xara

+1 Et pour la nième fois, l'anti-complotisme primaire est le pendant du complotisme gogo. Le simple fait de tenir pour acquis, comme il est convenu ici, l'a priori que théorie du complot = bidon, est aussi éclairé que la vue du grand complot unifié sans preuve. Cela oblige à nier quantités de faits historiques assez bien établis. Mais peu importe je soupçonne que le bénéfice perçu de signaler à ses pairs qu'on est du "bon coté" (celui qui est jugé cool par les autres) suffira encore longtemps au refus de considérer l'évidence. A moins peut être de sortir l'artillerie lourde. Avec l'anti-complotisme primaire vient normalement la dénonciation des révisionnistes des chambres à gaz nazies, en tant que théoriciens du complot (un complot visant à répandre le "mensonge" -pas sûr qu'un complot à grande échelle soit requis pour cela mais c'est une autre discussion). Et en tout cas celui qui tient que toute théorie du complot est bidon ne remet habituellement pas en question le génocide au gaz. Le petit problème est que l'histoire en question est complotiste et pas qu'un peu. Etant donné qu'il ne s'agit rien moins que du plan de supprimer des millions de personnes à l'échelle de l'Europe entière, le tout de manière industrielle et dans le secret, il s'agit d'une "théorie du complot" à côté de laquelle un 11 septembre version inside job semble être un travail d'amateurs. Il y a donc deux possibilités une fois qu'on reconnait cela. Soit l'anti-complotiste primaire devient "négationniste" sur le gaz, en conséquence de son idée qu'une théorie du complot est forcément bidon. Soit il continue de croire au gaz ou du moins à la possibilité d'un tel crime et alors il doit admettre que des complots sont concevables et ce, même à très grande échelle.

Article de grand intérêt de Dan Sanchez pour Antiwar.com

Guillaume Vuillemey me signale que sa traduction de "Denationalisation of Money" est sortie aujourd'hui aux PUF (préface de Pascal Salin)

Les affaires de G. Koenig marchent bien puisqu'il se retrouve là dedans "icône" des libéraux, c'est-à-dire les "libéraux-libertaires" dans la terminologie du dossier, les autres étant des conservateurs (pas simplement partisans d'un conservatisme culturel, mais des interventionnistes de droite). Il est frappant qu'il n'y ait dans le dossier quasiment aucune discussion de principes, si ce n'est la mention justement de son "jacobinisme libéral". Du coup les libéraux s'y retrouvent associés. A noter qu'aucun détail n'est laissé au hasard dans ce sens. Voyez la photo de Keonig avec son affiche des "liberty bonds", avec Lincoln en effigie -le "grand émancipateur"- et un extrait d'un de ses discours où il célèbre les soldats qui sont morts pour préserver la "liberté", c'est-à-dire en réalité l'unité politique du pays contre les velléités sécessionnistes, avec tout ce que ça implique de massacres et de suspension de l'habeas corpus.

Mais c'est plus simple que ça là. La deuxième phrase ne découle absolument pas de la première. C'est juste délirant. Il nous dit que le certificat d'immatriculation d'une mutuelle a tel effet, être inscrit au répertoire SIREN, donc si on a un "avis de situation" dans le répertoire SIREN on doit être une mutuelle. Moi j'ai un numéro SIREN, ça fait de moi une mutuelle. WTF? Les canards ont habituellement deux pattes. Haha, ce truc a deux pattes, ça doit donc être un canard!

Etant donné que Koenig a une tendance déjà remarquée à distordre les propos des uns et des autres, et que Corbyn a par ailleurs affirmé être favorable au contrôle des loyers, ça sent encore le fromage.

Le formalisme administratif employé dans la lettre du CADA pour dire en substance "M. Reichman est un troll, qu'il aille se faire voir ailleurs" est assez tordant.

Une fois de plus, impayable. Comment autant de gens peuvent prendre au sérieux des types qui pondent des billets pareils? 1. Ca fait combien de fois que "ça y est c'est officiel" auquel cas cela implique à chaque fois, qu'en fait la fois précédente ça ne l'était pas? 2. Comment ne pas voir le non sequitur gigantesque ici présent? C'est la patte Reichman, il fait ça tout le temps. La seule question est face à cela: comment se fait il que des gens persistent à ne pas voir la grosse ficelle?

https://www.youtube.com/watch?v=sEGeHxF0tF4

"Smith distingue le domaine du profit et celui de l’intérêt général. Chacun possède sa légitimité propre. Les confondre, c’est les affaiblir l’un et l’autre." Sachant que justement, l'idée est qu'en poursuivant son intérêt via le marché, il est obligé de servir celui des autres.

Si Koenig soumettait ses écrits à des comités de lecture de spécialistes, il se ferait découper au laser. Où va-t-il chercher tout ça?

"Loin de toute idée d’autorégulation, la main invisible définit une tendance fondamentale de l’individu à poursuivre son intérêt bien compris." http://www.lopinion.fr/14-septembre-2015/quelle-main-invisible-28068?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_content=Chroniques&utm_campaign=share

Maintenant dans Le Point. Le "libéralisme" en campagne.

Je note que c'est censé être une charte pouvant avoir une traduction juridique. Mais la plupart des principes sont si vagues et WTF que quoi qu'on en pense par ailleurs, je vois mal comment ils pourraient se traduire juridiquement. Exemples: "Tout actif a le droit de pouvoir se déconnecter de son travail, en dehors du temps de travail défini par son activité ou son contrat." "En cas de rupture de contrat, l’employeur ou le donneur d’ordre se doit d’en informer l’actif au préalable, de recueillir les observations de celui-ci et de disposer d’un motif réel pour y procéder."

Verbiage dans le ton de Koenig, même si ce n'est pas Koenig l'auteur. Si on pouvait faire respecter un "droit au travail", quel sens cela aurait-il d'avoir un droit à une protection contre la "non-activité"? Et il faut vraiment n'être baigné que dans l'univers étroit des discours convenus pour proclamer toutes ces prohibitions (sans justification bien sûr), tout en réclamant la "liberté d'association". Mais on a affaire à des gens pour qui la logique a la même fluidité que pour certains le genre. Toxique.

Ah mais non, ça n'a jamais pu arriver puisque comme chacun sait ici, les conspirations ça ne peut pas exister.

Ah bon? Vraiment? Qui à part des "jeunes pop" (une espèce rare)?

Oui mais on serait loin d'une disparition du salariat, ce qui est spécifiquement la thèse avancée par Koenig. Par ailleurs, des bâtons dans les trous, il y en a aussi pour le salariat. Difficile de dire vers quoi on irait si, en appuyant sur un bouton, on pouvait faire sauter toutes les barrières. Dans le contexte actuel, je soupçonne quand même que l'auto-entrepreneuriat est dans une large mesure un pis aller parce que le marché du travail (le salariat donc) est "verrouillé".

Son idée que le salariat est appelé à disparaitre est avancée gratuitement. Vu qu'il n'identifie pas les raisons de son existence en premier lieu, il ne peut estimer en quoi les récents développements dont il parle peuvent avoir un tel impact. Plus embêtant encore, il n'a pas l'air de voir que la citation de Marx qu'il reprend à son compte est relative à la disparition de la spécialisation. D'une part, même si l'autoentrepreneuriat prévalait à l'avenir, il ne s'ensuivrait aucunement que ces entrepreneurs ne seraient pas hyper spécialisés. D'autre part, en quoi c'est censé être super? N'est il pas familier des bénéfices de la division du travail? Comment survivrait-il sans un réseau large d'échanges fondés sur la spécialisation des tâches? Qui survivrait à part Chuck Norris et Zlatan Ibrahimovic?

Je les avais découvert au moment d'Episode. Dans le genre c'était très bien foutu. Mais dès le suivant qui est considéré comme un classique, j'avais remarqué qu'il y avait des riffs repompés du précédent. Ca ne s'est pas arrangé par la suite, ce qui en plus des épanchements cheesy, m'a fait lâcher l'affaire. Mais c'est sûr qu'ils ont eu d'excellents morceaux dans leur genre. A part Symphony X, le groupe metal qui a suscité mon intérêt à nouveau récemment c'est Mekong Delta (où a officié un certain Jorg Michael à la batterie avant qu'il ne rejoigne... Stratovarius, où l'on voit que le bonhomme a plus de tours dans son sac que ce que la formule étroite de Stratovarius laisse entendre), ze groupe "tech-trash" allemand. Réactivé il y a quelques années, ils ont notamment sorti en 2012 un album de titres réenregistrés de leurs vieux disques qui m'a scotché (je voyais bien que c'était intéressant mais le chant et la production dans les albums originaux me laissaient de marbre). Un nouvel album est sorti l'année dernière:

Bonne initiative ama. Formellement, le rythme m'a l'air pas mal du tout. Ca pulse. Mais le problème principal à régler avant d'envisager la suite, c'est l'élocution je pense. Trop de syllabes/mots avalés.

Il y a quelques affinités bien sûr entre SX et la scène "power metal" ou, on disait avant, "speed mélodique", via le style néoclassique (mais SX a un vocabulaire beaucoup plus large). Une chose que j'aime à propos de SX est que lorsqu'ils vont sur ce terrain, ils réussissent à éviter généralement l'écueil du genre, à savoir être très "cheesy", i.e. ils identifient et restent du bon côté de la limite entre le sublime et le grotesque. Je n'en dirais pas autant pour Stratovarius qui, fermement dans le camp powermetal avec sa formule très stéréotypée, a produit beaucoup trop de fromage à mon goût. La seule raison aujourd'hui pour laquelle j'irais occasionnellement jeté une oreille sur leurs dernière productions est Jens Johansson, le meilleur claviériste que je connaisse ayant joué dans des groupes de metal. Je regrette qu'il produise peu en dehors de Stratovarius (choix de carrière probablement). Son dernier album solo datant de 1997 (!) était une tuerie (dans un style prog à la UK et jazz fusion).

Merci, je trouve aussi que j'ai du goût. Pas encore beaucoup écouté le nouveau et seulement en ligne (mais j'ai commandé le CD). Je suis plus un fan du côté prog/néoclassique que des influences metal plus modernes/djeuns qu'ils ont commencé à intégrer dans les années 2000, mais je trouve néanmoins que ça fonctionne parfaitement sur ce nouveau morceau qui me ferait presque headbanger à mort alors que 1. je n'ai plus les cheveux qu'il faut et 2. j'écoute de moins en moins de metal. Est-ce que c'est pas surtout la production moderne? Les derniers albums sonnent très "digital".

https://youtu.be/6uY6MNuMdUU

Bah, il ne s'agit pas de grands concepts sur un nationalisme sioniste (eu sens général de l'idée d'un Etat juif) je pense. Ce qui mobilise avant tout c'est l'histoire réelle ou fantasmée de celui existant de son origine à aujourd'hui (ce qui laisse de côté la question plus générale de la justification d'un Etat juif). On peut sans contradiction critiquer les politiques d'Israel voire les conditions même de son existence, sans que ça ne nous engage forcément à avoir une position sur l'idée d'un Etat juif. Si quelqu'un pense qu'Israel est essentiellement fondé sur l'expropriation/remplacement des autochtones, il ne s'ensuit pas que n'importe quel Etat juif concevable ne puisse exister que sur ces bases. D'ailleurs il me semble qu'il y'a eu des conflits intra-sionistes au départ précisément sur la question d'où/comment fonder l'Etat juif. Et si on postule comme alternative l'existant vs un Etat bisounours, ça sent fort le faux dilemme.