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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Le mot "anarchie" est ancien, antique même, et "gros bordel" est son sens premier. L'anarchisme comme courant politique est moderne, beaucoup plus tardif donc, et il donne un autre sens au mot "anarchie". "L'ordre sans le pouvoir", pour reprendre les mots de Proudhon. Les deux sens sont donc acceptables, selon le contexte. Mais en théorie, un anarchiste n'est pas un partisan du désordre. En théorie... Ta critique est légitime, mais elle ne touche pas le bon ennemi. Elle touche certains libéraux étatistes en même temps que certains anarchistes, et épargne d'autres anarchistes autant que d'autre libéraux étatistes. Stirner pour le coup est un authentique, et peut-être le seul véritable, gros-bordeliste. Certains anarchistes socialistes le revendiquent aussi, et avec plus de raison que les ancap à mon avis. Il n'est pas un défenseur de la propriété privée ou du respect de la liberté de l'autre, il est au contraire un critique de tout ça. Il a lui-même passé sa vie à escroquer des prêteurs en changeant régulièrement de noms pour échapper à ses créanciers, sans aucun scrupule. Il est parmi nos ennemis. Ce n'est pas parce qu'il refuse la propriété collective qu'il défend la propriété individuelle. Et je n'aime pas beaucoup le mot "existentialiste". Qu'il signifie "à peu près proche de Sartre" (même pour ceux qui refusent le label) ou (ce qui serait plus mérité) "mauvais phénoménologue", il est assez flou. Pour comprendre sa place (mineure) dans l'histoire de la pensée occidentale, il est plutôt à ranger parmi les post-hégéliens, comme une parenthèse entre Feuerbach et Marx. Il achève la dés-idéalisation de Hegel par Feuerbach en rejetant les grandes idées abstraites sur lesquels celui-là repose encore ("l'Humanité", à coté de l'individu des libéraux et de la société des socialistes) et par là, en le vidant de tout contenu moral. Marx adhère pleinement à ça, et se contente d'ancrer les egos amoraux et matériels stirneriens dans une réalité économique déterminant leurs intérêts. Assez d'accord avec tout ton message, avec une précision toutefois à propos de ceci : l'état veilleur de nuit du libéral classique n'est pas un état réel passé dont on s'écarterait inéluctablement par une sorte de loi thermodynamique... Puisqu'il n'a jamais existé lui-non plus. Les dépenses publiques et le nombre de fonctionnaires étaient insignifiantes au XIXème comparée à aujourd'hui... Mais d'autres privations de liberté tout aussi importantes, quoi que plus barbares et grossières, les remplaçaient. Le libéralisme n'a jamais obtenu de victoire totale, mais a toujours été en lutte contre différentes formes de servilismes.
  2. Pourquoi donc ? Même s'ils le faisaient, ce ne seraient sans doute pas leurs doses homéopathiques de libéralisme qui s'additionneraient. Indépendamment de ces guignoleries là, je trouve plutôt sain que des politiques puissent se lancer indépendamment des partis établis. C'est tout au plus dommage que ça doive prendre la forme d'une création de partis bidons qui émulent la forme des plus grosses cliques. Bref, on devrait revenir aux partis de cadres. Les partis de masse, c'est une erreur, et c'est gauchiste.
  3. Mégille

    Immobilier

    A propos de ces (hypothétiques ?) dernières, attention à ne pas se faire avoir par les chiffres chinois : en ce qui concerne les municipalités-provinces, les villes-préfectures et les villes-districts, la population des villages avoisinants est comptée avec celle de la ville.
  4. On n'est pas loin, mais il me manque le dernier ingrédient. Les chrétiennes vierges, ça se fait rare. Plus sérieusement, est-ce vraiment un bon move de la part de Poutine ? Vaut-il vraiment mieux pour lui faire venir quelques chudjak occidentaux, qui risquent de repartir en déchantant, pour partiellement pallier à sa dépopulation, plutôt que de s'assurer de la présence d'une minorité qui lui est favorable et qui peut influencer la balance politique en sa faveur dans les pays qui lui sont hostiles ?
  5. Leurs femmes sont belles aussi, mais tu ne risques pas de te faire pendre si tu as une histoire avec l'une d'entres elles.
  6. Goldberg qui prend le pseudo "Goldstein" pour provoquer de l'antisémitisme. Lol.
  7. Si tu prends le début de ma phrase, tu verras que ce n'est qu'à propos des expressions artistiques que je revendique ça, et pour dire que c'est commun au libéralisme ! Le "faire n'importe quoi", c'est la définition de l'anarchie avant que l'anarchisme n'existe et ne détourne le concept. Quand à la définition de l'anarchisme, ça va, à gauche, de l'opposition à toute forme de domination, ce qui pourra inclure pour eux non seulement l'état, mais aussi les rapports de pouvoir au sein de la famille, de la religion et du travail, à, de notre coté, l'opposition radicale et stricte à la violence non-défensive, jusqu'à l'opposition aux formes de violence nécessaires à l'existence même d'un état. J'imagine qu'entre les deux se trouve un spectre (principalement théorique, avec Proudhon tout seul quelque part au milieu et quelques primitivistes ici et là) de différentes définitions de "domination" et de "violence" se recoupant partiellement. Justement, je n'ai pas du tout dit le contraire. J'explique simplement que ceci n'a rien à voir avec l'opposition entre anarchiste et libéraux étatistes. Le libéral étatiste pour tout aussi bien qu'un anarchiste être un relativiste moral et esthétique pour tout ce qui ne tombe pas sous le coup de la loi, et un anarchiste peut lui aussi tout aussi bien accepter des normes et des valeurs universelles sans pour autant renoncer à son anarchisme. Personnellement, mon anarchisme est 1) une sorte de lunette théorique, aidant à regarder la réalité de la violence sans son emballage idéologique, et 2) un engagement assez abstrait, consistant simplement à considérer que dans l'absolu, l'abolition de l'état est possible et souhaitable, mais possible uniquement dans le sens où elle ne viole aucune loi logique ou anthropologique universelle, sans pour autant être possible en l'état actuel des choses (principalement à cause de facteurs culturels et moraux, tout comme il aurait été impossible d'abolir l'esclavage il y a deux milles ans), et sans qu'il ne soit souhaitable de chercher à le réaliser maintenant.
  8. Parce que quelques unes comptent comme des cas particuliers du NAP, et ne sont pas "de plus" ?
  9. Je suis en train de me plonger dans les classiques médiévaux de la kabbale pour séduire une joueuse de klezmer, qui n'est pas très religieuse, mais a un certain goût pour la mystique. Le Yetsirah et Azriel de Gérone sont très clairs, si on est un petit peu familier avec le néoplatonisme et la magie de l'antiquité tardive. Le Bahir est profondément incompréhensible. Et je suis maintenant perdu dans le Zohar. C'est un puits sans fond.
  10. Il me semble que cette tendance (autrefois qualifiée, négativement, de "loréalisme" en ces lieux, et de "modalisme" par Rothbard) est assez perpendiculaire à l'axe anarchiste/étatiste modéré du libéralisme. Concernant les expressions artistiques/culturelles, un libéral anarchiste aussi bien qu'étatiste modéré doivent également revendiquer une liberté légale à peu près absolue. Autrement, ni l'un ni l'autre n'est libéral. De même, l'un comme l'autre peut très bien adhérer (ou non) à des règles esthétiques, morales ou spirituelles, sans considérer qu'elles ne justifient un recours à la violence. Il me semble d'ailleurs qu'il y a bien quelques juifs pratiquants parmi les plus grands ancap, et que ceux-ci reconnaissent dont quelques choses comme 613 règles de plus pour leurs coreligionnaires et eux-mêmes. Ca colle assez peu avec ta caractérisation de l'anarchisme.
  11. Ca marche pour moi https://threadreaderapp.com/thread/1841856178474680786.html
  12. L'Allemagne et le Japon étaient des puissances mondiales, Israël est une puissance régionale, et l'est en partie par le soutient des USA et du reste l'occident. Le désarmer ne sera pas évident pour autant, mais ça ne demande pas d'aller jusqu'à la guerre mondial, et peut-être même pas jusqu'à la guerre tout court. Il faudrait bien une force d'auto-défense pour le territoire partagé, mais elle devra être mixte, et sans rapports avec les structures précédentes de l'IDF (ou du Hamas, pour ce que ça peut faire). Quitte à se contenter des forces d'une coalition internationale neutre dans un premier temps. Quel avantage par rapport à une solution à trois états ? Et le problème reste le même pour Israël (vulnérabilité militaire de la partie centrale de son territoire coincé sur une fine bande entre la Cisjordanie et la mer), et pour la Cisjordanie (infrastructures israéliennes, et colonies israéliennes partout, notamment à la frontière avec la Jordanie).
  13. Je ne sais pas si un tel sujet est une bonne idée. Il ne mérite sûrement pas l'étiquette "sérieux", puisqu'il ne peut pas y être question que de la réalité. Mais à la fois, la réalité est tellement désolante et laisse si peu d'espoir d'une résolution humainement désirable à moyen terme qu'on ne peut pas se réfugier ailleurs que dans un imaginaire un peu optimiste. Il me semble aussi que sans cette projection dans une solution désirable pouvant servir de point de comparaison, les plaintes concernant le réel ont quelque chose d'un peu vain. Sans imaginer qu'il puisse y avoir (au moins) une "bonne" solution, se plaindre du cours présent des choses revient à admettre qu'on se plaindrait de toute façon... Bref. Je me lâche sur mon utopie. Libre à chacun de la critiquer, d'en proposer une meilleure, ou ce que vous voulez. Je m'attends seulement à ce que personne ne défende un génocide de qui que ce soit, et à ce que tout le monde garde juste assez de réalisme pour reconnaître que ni les uns ni les autres ne quitteront la région sans y être contraints par un degré de violence qui équivaudrait à un génocide. Ma solution idéale : co-territoralité de plusieurs états. La Palestine-Israël/Judée-Palestine/Canaan/whatever devient un seul territoire, partagé sans division entre a minima deux états. Chacune des deux communautés dispose de son propre état, et les relations entre les états sont définies par une charte commune, dont serait garante un conseil inter-communautaire aux prérogatives aussi réduites que possible, et au sein de laquelle chacune des communautés seraient égales (pour éviter une "guerre des ventres"). Je suis tenté de prôner aussi un troisième état communautaire pour les chrétiens, principalement pour servir de point d'équilibre entre les deux autres, et pour protéger les palestiniens non-musulmans si leur état vire islamiste, mais alors, il faudrait aussi un état pour les samaritains, les druzes, les bahais... ce qui ferait sans doute un peu trop. Peut-être un troisième état pour les minorités ? Je ne suis pas sûr là dessus. Chaque état communautaire disposerait de sa loi, permettant notamment de régler les différends intra-communautaires, de ses institutions nécessaires à l'établissement de sa loi (parlement, cours de justice, prisons...), de son mode de gouvernance (éventuellement avec une obligation d'être démocratique), de son mode de représentation au conseil et de sa politique extra-communautaire, de sa fiscalité, peut-être de sa propre monnaie, et de ses éventuels services publics dont l'accès peu être facilement contrôlé et restreint (écoles, hôpitaux, aides publiques). Les problèmes restant à traiter sont : les différends inter-communautaires, la sécurité extérieure et interérieure, l'immigration, et la gestion des infra-structures et ressources naturelles partagées. Pour les différends inter-communautaires, les parties du conflit pourraient choisir, d'un commun accord, d'être jugées selon les lois de l'une ou l'autre. Mais il faudrait aussi des cours intercommunautaires mixtes, avec des juges et des jurées des deux communautés. Ces cours devraient être soumises à un droit avec une partie pénale statutaire, fixé par la charte commune, très sévère afin de dissuader les violences, et une partie civile jurisprudentielle, en laissant juges et jurées créer ce droit en fonction de leur sens moral, au cas par cas. En ce qui concerne la sécurité extérieure : pas d'armée pour qui que ce soit. Abolition de l'IDF (avec bon gros procès pour tout son état major lors du processus), et interdiction de toute milice et groupe armé. Tout au plus, une force d'autodéfense intercommunautaire mixte, minimale. Et surtout, une garantie par la communauté internationale de l'intégrité du territoire. Pour la sécurité intérieure, certaines zones pourraient être protégée par la police d'une seule communauté, d'autre, de façon mixte par les deux, selon une carte définie par le conseil. Eventuellement avec une participation internationale ici aussi. Je n'ai pas d'avis sur l'immigration. J'imagine qu'Israël ne voudra pas du libre retour des "réfugiés palestiniens", et que la Palestine ne voudra pas du maintient de la Loi du retour. Au deux communautés de se mettre d'accord soit sur le maintient, soit sur l'abandon ou la modification des deux. Vu tout ça, je ne pense pas que la gestion des infrastructures communes soit le plus gros problème. Pourquoi cette solution-ci ? Personne ne semble vouloir de la solution à deux états là bas. Non seulement chacun se sent lésé, mais les deux territoires seraient tellement vulnérables l'un à l'autre qu'une cohabitation paisible ne serait pas plus possible qu'une solution à un état. Il est nécessaire que les deux renoncent à avoir une armée. Et deux états sans armées, c'est déjà presque ma solution... les frontières en plus, c'est à dire, des libertés en moins pour les uns et les autres (les frontières en question étant extrêmement rapprochées dans l'espace). Quand à la solution à un état (sans apartheid ni nettoyage ethnique), elle semble difficilement envisageable, ne serait-ce que parce que les deux communautés ont des idées de la justice et de la société trop éloignée, et que la lutte pour obtenir le pouvoir sur l'autre au sein de cet état risquerait de provoquer de l'instabilité et (attention, écoféminisme woke) une guerre démographique dont les droits des femmes et les ressources en eau risqueraient de pâtir. Les seules autres solutions que je vois sont la restauration du califat ottoman, de l'empire kurde ayyoubide ou du royaume franc de Jérusalem.
  14. C'est pas ce qu'on appelle "privée sous contrat", ça ? C'est déjà presque tout le "privée" en France.
  15. Il faudra que je relise le contexte, mais s'il était question de faire dériver, par exemple, le NAP de l'évolution ou de la physiologie humaine, alors je garde mon hostilité à l'idée. Dans la nature, au niveau d'organisation du vivant, tout est fait de continuité, d'ensemble flou et d'exception. Si on fait découler le devoir de respecter la liberté de l'autre de tel lobe de notre cerveau, alors, il faudra considérer que les inévitables mutants ne le possédant pas ne sont pas soumis à cet impératif.
  16. Ca me fait penser à cette vieille blague : un juif inquiet annonce à une connaissance "te rends tu compte ? il paraît que le gouvernement veut déporter les juifs et les coiffeurs !". L'autre, perplexe "pourquoi les coiffeurs ?". Le premier : "ah ! tu penses donc qu'il y a une justification à déporter les juifs !"
  17. Le plus drôle avec ce costume c'est que la cravate est recouverte de petits Elon Musk. C'était son costume pour fêter le rachat de twitter. Je ne pense pas que ce soit un cadeau, qui d'autre pourrait penser à une chose pareille hormis lui-même ? Quant aux costumes doubles, je pense que c'est supposé représenter l'équilibre entre l'ordre et le chaos. Ca, ou sa bisexualité secrète.
  18. Mégille

    Tweets rigolos

    Outil très utilisé au pléistocène. Source :
  19. Pas mal de pays terminent les cours beaucoup plus tôt que nous, voire les concentrent le matin. Au hasard, les écoliers américains, japonais, italiens et espagnols finissent toujours vers 14h30 au plus tard, je crois. Il me semble qu'au Canada on finissait encore plus tôt, mais mes souvenirs sont imprécis. La proposition n'a rien d'absurde, donc, et s'il y a sans doute de bonnes raisons de garder notre modèle (une grande pause repas, c'est quand même pas mal), ne pas fermer les yeux aux autres possibilités est plutôt sain je trouve. Et être une ministre des élèves, c'est déjà un progrès, par rapport à un ministre de l'inspection et des bureaucrates.
  20. Malheureusement non, je n'ai pas une connaissance "sérieuse" du sujet. J'ai juste l'habitude de le fréquenter dans des articles d'encyclopédies, de lire les sources primaires (l'Avesta se trouve assez facilement en ligne, et un bon bout de la littérature en moyen-persan aussi), et occasionnellement de discuter avec des zoroastriens (natifs ou convertis) sur internet.
  21. Il me semble que d'un point de vue économique/de l'analyse rationnelle des stratégies individuelles (en laissant de coté les buts subjectifs des uns et des autres), la liberté n'est jamais autre chose qu'un simple mode de gestion du point de vue du dirigeant, qu'il dirige des concitoyens ou non. Le reste est pas mal une question de sentiments subjectifs des uns et des autres. Je reconnais que cette subjectivité dans la reconnaissance de l'autre comme un élément de la même communauté est un fait humain qu'on ne peut pas ignorer... mais je pense qu'il a un effet assez ambivalent. Autant il peut se traduire par une plus grande exigence de liberté individuelle... autant, puisqu'il suppose que les individus aient un certain degré d'identification au groupe, il peut prendre la forme de l'exigence d'une "liberté collective" au regard de laquelle les libertés individuelles divergentes seront vues comme traitresses. Par là, le nationalisme peut donner un enthousiasme qui peut renforcer tout aussi bien le libéralisme que certains de ses pires antagonistes. Je vois un autre problème, sur un plan plus théorique. A te lire (ou à lire généralement les discours natio), on pourrait croire qu'il y a d'abord une existence pré-politique des nations, comme faisant partie du paysage, et ensuite les états, avec pour mission de les servir. Il me semble au contraire que la construction culturelle de cette idée d'appartenir à un groupe commun est toujours la conséquence, et non pas la cause, de l'identification à un projet politique : soit soutenir un état existant et créé sans soucis des nationalités, soit soutenir la création d'un état à partir d'une population qui ne s'est reconnu comme nation que par ce projet. Ce qui sépare un empire cosmopolite d'une méga-nation (à propos de laquelle tout ce qu'on dit sur les états nations devient vrai) au fond, ce n'est rien d'autre qu'une question de temps. Est-ce que l'empire romain est devenu plus libéral quand tout le monde s'est mis à parler grec ou latin en oubliant ses anciennes langues, est-ce que l'empire arabe est devenu plus libéral quand les syriens et les égyptiens se sont mis à se considérer comme arabes eux aussi... je n'en suis pas sûr. Il me semble que ce qui fait que tu vois la nation comme une meilleure garante de la liberté est que tu vois mieux en quoi elle peut être prise comme une source de légitimité, et donc, quelques stratégies pour exiger une liberté individuelle en s'appuyant sur elle. Mais il me semble que tous les états durables doivent se trouver une source de légitimité quelconque, et qu'avec suffisamment d'inventivité, on pourra toujours s'en servir pour cour-circuiter l'autoritarisme. Donne moi même une théocratie de n'importe quelle confession, je te trouve un bidule dans leur texte qui devrait impliquer le libéralisme. D'ailleurs, même la théorie du droit naturel s'est d'abord développé essentiellement pour justifier les prétentions à dominer le monde de Rome. La France de 1914, qui allait de Lille à Brazzaville, en passant par Alger et Tombouctou, n'avait pas grand chose d'une nation hors de sa petite partie centrale, effectivement. Mais je répétait ici l'analyse de Arendt, qui va dans ton sens : les états européens auraient cessé d'être des nations en devenant des empires coloniaux, et les totalitarismes seraient nés non pas par excès de nationalisme, mais simplement par application dans les métropoles des logiques administratives (dé-politisées et dé-nationalisées) issues de la gestion des colonies. Et c'est bien joli... mais ça omet que c'est bien le nationalisme qui nous a poussé à subjectivement accepter les totalitarismes, et que c'est en essayant de transmettre notre identité subjective aux colonisés qu'on a essayé de pérenniser leur domination.
  22. Une décision administrative peut être illégale, hein. Et c'est une bonne chose qu'il y ait une possibilité de recours contre une décision administrative.
  23. Oui enfin, l'IDH n'hésite pas à y aller au sniper pour s'en prendre à des femmes dans une église. On aurait pu croire que ce serait le genre de chose à choquer un chrétien... https://www.aljazeera.com/news/2023/12/17/israeli-forces-kill-two-christian-women-in-cold-blood-inside-gaza-church
  24. La tyrannie d'un groupe est tout aussi possible et néfaste que celle d'un seul individu. D'ailleurs, l'URSS et la RPC ont été la plupart du temps des oligarchies de facto, la plupart des présidents ayant été des figures assez faiblement influentes et choisies justement pour cette raison afin de maintenir le statu quo entre les différentes factions au sein de l'élite. Et même la Suisse, tout en ayant été encore moins gouvernée qu'aujourd'hui par le passé, n'a pas toujours été le summum du libéralisme. Je crois me rappeler que Voltaire s'y plaignait d'une sorte de tyrannie du voisinage, et qu'il lui semblait trouver une plus grande liberté individuelle (malgré la moindre grande liberté politique) en France. Pour l'instant, le mieux que l'on ait trouvé pour permettre le libéralisme, c'est de mettre un chef en face d'un assemblée et de leur donner le pouvoir de s'emmerder mutuellement. Evidemment, ça ne fonctionne que si le public est suffisamment libéral et intelligent pour chercher à faire pencher la balance du coté de la liberté à chaque fois.
  25. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    J'adore les machines de Toulouse. Bien plus impressionnantes que celles de Nantes. Vraiment d'enfer.
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