Flashy

Heureusement, on a pas que des fachos. On a aussi des islamistes, des écologistes et divers autres. La France, c'est cinquante nuances d'anticapitalisme.

D'ailleurs, depuis que Sparte s'est cassé la gueule, tout fout le camp. Ce fait indéniable suffit à démontrer ton propos.

Les ateliers du goût.

Charles-Fedor?

J'en ai plein. Dont des sociologues (une matière malade de son gauchisme, 'fin bref). Illustration : "Il ne nous reste plus que 24 heures pour dire non au TTIP au travers de l'initiative citoyenne européenne (ICE). Une journée pour tout donner et récolter un maximum de signatures contre l'accord commercial le plus dévastateur de l'histoire. Demain soir il sera trop tard." Et en-dessous, un truc du genre http://action.sumofus.org/fr/a/ttip-ceta-french/?sub=fb "Pensaient-ils vraiment que nous laisserions vendre nos démocraties aux multinationales?" Je pourrais faire une sorte de reportage. Une sorte de "rendez-vous en Terre Inconnue".

Hollande a réussi à se faire élire malgré son charisme d'huître avariée. Un peu de baraka pour toi, et de scoumoune pour les autres, et tu peux devenir Président. T'as pas besoin de talent, de charisme ou d'idées (faut demander à Jack Lang pour ça, il en a plein, c'est bien).

Je pense pas qu'il y aura de fanboy de Fillon. Le gars n'est pas du genre à réveiller l'hystérie idolâtre du militant en mal de vénération. Il aurait pu être notaire dans une autre vie. Tout sauf une rock star.

Mon frère a eu un quasi 100% global. Le but était de déchiffrer les mots entiers, en fonction des formes. J'avais 15 ans, je trouvais ça déjà très con. D'ailleurs, lire lui est toujours pénible (il en a 20 quasiment). Du coup, il est contraint de se lancer dans des études pour faire un boulot d'illettrés, genre ingénieur en informatique (tant qu'il devient pas commercial, l'honneur sera sauf). Sinon, j'ai eu Ratus aussi. Me souviens pas qu'il s'agissait de la méthode globale.

Pour ça que c'est une girouette. On me fera pas croire que "gaullisme social" = "libéralisme". Malgré cela, je suis très curieux de voir ce qu'il prétend vouloir faire. Se réclamer de Thatcher en France me paraît étrange, niveau opportunisme. Se réclamer d'une idole, genre De Gaulle, je pige, mais Thatcher?

Mais il propose quoi, concrètement, dans ce livre? Ne m'obligez pas à l'acheter pour le découvrir. Enfin, je peux me dévouer s'il n'y a aucun autre choix.

Sans vouloir briser l'ambiance romantique, un exemple de féminisme débile institutionnel : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-25469QE.htm

Koenig?

J'ouvre un topic à titre exceptionnel. La question est simple : qui a acheté (et lu) le bouquin de Fillon? J'ai ouïe dire qu'il y exposait un programme "libéral" et que c'était, malgré cette tare évidente, un succès en librairie. Des retours? Des avis? NB : je n'ai aucune sympathie particulière pour Fillon. Je pense que c'est une girouette. Mais les girouettes ont ça de bon qu'elles indiquent le sens du vent.

JIM16 Tribun du Peuple? Il parle vrai.

Quand tu peux remplacer l'immigrant par un portefeuille prêt à financer les retraites ou un utérus prêt à produire des travailleurs, oui, ça y ressemble.

Le pouvoir est impossible à bannir. Il en a conscience?

Bah si. Exemple : "l'immigration est le meilleur moyen de pallier la baisse de la démographie européenne", avec peu après l'idée de soutenir les retraites et la Sécu. Autrement dit, l'immigration c'est bien parce que ça paie les cotisations sociales.

Une relation quasi-totalitaire, le salariat? Mais WTF quoi...

Cracher sur l'intolérance des français me semble quelque peu excessif. J'ai parfois l'impression que vous conspuez le français, ce raciste xénophobe chrétien de race blanche (cis hétéro, en plus, toutes les tares quoi), l'immigré étant d'une innocence immaculée. Peut-être qu'à une époque, ils se sont décidés à être plus ouverts et tolérants -pas tous, mais une portion significative-. On leur a promis que tout irait bien, que l'immigration renforçait le pays, qu'il en sortirait grandi et ainsi de suite (j'en ai entendu, des conneries). Le résultat, ils le constatent. Quiconque a vécu dans une cité ou a pu profiter de la mixité dans un collège pourra nuancer l'idée que "l'immigration est une chance permettant d'accéder à une société plus diverse et pacifiée". De même, il pourra relativiser l'idée que "le temps mène nécessairement à une plus grande acceptation". Du coup, quand on leur rejoue le même air de flûte, ils n'écoutent plus. Il y a généralisation excessive, accueillir des docteurs syriens n'est pas identique à accueillir des ouvriers algériens quelques années à peine après la fin d'une guerre civile. De même, je pense qu'ils se trompent de cause quand ils ciblent l'Islam pour expliquer la voyoucratie de certains quartiers. Mais je comprends leur méfiance.

La vraie cible à mes yeux est l'envie de bureaucratie, pas la bureaucratie en tant que telle. Encore moins le bureaucrate. Si on supprime le symptôme sans supprimer la cause, on retrouvera au point de départ. Je pense qu'on est d'accord sur ce point. Peut-être que cibler le bureaucrate permettra aussi de dénoncer l'envie de bureaucratie. J'en sais rien. Et je souscris à la suite de ton propos. Le mot de Pompidou pourrait faire un programme : "arrêtez d'emmerder les français" (spéciale dédicace à POE, qui voulait une continuité rassurante). @ JIM16 : c'est possible qu'on se prenne une avalanche de SJWisme à la française d'ici une paire d'années. Cette perspective est déprimante...

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/05/air-france-confirmerait-2-900-suppressions-d-emplois-lors-d-un-cce-interrompu-par-les-salaries_4782576_3234.html J'avais vu la dépêche AFP, mais la situation a évolué. En tout cas, il y a eu plus qu'une chemise déchirée si Air France ne ment pas.

Il y a deux positions possibles vis-à-vis du passé : un discours de connivence (on s'inscrit dans la continuité, malgré quelques artifices rhétoriques pouvant faire croire à un vague changement) ; un discours de rupture. Le second me paraît préférable. Je ne vois rien à sauver. Et le passé ne me paraît guère plus reluisant, une fois les fantasmes dissipés. A mon sens, viser des groupes particuliers ne sert à rien. 95% des gens sont à dénoncer car collectivistes à un degré ou un autre. De ce fait, la stratégie du bouc-émissaire me paraît vouée à l'échec. Quant à la définition de cet état d'esprit, de nombreux auteurs le décrivent mieux que moi. Je ne suis pas sûr que ma tentative de définition soit claire, exacte ou exhaustive. Je vais la mettre en spoiler pour épargner une tempête de WTF aux puristes.

Le gars dans le coma passe par pertes et profits dans leur démarche.

A mon sens, il faut distinguer les discours. D'abord, il faut un discours dénonçant la Conspiration. Nombreuses sont les dénonciations possibles : la collusion du clientélisme, de la lâcheté et de la bêtise militante, par exemple. Inutile de cibler un groupe particulier : c'est un état d'esprit qu'il convient de mettre à bas. Ensuite, parler de l'homme providentiel : chacun d'entre nous. Enfin, parler d'un âge d'or : l'avenir. Cela tranchera radicalement avec les discours qui : 1/ ciblent un groupe particulier (les capitalistes, les immigrés, les juifs, les assistés...) ; 2/ promeut l'attente d'un homme providentiel ; 3/ se complaît dans un passé fantasmé (la Révolution Française, l'Empire, la Commune, la France du Général de Gaulle...). Un discours adoptant une telle structure sera, je pense, liberhallal, puissant, universel, original et optimiste.