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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Et Matrix.
  2. D'ailleurs, je me demande ce qui se passe après le cloaque. Y a-t-il un dépeuplement jusqu'à extinction entière de la population ? Ou bien, reprennent-elles des comportements ordinaires après que la population soit suffisamment redescendu ? Ou bien encore (pire scénario ?) finit on par arriver à une population qui se stabilise, mais garde indéfiniment les stigmates comportementaux du cloaque ? Je n'ai vu de mention de ça nulle part.
  3. Le premier véritable Pape, Grégoire le grand, administrait politiquement Rome (plus ou moins pour le compte de l'empereur Justinien) et avait lui-même pris l'initiative de la diplomatie avec les Lombards au nom de l'Empire. La papauté naît avec ses prérogatives politiques, et en a constamment exercées par la suite. Et plus de ça, la distinction entre ce qui est politique et ce qui ne l'est pas n'a pas beaucoup de sens quand ce qui est politique ou non (au hasard, la famille) est justement un objet du débat politique.
  4. Justement, je ne sais pas. Mais je vois tous les magazines de vulgarisation en parler en ce moment (ça expliquerait la tension de Hubble, que le sens de rotation de la majorité des galaxies, et je me demande si ça n'a pas aussi un lien avec cette affaire de fond diffus cosmique qui est plus granuleux d'un côté)
  5. Je suis perturbé par cette histoire de rotation de l'univers. Est ce que ça veut dire que l'univers a un centre ?! Edit. Ce serait vertigineux si le centre était vers le centre de l'univers observable... Puisque c'est nous. Et si (plus vraisemblablement ?) c'est ailleurs, ce sera vertigineux aussi, parce que ça nous laissera deviner une structure cosmique encore plus grosse que l'univers observable.
  6. J'ai lu trop rapidement et j'ai cru que Johnnieboy était Idriss Aberkane.
  7. IS/LMo-gauchiste : néokeynésien.
  8. Tu n'as pas vu la tronche des L2 en philosophie...
  9. Ilich proposait de supprimer la discrimination en fonction du diplôme (il propose même de l'interdire). J'aime bien l'idée. C'est assez redondant avec le concours. D'ailleurs, à moins qu'il ne se mette à y avoir une surabondance de candidats, le concours mériterait d'être remplacé par un examen.
  10. J'ai déjà vu un truc comme ça en France aussi, en un peu plus petit. Plus précisément, j'y ai dormi une nuit, vers le milieu d'un trajet en stop entre Lyon et Bordeau.
  11. Mesdames, messieurs, vous êtes actifs sur un forum, en 2025. Ca indiquait déjà de faibles compétences sociales il y a quinze ans. Maintenant ces plateformes là sont obsolètes, ça indique un attachement obsessionnel. Facteur aggravant : libertarianisme. Je vous diagnostique autistes, tous autant que vous êtes.
  12. Justement, pas sûr que tous les anars et décroissantistes puissent même être qualifié de "socialiste", à moindre de rendre ce mot là vague aussi. Quel rapport entre vouloir tout nationaliser pour confier le pouvoir à un état scientifique - matérialiste, et vivre en éco-village hippie avec permaculture et culte de Pachamama ? Au fond, l'EG, c'est vouloir l'égalité même par la violence - qu'elle soit ordonné ou chaotique, et l'ED, c'est vouloir l'ordre même par la violence, que ce soit un ordre égalitaire ou non. Il y a forcément une grosse tranche commune entre les deux sur un beau diagramme de Venn.
  13. Oui, et Mussolini admirait Lénine. Je ne trouve pas que "extrême gauche" soit beaucoup plus précis que "extrême droite", ne serait-ce que parce que la frontière fou de l'un est aussi, nécessairement, celle de l'autre.
  14. Oui, j'ai lu un truc là dessus... Et à la fois, j'ai l'impression que c'est plus compliqué, et que s'il y a souvent eu une "frontière" à travers la mer, elle a souvent bougée, et dans l'antiquité, et au moyen-âge. Sous les Achéménides, il y a une frontière le long des côtes asiatique et égyptienne, avec une partie des grecs d'un coté, une autre partie de l'autre, et puis pour ainsi dire osef plus à l'ouest. A l'époque hellénistique, il n'y a plus vraiment une seule frontière pertinente, mais il y en a plusieurs dans tous les sens. A l'époque romaine, la frontière est généralement gardée de l'autre coté de la mer, avec les perses maintenu à distance sur le continent asiatique, la plupart du temps. A l'époque arabe, avant que les turcs et les francs ne se ramènent au Moyen-Orient, on se met effectivement à avoir une frontière nord-sud (avec une partie de l'Europe, l'Espagne, au sud, et une partie de l'Asie, l'Anatolie, au nord). Sous les croisades, beau bordel très complexe. Et plus tard, progressivement, avec les ottomans, on se remet à avoir une frontière est/ouest... Qu'est-ce ?
  15. C'est parce qu'on a été entrainé à partir des mêmes données ! 😁
  16. Je n'avais pas regardé ce truc là d'assez près. Ce que j'en avais retenu était surtout un retour du pouvoir exécutif entre les mains du président, associé à un conservatisme culturel. Ca allait vraiment aussi loin que ce qu'en disaient les dems ?
  17. J'ai développé une forme de paranoïa : je ne peux plus voir une image avec un cercle au milieu sans soupçonner que ce ne soit du midjourney. (fort heureusement, l'absence de détails bullshit montre que ce n'est pas le cas ici)
  18. J'ai l'impression qu'on me rend encore plus islamo-gauchiste que je ne le suis. Le point de départ du débat sur l'autre fil était ceci : j'affirmais qu'il y a une identité européenne, en un sens une "nation", et dont la naissance remontait au début de l'époque moderne, mais pas avant, parce qu'il me semble que l'histoire européenne antique et médiévale (par opposition à l'histoire moderne) se comprend beaucoup mieux comme une partie de l'histoire méditerranéenne (interconnectée avec le reste, et qu'on ne sépare du reste que par un biais rétrospectif). A ceci, on m'a répondu du deux choses à la fois (tout à fait contradictoires, mais après tout, tant qu'elles sont contraires à mon wokisme, c'est qu'elles sont sans doute bonnes) : que l'Europe, occidentale seulement (mais parfois sans l'Espagne ?) ou tout entière (mais sans les Balkans ?), est trop multiple pour avoir une identité commune, et à la fois, qu'elle en a tout de même suffisamment une pour permettre d'en exclure clairement l'islam. C'est sur ce petit bout là qu'on s'est ensuite focalisé les uns et les autres (encore que, quand j'évoque par exemple l'influence arabe sur la musique et la poésie européenne, je ne suis pas sur de parler spécifiquement de l'islam... ou bien faut-il aussi voir la danse orientale comme une pente glissante vers le salafisme ?). On pourrait rééchanger les mêmes bouts d'arguments, peut-être en en rajoutant un peu, mais ça n'a pas beaucoup d'intérêt, puisque de toute façon, ça déforme mon propos initial. Quand je dis qu'il faut garder l'Europe, ou l'Europe occidentale, dans le monde méditerranéen entier, c'est pour garder les chrétiens occidentaux dans le même panier non seulement que les musulmans, mais aussi que les juifs et les chrétiens orientaux. Par exemple, lorsque je défendais la méditerranéité de Thomas d'Aquin contre la thèse de son originalité, je défendais qu'il devait le plus gros de ses doctrines à Averroès (qui était européen, d'ailleurs)... et au ps-Denys l'Aréopagyte, qui était chrétien oriental (et qui, pour ce qu'on en sait, aurait très bien pu être asiatique... après tout, la plupart des néoplatoniciens l'étaient, et un paquet de pères de l'église aussi). Pour défendre la même chose, j'aurais aussi pu ajouter que l'empire romain oriental/byzantin, qu'on aura du mal à exclure de l'histoire européenne conçue comme héritage de Rome, était resté en partie asiatique, par l'Anatolie, jusqu'à la quatrième croisade. Et que lorsqu'il a cessé d'avoir des possessions en Asie... c'est parce que les croisés francs les lui avaient prises 🙃 Même l'histoire de l'islamicat/du monde méditerranéen sous domination musulmane n'est pas qu'une histoire des musulmans, mais est aussi une histoire des chrétiens et des juifs, très nombreux à y vivre au moyen-âge. L'histoire d'un pays, ce n'est pas l'histoire que de sa majorité, ou de son groupe dominant. Même les chantres des racines chrétiennes de l'Europe s'en souviennent parfois en ajoutant "judéo-" à leur civilisation. Mais si on accepte Maïmonide dans l'histoire européenne (après tout, même si on fera difficilement plus méditerranéen que celui-là, il est bien né en Europe), pourquoi pas Averroès ? Malgré le centre de gravité chrétien, il me semble qu'on ne peut pas exclure les juifs de l'histoire européenne, et qu'on ne peut pas plus exclure les musulmans que les juifs. Maintenant, pour revenir à l'affaire du jour : Il est évidemment absurde que l'UE dépense autant là dedans... mais je suis quand même curieux de ce qu'en dit l'auteur critiqué ici. A noté toutefois qu'il ne s'agit pas de la même chose que ce que je défendais : là où je défendais l'inséparabilité de l'Europe du reste du monde méditerranéen avant l'époque moderne, vue les dates choisies, il semble plutôt s'agir ici de parler de la présence de l'islam dans l'Europe du bas moyen-âge (que je veux bien voir comme une période de gestation pour la nation européenne, quoiqu'avant sa véritable naissance) jusqu'à une date bien avancée dans la modernité. Pourquoi pas. J'imagine que l'auteur parle de l'islamophilie de Montesquieu, Voltaire, Victor Hugo et Lamartine. Je veux bien voir tout ça comme superficiel... Mais à la fois, je ne comprends pas pourquoi il s'arrête là. Si on prend ceux là, pourquoi pas aussi Philippe Grenier, René Guénon...
  19. J'ai hâte d'acheter des livres illégalement, c'est stylé. Tiens, est-ce qu'ils vont vouloir interdire les boîtes à livre, aussi ?
  20. Mégille

    Shower thoughts

    Chaque nouvelle découverte d'une structure cosmique géante est un argument de plus pour le "cerveau de Boltzmann". Et plus la structure est grande, plus l'argument est lourd.
  21. A ce sujet, l'état de l'astrophysique est très frustrant. Entre les arguments pour et contre la matière noire, la tension de Hubble, les galaxies trop vieilles, les structures trop grosses... ça sent la fin de paradigme à laquelle il manque des épicycles. J'espère que quelqu'un trouvera un truc de notre vivant.
  22. Outre qu'il s'agisse spécifiquement d'histoire de la philo, comme le rappelle Arlequin, le débat ne porte ni sur l'existence de manuscrit d'Aristote quelque part en Europe... ni sur le fait que d'Aquin se positionne dans un débat extra-européen, où les grands noms sont arabo-persans. La thèse, fringe, de "Aristote au Mont Saint Michel", était que malgré le fait que le retour en force d'Aristote s'accompagnait d'une discussion de ses commentateurs arabes, on aurait quand même pu avoir la même chose sans leur apport. L'argument était : même si on sait qu'il y avait du monde qui traduisaient Aristote en latin depuis l'arabe à ce moment là, même si on sait que les avicéniens et avérroistes pullulaient dans les universités, etc, puisqu'il y avait quelques manuscrits d'Aristote en latin quelque part ailleurs, on peut ignorer tout le reste. Alors que, enfin... Thomas d'Aquin appelle Averroès "LE commentateur", tout comme il appelle Aristote "LE philosophe". Il faut beaucoup de mauvaise fois pour nier la tradition d'exégèse dans laquelle lui-même se place. Il y a même une recette de couscous dans la Somme Théologique ! (l'une des affirmations précédentes est fausse) Oui, bien sûr, il est quasiment ignoré, l'averroisme est un phénomène très latin. Avicenne, par contre, est d'une importance encore plus grande qu'un ne le soupçonne. Il y a aussi la distinction entre l'essence et l'existence, et la preuve de Dieu par la contingence, qui viennent de Avicenne, et qui sont de gros morceaux.
  23. Mégille

    Shower thoughts

    Daylimotion a le quasi monopole des vidéos institutionnelles et de journaux, en France en tout cas. Il y a beaucoup de concurrence pour les vidéos plus courtes (tiktok + "real" de facebook, instagram, youtube y est aussi...), et, de façon légale ou non, pour les vidéos plus longues (film ou séries). Sans compter les plateformes de vidéos "pour adulte". En fait, il y a énormément de concurrence parmi les plateformes vidéos sur internet. Youtube domine seulement sur un segment précis de la consommation.
  24. Non, il me semble bien que le débat a été plié par De Libera. Sur l'architecture, il me semble que les croisées d'ogives, les arches en pointe et en trilobe et le verre teinté sont quand même de gros morceaux, pas tout à fait anecdotique. Et puis, je crois que personne ne discute de l'influence des arabes à cette époque sur la musique et la poésie. Et puis, les chiffres, quoi. Même en ésotérisme, on se met à faire de la magie arabe à ce moment là, avec le Picatrix qui remplace presque entièrement les grimoires antérieurs. Ok pour l'originalité des réformes grégoriennes. Mais l'originalité de la période Heian au Japon, à peu près en même temps, n'empêche pas qu'il reste impossible de le comprendre sans comprendre en parallèle l'histoire de la Chine. Il me semble que c'est un regard similaire qu'on doit avoir de notre bout du mégacontinent. Sur le Moyen-Orient comme "partie de la carte qui compte vraiment", je ne faisais pas allusion spécifiquement à sa valeur économique ou stratégique (en vue d'autres objectifs), mais à son importance subjective aux yeux des européens, pour montrer comment eux-mêmes se situaient vraisemblablement dans le monde. Qu'ils se soient senti légitime pour y aller, et qu'ils l'aient fait dès que possible, me semble indiquer qu'ils se concevaient toujours, comme dans l'antiquité, comme faisant partie de ce même grand monde méditerranéen.
  25. Sur l'architecture, je crois que j'ai découvert le plus gros avec ça : Au fond, ce qui distingue l'architecture gothique de l'architecture arabe, c'est : (1) les pointes plutôt que les dômes, (2) les arcs-boutants (3) la limitation des arches seulement aux pointes et aux trilobes, sans pentalobe et autre forme plus complexe, (4) les croisées d'ogive laissées apparentes plutôt que dissimulées, et (5) les vitraux à motifs complexes. Les quatre premiers sont simplement dues à une infériorité technique. Le cinquième est bien une innovation. Esthétique plutôt que technique, puisque la teinture du verre vient d'orient, mais bien une innovation. Je ne dis pas que l'occident médiéval n'a aucune originalité par rapport à l'orient. La Corée et le Japon, qui à la même époque sont dans un rapport similaire vis-à-vis de la Chine, ont eux aussi leur originalité, et même largement des originalités qui naissent dans un contexte d'imitation et de distinction à la fois. Mais cette originalité ne peut se comprendre qu'au sein d'un espace plus grand, où se trouve un modèle (ou contre-modèle) incontournable. Et pas seulement à partir de critères objectifs, mais aussi parce que c'est globalement de cette façon que les concernés percevaient leur monde, derrière leurs petites fiertés locales. En fait, il me semble même que l'Europe a un petit âge d'or médiéval qui commence dès le Xème s, avec les renaissances ottoniennes et clunisiennes. Et ce petit âge d'or, la chrétienté occidentale le nourrit d'abord avec ses propres ressources. C'est l'architecture romane, la première scolastique (celle de la logica vetus avant la logica nova, celle d'Anselme, celle d'Abélard, celle des monastères et des écoles cathédrales, avant celle des universités, des ordres mendiants et des énormes pavés). Mais que fait l'Europe dès qu'elle atteint cette relative prospérité ? Elle s'empresse d'importer les sciences (des chiffres à la philosophie) et les arts (de la musique à l'architecture) du monde arabe, et d'envahir le Moyen-Orient pour avoir une place dans la partie du monde qui compte vraiment. Il me semble que c'est assez parlant concernant la direction vers laquelle était tournée le regard des occidentaux. Même les réformes grégoriennes se comprennent de cette façon double. D'un coté, il s'agit de restaurer une tendance théocratique de l'occident. Depuis la révolte contre l'impératrice Irène d'Athènes, et le sacre de Charlemagne comme shogun du Pape, la chrétienté occidentale était devenue une extrémité isolée et dissidente de la chrétienté, globalement plus pauvre et rustre que le reste, avec une église ayant globalement l'ascendant sur les pouvoirs séculiers plutôt que l'inverse. Les réformes visaient à restaurer la puissance du Pape contre l'Empereur, et donc, à rester ancré dans cette tradition occidentale. Mais d'un autre coté, ce renforcement du pouvoir papal contre les autorités séculières est aussi très solidaire des croisades, qui sont à la fois une manifestation du pouvoir fédératif de Rome et l'occasion pour lui de se doter d'armées propres avec les ordres militaires. Coté philosophie : on voit aujourd'hui Albert le grand et Thomas d'Aquin comme de grands rationalistes, parce que leurs successeurs, franciscains en particulier, l'étaient beaucoup moins. Mais ce que font en fait réellement ces deux là, dans le contexte de l'époque, c'est de contrer un rationalisme encore plus fort, au point d'être dangereux de leur point de vue : celui d'Avicenne et d'Averroès, qui font fureur dans les universités. Et la stratégie d'Albert et de Thomas face à eux consiste effectivement à partiellement absorber leur néo-aristotélisme... mais tout en le subordonnant à la pensée d'un mystique oriental qu'ils dépoussièrent, (ps-)Denys l'Aréopagite. Qu'ils citent tous les deux presque autant qu'ils ne citent Aristote, d'ailleurs, même si on en parle beaucoup moins. Je re-précise que je ne dis pas tout ça pour humilier l'Europe ou nier sa singularité... Mais au contraire, parce que je prends au sérieux sa singularité moderne.
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