Lancelot

Il paraît qu'à la longue on finit par en tomber amoureux.

J'ai comme une impression qu'on entre dans l'endgame du covid, là, où les conséquences des différentes approches politiques vont devenir trop évidentes pour être ignorées (par les gouvernements eux-mêmes j'entends).

Que ce soit à raison ou pas, le vaccin est utilisé comme prétexte pour justifier des revirements de politique face au covid. Un exemple en Écosse :

J'ajoute que pour des enfants qui grandissent dans une ferme (grosse partie de l'humanité dans le temps et l'espace donc) le sexe est tout de suite un truc plus concret... Oui en vrai au collège (et un peu partout) quasiment tout le monde est à la fois bourreau et victime selon les cas. C'est bien le problème. D'après ce que je comprends de l'état de l'art : (1) On peut devenir "addict" (au sens d'avoir des comportements particuliers et éventuellement une perturbation du circuit de la récompense dans le cerveau) à tout et n'importe quoi. (2) C'est plus facile de devenir addict à un truc qui le favorise avec une substance active (genre opiacés, alcool, caféine...). (3) C'est plus facile de devenir addict quand on a un type de personnalité qui est un terrain favorable et/ou qu'on a une expérience de vie qui le favorise. Du coup ma conclusion, des gens peuvent se retrouver addicts au porn, on en trouvera toujours (comme on trouvera toujours des gens addicts à tout et n'importe quoi en cherchant bien). Il faut bien entendu leur proposer de l'aide si ça leur pose problème, mais en vrai ça m'étonnerait fort que ça soit si répandu que ça et le type de personne qui se retrouve addict au porn aurait de toute manière vraisemblablement fini addict à autre chose en l'absence de porn, une addiction potentiellement plus grave. Se spécialiser dans la recherche sur l'addiction au porn c'est vraiment tout faire pour regarder l'arbre et pas la forêt sous le prétexte mal caché qu'on n'aime pas le porn. Si on ajoute à ça tout le bullshit mystique à la nofap "vous verrez ça fait démarrer les motos russes et revenir l'être aimé", vous comprendrez ma réticence. En vrai c'est tout à fait possible d'avoir une lecture anti-masculine du porn. Suffit d'être d'aussi mauvaise foi qu'un féministe. Dans le porn l'homme est réduit à un objet-phallus utilisé par la femme, il n'a pas de visage, pas de personnalité, il n'est là qu'au service de la femme pour la mettre en valeur, et ainsi de suite.

Des images de cul il y en a toujours eu aussi, quitte à les camoufler en œuvre d'art (moi j'ai toujours trouvé que c'est un gros turn-off la surcouche de signification). Et aussi quand les familles vivent dans des maisons à une seule pièce, de fait les enfant se retrouvent en proximité avec des gens qui baisent.

Ben justement ça part dans tous les sens cette discussion. Pourquoi le terrrrible fléau qu'est l'addiction au porn serait-il lié à l'horrrrrible problème du porn au collège ? À part "c'est évident voyons" ?

Faudrait discuter de ce qu'on appelle un vice. Pour moi une consommation raisonnable de porn ou d'alcool ou whatever ce n'est pas particulièrement un vice.

La fameuse addiction au porn... Ce n'est pas parce que quelqu'un quelque part peut potentiellement devenir addict au big mac qu'il faut réguler mcdo. En relisant le thread il y a déjà eu la même réflexion plus haut mais c'est un peu comme si on se laissait dicter notre attitude envers l'alcool par les mecs d'AA.

So 2015 Je ne sais pas si ça existe encore ou si ils ont disparu avec Tumblr.

C'est bien là que nous divergeons, et j'espère que tu comprends mon scepticisme face au "ce n'est pas aussi trivial" quand on est dans le thread "vers une restriction du porno". On peut acheter des magazines poisseux et lire J'irai cracher sur vos tombes ou Histoire d'O (les deux se posent là question trashitude) comme la génération de mes parents.

C'est aussi le rôle des parents normalement de gérer les fréquentations si tu ne veux pas que ta gamine traîne avec le cassos du coin (note que regarder du porn != être un cassos). Rôle complètement annihilé par l'EdNat obligatoire bien sûr. Les méchants écrans Je trouve ça rigolo cette naïveté de penser que les générations précédentes ne faisaient pas de la merde à leur façon.

À la limite je préfère un gamin qui tombe sur Pornhub que sur Sade si on parle d'accessibilité des pratiques extrêmes. Concernant tes profs j'ai le même âge qu'eux et lol, à mon époque c'était vraiment le far west, maintenant les adultes sont un peu plus tech-savvy. La morale de l'histoire je pense c'est qu'un ado suffisamment intelligent et motivé finira toujours par trouver ce qu'il veut. La faute du porn donc.

Parce qu'elles se seront fait retourner le cerveau par des Karen qui se seront fait retourner le cerveau par Arte ?

L'objectif du truc est de choquer le boomer qui a grandi sans internet (et est trop vieux pour se souvenir de ses propres tâtonnements adolescents), c'est ça ?

Pas de surprise ici, on rejoint l'année dernière pour le nombre de personnes hospitalisées. Qu'en est-il de l'abominable variant indien delta delta plus mon cul ? Autant dire que je ne suis pas convaincu que ça soit un réel problème. Pour explorer un peu plus, toujours ma source https://covid.joinzoe.com/ Pour rappel, vacciné avec au moins une dose c'est 80% de la population, vacciné avec la seconde dose c'est 60%. Si on regarde le taux de cas par âge, encore une fois ça augmente surtout dans les populations jeunes donc non vaccinées et pas à risque. Bon ces données s'arrêtent la semaine dernière donc il faudra voir comment ça évolue sur les derniers jours.

De toute manière je ne suis qu'un simple clodo utilisateur

Ah pardon leur truc c'est la *compassion*

C'est positif parce que les chercheurs pro-bouddhisme "laisse moi t'expliquer les vertus du pardon et de la méditation pleine conscience" ont tendance à être très chiants et bornés Alors ce n'est pas tout à fait vrai (le post suivant de @Vilfredo Pareto donne des contre-exemples) mais ça illustre la distinction entre des morales "psychologisantes" et d'autres plus "collectivistes" (i.e. j'ai cette théorie sur la société parfaite qui demande que gens suivent tel code de conduite, dont si tu veux être moral tu le suis épicétout). Je vais peut-être dire une connerie parce que je maîtrise très peu le sujet mais j'ai l'impression que le succès du christianisme n'est pas étranger à celui de l'approche "collectiviste" après l'antiquité. @Vilfredo Pareto j'ai apprécié ce que j'ai pu lire de Nietzsche. Comme tu le précises dans le second message je ne pense pas qu'on puisse interpréter le surhomme comme un homme nouveau dans le sens où il s'agirait d'un modèle unique à suivre inconditionnellement mais plutôt comme une personne qui s'épanouirait à sa manière propre (et là le lien avec Jung et Canguilhem est en effet évident). Du coup je le placerais fermement dans le camp des "psychologisants".

Tout en continuant à leur casser les couilles constamment quand ils essaient d'avoir une vie normale parce que c'est leur faute si mamie va crever.

Pas lu ce bouquin mais c'est un point important : dans la mesure où on intègre dans la philosophie morale une réflexion sur la manière dont fonctionne l'esprit humain, la frontière s'estompe avec une forme de psychologie pratique (psychothérapie, psychanalyse, self-help...). D'un côté c'est nécessaire de le faire pour ne pas arriver à des standards farfelus/impossibles, l'homme nouveau et ce qui s'ensuit, et ça donne des hypothèses testables concrètement ce qui est appréciable. D'un autre côté ça peut être inquiétant de brouiller la distinction entre bon/mauvais et sain/pathologique ou entre désaccord et négationnisme (Cf. l'ensemble des médias en 2021). Je pense que c'est possible de s'en empêcher mais ça demande des anticorps conceptuels et de la vigilance.

J'ai des walls of text de ta part qui disent le contraire ?

Après est-ce vraiment un point positif pour une philosophie morale d'être imbitable ?

Nominatif, accusatif, datif etc. j'imagine. Edit ah bah non.

Visiblement les libertariens le font scier.