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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Allemagne, Übermensch und Kartoffel
Mégille a répondu à un sujet de Adrian dans Europe et international
Ca ne concerne que le deuxième vote des allemands (le vote de liste proportionnel), ça, non ? -
Oui, il faudrait le créer dans le sous-forum |science et technologie> + |taverne>
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Mauvais journalisme
Mégille a répondu à un sujet de AX-poulpe dans Politique, droit et questions de société
C'est un truc qui est pas mal utilisé dans les milieux sexpo à tendance anar que je fréquente, en concurrence avec la justice "transformative", qui implique plutôt surtout une implication de toute la communauté. Dans l'idée, la justice restaurative est plutôt sympa. Elle remet la résolution du conflit inter-individuel au centre de la question, au lieu de la loi d'un tier -l'état. Mais j'ai surtout l'impression que c'est de la médiation au nom d'un idéal moral de justice, j'ai du mal à imaginer un système judiciaire basé là dessus. Tout de même, je regarderai bien volontiers leur documentaire quand elles l'auront réalisé - si je m'en souviens. -
C'est assez ironique. On a beaucoup reproché aux dems d'avoir une politique trop guidée par l'idéologie, et pas assez par la prise en compte de la réalité. Mais au fond, l'idéologie ne déteignait que sur des sujets assez cosmétiques. C'était un maquillage pour séduire, ou plutôt ne pas trop dégouter, les électeurs, et les décideurs n'y croyaient probablement pas eux mêmes. Derrière, prédominait une raison d'état, vieille, usée et prudente. Au contraire, Trump met l'affinité idéologique au coeur de ses actions, notamment en politique étrangère, probablement sans beaucoup de considération pour toutes leurs conséquences possibles, ni pour leur cohérence les unes avec les autres. La vieille machine a de sacrés problèmes aussi, de morale aussi bien que d'efficacité. Mais au moins elle garantissait une certaine stabilité, ce que les conservateurs aiment bien, d'habitude.
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Judiciaire, exécutif, législatif et séparation des pouvoirs
Mégille a répondu à un sujet de Lameador dans Politique, droit et questions de société
Oui, c'était la minorité "bien habillé" de la fac de philo ! -
Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Transjordanie. -
Allez Javier Milei, à la tronçonneuse ! Argentine socialiste, bientôt libertarienne ?
Mégille a répondu à un sujet de José dans Europe et international
On est tous d'accord évidemment. Mais j'ai mis beaucoup trop longtemps pour retrouver ces deux comics pour ne pas les partager : Mais je me sens tout de même moins affecté que d'autre, puisque j'avais déjà fait la paix avec le fait d'être en franc désaccord avec lui sur plusieurs sujets (féminisme, "wokisme", avortement, Israel...) tout en admirant son action politique. Et tant qu'il restera un rockeur-trioliste-cloneur de chien-spirite-en conversion pour une religion minoritaire, je garderai une certaine tendresse envers lui. -
Je corrige : c'est un allemand très allemand qui sans s'en apercevoir invente un anglais très anglais. Son anarque, c'est un gentleman flegmatique low key hobbésien qui cultive une indifférence respectueuse vis-à-vis de l'autorité tout en obéissant aux règles scrupuleusement mais avec détachement. Junger s'émerveille de l'originalité de son personnage, sans se rendre compte qu'il y en a toute une tribu dans la réalité et qu'il leur a fait deux fois la guerre. Quant à sa vision de l'histoire, elle est très mauvaise. Il en fait un travail d'interprétation, axiologiquement neutre mais tout de même essentiellement créatif et littéraire, à partir de faits déjà donnés et indiscutables. Il élimine la part de doute qui subsiste dans le boulot de l'historien actuel par le truchement de son "luminar", comme si l'incertitude n'était qu'un accident qu'il fallait laisser de coté pour avoir le portrait d'un historien pur. Mais il me semble que l'histoire, c'est justement un travail d'enquête, qui consiste essentiellement à chercher à dépoussiérer ou redécouvrir des faits afin de constamment questionner les grands récits-interprétations (qui sont écrit par des idéologues et des historiens retraités). Pire, l'histoire à laquelle s'intéresse son historien est coupée de son présent. Ce qu'il essaie d'imaginer, c'est le quotidien d'un historien dans un monde post-historique, ou plus rien d'intéressant ne se passe (peut-être parce que c'est ce que la RFA et la RDA lui semblaient être ?). Un dictateur latino a pris le pouvoir dans un pays d'Afrique du nord peuplé d'allemands : business as usual dans un futur cosmopolite, et les historiens au milieu de tout ça ne voient rien d'intéressant à en dire. Ca me semble absurde. L'histoire part toujours du présent - comment faire attention à ses biais, sinon ?- et y revient toujours. Enquêter sur le passé n'a toujours eu qu'une seule finalité : identifier les coupables du présent. Ceci dit, je trouve très saine la prise de recul qu'il prône. Et je n'en suis qu'à la moitié du bouquin, on verra bien ce que réserve la suite.
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Pour un cross over Florida man x conflit israélo-palestinien, je n'en attendais pas moins.
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Judiciaire, exécutif, législatif et séparation des pouvoirs
Mégille a répondu à un sujet de Lameador dans Politique, droit et questions de société
Perception des étudiants en droit de la part d'un ex-étudiant en philo cloisonné dans le même bâtiment qu'eux : ce sont des machines légalistes qui prennent les articles du code civile pour des axiomes moraux, qui n'ont jamais entendu parler d'un autre philosophe du droit que Hans Kelsen, et qui sont plutôt de droite (ne serait-ce que parce qu'ils étaient trop bien habillés pour nous... ça les rendait suspect). Sauf les doubles licences droit-philo, qui sont de gauche et sympa. Et ceux de Lyon 2, qui sont de gauche aussi, mais moins intelligents. Maintenant que j'y repense, mon opinion n'était peut-être pas fondée que sur une observation neutre et très informée de la réalité. -
Japon : déflation et keynésianisme
Mégille a répondu à un sujet de Cthulhu dans Europe et international
Qu'est-ce qui te fait dire que les mangas sont plutôt de gauche ? J'ai l'impression que l'invariant moral général est plutôt : être ambitieux, chercher à se dépasser soi-même, et s'entre-aider avec ses amis en reconnaissant les talents spécifiques à chacun, même s'ils nous agacent. Le tout dans une lutte assez manichéenne contre le mal, qui est souvent un oppresseur, éventuellement avec un coté colonial (bonus si il dispose d'un ersatz de bombe nucléaire), mais pas forcément la figure d'un capitaliste. Rien de spécifiquement de gauche là dedans. Quant aux personnages féminins, ils peuvent avoir leurs forces, mais dans les mangas pour garçons en tout cas, j'ai l'impression qu'ils sont le plus souvent ultra-sexualisés et réduits à un rôle de soutient au protagoniste masculin. Miyazaki était de gauche, et éco-féministe même. Mais je n'ai pas l'impression que ce soit le cas du reste du monde du manga, dans ce qui est à la mode ou ce dont j'ai entendu parler en tout cas. Je reconnais que je n'y connais pas grand chose en manga, mais j'ai quand même l'impression que c'est un média globalement beaucoup plus conservateur que son public occidental. -
Allez Javier Milei, à la tronçonneuse ! Argentine socialiste, bientôt libertarienne ?
Mégille a répondu à un sujet de José dans Europe et international
Ne pas surestimer l'âge ou l'éducation des acheteurs. Depuis quelques années, j'ai tous les ans quelques élèves (lycéens) qui achètent de la crypto dès qu'ils le peuvent, et sans forcément comprendre grand chose à ce qu'ils font. Quelques uns m'ont même dit ne voir aucun problème avec les pyramides de ponzi après que je leur ai expliqué le concept pour les mettre en garde contre les arnaques sur internet. -
Judiciaire, exécutif, législatif et séparation des pouvoirs
Mégille a répondu à un sujet de Lameador dans Politique, droit et questions de société
Qu'appelles tu "constitution" ? Organisation fixe des pouvoirs ? Loi fondamentale défendant les droits individuels ? Ou document écrit instaurant ceci ou cela ? Concernant l'organisation fixe des pouvoirs, il me semble qu'à partir du moment où il y a du pouvoir, il nous en faut une, à moins de tomber dans l'arbitraire et la tyrannie. Et de ce point de vue, l'Angleterre en a une bien plus stable que la France. Concernant le droit fondamental, il y a bien l'argument benthamien contre : mieux vaut ne pas fixer ça trop vite, car on peut toujours espérer faire mieux... Et à la fois, c'est surtout une bonne garantie contre le pire. Et les USA et le UK ont tous les deux une part de ça dans leur constitution (habeas corpus, bill of right) depuis presque le début, et ça leur réussi pas mal. Concernant la constitution comme texte, je n'ai pas l'impression que ça change grand chose. Les USA comme le RU me semblent tous les deux être des exemples de stabilité sur le temps long, alors que les régimes français, avec constitution écrite (toutes les républiques sauf la troisième, peut-être les empires, je ne sais plus) ou sans (restauration, troisième république...) étaient tout l'inverse. Et ce n'est pas forcément aux juges que l'importance de la constitution va conférer un plus grand pouvoir. La constitution de la Ve rep fr est même assez explicitement faite pour éviter ça. Notre conseil constitutionnel n'est pas une cours, c'est un organe législatif, et qui est composé de politiques et pas de juristes. -
Eumeswil : beaucoup de mots pour dire "sigma grindset".
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La plus grande espérance de vie des femmes est sans doute la principale explication du léger rose de la plus grosse partie de l'ouest. Pour ce qui est de la Russie (et Biélorussie, j'imagine) et de l'Ukraine, c'est de toute évidence plutôt les pertes à la guerre. Je comprends mal la couleur des autres pays autours. Y a-t-il une grande participation de lithuaniens (et de lettons, et de moldaves ?) volontaires dans le conflit ? Je comprends moins aussi les endroits au sex ratio inversé. Où sont les islandaises et les saaminettes ?
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Les identités de genre et d'orientation revendiquées n'ont pas toujours été aussi précise qu'aujourd'hui. Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, on ne distinguait pas forcément gay, bisexuel, homme efféminé, travesti, transgenre... Le mot "transexuel" commence tout juste à se diffuser dans les années 1960. Par conséquent, drag, trav et trans ne peuvent pas être exclus du mouvement gay historique. Il y a bien une différence entre les "LGB" et les queers (au sens actuel) : les premiers ont en commun des orientations sexuels marginales, les seconds revendiquent des identités marginales (quoi que ça veuille dire). Mais au fond, c'est le même droit-liberté qui est défendue par tous, celui de disposer librement de son corps. A ceci s'ajoute la défense de normes sociales non-coercitives (ce qui n'a rien d'anti-libéral, qu'il s'agisse de dicter le bon usage des pronoms ou bien des formules de politesse), et, effectivement, de droits-créances (parce que tout le monde est socialiste, sauf Milei et les 15 d'entre nous, c'est comme ça), mais ces derniers n'ont jamais été le coeur du problème. A coté de ça, les agressions anti-trans tout comme anti-homo existent toujours. Vous pouvez entendre des témoignages qui glacent le sang en allant discuter un peu avec n'importe qui dans l'asso lgbt du coin. la guerre "culturelle" qui est mené n'est pas qu'un lobbying pour obtenir des privilèges, c'est aussi (et à mes yeux, et j'ai l'impression, viscéralement, aux yeux des plus concernés aussi) d'abord un combat pour la sécurité face à des coercitions privées. Et de ce coté là, laisser les trans de coté est lâche et dangereux. Je ne crois pas que le casseur de pédés moyen s'embarrasse de beaucoup de distinction, et même s'il en fait, c'est rarement pour réserver ses coups aux uns plutôt qu'aux autres. Il y a des dérives et il faut y faire attention. Mais il faut aussi faire attention aux alarmistes qui prennent les dérives pour prétexte pour amputer des libertés - c'est un procédé classique du liberticide. Le "won't anybody think about the children ?" brandit contre les trans est le même que celui brandit pour contrôler internet. -
Très beau boolot de vulgarisation.
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Claude & la vision de Dario Amodei
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Intelligence artificielle
On peut tout à fait imaginer (et puisqu'on fait de la sci-fi, imaginer des trucs est bien le jeu auxquels on joue) un monde dans lequel les humains, devenus tous improductifs comparativement aux machines autonomes, se répartissent en, d'un coté, plus ou moins gros propriétaires de machines, tirant un revenu de celles-ci et en disposant à leur guise, et d'un autre, manants entretenus par les gros propriétaires (privés ou étatiques) pour le plaisir de se sentir bons et puissants, et ne jouissant que de ce que leur offre leur patron, que ce soit des moyens de dépense ou directement des services. (On peut aussi ajouter, pour le fun, un troisième groupe composé de punks vivant dans des tas de ferrailles et qui troquent entre eux de la viande de rats contre du kérozène, mais ça ne change pas grand chose à ce qui nous occupe) Si on devient vraiment capable de créer des machines qui peuvent surpasser l'humain sur n'importe quel tâche, et s'il est vraiment toujours plus avantageux (moins cher, plus fiable) d'avoir recours à une telle machine plutôt qu'à un humain, alors, c'est sans doute un scénario comme celui-ci qui serait le plus probable. -
Claude & la vision de Dario Amodei
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Intelligence artificielle
Oui, mais si la demande ne porte que sur des biens et des services que seule une machine peut fournir, ça ne créera pas forcément de boulot pour l'humain. Et même si l'humain est encore capable, à coté de ça, de fournir un service dont la valeur n'est pas tout à fait nulle pour ses congénères, ça n'implique pas qu'il puisse espérer gagner ne serait-ce que suffisamment pour se nourrir. Beaucoup d'idiots et d'handicapés, tout en étant capables de rendre des services légèrement utiles, ne seraient pas capables de survivre aujourd'hui sans la charité et sans "triche" de la part de l'état. Avec des machines qui surpasseraient l'humain sur toutes ses capacités productrices, on se retrouverait tous dans la même situation d'idiots et d'handicapés. Il y aura sans doute encore une demande pour des biens de manufacture humaine, mais elle ne sera sans doute pas suffisante pour offrir du travail à tout le monde. De la même façon, même avec tout le chauvinisme et tout l'écologisme du monde, un label "local" n'est pas suffisant pour faire face à la concurrence d'un produit étranger meilleur et moins cher. Ce sera d'autant plus vrai au fur et à mesure que les produits de machine deviendront indistingables des oeuvres humaines - puisque quand on se paie du luxe, c'est toujours un peu pour le montrer. Enfin, plus radicalement que tout ça, je ne suis pas sûr que la demande sur le marché soit forcément infinie. Ce qui te fait dire ça, c'est que derrière la demande, il y a un désir humain, dont on sait bien qu'il ne disparait jamais définitivement après satisfaction. Mais ce désir peut porter sur des tas d'autres choses que des biens matériels et sur des services marchands - il peut même porter sur des services spécifiquement parce qu'ils sont non-marchands. C'est même très fréquent, je pense que la plupart des gens préfèrent un rapport sexuel désiré par leur(s) partenaire(s) plutôt que tarifé. Si l'accès à des biens et services marchands ne permet plus de se démarquer (peu importe qu'on soit dans un communisme post-scarcity ou dans une société avec des inégalités devenues pérennes en fonction des droits de propriétés sur les machines qui nourrissent -inégalement- toute l'humanité), alors, ce désir se trouverait d'autres objets. Le succès en compétition sportive, ou artistique, ou ludique, par exemple. Ou alors, il serait transformé en quête mystico-spirituelle (le moine consomme peu, pourtant, il appartient bien à la réalité des homo sapiens). Ou le sexe, tout bêtement. (ceci dit, je pense que tout ça est de la science fiction - je doute que, à court ou moyen terme, la production de machine capable de remplacer l'humain puisse devenir et rester plus accessible et fiable que la bonne vieille reproduction humaine) -
Comment vit la classe moyenne aujourd'hui en France
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans Politique, droit et questions de société
Je m'attendais à moins que ça en Angleterre et en Allemagne (je dois me faire avoir par les journaux français qui aiment ne ratent pas une occasion des parler du moindre souci des voisins), et à plus que ça en Suède et en Tchéquie (à Prague, les prix me semblent être au même niveau qu'à Lyon, je n'imaginais pas un tel écart entre la capital et le reste du pays, ou même et le reste de la division territoriale de la province, qui ne se distingue même pas !). -
Claude & la vision de Dario Amodei
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Intelligence artificielle
Allez, on fait entrer toutes les activités créatives, même l'origami, dans mon "musique". Tant qu'on est nu ou en toge, j'accepte. Les citoyens spartiates, qui bossaient encore moins que les citoyens athéniens, étaient beaucoup moins va-t-en-guerre que ceux là. Et puis, contrairement à la possession d'esclaves, la possession de machines ne sera a priori pas (ou pas primairement) le résultat des guerres. -
Tout à fait. L'idée de méritocratie n'a rien à voir avec ce que défend le libéralisme. Le libéral défend la liberté de disposer de leur bien de l'héritier et du gagnant au loto aussi bien que de l'entrepreneur génial, et on ne propose pas de médaille de participation pour l'entrepreneur audacieux qui n'aurait pas eu de chance. Et il ne faut surtout pas que nous prétendions défendre la méritocratie. Car il n'y a aucune métrique objective du mérite -en avoir une supposerait imposer une échelle de valeur subjective à toute la société. Et quelle que soit notre conception du mérite, le résultat du libre jeu des actions individuelles dans une société libre dépendra toujours aussi en partie du hasard. Parmi les entrepreneurs qui échouent, beaucoup étaient au moins tout aussi intelligents, travailleurs et vertueux que ceux qui ont le plus réussi -mais même ces derniers n'avaient pas, et ne pouvaient pas avoir toutes les informations qui leur aurait fait connaître avec certitude qu'ils réussiraient (même si, une fois la réussite obtenue, un biais rétrospectif leur fait souvent croire le contraire). Lorsqu'un gauchiste ironise sur la méritocratie pour attaquer le capitalisme, il part de ce constat, et même s'il grossit le trait en feignant de croire que le mérite ne joue pas du tout, en fait, il exige plus de méritocratie. Même Piketty, Lordon et Friot ne veulent pas d'une égalité absolue, ils veulent d'une juste proportion en fonction de ce qui leur semble être un mérite objectif, commun et calculable. Ils voudraient que le revenu (parce que leur matérialisme a fini, encore plus qu'à droite, par leur faire voir l'argent comme la seule échelle de valeur) soit distribué comme une note par un prof, et faire de la société une grande sale de classe (Nozick le montre très bien dans son article où il se demande pourquoi les universitaires sont plus souvent socialistes). C'est eux les vrais méritocrates, et de ce point de vu là, les petits syndicalistes qui votent Méluche sont du même parti que la noblesse de concours qui votait Macron. Et au cours de l'histoire, la plus parfaite méritocratie était, et est toujours, la Chine, peu importe que ce soit au nom du légisme des origines de l'empire, du confucianisme des grandes époques, ou du communisme actuel.
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Claude & la vision de Dario Amodei
Mégille a répondu à un sujet de L'affreux dans Intelligence artificielle
Il nous restera plus qu'à ré-apprendre le mode de vie des citoyens grecs qui laissaient des esclaves travailler pour eux : nudité, philosophie, gymnastique, musique (pour la joie d'en jouer plus que pour la production, comme c'est déjà le cas en sport... aucun athlète ne prétend remplacer une presse hydraulique) et occasionnellement, orgie. Et pour les plus vulgaires d'entre nous, théâtre et politique. -
C'est pour mettre tout le monde d'Accords.