POE

Finalement, ça devient presque une règle ces histoires "amoureuses" au sommet de l'Etat. La seule différence c'est la manière, et la discrétion qui ont changé depuis Sarkozy. De ce côté là rien de nouveau. La palme de la réflexion économique à Marine Le Pen qui parle d'ultralibéralisme à propos de Hollande.

Et sinon, vous préférez la kippa ou le burnous ? Et les babouches c'est pas trop démodé ?

Si c'est une question personnelle, pour ne pas faire de l'avortement une question personnelle qui ne regarde que la femme et Dieu ? Pourquoi vouloir lui imposer ton point de vue ? Dès lors qu'il existe une loi, ce n'est plus une question personnelle. Ma réponse à cette question est assez ouverte. On peut tout à fait laisser l'Etat en dehors de tout cela. Libre à chacun de financer, soutenir d'un côté des actions permettant de diminuer l'avortement par l'éducation sexuelle, morale, et par le soutien aux familles, de l'autre côté, ceux qui le souhaitent soutiendront des centres d'avortement. Si on veut vraiment que l'Etat intervienne, je serais plutôt favorable à une politique incitative et préventive. Prévenir les grossesses non désirées (contraception, éducation). Incitation à garder les enfants (crèche, soutien aux mères seules, soutien aux familles). Une interdiction pure et simple me semble aussi inhumain que l'avortement.

Je ne trouve pas cela plus personnel que de dire que l'on veut imposer ses propres règles à toute la société. Sachant personnellement que je ne fais partie d'aucune association de soutien de ce type, que je n'aide aucune association de ce type financièrement, je ne vois pas au nom de quoi je pourrais dire à une jeune fille de 17 ans de garder un enfant qu'elle ne veut pas alors que je n'assumerais aucune des conséquences que cela implique. Imposer un choix à quelqu'un cela implique d'être capable d'en assumer les conséquences.

Pas vraiment comme cela que je l'entendais. Apprendre par cœur de cette façon c'est trop compliqué. Il faut toujours apprendre par cœur avec une méthode (schéma, visualisation, prononciation, relations). Apprendre par cœur des poésies ou du théâtre se fait naturellement par les rimes et le sens du texte, mais pour tout le reste, il faut que l'apprentissage soit couplé à une structuration des connaissances.

Même question qu'à Alex6 dans ce cas, es tu prête à assumer financièrement ou plus personnellement (implication dans des associations) les conséquences sociales de cette loi en soutenant les filles mères, les familles pauvres, les femmes seules ?

Tout dépend de ce qu'on nomme vie privé. Dans toute vie privé, il y a souvent une partie qui est publique. Si je croise le Président dans les escaliers de mon immeuble, c'est un lieu privé mais ouvert au public, donc l'information ne peut être considérée comme confidentielle, et le fait que je la divulgue ne doit pas concerner le droit mais seulement la morale. Les choses sont différentes si les informations que je détiens sont de nature exclusivement privée (appartement privé, lieu fermé au public par exemple), auquel cas, je n'ai pas la réponse.

Je remarque qu'il y a peu de femmes qui donnent ici leur avis sur ce sujet, bon, c'est vrai que les femmes ne sont pas très nombreuses non plus, mais c'est dommage car je pense qu'elles sont les premières concernées, et c'est peut être pour cela qu'elles n'ont pas d'avis tranchés.

Entre avoir un avis perso sur ce qu'il est bon que tu fasses, et avoir un avis perso sur ce que la société doit interdire, tu comprendras que les deux n'ont rien à voir. J'ai un avis perso sur l'avortement, mais je ne me sens pas capable d'imposer mon avis à toute la société. Apparemment, c'est ton cas. Cette opinion influence ta vie, mais si ta logique est de l'imposer aux autres, que sera tu capable de faire pour la mettre en œuvre ? T'occuper des filles mères qui n'ont pu avorter et n'arrivent pas à s'en sortir ? Aider les femmes seules à élever leur enfant ? Aider les familles nombreuses dont le revenu ne leur permet de subvenir à leur besoin ?

Chaque génération a besoin de briser un peu les tabous des précédentes. Un temps, ce fut les cheveux longs, les vêtements, les oreilles, le pantalon pour les femmes...A force, il ne reste plus grand chose que la nudité, intégrale. C'est probablement le prochain tabou. Une fois le tabou levé, tout s'apaise, et on ne voit pas une majorité de types aux cheveux longs, ni de piercings dans le nez. Donc si on replace cela dans une perspective de plus long terme, si on observe les peuplades primitives qui ont l'habitude de vivre à moitié nu, on se rend compte que l'humain peut s'adapter à tout sans que cela cause de grands problèmes contrairement à ce que certains craignent. Le choc des cultures, je n'y crois pas plus qu'il y a 10 ans, et même plutôt moins. Les cultures se mélangent, s'influencent, se modifient et cela depuis des millénaires, malgré tout, il n'y a jamais eu aussi peu de guerres en Europe depuis la dernière guerre mondiale, et le monde n'a jamais connu une période de prospérité aussi longue.

Si tu as un avis perso sur ce que doit faire la société, cet avis n'est plus du tout perso. Je n'ai rien contre les défenseurs du droit à la vie, mais s'il s'agit simplement d'une opinion qui n'a aucun effet sur ta propre vie, cela ne vaut pas grand chose.

Oui, bon, ça fait partie du peuple Juif, pleurer l'exil, Jerusalem, toute la culture juive est basée là dessus. Avec Israël, maintenant, les juifs ne sont plus vraiment juifs. Qu'est ce que tu trouves très bien au fait ?

Normal, à condition que la justice ne passe pas par là. Si le droit dépend de qui tu es, de l'image publique que l'on a de toi, et non plus des faits : ce que tu as fait, ce que tu as dit, alors c'est l'arbitraire le plus total. On ne te juge plus selon ce que tu as fait, ni si tu as enfreint la loi, mais parce que tu n'es plus un bon petit soldat qui répète ce qu'il faut dire. Ce n'est plus le droit, c'est le socialisme et la rééducation des déviants sur dénonciation des autres. Et cet abruti de fils à papa vient faire sa leçon de morale sur une chaîne publique. J'ai changé d'avis sur le FN ces dernières années, et je comprends de plus en plus ceux qui ont voté pour eux, pourquoi ils le font, et ce qu'ils veulent dire. Je crois même que je serais capable de mettre leur bulletin dans l'urne, enfin, ça non, pas encore.

La première est plutôt joyeuse. Faut bien comprendre aussi que la vie continue. On ne va pas pleurer 100 ans sur la même tragédie. Les générations d'aujourd'hui ont envie de s'amuser, de vivre comme tous les jeunes de toutes les générations. Certes, ce n'est pas bien, il faut se souvenir, mais concrètement la probabilité d'un nouvel holocauste est proche de 0 vu l'armée israélienne. Il serait mieux de comprendre ce qui a pu mené à cela, en particulier une forme d'obéissance servile à l'Etat, et des principes contraires au libéralisme.

Le Bedos, je ne l'ai pas trouvé très drôle, il met une grosse quenelle à Dieudo à la fin, sur la TV publique, alors que l'autre se démène pour faire ses spectales, j'ai trouvé ça facile, on va dire. Se conclusion "On a le droit de dire des conneries et on peut rire de tout avec n'importe qui si on n'est pas n'importe qui". Je ne sais pas comment l'intepréter.

Déjà, y a pas libéral dans le titre, ça peut passer, surnommé le nouvel Alain Madelin par ses détracteurs, très bien. Le logo est pas terrible. Pour l'instant, je n'ai pas vu ce qu'il y avait dans la boîte.

C'est clair, ils sont soutenus par la Chine, non ?

C'est sur qu'entre l'affaire des quenelles, Gozilla à New-york, et l'actualité présidentielle, elle est belle l'image de la France. Etre belge c'est un luxe à côté.

Ne croyez pas que je n'ai pas moi même souffert de l'EN, ni que je n'ai été moi même confronté à certains professeurs à l'enseignement rigide et sans passion, mais a posteriori, je ne saurais attribuer cette souffrance à un système plutôt qu'à l'ordre naturel des choses qui fait que le passage de l'enfance à l'âge adulte implique certaines resistances et oppositions.

Après l'effort d'imagination que j'ai du déployer pour me représenter l'image, et le sentiment déplaisant qui en est résulté, je ne te remercie pas pour cette phrase qui n'apporte rien au débat.

C'est à peu près cela, je pense, et je ne pense pas que Locke et le libéralisme n'y gagne quelque chose.

Ton objection ne répond à aucun argument que j'ai développé. Réactiver les connaissances régulièrement c'est répéter sans cesse le même schéma. C'est cela la base du par coeur. Ce n'est pas réciter comme un zombi un texte qu'on ne comprend pas. Personne n'attend cela des élèves.

Tu plaisantes ? L'accès à la connaissance n'a jamais été aussi facile. On trouve à peu près n'importe quel classique pour un prix dérisoire, et l'inscription aux bibliothèques ne coûte presque rien. Tu peux tout à fait nourrir ton esprit ailleurs que sur les bancs de l'EN, faire le minimum qu'on attend de toi, c'est à dire lire rapidement le livre, répondre vite fait aux questions du prof, et chercher ailleurs de quoi faire ton menu.

En fait, je n'ai vraiment pas l'impression que le par coeur soit excessif, j'ai plutôt l'impression qu'il y en a bcp moins qu'avant. Avant faisant référence à l'école du temps du certificat d'étude, celle où choisir ensuite le latin et le grec était un signe d'excellence. Je remarque aussi que les colles des classes prépa censées représenter l'excellence consistent essentiellement en une répétition d'exercices imposés où l'originalité n'a pas de place. Je ne rejette pas l'originalité, la curiosité, la spontanéité, mais je ne suis pas certain que les résultats soient au rdv sans un minimum de répétitions, d'ordre et de structuration de la pensée.

L'analogie n'est pas juste. Tu voudrais choisir tout le temps le menu alors que tu n'es pas majeur, et que ce n'est pas toi qui paye. L'école c'est comme ça. Tu choisis pas le menu. Si tu veux pas manger, tu vas te nourrir ailleurs, la nourriture c'est pas ça qui manque, et sauter un repas, ça n'a jamais tué personne.