difficile d'évaluer les proportions étant donné le faible nombre des observations). Si, ou plutôt il s'écoule vraiment très lentement. C'est pris en compte dans Interstellar.
  3. Ça s'applique d'ailleurs très bien au monde d'aujourd'hui, comment peut-on reprocher aux petites gens d'être de foutus socialistes alors même qu'ils ont été élevés par l'EdNat et le journalisme. C'est leur responsabilité de se renseigner sur le libéralisme, mais on ne peut décemment pas exiger d'eux qu'ils consacrent les milliers d'heures que nous nous consacrons à l'étude de ce problème. Les coupables, ce sont avant tout les élites socialistes modérées qui jouent le jeux des populistes plutôt que de pousser le peuple à devenir plus mature politiquement, ainsi que les libéraux pragmatiques pour qui la maturation du peuple est une horrible utopie qu'il faut combattre.
  4. Reprocher à Cro-Magnon son manque de libéralisme revient à reprocher à un enfant son manque de maturité. Etre ignorant n'est pas suffisant pour être innocenté, puisqu'on est responsable de sa propre ignorance, sauf dans le cas d'un enfant, d'un attardé mental ou d'un mec lambda pas particulièrement idiot mais qui n'est pas pour autant un brillant philosophe subversif. Comment considérer que le péquin moyen était responsable de son ignorance alors que nombre des meilleurs penseurs de son époque soutenaient l'esclavage ? Et quand l'ignorance n'était pas là, dans le cas du penseurs opposé à l'esclavage, et bien la responsabilité morale est alors pleine et entière.
  5. "Abolir l'esclavage ce serait super mais c'est utopique, donc je trouve plein d'argument contre l'abolition de l'esclavage et je me contente de dénoncer les mauvais traitement que subissent certains esclaves, les autres doivent accepter la réalité".
  6. Pour ce qui est de l'overdose, certes. Il y a plusieurs cas de gars qui dès leur première prise s'avèrent totalement intolérants à la substance et saute par la fenêtre ou se noient. C'est pour ça qu'il faut s'initier avec des doses ultra-minimales, contrairement à ce que l'on croit généralement, le THC est une des substance les plus puissante qu'on connait, c'est juste qu'il est consommé en quantité très faible relativement à d'autres substances (de même pour la nicotine : ça vaut vraiment le coup d'essayer un de ces chewing-gum fortement dosé en nicotine (ou plusieurs simultanément s'ils ne sont pas assez dosés), mais asseyez-vous avant...).
  7. La responsabilité morale et pénale vient avec la maturité. Les anciens étaient collectivement moins matures sur la question de l'esclavage. Maintenant qu'il est facile de maturer sur cette question, la responsabilité n'est plus la même. Les plus coupables sont donc ceux qui étaient plus matures que les autres (et qui par ailleurs les ont poussé vers la maturité). Ils n'ont pas eu le courage d'accorder leurs actes et leurs idées et c'est là une faute morale. Les pragmatiques sont donc moralement coupables par nature, CQFD.
  8. Bah quand on considère que tuer une bête est nécessairement mauvais mais qu'il est acceptable de faire le mal si c'est pour faire plus de bien encore, devenir végétarien est nécessairement un idéal moral à atteindre, au sens où on va minimiser le mauvais pour tendre au mieux vers l'idéal. Dans ce cadre, on devrait considérer que tuer par simple gourmandise est problématique, à moins de considérer le simple plaisir gustatif comme un bien plus grand que le malin meurtre, mais alors celui qui tue pour s'amuser devrait être lui aussi innocent. Bref, le conservatisme est la mère du végétarisme.
  9. Charcot m'a l'air assez carré, du peu que je sais.
  10. Le bicaméralisme à la Nihiliste : une chambre pour supprimer les lois et une autre pour coucher avec la première dame.
  11. Tu fais bien de préciser, c'est incroyable à quel point les gens interprètent mal cette expression. Putain de gens.
  12. Si Décroissance dit que la terre est ronde, bah je serais à nouveau d'accord avec Décroissance.
  13. Elle est très bien cette image, elle démontre bien à quel point Piketty et Keynes racontent n'importe quoi. Il faudrait rajouter "vous payez la TVA" dans la première ligne et "Vous ne la payez pas" dans la deuxième.
  14. Ou alors il faut condamner les chaines de télé qui font de l'argent en diffusant des images de guerres ou d'agressions, ainsi que les consommateurs qui payent tout ça.
  15. C'est la question existentielle qui anime la quête philosophique, scientifique et théologique. L'existence de Dieu n'est qu'une facette de cette question, elle ne suffit pas à évacuer l'absurdité du monde et peut même l'impliquer.
  16. Partout règne la liberté despotique du collectif et l'individu asservi et déchiré par la dictature démocratique de l'avoir et du paraître, ne cesse de voter sa propre soumission. Contre ce totalitarisme de la fausse conscience, il s'agit de tourner le dos à la mise en scène de la passivité moderne, pour retrouver les véritables chemins du sens critique et poser en pratique la question radicale de l'authenticité de l'être.
  17. Ceci n'aurait jamais eu lieu avec des blanches et/ou athées. Ce n'est rien d'autre que du racisme/xénophobie d'Etat. Allez les anti-anti-racistes, venez me dire que je raconte nimp.
  18. Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on soigne le malade. La situation des immigrés et de leurs descendants est un très bon thermomètre. On retombe toujours sur la question de la stratégie politique. Est-ce que les gens non-libéraux le sont parce que nous ne sommes pas assez pragmatiques à leur goût ou est-ce qu'ils le sont parce que nous ne sommes pas assez doctrinaires à leur goût ? Je suis convaincu que c'est la deuxième option qui l'emporte. Les idéologues pensent qu'on vénère le Dieu argent, les autres qu'on est rien que des pragmatiques sans morale. Quand nous serons au pouvoir ou que nous en serons proches, il sera temps de réviser cette analyse mais en attendant, la seule chose que nous ayons à vendre, c'est une doctrine (pourquoi les gens nous écouteraient plus nous qu'autrui en ce qui concerne les solutions pragmatiques au cas par cas ?).
  19. Tu inverses les choses. Pour eux, la fermeture des frontières est la condition sine qua non AVANT toute libéralisation. De mon point de vue, l'Etat providence est déjà mort, ouvrir les frontières sans y avoir touché, sans avoir aboli le SMIC, etc.., ça ne fera qu'accélérer l'inévitable chute. L'immense majorité des réformes libérales auraient le même effet, tout simplement parce qu'une énorme partie des réglementations sont des rafistolages visant à sauver l'Etat providence. Soit on renonce à toutes ces réformes et on ne fait rien tant que l'Etat providence est debout, soit on accepte qu'il finira de toute façon par s'effondrer et on commence dès aujourd'hui à convaincre le plus de monde possible que tous ces rafistolages doivent sauter.
  20. En ce qui concerne la question de Rincevent, nous manquons d'imagination. C'est le propre de la liberté que d'être innovante et donc imprévisible. Peut-être que ces populations s'avéreraient particulièrement douées sur certains marchés, peut-être que des individus ou des organisations trouveraient des éléments de solution, peut-être qu'il émergerait spontanément des formes d'organisation sociale adaptées, etc... C'est le grand problème du libéralisme, on sait que la liberté apportera des solutions mais on n'est jamais capable de décrire ces solutions parce qu'elles sont fondamentalement émergentes. L'entreprise qui réussit, la théorie qui explique bien certains faits, c'est ce qu'on voit. Ce qu'on ne voit pas, c'est les millions d'actions individuelles, les échanges d'information, l'inconscient des acteurs et autres phénomènes décentralisés qui fabriquent de la culture sans que personne ne s'en rendent compte. C'est bien pour ça que les utilitaristes sont complètement à côté de la plaque : ils sont, comme nous, incapables d'imaginer le futur, et comme pour eux c'est une nécessité il résolve le problème en se référant au passé et en décidant que l'innovation est irréaliste (ce qui est contradictoire puisque le passé est rempli d'innovations). Que faire de ces gens là ? Et bien c'est à eux d'y répondre, aux entreprises qui les embaucheront mais surtout à la main invisible. La gestion de l'immigration par les politiciens, c'est fondamentalement constructiviste. Un libéral classique ou un minarchiste veut que l'Etat monopolise la violence légitime, pas qu'il lui fabrique une culture sur mesure ou qu'il agresse untel ou untel parce qu'incapable de remplir sa mission autrement. A force de s'attaquer aux innocents pour empêcher les coupables, on finira par s'attaquer aux libéraux parce qu'ils sont les alliés objectifs des méchants. Vous raisonnez de manière collectiviste et cela vous conduit à proposer des solutions constructivistes qui évidement ne seront pas efficaces et nécessiteront d'augmenter la dose en permanence. Prendre en compte le réel, c'est constater la formidable capacité d'auto-organisation des sociétés humaines, la formidables capacité des individus et des organisations à trouver des solutions à des problèmes a priori insolubles, et la formidable nuisance à court moyen et long terme que représente les solutions constructivistes. C'est ça prendre en compte le réel. Ensuite seulement on peut essayer de trouver des solutions et si on y arrive, il y a probablement du pognon à se faire. Vous avez un marteau et tout ressemble à des clous. Foutez moi ce marteau à la poubelle, il vous empêche de penser.
  21. On les laisse se démerder et s'ils commettent des délits on les condamne. Bon nombre sont déjà dans le commerce, c'est un bon début. Pour les autres, sans SMIC ni aides publiques, certains se résigneront à aller tondre des pelouses, faire des ménages, garder des gosses ou autres minijobs. D'autres entreprendront, se formeront, et finiront par s'en sortir honorablement. Ceux qui restent tendront un gobelet aux passant, se prostitueront, vendront un rein ou réussiront à se faire aider par des proches. La charité aidera aussi. Passage difficile, c'est certain, mais nécessaire. Le coup de la transition bloque la moindre volonté de réforme depuis des plombes, c'est le propre des politiques pourries que de vous foutre dans un corner. Il faut savoir prendre ses pertes.
  22. La hausse du chômage a débuté en 1960. 70 ans après on parle encore tous les jours d'immigration, d'islam, du manque de patriotisme et des relations marchandes qui détruisent la civilisation, et chaque jour voit apparaître une nouvelle taxe et de nouveaux fonctionnaires. Ce n'est pas du pragmatisme, c'est un mélange de court-termisme et d'idéologie mal assumée. Le chômage dû aux cycles ne pose pas de problèmes sociaux tels que ceux dont on s'inquiète. Tout est dû à l'Etat. Vouloir que l'Etat soit efficace, ça c'est de l'utopie.
  23. Le chômage est entièrement dû à l'Etat. Même sans immigration il faudrait régler le problème du chômage, alors que sans chômage, l'immigration ne serait pas un problème. Un pragmatique est un gars qui traite d'abord les priorités. Bah la priorité, c'est le chômage. Les problème d'immigration sont totalement secondaires relativement au chômage. C'est pourquoi on va essayer de convaincre la gauche qu'il faut taxer l'immigration pour pouvoir sauver l'Etat providence...
  24. Parce que c'est mon goût. Si ce n'est pas le tiens, ça ne te permet toujours pas de juger les préférences des pauvres. Si c'est de qualité nutritionnelle dont tu me parles, il est très clair que du jambon low-cost vaut mieux que n'importe quel végétal. Et il me semble que les gens sont à peu près au courant des qualités et défauts de ce qu'ils achètent, s'ils préfèrent acheter leur bouffe low-cost pour pouvoir offrir un smartphone à leur gosse, grand bien leur fasse. Les pragmatiques voudraient surement autoriser la malbouffe à condition que ce soit pour payer les études du gosse ou des livres, mais un smartphone permet l’accès à la culture, tellement qu'on pourrait autoriser certains meurtres à condition que ce soit pour obtenir un smartphone.
  25. Il n'y a pas mieux que la viande. J'ai dit.
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