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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Le chapitre V (Temps et histoire) n'est pas inintéressant, mais si ça reste assez abstrait: http://sami.is.free.fr/Oeuvres/debord_societe_spectacle_2.html Pour le reste, il faut aimer l'hégéliano-marxisme anarchisant et mis sous une forme poétique/cryptique.
  2. Je ne vais pas me lancer à cette heure-là dans un essai de définition du nationalisme, mais à la différence du patriotisme et du sentiment d'appartenance nationale, il implique au moins l'une des choses suivantes: -l'affirmation d'une supériorité de nature (permanente, anhistorique) d'une nation sur les autres, laquelle légitime l'usage de moyens d'actions violents (offensifs) à l'encontre des autres nations. -l'affirmation d'une vulnérabilité interne de la nation face à des groupes (pourtant généralement non-violents) qui menacent, par leurs idées, leur culture, leur religion ou leur être même (biologisme), l'intégrité et la survie même de la nation. Cette tension entre supériorité et vulnérabilité étant à la fois cause et effet de comportements individuels agressifs, et souvent extrémistes, motivés par un sentiment d'urgence, une suspicion sur la survie même des valeurs les plus fondamentales, assimilées à l'être national. Donc non, brandir des drapeaux français ou chanter un hymne national n'est pas en soi une manifestation de nationalisme (n'en déplaise à l'extrême-gauche anarcho-trotskyste / antifas qui attaque fréquemment Mélenchon sur ce thème).
  3. Il y a des positions politiques censées et raisonnables chez Robespierre. Mais homme de bien, non, ça passe la mesure.
  4. Ok, je note. J'ai dû me désintéresser de ses activités depuis trop longtemps. Mais il faut dire qu'au début, je ne le voyais pas du tout faire une bonne campagne, je ne croyais pas du tout à sa stratégie internet (et à vrai dire je n'y crois toujours pas, je le vois plus proche des 15% que j'ai pronostiqué comme son maximum que de 18-19%).
  5. Mais il n'y a pas que ça. Tu avais remarqué que dans les meetings de Mélenchon, il fait interdire (ou essaye de faire interdire) les drapeaux communistes, les drapeaux de partis du FdG, etc., au profit du seul drapeau français (le message subliminal étant: je suis le nouveau de Gaulle, par-delà droite et gauche, rejoignez-moi, classes moyennes et prolo de droite) ? Moi pas.
  6. Non, tout le passage sur les évolutions symboliques et rhétoriques entre les deux campagnes est tout à fait pertinent, moi-même je peinais à comprendre le succès de Mélenchon avant de lire ça. Faut simplement faire abstraction lorsque Descartes parle du libéralisme du PS (ou du libéralisme en général) ; après tout, il n'a jamais caché sa position marxiste-léniniste.
  7. On va encore me taper sur les doigts mais: -Descartes, 03/04/2017 12:44: http://descartes.over-blog.fr/2017/03/carnet-de-campagne.html
  8. Non. Ils sont encore au PCF, parti vers le PRCF (cf: http://www.initiative-communiste.fr/programme-candidat-2012/ ), à l'UPR, et beaucoup dans l'abstention.
  9. Ceux-là (5% des électeurs grand max) vont se répartir entre Asselineau et Dupont-Aignan.
  10. Ce sont deux choses distinctes: https://fr.wikipedia.org/wiki/Euthanasie https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_au_suicide Tu confonds avec la peine de mort.
  11. Lu chez un blogueur de droite: https://noixvomique.wordpress.com/2017/04/08/si-jetais-a-gauche/
  12. Personnellement je suis pour l'euthanasie et même le suicide assisté. Disant cela je me sens plus épicurien qu'autre chose, mais bon. Pour paraphraser un autre liborgien, je suis progressiste dans le sens que je donne au progrès.
  13. C'est ce que dit Schmitt (entre autres) pour faire l'éloge des philosophies politiques reposent sur une anthropologie pessimiste (en particulier, selon lui, celle du catholicisme) contre l' "optimisme" des libéraux et des anarchistes. Sauf que c'est faux, un seul contre-exemple suffisant à invalider cette opposition simpliste. Il y a des libéraux, des anarchistes, des libertariens, qui ont une conception pessimiste de la nature humaine, et qui en tire l'idée que l'étatisme ou l'existence même de l'Etat sont inacceptables. http://esr.ibiblio.org/?p=2556 Voir aussi: "On oublie trop facilement le caractère tragique du libéralisme alors que la question du mal se trouve à son origine." -Frédéric Boily & Natalie Boisvert, Le libéralisme de l’inquiétude : Friedrich Hayek et Judith Shklar, Politique et Sociétés, Volume 33, numéro 3, 2014, p. 3-29.
  14. Moi je veux bien, mais avec une définition pareille (conserver du passé ce qui est bon), tous le monde est conservateur (qui pourrait être contre un énoncé aussi général et aussi raisonnable ?), toute la droite non-révolutionnaire, tous les libéraux, et une bonne partie de la gauche non-libérale. Et si Marx n'était pas révolutionnaire, il entrerait même dans cette définition (je pense à son avant-propos à la traduction russe du Capital, où il explique que la propriété collective villageoise, traditionnelle, pourra être en Russie l'élément de base du passage au communisme...).
  15. C'est très, très intéressant (comme le sont souvent les invités du Cercle Aristote). Huguenin fait d'ailleurs des remarques qui vont tout à fait dans le sens de ce qu'explique @Troy89: « [En affirmant que la société prime sur l’individu, là où la philosophie classique –des Grecs jusqu’à Thomas d’Aquin- faisait du bien commun la condition de la réalisation de l’homme, posait l’homme comme fin] Il y a une sorte de renversement de la pensée réactionnaire, qui pour ma part prouve qu’elle est moderne. » « Il y avait cette idée [dans la pensée classique, grecque] de l’universalité de l’homme ; or tout dans coup, dans la pensée réactionnaire, cela disparaît. » (Ses remarques sur la manière dont les réactionnaires n'ont fait que renverser/conserver Rousseau, en conservant l'idée de la Souveraineté du politique comme un équivalent de la souveraineté divine, me semblent très judicieuses, et ça explique d'ailleurs l'affinité à première vue incompréhensible entre la pensée de Carl Schmitt, grand lecteur des catholiques contre-révolutionnaires, et celle du démocrate Rousseau, qu'il cite volontiers avec approbation. Comme dirait Nietzsche: "A trop combattre le dragon, on devient dragon soi-même"). Là ou je serais moins en accord avec Hugenin, c'est qu'il emploie le concept de "droite(s)" plutôt que de conservatisme ; or ça l'amène à construire une catégorie de droite libérale (où il range Constant, Tocqueville et Aron), là ou la distinction entre deux ailes du conservatisme (réactionnaire et "libéral") et, "au centre" ou "centre-droit", la catégorie de libéralisme conservateur me paraît permettre saisir plus finement la réalité. Typiquement je ne classerais pas Tocqueville et Aron dans le même type de libéralisme (Tocqueville est un libéral d'esprit conservateur -pour inverser la formule d'Aron sur Clausewitz, conservateur d'esprit libéral-, Aron c'est beaucoup moins évident), d'où le problème que pose la catégorie de "droite libérale". De plus, parler de droite libérale plutôt que de libéralisme conservateur enracine le libéralisme à droite, alors que lui-même se présente volontiers comme par-delà droite et gauche, "ailleurs" comme dirait Pascal Salin (ce qui n'exclut évidemment pas, comme je viens de l'évoquer, que le libéralisme est lui-même une aile droite et une gauche -et un "centre", que pourrait illustrer quelqu'un comme Bastiat par exemple).
  16. Moi je veux bien (en ce sens que Cicéron défend un compromis social et politique entre les ambitions de l'aristocratie et les revendications des plébéiens), mais c'est un conservateur romain, qui défend la vieille République menacée de toute part. Le même républicanisme ne serait pas conservateur mais hautement subversif et révolutionnaire dans la France de l'Ancien Régime. Donc si on classe Cicéron dans le conservatisme, on vide encore plus la catégorie de tout contenu concret, pour en faire une simple attitude de maintien du statu quo, quel que ce soit ce statu quo. Or, avec une telle définition, on exclut du conservatisme tout le groupe réactionnaire dont j'ai parlé plus haut. C'est une solution théorique qui peut se défendre, mais qui pose d'autres problèmes.
  17. Est-ce que dire les choses de façon si absolue n'est pas accorder beaucoup trop d'importance à la vérité inhérente d'une doctrine, par rapport à tous les autres facteurs qui peuvent en expliquer le succès (à supposer que la vérité soit un facteur de succès d'ailleurs) ? (ou alors tu entends vaincue dans un sens autre que victorieuse sur le plan mondain).
  18. Mélenchon est passé dans l'Émission politique de France 2, l'interview était de très bonne qualité grâce aux questions intelligentes de Laurent Delahousse. Remarques sensées de Mélenchon sur les affaires internationales, il y a aussi assez bien pris la pose en mode "j'ai la stature présidentielle", en commentant ou en déclarer s'inspirer de de Gaulle ou Mitterrand sur tel ou tel sujet. Niveau symbolisme, il était très bon. Évidemment, sur le reste, c'est toujours le même cirque. A un moment il s'est mis a parlé comme un méchant de La Grève en expliquant que si les millionnaires avaient assez d'argent pour financer des fondations artistiques, c'était bien la preuve qu'ils pouvaient payer plus d'impôts ! Et d'ailleurs, des "commissions de personnalités issues du monde de la Culture" seraient mieux placés que des "businessman" pour développer la culture en France. Vite, un plan quinquennal des beaux-arts ! o_O
  19. Ces types-là osent tout, il y a seize ans ils nous ont fait le coup des armes de destructions massives en Irak... Quand tu vois un Etat aussi puissant être capable de mentir à la face du monde, de s'asseoir sur l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU (avec l'opposition de la France de l'époque en plus), tout ça pour aller envahir un pays (riche en pétrole dont les US étaient alors extrêmement dépendant), tu te dis que ça vaut la peine de vérifier deux, trois, cinq, quinze fois, avant de croire les accusations des Occidentaux relatives à l'usage d'armes chimiques par le régime.
  20. Soit, je t'ai mal compris, je suis désolé. Je dois être un peu tendu parce que peu de gens semble accorder la moindre attention à ce qui s'est passé cette nuit ("un bombardement de plus au Moyen-Orient, quelle importance ?"), sans parler des apôtres des bombardements humanitaires qui trouvent ça très bien (Hollande a ainsi dit que "la « réponse » américaine « doit être poursuivie au niveau international », cf: http://www.leparisien.fr/international/ce-que-l-on-sait-des-frappes-americaines-en-syrie-07-04-2017-6832887.php). Ces hypocrites trouvaient absolument abominables l'opération russe en Crimée (que je ne cautionne pas, je souligne le deux-poids deux mesures). Pour paraphraser un meme connu, ce n'est pas de l'impérialisme quand c'est nous qui le faisons.
  21. Elle n'est pas membre de la coalition impérialiste sous hégémonie US contre l'Etat islamique, donc la réponse semble être non.
  22. On aura fait un progrès dans l'analyse de cette catégorie problématique qu'est le conservatisme lorsqu'on aura distingué en son sein une aile gauche et une aile droite, respectivement: -un conservatisme "libéral" capable d'accepter, voire de favoriser certaines évolutions politiques et sociales, certaines réformes, ultimement de s'accommoder du capitalisme et de la démocratie (Churchill peut être considéré comme un représentant de ce dernier type). C'est le courant qui marque la frontière à gauche avec le libéralisme "conservateur" ou de droite. -un conservatisme contre-révolutionnaire, qui constitue le courant réactionnaire à proprement parler, royaliste, ultramontain, farouchement antilibéral, antidémocrate et antisocialiste, qui promeut le retour à l'Ancien Régime (qui comporte donc une dimension anticapitaliste, ou plutôt romantique au sens de Sayre & Löwy). Joseph de Maistre et Donoso Cortès sont des figures emblématiques de cette aile droite. J'aurais tendance à penser que c'est un courant qui disparaît à la fin du XIXème siècle, début XXème siècle, mais dont les valeurs influenceront directement les droites radicales / révolutionnaires. L'aristocrate italien Julius Evola peut être considéré comme une figure illustrant cette transition du conservatisme contre-révolutionnaire au fascisme. Mencius Moldbug et la mouvance du "Dark Enlightenment" peuvent sans doute être classé comme une résurgence de ce type de conservatisme réactionnaire. A partir de la comparaison de ces deux ailes, on doit pouvoir parvenir à dégager des caractéristiques communes qui dessinent la figure du conservatisme "standard", centriste. Il faut aussi prendre en compte que ce que le conservateur veut conserver à tendance à changer à mesure que la société évolue. Lorsque Chateaubriand lance la revue Le Conservateur et fait l'éloge de la Restauration, qui conserve selon lui une partie des éléments de la Révolution via la Charte, il donne au terme conservateur quelque chose de sensiblement de ce qu'on peut vouloir dire si on présente, par exemple, de Gaulle comme un conservateur. Ou Thatcher, etc. Il faut enfin isoler le conservatisme des autres courants de droite (nationalisme, fascisme, etc.), à partir de différences de contenus politiques. Sur le plan social, sa base semble plutôt faite de classes supérieures. Les milieux aristocratiques et anciennement aristocratiques y sont plus représentés qu'ailleurs.
  23. Les USA entame une guerre, mais c'est très bien si l'ennemi est impressionné ? Etre impressionné n'empêche pas de se battre à mort hein. L'état-major français de 1914 était lui aussi "impressionné" par l'efficacité des nouvelles mitrailleuses allemandes. Tu passes aussi un peu vite sur les militaires syriens, morts et blessés, qui étaient de l'autre côté des missiles de croisière...
  24. Aucun programme politique n'est jamais intégralement appliqué: parce que: 1): ils sont parfois irréalistes ou trop ambitieux : 2): ils suscitent des contestations diverses qui ralentissent ou rendent impossibles leurs mises en œuvre ; 3): ils arrivent que les politiciens renoncent et / ou trahissent leurs engagements. Néanmoins un programme, aussi peu appliqué soit-il, donne une image de ce que sera le mandat du candidat. A titre d'exemple, Hollande a appliqué un tiers de ses promesses électorales de 2012.
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