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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. L'inénarrable Ségolène Royal expliquait ce matin que l'acte de guerre de Trump "va dans le bon sens (sic)". Comme quoi Trump est un vilain affreux pas Charlie qu'on peut diaboliser tant qu'on veut, sauf lorsqu'il mène une politique conforme à la ligne atlantiste.
  2. Les marxistes (ou en tout cas une partie du marxisme) disent exactement cela (l'Etat, instrument de la domination de classe), contre la prétention des auteurs des Lumières à faire de l'Etat un élément neutre et surplombant, une totalité régulatrice de la société civile, concurrentielle, capitaliste. Voir Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, l'œuvre de Tom Thomas (certains passages attaques Rousseau et Hegel exactement sur ce point), ou encore celles des conseillistes.
  3. Trump n'aura pas été long à déclencher une guerre. Paye ton isolationnisme. America is back, mais pour le reste du monde, ce n'est pas une bonne nouvelle.
  4. Vu les avantages financiers et de retraites d'un ancien ministre, là on est dans la curée, il s'agit de se servir avant que le PS soit éjecté du pouvoir pour 10 ans. C'est terrible à regarder. On est au-delà de la fin règne classique d'un Président, il flotte là un parfum de décadence. Il y a quelque chose de pourri dans la République française...
  5. Le Bruno machin qui représente Fillon accuse Macron ne pas avoir fait acte de "souveraineté économique" (ce qui signifie: avoir nationalisé une "entreprise stratégique"). J'ai bien dis: le porte-parole de la campagne de FILLON. Le candidat ultralibéral de l'austérité mondialiste (rayer la mention inutile). Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça devient de plus en plus difficile de savoir qui est le moins pire sur l'économie...
  6. C'est moi ou le syndicaliste était nettement dans la logique "j'aimerais que ma profession soit réglementée et devenir le grand manitou qui cogérerait le bidule avec l'Etat, et tant pis pour la concurrence et les emplois " ?...
  7. Hum, je ne le nie tellement pas que je défends depuis le début qu'il va battre Le Pen au deuxième tour. Mais le succès n'est pas le sujet, je fais remarquer que sa crédibilité, chère à certains ici, en prend encore un coup.
  8. ça renforce une rumeur non-démontrée. En attendant et jusqu'à preuve du contraire, Fillon s'est ridiculisé.
  9. Ruffin a réussi à lui faire dire qu'il mettrait des "aides à ré-industrialisation" pour sauver les sites industriels non-compétitifs... Paye ton laisser-faire.
  10. Toute l'équipe roule pour Macron (Pujadas est le premier courtisan de France). Critère objectif: le nombre d'interruptions / minutes qu'infligent les journalistes au candidat. Là, les journalistes laissent parler Macron, et ne le coupe pas brutalement / méchamment. Mais ça fait un moment que ça se sait que Macron est le candidat des média et des sondages possédés par qui vous savez.
  11. Et ça commence très bien: si l'ONU était d'accord, il faudrait mener une intervention militaire contre le régime syrien...
  12. Bon, ça va être le tour de Macron de passer dans l'Émission politique (France 2) dans quelques minutes (y a pas un fil dédié ?). C'est le moment de voir ce qui reste de l'homme du "le libéralisme est une valeur de la gauche" après 6 mois de campagne...
  13. Dommage pour Fillon qui avait pris prétexte de ce livre pour accuser le chef de l'Etat de malversations. Crédibilité et stature d'homme d'Etat -10.
  14. Le seul moyen de ne pas subir, c'est d'agir. Faisons preuve d'optimisme méthodologique, il n'y a pas de fatalité à ce que la longue agonie survienne.
  15. C'est rare, parce que les antilibéraux adorent attaquer ce que eux appellent le libéralisme, mais qui n'a en général aucun rapport. A droite, il y a Carl Schmitt, en particulier dans La notion de politique (1932). Sous une forme plus culturelle que politique, Nietzsche aussi développe une critique du libéralisme. A gauche, le marxisme, en particulier les courants dits du "marxisme humaniste", du "marxisme occidental" et du conseillisme. Chez Marx la critique du libéralisme (et surtout de sa conséquence, le capitalisme), se trouve dans les passages de La Question juive consacrés au caractère formel des droits individuels ; dans les Manuscrits de 1844 (critique de la prolétarisation comme déshumanisation et de la propriété privée comme aliénation des potentialités de l'homme): c'est la période que le premier Althusser qualifiera d' "humaniste" de Marx. Ensuite il y a les textes de la maturité, plus célèbres et à mon avis plus pertinent, le Manifeste (lecture indispensable) et le Capital. Le bouquin d'Edward P. Thomson, La formation de la classe ouvrière anglaise, est intéressant parce qu'il remet en cause l'idée que la révolution industrielle aurait marqué un progrès (ce qui est en plus une rupture interne dans le marxisme, par rapport à une vision linéaire du progrès). Mais là encore c'est plus le capitalisme que le libéralisme proprement dit qui est remis en question. Je sors un peu du thème mais il y a l'ouvrage de sociologie Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité (de Robert Sayre et Michaël Löwy) qui est extrêmement intéressant. La thèse des auteurs est que les courants romantiques qui apparaissent à partir du milieu du 18ème incarnent une forme de nostalgie (qui débouche parfois sur la critique et la contestation) des sociétés précapitalistes, préindustrielles, prémodernes. C'est un très bon ouvrage pour comprendre: 1): le romantisme 2): l'influence du romantisme sur une partie du marxisme (il y a chapitre entier là-dessus) 3): les luttes de classes (quels sont les classes et les fractions de classes qui sont sensibles aux protestations romantiques, et celles qui ne le sont pas ?) ; 4): certaines frustrations générées par les conditions d'existence dans les sociétés industrielles, frustrations qui perdurent encore aujourd'hui et qui entraîne diverses formes de mobilisations antilibérales / anticapitalistes contre ces sociétés (ou certains de leurs aspects).
  16. Je crois qu'on ne le répétera jamais assez.
  17. Si le Royaume-Uni, demain (c'est-à-dire après le gouvernement de Madame May), veut mettre en place un système de monnaies privées en concurrence, il peut le faire directement, rien ne l'en empêche (ça s'appelle la souveraineté). Nous, on ne peut pas. La France est donc objectivement plus loin de la liberté sur ce point (ce qui n'en fera jamais qu'un de plus, loin de moi l'idée que l'euro est le problème numéro 1 du pays).
  18. Tout à fait. Et l'Etat s'engage à ne plus poursuivre les entreprises privées qui voudraient se lancer dans la production de monnaie. Ce qui supposera d'amender le droit pénal, vu que la contrefaçon monétaire, c'est 30 de prison (contre 15 ans pour viol...).
  19. "Faire l'Europe" non plus, et pourtant ça occupe beaucoup de monde. Et pour ceux-là, "l'unification monétaire est un préalable à l'unification politique". Mais l'euro n'a pas amélioré la situation économique. Ses partisans le savent très bien, et maintenant ils prennent prétexte des problèmes qu'ils ont eux-mêmes crées pour promouvoir des remèdes à la monnaie unique: un Etat fédéral continental qui mettrait en place des mécanismes de redistribution importants pour corriger les déficiences de l'euro (cf: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/06/limpossible-zone-monetaire-optimale.html ). La concurrence monétaire complète serait l'idéal mais si on est cohérent on ne présente pas son contraire absolu comme "quelque chose de neutre qui ne mérite pas qu'on s'y oppose". Il faut démanteler cette aberration pallier par pallier. Et, si la concurrence monétaire est établie un jour, ce sera beaucoup plus probablement dans un petit Etat souverain que dans une Union continentale où on peut rien décider à 27 26. Sur toutes ces questions, lire et faire lire L'Erreur européenne, de Jean-Jacques Rosa.
  20. Ne poserait aucun problème si ceux qui la défendent ne proposaient pas en plus une voie française vers le national-socialisme, histoire d'achever le pays.
  21. L'euro masque la faillite de l'Etat-providence français ; il fonctionne comme une trappe à endettement (et c'est vrai a fortiori de l'Europe du sud et de la Grèce), les créanciers des Etats pariant sur le fait qu'à la fin des fins, "l'Allemagne paiera" la gestion calamiteuse des autres (hypothèses des euro-bonds, serpent de mer de la construction européenne). Il est temps que la réalité économique reprenne ses droits, ce sera plus juste et plus sain pour tous le monde.
  22. Oui, je ne fais pas exprès de changer l'ordre pour tromper mes interlocuteurs ^^
  23. En sortir et le garder.
  24. ça dépend de ce avec quoi on compare une société "libérale". Si on compare société française d'Ancien régime et sociétés postrévolutionnaires, la mobilité sociale est plus forte dans les secondes (avec des phases d'accroissement et de reflux). Si on compare avec l'URSS première période, non, la naissance du régime a réellement permis une ascension sociale considérable pour des couches sociales paysannes et ouvrières. Si on compare avec l'URSS ultérieure, oui, car la reproduction sociale s'est accentuée avec la bureaucratisation.
  25. Je serais beaucoup moins optimiste sur les chances de survie d'EM s'il n'atteint pas le deuxième tour.
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