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Asthenik

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Tout ce qui a été posté par Asthenik

  1. Il y a des centaines de solistes classiques qui ont une maîtrise technique supérieure... C'est un peu comme mettre Kamel Ouali en parallèle avec Ivan Vassiliev... Je n'ai aucun mépris pour la musique populaire classique, mais son ressort est émotionnel, de nature narcissique, on veut que la musique parle de soi. Je trouve en fait qu'il est paradoxal de défendre ses goûts en soulignant la "qualité" de l'arrangement ou de la compo, la virtuosité du musicien, alors que l'intérêt de la musique populaire par rapport à la musique savante est vraiment presque totalement ailleurs. Ce ne sont que des alibis, on aime la musique populaire par ce qu'elle est en résonance intime avec un soi phantasmé (c'est très net avec Jim d'ailleurs ). Débattre de la musique populaire, c'est très exactement comme débattre sur les personnalités psychologiques qu'on aime chez les autres.
  2. Pour moi, on juge la musique avec 2 fonctions très différentes : la capacité de juger de la qualité musicale pure (mélodique, rythmique, technique instrumentale, etc.) et la capacité d'anticiper, d'accompagner, de comprendre ou d'apprécier les sons, les genres, les univers, les tendances... La saturation, une voix abimée, une dissonance par exemple sera perçue à la fois comme une imperfection formelle et une émotion, quelque chose qui humanise l’œuvre. La musique savante s'intéresse beaucoup à la première capacité, et la musique populaire repose surtout sur la deuxième tout en ayant des prétentions sur la première. Les œuvres musicales populaires sont faites pour entrer en résonance avec nos vies, nos caractères, nos références, etc. Ce sont souvent des trips narcissiques. Nos préférences musicales en disent ainsi long sur nous-mêmes et dès lors on comprend bien, qu'il faut pour beaucoup de gens sentir la musique comme authentique, vraie, honnête pour pouvoir vraiment l'apprécier. Il est donc normal que le côté commercial de la musique soit à la fois un facteur de fixation générationnelle (le son d'une époque par rapport aux autres) en même temps qu'il prête le flanc à une impression de manque de sincérité quasi rédhibitoire, paradoxe qui alimente le renouvellement des genres.
  3. ou LAX franchement.
  4. C'est une situation un peu floue en réalité. Les familles qui font l'IEF doivent se soumettre aux visites tous les deux ans d'un inspecteur qui a le pouvoir d'imposer une ré-scolarisation. Pourtant légalement, les parents doivent permettre à l'enfant d'être instruit sans qu'un contenu académique très précis ne soit stipulé, juste un socle commun à 16 ans. Commander une ré-scolarisation à 12 ans parce qu'un enfant n'a aucune instruction peut donc avoir du sens par rapport à ce que la Loi impose, mais ce qu'il y a d'excessif dans le cas qui nous intéresse, c'est qu'à 8 ans, on peut difficilement savoir si l'enfant saura lire, écrire, etc. correctement à 16. Il faudrait évidemment mieux se référer à l'approche pédagogique dans laquelle leur instruction se déroule mais ça n'est souvent pas le cas. La réalité des inspections est en fait que les inspecteurs sont souvent hostiles par principe (c'est tout le paradoxe de faire juger par du personnel de l'EN des parents qui veulent prendre leur distance de l'approche de l'EN) à l'éducation que ces enfants reçoivent, et qu'ils ne se gênent souvent pas pour mettre en doute très vite la pertinence des choix et la responsabilité des parents, avec à l'extrême la ré-scolarisation dès que l'enfant sort trop des clous (en général dans le sens d'un retard par rapport au parcours que les enfants suivent dans l'EN). Excellent billet comme toujours !
  5. L'âge de la lecture, la norme en France est d'en commencer l'acquisition à 5-6 ans. Steiner conseille après 7. On évoque en général la maturité pour expliquer l'âge que l'on fixe, ça semble assez arbitraire. Montessori dit qu'il faut le faire avant 6 ans parce que cela correspond à un âge où l'enfant embrasse avec ferveur les apprentissages, en particulier ceux qui lui donnent de l'autonomie. En terme de capacité intellectuelle procédurière, la plupart des enfants peuvent apprendre à lire/déchiffrer à partir de 3-4 ans. Il y a des apps pas mal pour ça chez http://lescapadou.com/ C'est pareil d'ailleurs avec des rudiments de "maths". Par exemple à 4 ans, un enfant (probablement précoce) peut commencer à apprendre la mécanique de l'algèbre avec des jeux (chez http://dragonboxapp.com/)...
  6. Les candidats au martyre se font rares...
  7. Bonne nouvelle Je ne signe pas souvent de pétitions mais bon pour le coup : https://secure.avaaz.org/fr/petition/SENAT_Lannulation_de_la_proposition_de_loi_visant_a_limiter_le_droit_de_lief/
  8. Moins d'heures par semaine, c'est déjà une bonne chose, c'est vrai... Mais cela reste des classes ce qui signifie, je crois inévitablement, qu'on va passer 3 fois trop de temps sur tout, entre la lenteur de certains, le chahut et souvent la fatigue... Oui c'est un facteur que je comprends bien. À vrai dire, je doute assez peu de moi même en général. J'ai le sentiment que tout s'apprend assez vite si on le veut vraiment. Et je ne crois pas trop à la pédagogie purement professorale. Ce que je veux surtout apprendre à mes enfants c'est en fait comment travailler : comment apprendre, comment s'exercer, comment chercher une information, comment identifier le problème que l'on rencontre, comment résoudre tel ou tel problème, etc. L'autre partie, plus délicate sans doute, est de réussir à stimuler et entretenir l'envie de l'enfant. La connaissance en elle-même, je voudrais qu'ils aillent la chercher eux-mêmes en lisant les livres qu'on leur fournit, ou sur Internet. Ensuite, un contrôle discret de l'acquisition effective est nécessaire, mais pas forcément pour punir, mais pour savoir sur quoi l'on doit revenir plus tard. Enfin on verra, je m'adapterai à mes enfants aussi, à leurs capacités et à leur personnalité.
  9. Mon projet d'école à la maison n'est pas vraiment lié aux problèmes de l’Éducation Nationale en France. Les établissements chez moi ne sont pas du tout vérolé politiquement et le niveau est bon. Un des lycées où on pourrait envoyer nos enfants atteint 98% de réussite au BAC avec mention Il y a bien sûr des choses qui m'horripilent dans la façon de faire certaines choses en France, mais ce n'est pas vraiment le point de départ. Ma préférence est motivée par des considérations personnelles. J'ai envie de prendre une part plus active dans leur instruction, je n'ai pas envie de déléguer quelque chose d'aussi important. Je n'ai pas envie que mes enfants aient une approche scolaire des connaissances, j'ai envie qu'ils gardent intact leur enthousiasme. J'ai envie de leur permettre d'avoir plus de temps libre, plus de temps d'ennui, d'introspection. J'ai envie qu'il leur reste plus de disponibilités d'esprit pour tout ce qui est dit extra-scolaire. J'ai envie que mes enfants soient mieux adaptés à leur époque qui pour moi couronnera les personnalités dynamiques, curieuses et autonomes qui sont des qualités que le système scolaire tend souvent à éroder. J'avoue que mon choix est aussi lié à mon expérience personnelle. Je n'étais pas mauvais ou mal à l'aise à l'école, mais à vrai dire, je m'y suis terriblement ennuyé... J'ai pris note de mon cours pour la première fois de ma scolarité en Terminal pour faire plaisir à ma copine (et future femme ) que je stressais à passer mon temps à faire autre chose pendant les cours. J'ai une bonne mémoire, suis pas trop lent, ai des parents d'un bon niveau social, alors je n'ai jamais eu de soucis, mais je vois l'ensemble de ma scolarité comme une incroyable perte de temps pendant laquelle j'ai pris de très mauvaises habitudes. J'ai créé ma boîte après le Bac et puis basta. Tout va bien, mais j'ai perdu plusieurs années. Aussi, mon père a été instruit à la maison dans les années 50. Ce n'est pas quelque chose de trop farfelu dans ma famille.
  10. Semble-t-il certains UMP au Senat aimeraient limiter l'école à la maison aux cas médicaux... http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html
  11. Yep Vincent, je t'ai déjà lu raconter cette anecdote intéressante et inspirante Par rapport aux outils spécifiques dont on dispose pour l'instant, beaucoup de choses sont encore à faire pour retrouver certaines excellentes choses que l'on a à l'école et moins à la maison, la stimulation de la reconnaissance "publique" de son travail par exemple, ou encore des outils mieux faits pour aider les parents à s'organiser des activités et des sorties communes, etc. Même à Paris (enfin... ça s'explique par le fait que plus l'immobilier est coûteux moins les familles peuvent se permettre de se passer d'un salaire), il n'y a vraiment pas grand chose. Et l'approche purement locale qu'on retrouve en général, c'est quand même dommage concernant le matériel pédagogique qui n'a pas raison de l'être, ou encore pour le potentiel au niveau des correspondants à l'étranger par exemple. Bref, Internet en abolissant les distances, les enclavements et bien sûr en facilitant l'accès aux connaissances est un changement majeur dont on a pas encore pris toute la mesure...
  12. Sur l'opposition enfant/parent, on peut aussi constater que beaucoup de tensions naissent de l'école. On peut aussi se demander si la caractère extrêmement magistral de l'école à un moment où l'enfant aspire à une responsabilisation ou au moins à une autonomie n'est pas un facteur aggravant. Vous vous souvenez peut-être de la discussion que l'on a eu sur l'éducation où j'essayais de souligner les avantages d'une éducation dite positive, c'est à dire tentant de minimiser les tensions par des gestes éducatifs incitant l'enfant à coopérer plutôt que se soumettre, et bien ces réflexions sur ce sujet sont liées à notre projet de homeschooling qui nécessite de ne pas devenir un adjudant-chef à l'omniprésence insupportable. Sur la question du précepteur, c'est finalement ce que l'on reproduit partiellement : prof de tennis, de piano, de chant, de solfège, de langue étrangère, etc. Cela rompt la monotonie, et surtout les parents ne sont pas compétents, ni n'ont nécessairement le temps, pour tout faire. En ce qui concerne le lien de l'enfant avec la société dans laquelle il sera amené à évoluer, je crois aussi qu'avec Internet et la VOD, la question se pose de manière moins pressante qu'autrefois. Enfin pour ce qui est du bon mix éducatif au niveau des âges, dans certaine pédagogie (Montessori en particulier), on insiste sur les bénéfices que tirent les enfants d'être réunis dans de grandes classes où différents âges coexistent. Cela inciterait les petits à grandir ; et les grands en s'occupant des plus petits bénéficieraient d'une meilleure image d'eux-mêmes et d'un renforcement de leurs acquis. Par contre cela demande un calme qu'on a un peu de mal à imaginer avec beaucoup d'enfants d'aujourd'hui.
  13. À ce point Je ne crois pas évidemment. Les artistes ont toujours une marge de liberté par rapport à la réalité et ils utilisent souvent cette liberté pour s'approcher du canon de leur époque. Canon qui évolue en fonction de nombreux déterminants... Vraiment, la minceur est un canon esthétique récurrent dans l'histoire de l'Art, pas seulement pour des raisons esthétiques d'ailleurs bien sûr (santé, rejet de l'oisiveté, etc.). Évidemment quand le peuple avait faim et était décharné, la minceur était moins prisée, mais la graisse a vraiment rarement était valorisée pour elle même, et encore moins la graisse abdominale (ce qui me fait dire que le canon de la volupté associée à une taille marquée est l'un des plus irréalistes qui soient). Après chacun ses goûts, il ne faut juste pas essayer de faire coller à tout prix l'histoire avec ses préférences, on est libre, pas besoin de se justifier d'un Rubens pour préférer les femmes un peu plus rondes que minces, ni de croire que ceux qui ont des goûts différents sont manipulés par qui ou quoi que ce soit.
  14. Entre libertariens et conservateurs. Un éternel recommencement disais-je...
  15. Qu'est-ce qui est n'importe quoi au juste ?
  16. Pas vraiment. C'est Néfertiti qui est représentée là, femme d'Akhénaton, qui se traduit « la belle est venue »...
  17. Mouai. Sinon en -1345 :
  18. Ce n'est pas vraiment gras non plus. On voit même la ligne abdominale... Par exemple Rubens, ça donne ça :
  19. D'ailleurs pour ceux qui en ont l'occasion, allez la voir au musée de Cluny à Paris, c'est une des pièces que j'aime le plus de tous les musées que j'ai pu visiter...
  20. On voit toujours les femmes peintes par Rubens ou plus récemment par Courbet ou Renoir par exemple... mais l'esthétique de l'obésité est aussi exceptionnelle que celle actuelle de la maigreur... ce sont plutôt des exceptions dans l'histoire de l'Art. C'est un peu comme si dans 2 siècles l'on ressortait Botero comme symbole des canons de notre époque... En général, la taille en particulier devait être fine, le port de tête avoir la légèreté... C'est la fonction de la graisse sur les hanches d'ailleurs de souligner la minceur d'une taille, la minceur des hanches soulignant la poitrine, etc. La graisse abdominale a vraiment très rarement était prisée.
  21. La symbolique des statuettes de Vénus n'est pas vraiment connue. On parle d'idéal de beauté, c'est possible, mais le fait qu'elles soient des symboles hyperboliques de fécondité semble très plausible... Aussi en passant il y a autant de problèmes causés par le surpoids que par la maigreur au cours des grossesses : macrosomie, phlébite, diabète gestationnel, pré-éclampsie, etc.
  22. Pas compliqué : l'histoire du forum est un éternel recommencement.
  23. Tu parles de la scission avec les pères collateurs ? J'étais déjà dans le coin Lucilio Mais Faré, sur le forum, j'ai juste des souvenirs de claquements de porte épisodiques...
  24. Oui Faré, c'est un peu l'ancêtre de quasi tous les libertariens de l'aire Internet en France. C'est sur ses sites que je découvrais tout ça, il y a plus de 10ans... Par contre, sur le forum, je ne l'ai pas souvent vu.
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