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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Oui sauf que non, ils construisent à partir de théorie élaborée par d’autres. Ils ne refont pas la physique à chaque théorie. Alors qu’on peut très bien détruire tout seul. Si tu circonscris l’évènement de façon suffisamment réduite, tu circonscris la cause à un nombre de personnes réduit. C’est pour ça que c’est tautologique
  2. C'est une tautologie. C'est pas parce qu'ils sont médiocres que la révolution industrielle aurait pu avoir lieu sans l'interaction entre plein de gens médiocres. Ce qui est pas mal dans le libéralisme c'est qu'on invente le chauffage central, la pilule et l'avion à réaction et on survit sans trop se taper dessus sans avoir à supposer que les hommes sont des dieux. C'est tout le contraire: probablement les grandes catastrophes ont souvent un petit groupe d'hommes comme cause proximale (même si parler de cause en histoire bla bla), mais les grandes avancées, pas du tout. C'est un processus cumulatif. On ne peut pas isoler telle découverte scientifique, abstraction faite de toutes les découvertes précédentes qui ont permis de faire les mesures etc. Et puis les scientifiques ne travaillent jamais seuls (sauf rares exceptions comme Mendel mais justement personne l'a lu à l'époque. Les travaux équivalents à ceux de Mendel datent de 1900, avec la publication indépendante d’autres recherches qui marquent le vrai début de la génétique mendélienne et puis ensuite il y a sa redécouverte par De Vries. Bref.) Tout ça me fait un peu penser à Theory and History, le livre que Mises a écrit dans les années 50 sans savoir qu'en historiographie on avait fait des progrès depuis le début du XIXe siècle.
  3. Valable en Occident. Je ne vois pas trop le recul des religions ailleurs. ?
  4. Vu comment ça c'est passé la fois où j'ai essayé d'expliquer que ça n'existait pas au sens où il n'y avait aucun rapport causal entre vote individuel et résultat de l'élection, je croyais le concept assez largement admis. /trolling
  5. Bah donc il est pas contraint.
  6. Ah oui au fait je n'ai pas commencé mon binge Del Toro mais la top review de son dernier (Nightmare Alley, j'y vais la semaine pro) sur letterboxd m'a fait rire: https://letterboxd.com/film/nightmare-alley-2021/
  7. Ou comme le dit Hume (de façon plus nuancée): (Treatise, II, i, 11) “Plagiaries are delighted with praises, which they are conscious they do not deserve; but this is a kind of castle-building, where the imagination amuses itself with its own fictions, and strives to render them firm and stable by a sympathy with the sentiments of others.”
  8. Comme ça j'aurais plutôt associé "l'intelligence" politique à la capacité à mentir, comme forme particulière et spécialisée du skill du story-telling. Je ne sais pas s'il y a des livres sur l'évolution darwinienne du mensonge (on sait mentir sur son âge dans la concurrence sexuelle eg), ce qui suppose une bonne connaissance de la nature humaine, mais aussi de soi (de la tête que j'ai quand je parle, de l'impression que je renvoie), un haut QI verbal, qui ne va pas nécessairement avec un haut QI spatial mais plutôt avec les reasoning skills (captain obvious). Chez les ashkénazes par exemple Petit à petit, si on fait la liste de tout ce qu'il faut pour être un bon menteur, on finit par rassembler les critères de l'intelligence "machiavélique". Edit j'ai trouvé ceci https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2013.0699
  9. Et dans les ténèbres les lier
  10. Wild at Heart de Lynch hier à Action Christine. C’est vraiment le cinéma que j’aime: les montagnes russes émotionnelles. J’ai ri aux larmes et j’ai pleuré c’était fantastique. Ça complète très bien Blue Velvet sur le passage à l’âge adulte (pour le personnage de Laura Dern, qui joue magnifiquement). Certaines scènes sont d’ailleurs symétriques (la mort de Johnny (personnage de Harry Dean Stanton) et la scène dans le désert où Jeffrey est tabasse par Frank dans Blue Velvet). Personne pour me demander mon pass. Le gel était étiqueté “gel magique”. Il y a une rétrospective Guillermo del Toro (je vais voir La Forme de l’eau).
  11. Parce que seuls les etres conscients souffrent et que la souffrance est généralement observable
  12. Ben ça se discute ça. La douleur par exemple.
  13. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Cela dit c'est une bonne question à laquelle aucune réponse objective n'est possible qui se pose: quel type de personnalité est le plus fun?
  14. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Google dit que Thatcher était ENTJ. Donc sourire qui fout la trouille, check, mais humour noir, check aussi.
  15. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Oui, très, dans le genre ENTJ (ne s'intéresse pas aux problèmes abstraits, connaît des masses de faits comme un INTP mais les intègre à son système prédéterminé (Ni/Se, comme un INTJ), mais avec une pensée bien, bien extravertie (débat de tout et n'importe quoi) et un sentiment bien, bien introverti (rien à branler de ce que le groupe pense)). Enfin là je pense à une personne en particulier. Que j'aime bien d'ailleurs. Un truc bien avec les ENTJs c'est notamment leur humour noir. On partage ça avec eux, nous, les INTJs. Après on est un peu dans deux mondes parce que eux, évidemment, ont une connaissance factuelle détaillée du monde, de l'économie, de la sociologie, de la physique etc. (le mieux est d'adopter l'attitude petersonienne de: j'ai deux raisons de l'écouter et de ne pas parler: 1) il va m'apprendre des choses 2) il a visiblement envie de montrer qu'il en connaît plein) alors que moi je ne connais rien à la réalité et je m'informe sur le monde en lisant Hegel. Donc même si on s'accorde à définir l'intelligence en termes de problem solving, moi je poserais le problème en termes toujours beaucoup plus abstraits que eux. Les discussions qui ne sont pas des discussions d'idées ne m'intéressent pas. Eux, si, avec ce travers inverse qui est que tout aspect de la réalité devient objet de discussion et de débat. Ils peuvent te faire des "topos". Vraiment pas le genre à être unaware of his physical environment, il connaît (ou croit ou veut connaître) la structure de la réalité pour conformer son action avec elle. A l'inverse, si je lis un bouquin de pop science (ce que j'adore faire), je le lis juste pour trouver des idées qui m'occupent l'esprit. Donc je ne peux pas vraiment entrer dans une conversation avec eux et je ne peux surtout pas les contredire. C'est étrange, j'ai assez peu d'idées arrêtées sur quoi que ce soit (je peux passer comme en ce moment deux mois à lire de la psychanalyse, puis je vais peut-être lire tout Etienne Gilson, sans dévier de mon travail de recherche le reste du temps, je peux même écouter Zizek faire l'éloge du socialisme et en tirer des idées intéressantes ou un problème pertinent), par contre, j'aime défendre des idées dans lesquelles je ne crois pas forcément (je ne sais même pas ce que ça veut dire: il y a très peu de convictions viscérales chez moi, je crois que je ne pourrais par exemple jamais être croyant ou ce genre de choses, je suis trop névrotique postmoderne) juste pour voir, ce qui prend la forme de: et si on considérait tel point de vue, juste pour voir? Quelles sont vos raisons de ne pas penser telle chose? Ils détestent cette approche: si tu as un argument, il faut que tu le défendes with facts and logic comme dans un débat politique un peu. Alors que j'aime bien réfléchir à des trucs comme ça complètement contre-intuitifs, ce qui s'attire juste des we don't do that here. En gros c'est un peu comme s'ils jouaient à un jeu et que j'arrêtais pas de dire "pouce, je voudrais changer les règles". Beaucoup de discussions ressemblent à ça. Bref, c'est la rencontre entre un étudiant de philo et un étudiant en sciences sociales (du genre qui sait coder, pas du genre qui bloque Tolbiac). C'est quand même difficile d'évaluer l'intelligence d'un type psychologique différent du tien. Ils sont intelligents mais pas de façon fun. Ce n'était pas exactement ta question mais c'est ma réponse. Ce genre de réponses me fait penser à la pensée de Pascal où il dit que "la justice et la vérité sont deux pointes si subtiles que nos instruments sont trop mousses pour y toucher exactement. S'ils y arrivent, ils en écachent la pointe et appuient tout autour plus sur le faux que sur le vrai." Je réponds à ta question et à d'autres trucs que tu ne demandais pas, parce que mes instruments sont trop mousses. Si la modo pouvait rétablir les surnoms, je m'appellerais "Petit Mousse". Celui qu'on mange.
  16. Cette élection c'est plutôt L'Attaque des clones de Macron
  17. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Ah oui pardon. Je ne dirai rien parce que je connais les auteurs. Je dirai seulement que l'un d'eux sait très bien faire les gin tonic.
  18. Vilfredo

    Actualité Covid-19

    Pourquoi l'ENS? Je veux dire, oui, il y a des semi-deficiente à l'ENS et bientôt des couloirs non-mixtes (mais juste pour ceux qui veulent, manquerait plus que ce soit l'inverse), mais le rapport avec cet article?
  19. Je viens de revoir The Silence of the Lambs. Ce film est absolument prodigieux, et j'avais oublié le génie de l'évasion de Lecter. Je suis béat d'admiration.
  20. Oui c'est ça. Rigoureusement en effet, L'Incorrect est plus proche de Philitt et de Limites (en plus à droite pour la dernière, en moins bien pour la première revue). C'est pas mal Eléments. Dans ma période rebelle ado, je l'achetais souvent (pendant un an environ).
  21. Réac, se prétend rebelle et provocant, intello prétentieux, arrogant, insupportable. Pourquoi? Politiquement c'est entre Eléments et Causeur.
  22. Je pensais à Heidegger et pas à Adorno (que je connais presque pas). Il y a une conférence célèbre intitulée Das Gefahr ("Le Danger") citée par Agamben dans Auschwitz, l'archive, le témoin, où il explique que la différence entre l'extermination et tout ce qui a pu précéder est qu'on ne tue pas des hommes, on fabrique des cadavres. On pense qu'il avait vu, comme tout le monde quand les camps ont ouvert, les images des cadavres squelettiques soulevés par des monte-charges. De diverses façons (je renvoie à Agamben pour ceux que ça intéresse), l'homme est privé de sa mort propre, d'une expérience personnelle de la mort, par exemple parce qu'il vit dans l'odeur pestilentielle des corps brûlés. C'est ici qu'intervient la figure du "musulman", qui incarne à elle seule la nouveauté qu'Auschwitz a introduite dans l'histoire: ce que Heidegger appelle la mort non morte (ungestorbene Tod), ce qui prend aussi son sens pour qui revient à Être et Temps et à l'être pour la mort, càd la mort comme possibilité de l'impossibilité de toute existence, le vide intégral qui rend rétrospectivement possible mon existence factice dans le monde quotidien (le monde du "On"). Mais ce rapport n'est plus possible quand le monde du quotidien est la mort. Adorno lui-même (je m'appuie sur Agamben) ne partage pas cette analyse. Il se moque de l'idée de "mort propre" (qui remonte à Rilke). Auschwitz est à la fois le triomphe de la mort (la mort partout, tout le temps) et son avilissement suprême, de la besogne des Sonderkommando aux chambres à gaz et aux fours. J'ai lu le livre de Agamben ces derniers jours justement, c'est un livre formidable. C'est une perspective très intéressante, même si du coup la raison ressort renforcée de cette "humiliation". Ce n'est pas parce qu'on a un folklore à côté que ça "humilie" les progrès scientifiques sur lesquels les nazis comptaient pour remporter la guerre. Et il y a une dimension très "scientifique" aussi dans leurs mythes raciaux. Je ne vois pas bien comment on peut humilier la raison sans la faire triompher, à moins d'entrer en religion (le seul domaine dans lequel l'humiliation de la raison soit compréhensible pour moi). Ce qui, d'ailleurs, nous ramène au thème de la religion séculaire. J'ai une autre lecture, plus politique, du mythe: je le vois, avec Schmitt, comme le fondement alternatif au droit (naturel ou positif) de la légitimité politique. Dans le domaine politique, la raison ne peut servir de principe unificateur de la Volksgemeinschaft. Pour s'insurger, comme disait Sorel, l'homme a d'abord besoin d'un grand mythe. Ici, on a effectivement quelque chose d'assez anti-Lumières (la pensée des droits en dérivant pour beaucoup); par contre, sa mise en place pratique, avec d'une part le regain du nationalisme allemand et d'autre part, la place de l'Etat, qui n'est pas énorme et centralisé comme dans le socialisme, mais fractionné en corporations toutes unifiées dans la seule autorité du Führer, seul principe de légitimité, ça c'est résolument moderne. Même les mythes ancestraux sur les juifs sont corrigés pour intégrer le vocabulaire et les motivations scientifiques (les images modernes d'infection, de parasites). La personnalisation du pouvoir, qui est un corrélaire de ce mythe, est résolument moderne (parce que ce n'est plus une personnalisation légitimée par la transcendance, mon fil rouge). C'est l'hybris, l'homme sans Dieu etc. Oui là je suis d'accord. Carl Gustav? Le psychanalyste suisse qui travaillait pour les espions américains? Je ne connais pas bien ses livres (j'ai lu Introduction à la psychologie de l'inconscient et Analytical Psychology sans enthousiasme; ses contributions à la psychanalyse avant sa rupture avec Freud sont souvent louées mais à part le complexe d'Electre je ne vois pas trop de quoi on parle; j'ai eu parfois entre les mains ses livres plus politiques comme L'Homme à la découverte de son âme ou Présent et avenir et ça ressemblait plus à du Jordan Morgan Peterson Freeman qu'à du nazisme-ish). J'en parlais à propos de la swastika, je ne vois pas bien ce qu'ils ont de romantiques. Je pense là au livre de MH Abrams sur le romantisme, The Mirror and the Lamp, qui explique que l'art, pour les romantiques, est une lumière qui vient de la subjectivité et illumine le monde ('Poetry is the spontaneous overflow of powerful feelings'), et si nous ne pouvons pas changer le monde, nous pouvons au moins nous changer nous-mêmes ("Poets are the unacknowledged legislators of the world.") Selon Abrams, ce renversement résulte de l'internalisation de la désillusion ressentie (par exemple par Kant ou Fichte, et en Angleterre par Coleridge) à la suite de la Révolution. Donc j'ai du mal à voir dans le nazisme du romantisme politique, surtout quand on connaît l'analyse qu'en donne Schmitt dans ce qui doit être son premier livre, justement nommé Romantisme politique (1919). Pour lui, l'esthétique du spectateur passif élaborée par le romantisme aboutit à une forme d'apolitisme. Le mythe, dont il commence à parler dans son grand article de 1923 (La Théorie politique du mythe), est justement censé aller contre cette tendance en fait 'bourgeoise'. Je veux bien que tu en dises plus parce que je pense plutôt le contraire: Nietzsche a été très clair dans ses livres publiés (ne me sortez pas une lettre de quand il avait 25 ans) sur sa condamnation radicale de toute forme d'antisémitisme, haïssait toutes les manifestations du nationalisme allemand et craignait comme la peste les conséquences politiques du nihilisme. Si ça en fait un penseur douteux ou compromettant ou pas assez clair, je ne sais pas qui trouvera grâce à tes yeux.
  23. Vilfredo

    Vidéos comiques

    Je sors d'un cours sur zoom donc je ne sais pas si c'est objectivement drôle ou si ça reflète juste mon stream of consciousness ces deux dernières heures.
  24. C'est très gentil de ta part, merci, mais j'ai accès par la Sorbonne
  25. Vilfredo

    Supa Playlist!

    When she goes to the dance club She seems so shy and alone Until the music she wants comes on And, boy, then she's out on her own ❤️ ❤️ ❤️
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