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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Dans ce cas, autant dire "féminisme socialiste". Je ne suis pas sûr que la gauche actuelle soit entièrement, et ne soit que, le socialisme. Déjà, même chez les gauchistes économiques, on n'entend plus beaucoup parler de lutte des classes ou de socialisation des moyens de production... Le socialisme actuel est au moins aussi dénaturé idéologiquement que le libéralisme. Et ensuite, il me semble qu'au sein de la constellation de positions de gauche, plusieurs ne se déduisent pas de ce social-étatisme. Ecologisme, (relatif) libéralisme en matière d'immigration, etc. Il me semble que le féminisme est une composante parmi d'autre au sein de la nébuleuse "de gauche". Il n'est pas forcément destiné à le rester, rien ne l'est, mais il me semble assez absurde de parler de féminisme de droite aujourd'hui. Ce but là, que tu cites entre guillemets, qui est centré sur les individus, est le but du féminisme libéral. A coté de celui là, il y a un féminisme radical, associé au socialisme, dont le but est plutôt de mettre fin au patriarcat/à la domination masculine, vue comme structurelle et collective. C'est cette deuxième approche qui a triomphée lors de la troisième vague et c'est en théorie de là que vient tout le féminisme actuel, même si la troisième vague a amené une déconstruction de certaines de ses postulats fondamentaux. Ok pour le pas voir l'anti-essentialisme comme une définition du féminisme... mais c'est tout de même nécessairement impliqué par toutes les formes de féminisme. Parce qu'une "féministe de droite", c'est une féministe de gauche que les autres féministes accusent d'être de droite.
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Mouai. Il y a peut-être un facteur inné, mais dans la (quasi- ?)totalité des gros écarts de qi inter-population, on voit aussi des facteurs environnementaux très clairs.
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Il me semble que c'était des fanatiques, qui attaquaient ce qui leur semblaient être des déviances hors de l'islam, un peu comme les salafistes actuels qui détruisent les tombes des saints soufis. S'attaquer à la pierre noire de la Mecque peut tout à fait être justifiée de cette façon là, il ne me semble pas que la coutume de l'adorer ait une source coranique très clair. Par contre, je ne vois pas comment rejeter Moïse, Jésus et Muhammad aurait pu entrer dans leur logiciel.
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Je n'assimilerais pas "droite" et "libérale". Le féminisme libéral était surtout un courant (dominant) au sein de la première vague de féminisme, à l'époque ou le libéralisme était encore globalement la gauche (le socialisme commençait tout juste à apparaître le jeu électoral). Elles luttaient pour un droit et des libertés individuelles égales à celles des hommes, mais, même sans aller aussi loin que Beauvoir ou Bulter, elles le faisaient déjà au nom du refus d'un essentialisme des sexes. C'est très clair déjà chez leurs auteurs de référence, Mary Wollstonecraft et JS Mill. Et c'est aussi le cas chez l'anarchiste individualiste Voltairine de Cleyres. Le féminisme libéral est aujourd'hui en partie obsolète, puisque depuis les victoires de la deuxième vague du féminisme, l'égalité de droit a effectivement été atteinte. Aujourd'hui en occident, le féminisme va donc forcément consister en une lutte principalement contre des facteurs d'inégalités qui ne sont pas en eux-mêmes coercitifs (en tout cas, pas au sens fort), se trouvant plutôt du coté de la culture et de l'éducation. Je pense qu'on peut toujours être féministe et libéral, dans la mesure où 1) ce combat peut très bien lui-même être fait par des moyens non-coercitifs et non-étatiques, et 2) le féminisme et le libéralisme ont au fond des valeurs communes, qui se de permettre la liberté individuelle. Le refus de l'essentialisme (et de l'idée de complémentarité qui va avec) n'est pas forcément une lutte contre le modèle du couple (même si ça existe), ni une lutte contre l'idée de complémentarité inter-individuelle au sein d'un couple. Mais dans tous les cas, c'est de gauche. Une féministe libérale, c'est une libérale de gauche. Et même s'il y a bien eu un féminisme "différentialiste" en marge de la deuxième vague, qui revendiquait la différence entre les femmes et les hommes (ce qui ne revient pas forcément à admettre une essence commune à tous les membres de l'un des groupes...), 1) ça a globalement disparu, 2) c'était de gauche, et 3) les "féministes de droite" actuelles, Elisabeth Badinter au hasard (qui se revendique de gauche), vont au contraire se revendiquer généralement d'un universalisme beauvoirien en accusant les intersectionnelles et les transféministes d'être les nouvelles différentialistes. Idem pour les terf (féministes anti-trans, qui se revendiquent généralement d'extrême-gauche). Et je n'ai pas suivi les évolutions idéologiques de Stern, mais si elle est proche de Rochedy, je ne vois pas en quoi elle pourrait encore être qualifiée de féministe.
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Hm... non, je suis à peu près sûr que c'est le féminisme en général. Même les groupes de droite qui se revendiquent féministes (comme le collectif nemesis), ou les féministes accusées d'être de droite par les autres (Moutot, Stern...) défendent ça, ou revendiquent défendre ça. Tout au plus, elles se distingueront des autres en voyant les musulmans et/ou les femmes trans comme étant les principales menaces contre cet anti-essentialisme qu'elles combattent au même titre que les autres. Si par "féminisme" tu veux simplement dire "ne pas être méchant avec les femmes", alors, il me semble que ça ne mérite pas vraiment un -isme... Et surtout, ça ne correspond à aucune définition historique ou actuelle du féminisme. Je pensais à une coercition exercée au niveau de la société/de l'état. Les coercitions sexistes reposent sur une essentialisation forte des sexes, et c'est la raison pour laquelle les féministes combattent cet essentialisme.
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Une relation de couple hétérosexuelle sera probablement difficile si monsieur est misogyne. Du respect mutuel et la reconnaissance de devoirs réciproques est sans doute nécessaire aussi. Mais ceci peut très bien être reconnu et accepté tout en restant loin du féminisme. Ces devoirs réciproques peuvent très bien être inégaux (par exemple, dans l'islam traditionnel, l'homme a le devoir non seulement de satisfaire sexuellement sa femme et de respecter sa propriété privée, mais aussi de lui donner de l'argent de poche), et le respect mutuel, fondé sur une vision essentialiste, souvent en terme de "complémentarité", des sexes, qui revient à assigner chacun à un rôle déterminé, avec ou sans coercition. Et c'est justement contre ceci que lutte essentiellement le féminisme.
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Oh, mais je connais bien et ceci, et cela. Les qarmates sont tout particulièrement fascinant, j'aimerais avoir accès à plus de littérature à leur sujet. Je ne savais pas qu'on leur attribuait le livre des Trois Imposteurs, par contre. Je croyais que c'était un livre fictif. Je ne vois pas pourquoi ils auraient écrit un truc pareil.
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Aux socialistes qui ironisent sur le faux-nobel de l'économie, pour insinuer que ce ne serait pas une discipline scientifique, il est toujours bon de faire remarquer que les maths n'ont pas de nobel non plus, alors que la littérature en a un.
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Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Vue la démographie, pour le moment seulement. Et le but n'est pas tant de l'équilibrer que de l'alléger, puisqu'il représente le plus gros bout de la redistribution, que le deuxième plus gros bout, la santé, bénéficie principalement aux mêmes, et que les bénéficiaires de tout ça sont globalement mieux lotis que les autres. J'avais oublié que ces trucs là n'avaient pas été supprimés... A ajouter au programme, donc. -
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Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Programme du parti anti-vieux : - désindexation des retraites sur l'inflation (à la limite, sauf pour les plus petites retraites, pour ne pas fâcher tout le monde) - réduction des pensions retraites de l'équivalent d'une csg à taux plein et suppression de la csg - euthanasie à la canadienne - glisser un truc contre les confinements et l'autoritarisme médical dans la constitution -
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Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Philosophiquement d'accord avec ça, mais ce n'est pas ce qui marche. Les partis ou groupe de partis dominants sont le parti anti-étranger, le parti anti-riche et le parti anti-les deux autres. Et personne ne sait très bien ce que chacun défend positivement. Théoriquement d'accord, mais le parti anti-fonctionnaire (et anti-assisté) est inséparable du parti des vieux, et a un trop gros angle-mort de ce coté là. Difficile d'en distiller ce qui y est valable. Un parti anti-vieux aurait aussi l'avantage d'être tellement scandaleux qu'il pourrait difficilement passer inaperçu. -
Où sont les intellectuels de droite ?
Mégille a répondu à un sujet de Pegase dans Politique, droit et questions de société
J'ai surtout l'impression de voir dans tout ça une dislocation de la gauche. Alors qu'elle était caractérisé comme le parti du progrès et de l'égalité, sous des formes différentes au cours du temps, on a aujourd'hui un parti égalitariste anti-progrès (wokisme et écologisme), et un parti (encore quasi-invisible électoralement) du progrès hiérarchie-friendly. Puisque c'est transversal aux anciennes associations d'idées essentielles à la gauche et à la droite, je ne trouve pas évident de les positionner à l'intérieur de ce clivage traditionnel. -
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Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Si je peux me permettre une comparaison très légèrement osée... ça me fait penser au vote pro-esclavage aux USA juste avant la création du parti républicain. Même si c'était un vote surtout démocrate, c'était tout de même une base trop large pour que les whigs se permettent de se l'aliéner. Il faut créer un parti anti-vieux. -
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Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Ca, c'est justement l'intérêt des productifs en fin de carrière. -
Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
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Où sont les intellectuels de droite ?
Mégille a répondu à un sujet de Pegase dans Politique, droit et questions de société
Pour ceux qui ne sont pas sûrs d'avoir le temps de lire, et dont l'IA du browser est peu coopérative, s'agit-il grosso modo de la même chose que le "TESCREAL" ? -
Où sont les intellectuels de droite ?
Mégille a répondu à un sujet de Pegase dans Politique, droit et questions de société
C'est parce qu'ils ont récupérés des idées de gauche à des périodes différentes. La droite ancienne, sur le continent comme outre-manche, était l'absolutisme royaliste. La différence, c'est que celle-là a perdu beaucoup plus tôt chez les anglo-saxons que sur le continent. Chez les anglo-saxons, la défaites de la droite ancienne a lieu dès le XVIIIème, et c'est les idées de gauche (grosso modo libérales) de cette époque qui vont s'imposer chez eux. Au UK, ça a lieu au XIXème, sous Disraeli, qui adopte les idées du centre-gauche du siècle précédent (Burke) pour en faire l'idéologie de sa nouvelle droite. Quant aux USA, les loyalistes/tories/anciens droitards ont fuit le pays dès la révolution, ne laissant que les "gauchistes" (libéraux) de l'époque. Leurs schismes gauche-droite ont eu lieu par la suite et de différentes façons, mais la référence aux sources les renvoie forcément à une certaine dose de libéralisme (à géométrie variable selon la pigmentation). Chez nous, l'ancienne droite s'est défendue beaucoup plus longtemps. Les révolutions de 89 et surtout de 91 ont faillit être une parenthèse honteuse de l'histoire après la restauration. Les révolutions de 48 (pour le coup, pan-européenne) ont données une nouvelle force aux gauches, mais déjà moins libérales, forçant les conservateurs suivant (Napoléon III, Bismarck...) à ajouter du socialisme à leur cocktail. Et ça a été bien pire lorsque la gauche du début XXème a eu d'encore plus grosse victoire. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Ressourçant. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Je vais passer quelques jours déconnectés dans la montagne, sans réseau, et sans vêtements. -
Elliot Page s'était fait remarqué il y a quelques années. J'allais aussi mentionner Buck Angel, mais il est peut-être un peu plus confidentiel.
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Ministère de la Kultur
Mégille a répondu à un sujet de Bisounours dans Politique, droit et questions de société
Pourquoi l'ouvre-t-il là dessus ? Il y a un gouvernement de semi-cohabitation, et ni Matignon, ni le ministère de la culture n'appartiennent à sa clique. Il n'a pas son mot à dire là dessus. A moins que ce soit une sorte de power move mou, pour tenter de s'assurer avoir une influence même dans ces circonstances ?- 1 669 réponses
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(et 1 en plus)
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La plupart des personnes trans de ma connaissance sont des militants assez vénères (mais pas forcément tous), hommes comme femmes. Que les femmes trans soient un fantasme sexuel plus ou moins inavoués des antiwokes est une de mes hypothèses, ou un facteur possible de l'obsession pour elles. Qu'elles soient plus concernées par plusieurs sujets de controverse (les toilettes et les compétitions sportives) en est un autre, mais il n'est pas suffisant non plus, puisque les hommes trans sont plus concernés par les questions procréatives par exemple (il me semble que les quelques sarcasmes sur les hommes enceints restent plus rares que les paniques morales à propos des toilettes publiques). Je crois aussi que les femmes trans sont aussi victimes d'une sorte de bullying continu contre les garçons qui échouent à être de "vrais hommes" (et auxquels est aussi refusée cette porte de sortie, trop facile).
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Il y a une vraie fixette du mouvement anti-woke sur les femmes trans. L'existence des hommes trans, pourtant deux fois plus nombreux (chez les jeunes en tout cas), ne semble pas avoir été remarquée.
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La gauche et la culture
Mégille a répondu à un sujet de Paperasse dans Politique, droit et questions de société
Le mot "anarchie" est ancien, antique même, et "gros bordel" est son sens premier. L'anarchisme comme courant politique est moderne, beaucoup plus tardif donc, et il donne un autre sens au mot "anarchie". "L'ordre sans le pouvoir", pour reprendre les mots de Proudhon. Les deux sens sont donc acceptables, selon le contexte. Mais en théorie, un anarchiste n'est pas un partisan du désordre. En théorie... Ta critique est légitime, mais elle ne touche pas le bon ennemi. Elle touche certains libéraux étatistes en même temps que certains anarchistes, et épargne d'autres anarchistes autant que d'autre libéraux étatistes. Stirner pour le coup est un authentique, et peut-être le seul véritable, gros-bordeliste. Certains anarchistes socialistes le revendiquent aussi, et avec plus de raison que les ancap à mon avis. Il n'est pas un défenseur de la propriété privée ou du respect de la liberté de l'autre, il est au contraire un critique de tout ça. Il a lui-même passé sa vie à escroquer des prêteurs en changeant régulièrement de noms pour échapper à ses créanciers, sans aucun scrupule. Il est parmi nos ennemis. Ce n'est pas parce qu'il refuse la propriété collective qu'il défend la propriété individuelle. Et je n'aime pas beaucoup le mot "existentialiste". Qu'il signifie "à peu près proche de Sartre" (même pour ceux qui refusent le label) ou (ce qui serait plus mérité) "mauvais phénoménologue", il est assez flou. Pour comprendre sa place (mineure) dans l'histoire de la pensée occidentale, il est plutôt à ranger parmi les post-hégéliens, comme une parenthèse entre Feuerbach et Marx. Il achève la dés-idéalisation de Hegel par Feuerbach en rejetant les grandes idées abstraites sur lesquels celui-là repose encore ("l'Humanité", à coté de l'individu des libéraux et de la société des socialistes) et par là, en le vidant de tout contenu moral. Marx adhère pleinement à ça, et se contente d'ancrer les egos amoraux et matériels stirneriens dans une réalité économique déterminant leurs intérêts. Assez d'accord avec tout ton message, avec une précision toutefois à propos de ceci : l'état veilleur de nuit du libéral classique n'est pas un état réel passé dont on s'écarterait inéluctablement par une sorte de loi thermodynamique... Puisqu'il n'a jamais existé lui-non plus. Les dépenses publiques et le nombre de fonctionnaires étaient insignifiantes au XIXème comparée à aujourd'hui... Mais d'autres privations de liberté tout aussi importantes, quoi que plus barbares et grossières, les remplaçaient. Le libéralisme n'a jamais obtenu de victoire totale, mais a toujours été en lutte contre différentes formes de servilismes.