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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Tu penses à ça ? : "Le prince, cependant, doit se faire craindre en sorte que s'il n'acquiert pas l'amour, il évite la haine, car être craint et n'être pas haï peuvent très bien se trouver ensemble ; et cela arrivera toujours pourvu qu'il s'abstienne des biens de ses concitoyens et de ses sujets, et de leurs femmes." -Nicolas Machiavel, Le Prince, GF-Flammarion, trad. Yves Lévy, Paris, 1992 (1532 pour la première édition italienne), 220 pages, p.138. A ce compte-là Spinoza aussi est pré-libéral car il reprend cette idée de Machiavel suivant laquelle un pouvoir injuste est peu à même de durer. Mais on l'a trouve aussi dans les Politiques d'Aristote, qui est jusnaturaliste pour le coup.
  2. Ce serait bien sûr faux de dire ça. Néanmoins tous les collectivismes se ressemblent puisqu'ils ont assez de similitudes pour être rangés dans la même catégorie. « Le conservatisme ne peut être autrement réalisé que par le socialisme. » -Ludwig von Mises, Le Socialisme.
  3. C'est hélas vraisemblable. Mais il y a des degrés de servitude (c.a.d de violations des droits individuels) éminemment variables dans l'espace (et dans le temps).
  4. Le terme de capitalisme d'Etat a été inventé par les marxistes libertaires et/ou critiques, pour expliquer le l'URSS n'était pas vraiment socialiste. C'est donc un non-concept à mettre à la poubelle. L'URSS était socialiste. Les grands moyens de production (et même les propriétés agricoles, dont Marx ne prônaient pas la collectivisation) ont été ôtés de forces à leurs propriétaires privées et étatisées. C'était un socialisme d'Etat, planificateur. On peut lui préférer un hypothétique socialisme anarchique décentralisée, mais ça reste du socialisme. Capitalisme d'Etat a aussi été utilisé pour désigner la France des Trente Glorieuses, mais il serait plus juste de parler d'économie mixte / Welfare-State avec une semi-planification étatique.
  5. L'opposé de la liberté c'est la servitude (si on veut parler d'un état) ou l'oppression (si on veut parler d'un processus). C'est difficile de trouver un seul terme politique auquel le libéralisme s'opposerait uniquement. Le plus simple serait de dire que l'opposé du libéralisme est le collectivisme (pas au sens d'origine du terme, qui voulait dire communiste), défini comme ensemble des doctrines qui prône le sacrifice de l'individu au groupe (et le socialisme n'en est qu'une parmi d'autres). Mais le libéralisme s'oppose aussi à la tyrannie, qui est un régime fondé sur un arbitraire personnel et non sur un doctrine précise et réfutable. On pourrait aussi dire que le libéralisme s'oppose à la licence vu que des doctrines comme celles de Stirner (ou des anarchistes individualistes) ou Nietzsche sont individualistes (et pas collectivistes), mais des individualismes qui ne permettent pas de limiter l'action individuelle dans les bornes compatibles avec les droits naturels. C'est d'ailleurs encore une forme d'arbitraire ; rien n'empêcherait (moralement ou politiquement) le "moi" stirnerien de chercher à devenir un tyran au sens classique.
  6. Prodigieuse peut-être mais hélas très intolérante à l'égard des petites choses triviales qui facilitent tellement le quotidien: prénoms, noms ou dates d'anniversaire des gens, le numéro de mon portable, etc... Sinon @poney a raison, j'utilise un forum pour ranger des sources ( http://hydra.forumactif.org/forum ) ; j'ai aussi un fichier word exponentiel où je range des citations de personnalités et ensuite ctrl + f. Enfin la mémoire facilite bcp le processus. D'ailleurs je n'ai pas besoin de ces artifices techniques pour casser les pieds des gens IRL avec des quotes ha ha
  7. Bof. Tout dépend de la qualité des intervenants. Je suis de l'avis de @Nigel, sauf qu'à la place de dogmes il faut dire "axiomes", principes fondamentaux, etc. Les principes du libéralisme ne sont pas des dogmes, on peut en discuter* et tous les courants libéraux n'admettent pas exactement les mêmes (ou ne les comprennent pas exactement de la même façon). *Il n'y a pas non plus d'Église unifiée du libéralisme qui pourrait établir le dogme ou expulser les hérétiques. Et je dirais que le libéralisme est une doctrine politique. Idéologie renvoie à quelque chose de beaucoup plus vague et moins consistent (et moins abstrait). Une idéologie peut exister sans être instanciée sur des supports écrits par exemple.
  8. C'est l'occasion de méditer sur la validité philosophique et morale de cet aphorisme de Mélisandre (dans Game of Thrones): "If half an onion is black with rot, it is a rotten onion. A man is good, or he is evil."
  9. Le pragmatisme c'est l'idéologie de ceux qui n'en ont pas. Comme diraient les Principia Discordia: "C’est mon intime conviction que c’est une erreur que d’avoir des croyances fermes". C'est le principe suivant laquelle il ne faut pas avoir de principes. Et comme disait quelqu'un: "Le jeune homme s'était tu, puis, après réflexion: "Vous savez, monsieur Rearden, il n'y a pas de valeur absolue. Il ne faut pas être trop à cheval sur les principes, il faut un peu de souplesse, tenir compte des réalités du moment, agir en fonction des opportunités. -Allez-y, mon vieux. Essayez donc de fondre une tonne d'acier sans principes, en fonction des opportunités." -Ayn Rand, La Grève , Paris, Les Belles Lettres, 2013 (1957 pour la première édition états-unienne), 1168 pages, p.369.
  10. Protectionniste je ne sais pas ; par contre il est clairement raciste et anti-immigration. Pas du tout récupérable. Le vrai point d'achoppement c'est que quand tu regardes ses yeux tu sens qu'il n'y a pas la lumière à tous les étages
  11. Soit dit en passant, si De Lesquen dit beaucoup de choses inacceptables, il a le mérite, lorsqu'il parle de libéralisme, de savoir citer Bastiat, Mises ou Hayek (et certains de leurs raisonnements): https://henrydelesquen.fr/le-national-liberalisme/ De facto il comprend davantage de quoi il parle que 90% de ce qu'on peut lire sur le sujet en France.
  12. On s'en plaignait pas dans "phrases qui hérissent le poil" ? En même temps le type fait de l'anti-intellectualisme et t'explique qu'aucune théorie ne peut saisir la réalité... Il est cohérent avec ses prémisses sceptiques.
  13. @poney: idéologie a deux sens ; le sens péjoratif de "vision erronée de la réalité" (qui vient de l'usage quand fait Marx, et qui est l'usage désormais courant -le moindre politicien t'explique que lui est pragmatique et pas "dans l'idéologie", etc.). Et un sens neutre qui est sans doute plus utile en sciences sociales (mais quasiment identique à "vision du monde"): « Système d’opinions qui, en se fondant sur un système de valeurs admis, détermine les attitudes et les comportements des hommes à l’égard des objectifs souhaités du développement de la société, du groupe social ou de l’individu. » -Adam Schaff, La définition fonctionnelle de l'idéologie et le problème de la « fin du siècle de l'idéologie ». In: L’Homme et la société, N. 4, 1967. pp. 49-59.
  14. Ils te diront que tu es un petit consumériste inconscient du fait que ces beaux objets ont été produit par l'exploitation des travailleurs et/ou de l'environnement. En plus tu réifies des filles de manga
  15. C'est surtout une enième démonstration de manichéisme: tout ceux qui ne sont pas avec moi doivent d'une manière ou d'une autre être identiques. Malheureusement ce type de paresse intellectuelle touche tous les courants politiques.
  16. Les régimes totalitaires sont des régimes à parti unique (mais la réciproque n'est pas toujours vrai). Ensuite, il y a des variantes possibles. Dans le fascisme italien, c'est l'Etat qui a le pouvoir, le parti est réduit à une vitrine décorative où il est au plus bien vu socialement d'y être. Dans le communisme soviétique, c'est le Parti qui exerce le pouvoir, une bonne parti de l'appareil d'Etat n'a que des fonctions décoratives (ex: le Président de l'URSS). Après tout, le marxisme ne promet-il pas la disparition de l'Etat une fois le communisme réalisé ? Le IIIème Reich est plus complexe parce que le parti tendait à bouffer certaines fonctions de l'Etat. Le nazisme est notoirement un bordel administratif inouï, en application explicite du social-darwinisme.
  17. Oui. La scission de l'école hégélienne c'est une scission d'une école philosophique. Le nazisme et le socialisme ne sont pas des écoles philosophiques mais des mouvements politiques de grande ampleur (d'échelle mondiale pour le socialisme) ; ils n'ont pas les mêmes références idéologiques*, pas les mêmes auteurs, et on ne peut pas non plus les rattacher à un théoricien principal comme c'est le cas pour Hegel. *Ce qui ne veut pas dire qu'on ne puisse par trouver des transfuges, comme Sombart qui est passé du marxisme au socialisme national. Sans compter qu'ils se sont combattus beaucoup plus férocement. Les hégéliens de droite ne mettait pas ceux de gauche en camp de concentration.
  18. ça c'est de l'individualisme méthodologique classique et sensé. Je n'accuse pas forcément Mises d'adhérer à une vision artificialiste de la société ; je fais juste remarquer que plusieurs de ses formulations donnent aisément cette impression. Après, vu que ce n'est guère son sujet, on peut passer outre.
  19. Soral aussi se revendique national-socialiste. Comme Chavez, précise-t-il en bon confusionniste d'extrême-droite.
  20. Oui, totalement. L'erreur de traduction et sa perpétuation ne me paraît pas du tout neutre idéologiquement... "N'avez-vous pas baptisé votre mouvement national-socialiste d'un seul mot, Herr Hilter ? La grammaire allemande nous apprend que dans une combinaison de mot de cette sorte le premier terme [national] sert à qualifier le second [socialisme], qui est le terme essentiel." -Otto Strasser, Hitler and I (1940), p.9. @Lancelot: l'imposition de l'acronyme nazi a dû beaucoup joué dans le processus.
  21. Tu as raison, il s'agit en fait d'une anthropologie artificialiste (mais le contractualisme étant un artificialisme, j'ai confondu le tout et la partie). Les deux approches ont ceci de commun qu'elles considèrent que: -la société n'est pas nécessaire (inéluctable) à l'homme (Mises emploie le même genre de formules douteuses lorsqu'il écrit que le socialisme détruit la société, alors que stricto sensu le socialisme produit plutôt des sociétés chaotiques et pauvres, mais des sociétés quand même). -la constitution de la société est le fruit d'un acte rationnel qui permet aux hommes de s'associer (chez Hobbes, si les hommes n'étant pas un tant soit peu rationnels, ils ne comprendraient pas qu'instituer le Souverain permet de sortir de l'état de nature. Chez Mises, la rationalité fonde le social par les rapports de production, mais on a un schéma comparable). Le problème de ce discours artificialiste est qu'il est faux (et permet aux antilibéraux de nous ridiculiser continuellement à peu de frais): -la société n'est pas une création volontaire / non-naturelle (telle ou telle institution sociale, oui, mais pas le fait que les hommes vivent en société en tant que tel). -La division du travail ne suffit pas à expliquer l'hominisation. Et d'ailleurs il y a de la division du travail chez les primates supérieurs aussi, ce n'est pas un bon critère pour distinguer l'homme de l'animal. D'une manière générale Mises est meilleur économiste que philosophe (même si c'est un épistémologue de premier ordre. Par contre en morale, l'utilitarisme, bon...).
  22. C'est toujours au programme du NPA d'ailleurs:
  23. Il y a des cas où ça peut l'être. Par exemple, tous les régimes de l'est bloc soviétique n'ont pas été renversée dans le plus grand des calmes.
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