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Tout ce qui a été posté par Gio
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Max Stirner, L'unique Et Sa Propriété
Gio a répondu à un sujet de Bruxibru dans Philosophie, éthique et histoire
Encore quelques belles : "Le civisme, c'est l'idée que l'État est tout, qu'il est l'Homme par excellence et que la valeur de l'individu comme homme dérive de sa qualité de citoyen. " Ou : "La bourgeoisie se développa au cours de la lutte contre les castes privilégiées, par lesquelles elle était, sous le nom de « tiers état », cavalièrement traitée et confondue avec la « canaille ». Jusqu'alors avait prévalu dans l'État le principe de l' « inégalité des personnes ». Le fils d'un noble était, de droit, appelé à remplir des charges auxquelles aspiraient en vain les bourgeois les plus instruits, etc. Le sentiment de la bourgeoisie se souleva contre cette situation : plus de prérogatives personnelles, plus de privilèges, plus de hiérarchie de classes ! Que tous soient égaux ! Aucun intérêt privé ne peut entrer en ligne de compte avec l’intérêt général. L'État doit être une réunion d'hommes libres et égaux, et chacun doit se consacrer au « bien public », se solidariser avec l'État, faire de l'État son but et son idéal. L'État ! L'État ! Tel fut le cri général, et dès lors on chercha à « bien organiser l'État » et l'on s'enquit de la meilleure Constitution, c'est-à-dire de la meilleure forme à lui donner. La pensée de l'État pénétra dans tous les cœurs et y excita l'enthousiasme ; servir ce Dieu terrestre devint un culte nouveau. L'ère de la politique s'ouvrait. Servir l'État ou la Nation fut l'idéal suprême, l'intérêt public l'intérêt suprême, et jouer un rôle dans l'État (ce qui n'impliquait nullement que l'on fût fonctionnaire) le suprême honneur. Par là, les intérêts privés, personnels, furent perdus de vue, et leur sacrifice sur l'autel de l'état devint un schibboleth. Il faut pour toute chose s'en remettre à l'État et vivre pour lui; l'activité doit être « désintéressée », n'avoir d'autre objectif que l'État. L'État devint ainsi la véritable Personne devant laquelle s'efface la personnalité de l'individu ; ce n'est pas moi qui vis, c'est lui qui vit en moi. D'où nécessité de bannir l'égoïsme d'autrefois et de devenir le désintéressement et l'impersonnalité mêmes. Devant l'État-Dieu, tout égoïsme disparaissait, tous se trouvaient égaux, tous étaient, sans que rien ne permît de les distinguer les uns des autres, des Hommes et rien que des Hommes." -
Max Stirner, L'unique Et Sa Propriété
Gio a répondu à un sujet de Bruxibru dans Philosophie, éthique et histoire
Une belle citation de Stirner : "Jadis le Pape consacrait l'État et ses princes en les bénissant ; aujourd'hui l'État, la Majesté sont par eux-mêmes sacrés sans qu'au préalable la main du prêtre ait dû s'étendre sur eux." Je sais cela, et ça ne prouve pas grand chose. Oui enfin on peut lire aussi sur wiki qu'Ayn Rand a été influencée par Stirner. Ce n'était donc peut-être pas à travers Nietzsche, d'autant plus qu'on ne sait rien de l'influence éventuelle de Stirner sur Nietzsche. C'est comme si tu disais que Rothbard ayant été influencé par Aristote, il a été influencé par toutes les influences d'Aristote à travers lui. (Platon, Homère...) C'est un peu n'imp. Ne me dis pas que pour moi ce sont les mots qui font les choses, puisqu'on est en train de parler du sens qu'a donné tel auteur à tel mot. Cette remarque est donc ici absurde, en plus d'être fausse. Donc non, Stirner ne qualifie pas de nihilistes les gens qui "croient" en quelque chose, la seule fois dans son livre où le mot nihilisme est employé, c'est avec un sous-entendu positif. -
L'égoïsme Dans La Philosophie De Rudolf Steiner
Gio a répondu à un sujet de Bruxibru dans Philosophie, éthique et histoire
Tu radotes un peu : http://www.contrepoints.org/2012/02/27/70831-pourquoi-un-liberal-lit-il-nietzsche-romantisme-philosophie-critique-et-politique (commentaires) -
Max Stirner, L'unique Et Sa Propriété
Gio a répondu à un sujet de Bruxibru dans Philosophie, éthique et histoire
Nietzsche n'a rien "admis" du tout. Il n'a jamais parlé de Stirner dans ses écrits. On sait juste qu'il l'aurait conseillé à quelqu'un c'est tout. Source ? Ca m'intéresse. Euh non, pas chez Stirner, qui ne parle jamais de nihilisme. -
Max Stirner, L'unique Et Sa Propriété
Gio a répondu à un sujet de Bruxibru dans Philosophie, éthique et histoire
C'est pas tellement chez les libéraux qu'on trouve des nihilistes. Il faudrait que je relise Max Stirner, mais il y a beaucoup de bonnes choses chez lui et il est surtout très drôle. J'aime son style littéraire très piquant, sa manière de tourner en ridicule certaines idées. Mais de mémoire ce qui m'avait frappé c'est quand il parlait du libéralisme, il n'entendait pas du tout le mot dans le même sens qu'on peut l'entendre parmi les libéraux. Par exemple, si je me souviens bien, pour parler du communisme il parle de "libéralisme social". Après je ne sais pas si c'est des problèmes de traductions ou autres... J'ai cru comprendre qu'il avait eu une influence sur Ayn Rand. -
C'est toujours un plaisir de voir un nouvel adepte de notre secte. Un peu de lecture : http://www.liberaux.org/index.php/topic/30879-fusillade-de-virginia-tech/ http://www.wikiberal.org/wiki/Droit_au_port_d'armes http://www.quebecoislibre.org/020202-16.htm http://www.contrepoints.org/2011/11/01/53172-mythes-et-mensonges-larme http://www.contrepoints.org/2012/02/16/69364-de-la-legalisation-des-armes-a-feu-en-france http://www.contrepoints.org/2012/12/27/109323-pourquoi-je-suis-contre-le-controle-des-armes Alors il y a tout pleins de topics ici et d'articles sur Contrepoints qui traitent de ces sujet là...reste à les (re)trouver. http://www.contrepoints.org/2011/11/12/55176-des-siecles-depuisement-des-ressources Si l'idéal que tu présentes correspond à ce que veulent les gens, il suffit de les laisser libre pour qu'il se réalise de lui-même. On ne peut pas imposer une vision du bonheur aux gens contre leur volonté. C'est la chose la plus terrible. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_spontan%C3%A9 Et son contraire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Constructivisme_(politique) (Et les article Wikiberal qui s'y rapportent.) Je te propose deux lectures : http://membres.multimania.fr/mgrunert/ethique.htm http://www.catallaxia.free.fr/Pascal%20Salin%20-%20Liberalisme_version_standard.pdf Ainsi que Vers une société sans État de David Friedman. C'est le moins qu'on puisse dire ! Reste sur liborg, et tu verras ce que ça donne. Sinon, puisque tu invoques à plusieurs reprises la démocratie : http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9mocratie http://www.contrepoints.org/2012/05/17/83469-deconstruire-le-culte-de-la-democratie http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=170
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La simulation politique !
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Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Et si on dit les lois de la nature ? Comme par exemple les lois de la nature de l'homme ou des sociétés humaines. Il est aussi évident que le pingouin ne peut pas se développer d'une bonne façon et réaliser sa nature de pingouin dans un appartement ou dans la jungle équatoriale que l'homme ne peut pas évoluer de façon épanouie dans un environnement concentrationnaire. Ceci est lié à la Loi naturelle. Tout comme chaque plante a besoin d'un environnement particulier pour bien se développer. En d'autres termes, il existe une norme plus adaptée à leur nature qui permet aux êtres humains de mieux survivre et prospérer. "Eux qui se prétendent scientifiques et claironnent que l’homme n’est qu’un animal, le considèrent pourtant moins comme un élément de la nature soumis comme tel à ses lois, que le moindre des insectes. Ils reconnaissent que chaque espèce vivante possède un mode particulier de survie propre à sa nature, ils ne prétendent pas qu’un poisson puisse vivre hors de l’eau ou qu’un chien puisse survivre sans son odorat; mais l’homme, le plus complexe des êtres, peut survivre, selon eux, de n’importe quelle manière; l’homme n’a pas d’identité, pas de nature...." A. Rand Ainsi on passe de "ce qui est" (Loi naturelle) à "ce qui doit être" (Droit naturel). La Loi naturelle est descriptive, tandis que le Droit naturel est prescriptif. Loi naturelle : La sardine ne vit bien que dans l'eau froide. Il est donc dans la nature de la sardine de vivre dans l'eau froide. (Constat après études et observations, c'est à dire usage de la raison.) Droit naturel : La sardine a le droit de vivre dans l'eau froide. (C'est une métaphore pour comprendre hein, vu qu'il n'y a pas de "droit de la sardine".) Après, personne ne dit que définir la nature humaine était facile. Ça fait 2500 ans qu'on planche encore dessus. Mais on a appris quelques trucs quand même : on a remarqué qu'aucune société humaine ne pouvait se développer correctement si le vol ou le meurtre restait impuni. "L’éthique de la loi naturelle affirme qu’en ce qui concerne tout être vivant, ce qui est bon est ce qui convient le mieux à ce type de créature ; le “bon” et le mauvais dépendent donc de la nature de la créature en question. . Ainsi, le professeur Cropsey écrit : “La doctrine classique [de la loi naturelle] soutient que chaque chose est excellente dans la mesure où elle peut faire ce pour quoi son espèce est naturellement disposée… En quoi ce qui est naturel est-il bon ? [Parce que] par exemple, nous ne pouvons ni ne devons nous empêcher de distinguer entre les bêtes inutiles et les bêtes utilisables ; et […] que la norme empiriquement la plus évidente et la plus rationnelle des services que peut rendre la chose, ou des limites de son action, est donnée par sa nature. Ce n’est pas parce qu’ils sont naturels que nous trouvons que les éléphants sont bons, ni parce que la nature serait moralement juste - quelque sens que cette expression puisse avoir-. Nous jugeons qu’un éléphant particulier est bon à la lumière de ce que la nature des éléphants leur permet de faire et d’être.” Dans le cas de l’homme, l’éthique de la loi naturelle affirme que ce qui est bon ou mauvais peut être défini comme ce qui favorise ou au contraire empêche la réalisation de ce qui est le plus approprié à la nature humaine." Murray Rothbard, L'Éthique de la Liberté (Chapitre 2, une fois de plus.) -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Ouais mais avec les externalités, en ne portant pas de tutu rose tu peux provoquer la troisième guerre mondiale. Ergo il faut porter un tutu rose le dimanche. Je ne sors jamais sans. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Par la raison de qui se propose de chercher de façon rationnelle les notions de justices universelles qui découlent de la nature des sociétés humaines. Sur la base de la Loi naturelle. Plusieurs choses. Par exemple le fait que toutes les sociétés humaines prohibent le vol et le meurtre. "Une critique courante et facile que nous font les adversaires de la loi naturelle est la suivante : “qui donc établira ces prétendues vérités sur la nature de l’homme ?” La réponse ne consiste pas à dire qui mais quoi, car il s’agit tout simplement de la raison humaine. La raison de l’homme est objective, ce qui veut dire que tout homme peut l’employer pour découvrir des vérités sur l’univers. Demander “— En quoi consiste la nature de l’homme ?” c’est s’exposer à ce qu’on vous réponde derechef : “— Mais allez donc trouver ça vous-même!” C’est comme si on prétendait contredire quelqu’un qui aurait affirmé que la nature du cuivre est susceptible d’un examen scientifique, en le défiant d’énoncer immédiatement toutes les lois découvertes sur ce métal." Murray Rothbard, L'Éthique de la Liberté (Toujours le chapitre 2) Que l'on puisse se tromper sur la nature humaine est hors-sujet. Ce n'est pas parce qu'on a pas encore réussi à définir totalement ce qu'est la nature humaine que celle-ci n'existe pas ou que cela ne vaut pas la peine de chercher, quitte à faire des erreurs. La vérité n’est pas une fille qui saute au cou de qui ne la désire pas. "Dans le domaine des lois pures de la physique, le concept de “nature” ne se distinguera de la terminologie positiviste moderne qu’à un niveau élevé du discours philosophique ; quand c’est à l’homme qu’on l’applique, il semble susciter beaucoup plus de controverse. Et pourtant, si les pommes, les cailloux et les roses ont chacun leur nature spécifique, l’homme serait-il la seule entité, le seul être, à ne pas en avoir ? Et si l’homme possède bel et bien une nature, pourquoi ne pourrait-on pas la soumettre à l’observation rationnelle et à la réflexion ? Si toutes les choses ont une nature, alors il faut bien admettre que celle de l’homme peut être examinée ; on voit donc à quel point le rejet sans appel du concept de nature de l’homme auquel on assiste aujourd’hui est arbitraire et a priori." Murray Rothbard, L'Éthique de la Liberté (Encore et toujours le chapitre 2) Il ne s'agit pas exactement d'une moralité unique pour tous. Le Droit naturel c'est au contraire le seul Droit ce qui permet la coexistence de différentes formes de moralité. Je cite Jesrad : La source universelle de conflit n’est pas dans la conception que chacun se fait du bien et du mal, elle est dans le mode d’action dans la poursuite de ces conceptions. La question de « quelles sont ces conceptions » est entièrement subvertie par la question, d’un niveau différent et d’un ordre de pensée distinct, du cadre et du mode d’atteinte de ces buts moraux. Pour vous présenter les choses autrement: l’impact culturel et/ou éducatif et/ou inné (on n’est pas vraiment sûr, même aujourd’hui, qu’on n’hérite pas de certaines valeurs de manière biologique), quel qu’il soit et quelles que soient ses conséquences en matière de morale personnelle, est sans importance parce que le monde dans lequel se réalise la totalité de cet impact reste et demeure à jamais la réalité objective. Ce fait absolu et indépassable que nous existons dans le monde réel conditionne nécessairement l’idée que l’on se fait du bien et du mal parce qu’il a le pouvoir de nous donner tort, et non l’inverse parce que nous n’avons pas la possibilité de changer le fonctionnement de la réalité simplement en décidant qu’elle fonctionne « méchamment » ou « mal ». Cela établi, l’objection traditionnelle qui suit est que « l’Univers étant indifférent d’un point de vue moral, de simples faits indépendants de la conscience humaine ne peuvent avoir de valeur éthique et donc la réalité objective ne saurait avoir de conséquences morale ». On peut appeler cela « l’objection de la séparation science-wertfrei/humain-normatif ». Et la réponse (tout aussi traditionnelle) à cette objection est qu’en réalité la totalité de la morale est une conséquence objective du fonctionnement spécifique de la réalité, avec démonstration à base de Théorie des Jeux: le test du dilemme du prisonnier itératif, par simple ajout de joueurs, suffit pour engendrer, d’une base de départ wertfrei, toute la gamme morale connue (honnêteté et mensonge, loyauté et trahison, altruisme et égoïsme, justice et apathie, etc.) comme des conséquences de l’hypothèse de départ qu’il y ait plusieurs joueurs et de tous les choix qu’ils peuvent faire. Pour résumer: le fait de l’existence de multiples consciences dans la même réalité, pouvant chacune définir des valeurs morales (et ce quelles que soient ces morales: toutes les possibilités de déroulement du jeu sont déroulées), est la véritable « source » de la morale, puisqu’elle engendre le domaine tout entier de l’interaction consciente: s’il n’y avait qu’une seule conscience dans l’Univers, la morale n’existerait pas et serait absolument sans objet. Les jugements de valeur n’existent qu’à l’intérieur des consciences, mais les consciences n’existent qu’à l’intérieur de la réalité. Dans l’article ci-dessus, je dis peut-être un peu vite que « Il n’y a d’arbitraire dans le droit que dans la mesure où nous percevons mal ou interprétons de manière erronée les faits qui se présentent à nous », c’est inexact: il y a bien de l’arbitraire (« morale en kits » des religions ?) mais celle-ci est circonscrite à l’intérieur de chaque conscience. Pour paraphraser je ne sais plus qui, la liberté de pensée est totale puisqu’à l’intérieur de la tête de quelqu’un il n’y a que les règles qu’il se choisit. Mais sitôt que des jugements de valeur s’inscrivent dans une action se déroulant dans la réalité objective, c’est cette dernière qui impose ses règles. Si c’est encore flou, je peux vous proposer une autre façon de poser le problème: mettons que A et B aient des conceptions différentes du bien et du mal. L’interaction tangible, donc dans cet espace commun qui existe entre les consciences de A et de B qu’est la réalité, se fera nécessairement d’une manière qui va soit: - ne violer ni les jugements de A ni ceux de B - violer ceux de A sans violer ceux de B - violer ceux de B sans violer ceux de A - violer ceux des deux Donc, quels que soient ces jugements, la nature fondamentale de l’interaction (action tangible qui dépasse la seule pensée) tombera nécessairement dans l’un de ces quatre domaines, et donc on peut établir une catégorisation ABSOLUE de toute action, avec pour seules « bonnes » actions celles qui ne violent pas les jugements de A ni de B, et « mauvaises » celles qui violent ceux de l’un et/ou de l’autre. Et dans tout ça, on n’a pas eu le moindre besoin d’examiner ces jugements eux-mêmes ! Et si les valeurs sont totalement incompatibles, me demandez-vous ? On peut établir alors que toute catégorie de paires ou n-uplets de valeurs qui engendrent un ensemble nul de « bonne » action, sont eux-même « mauvais » puisqu’ils débouchent inévitablement sur de « mauvaises » actions. Et en prenant simplement le même jeu de valeurs pour A comme pour B, on peut déterminer si ce jeu est « bon » lorsqu’il ne débouche que vers des actions du premier type, et « mauvais » dans les autres cas. Voilà comment on passe du wertfrei au normatif. Bref: vous pouvez vous choisir vos valeurs (en kit ou pas), ça ne changera pas le fait que chacun se les choisit et qu’elles peuvent différer entre nous. C’est bien là le fondement de votre objection de départ, non ? Eh bien l’implication de cette hypothèse de départ, dans une réalité objective commune à des consciences multiples, est l’émergence du cadre de droit décrit dans l’article, indépendamment du contenu de ces valeurs. C'est seulement parce que tu ne comprends ce qu'est le Droit naturel. Je vais faire mon barman : "Le Droit naturel est le processus qui permet de découvrir le meilleur règlement possible d'une situation conflictuelle entre les êtres humains en se fondant sur la Loi naturelle." C'est à dire les : "...conditions nécessaires que les êtres humains doivent respecter pour qu’une société humaine puisse survivre, se développer, être le lieu où les hommes puissent s’épanouir le plus possible, bref, être une société humaine digne de ce nom. Or la détermination de ces conditions ne se fonde pas sur la volonté arbitraire des hommes mais sur la compréhension rationnelle de la Loi naturelle qui conforme la vie des êtres humains en société." S'il n'y a pas de Droit naturel, alors on ne peut pas "se tromper". C'est justement le Droit naturel qui est très empirique. Il se dégage de l'observation des millions de décisions judiciaires rendues depuis l'aube des temps à travers le monde. Le Droit naturel est simplement le seul droit qui ait émergé naturellement et ce progressivement au fil de l'évolution. C'est une sorte de convergence à long terme. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Comme en science on se sert aussi de la nature des choses, sans nécessairement faire référence à Dieu. La notion de nature humaine ou la loi de la gravité n'ont pas forcément besoin de s'appuyer sur une croyance religieuse. "On devrait tout de même s’étonner que tant de philosophes modernes froncent le nez chaque fois qu’on parle de la “nature” d’une chose, comme s’il s’agissait d’introduire dans la discussion des éléments de mystique ou de surnaturel. Une pomme, si on la lâche, il faut bien qu’elle tombe par terre : nous observons le phénomène et l’attribuons à la nature de la pomme (et du monde en général). Deux atomes d’hydrogène combinés à un atome d’oxygène produiront une molécule d’eau — phénomène qui est caractéristique de la nature de l’hydrogène, de l’oxygène et de l’eau. Il n’y a rien d’ésotérique ni de mystique dans ce genre d’observations. Pourquoi donc se battre sur le concept de “nature” ? Le fait est que l’univers consiste en une myriade de choses ou entités observables. On ne peut douter qu’il s’agisse là d’un fait d’observation. Puisque l’univers n’est pas constitué d’une masse homogène, d’une seule entité, il s’ensuit que chacune des choses diverses qui le composent possède des attributs différents, sans quoi il s’agirait d’une seule et même chose. Mais alors, si A, B, C, etc. ont des attributs différents, il s’ensuit forcément qu’ils ont des natures différentes. Il s’ensuit aussi que quand ces différentes choses viendront en contact et en interaction, cela produira un résultat spécifique et bien défini. Bref, des causes spécifiques et circonscrites produisent des effets spécifiques et circonscrits. Le comportement observable de chacune de ces entités représente la loi de sa nature, laquelle loi embrasse ce qui se produit comme résultat des interactions. L’édifice construit à partir de ces lois peut être appelé la structure de la loi naturelle. Où se trouve la “mystique” là-dedans ?" Murray Rothbard (L'Éthique de la Liberté, Chapitre 2) Plus exactement, le droit positif et le Droit naturel ne sont pas contraires tant que le premier se fonde sur le deuxième. Ce qui est contraire au jusnaturalisme c'est le positivisme juridique. D'autre part, ce n'est pas parce que le mot "Droit naturel" n'était pas encore utilisé dans la Grece antique que celui-ci n'était pas en quelque sorte déjà théorisé à l'époque. Aristote est l'une des plus grandes références du Droit naturel classique. Et dans l'histoire d'Antigone, la théorie du Droit naturel est déjà en germe. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Bruxibru > http://www.dantou.fr/DroitNaturel.html Dans le Droit naturel, le mot nature ne fait pas référence à "l'état de nature" en opposition à la culture, mais à la nature dans le sens de l'essence, c'est à dire par exemple de la nature humaine. Les catastrophes comme le nazisme ou le communisme reposaient tous les deux sur une vision fantasmée de la nature humaine ou carrément un déni de celle-ci. Pour ces deux idéologies, il n'y avait pas de droits naturels, seulement la loi du plus fort. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Rares sont les sociétés qui sont en accord à 100% avec le Droit naturel, si tant est que ce soit possible de toute façon, dans la mesure où on ne le connaît pas encore de façon totale. (Même si parmi les libertariens, certains pensent qu'il est réductible au droit de propriété.) Mais le Droit naturel n'a pas besoin d'être "pensé" ou "reconnu" pour exister partout et de tout temps. Ce serait ne pas avoir compris le Droit naturel. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Un ordre juridique qui prend en compte les notions universelles de justice de la Loi naturelle tout en mettant en place un système d'esclavage se contredit probablement lui-même, mais cela n'évacue pas pour autant le Droit naturel. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Bin oui. Même de loin. Prétendre le contraire serait probablement simpliste et caricatural. Aristote était pro-esclavage, ça ne l'a pas empêché d'être un penseur de la justice naturelle. -
Le fondement du Droit naturel
Gio a répondu à un sujet de bleublid dans Philosophie, éthique et histoire
Donc il y a bien quelques normes de justices universelles, indépendantes des volontés législatives. Ou alors c'était le hasard ? -
École Supérieure des Arts Décoratifs
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Jean-François Revel : http://www.institutcoppet.org/2011/06/25/un-debat-truque-socialisme-contre-liberalisme/
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Justice Anarcho-Capitaliste
Gio a répondu à un sujet de KeLkUn dans Politique, droit et questions de société
La question fondamentale étant : Si je me fais assassiner, comment me rendre justice moi-même ? -
A Strasbourg on a notre propre sécu sociale, et ce n'est pas EDF et GDF, mais Électricité de Strasbourg (ES), Gaz de Strasbourg (ÉNEREST), etc. Enfin historiquement c'était comme ça. Ne pas confondre l'Alsace avec la France de l'intérieur ! Sinon lord bryon, j'aimerais t'envoyer un MP, mais je ne peux pas (pour une raison que je ne m'explique pas). Donc, peux tu m'en envoyer un (je devrais pouvoir te répondre), ou me communiquer ton adresse email ?
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Justice Anarcho-Capitaliste
Gio a répondu à un sujet de KeLkUn dans Politique, droit et questions de société
Simplement l'adresse url correcte. Ainsi, on respecte la Loi naturelle de Youtube et la finalité de la vidéo. -
Il y a des libéraux dans le Bas-Rhin ?
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Justice Anarcho-Capitaliste
Gio a répondu à un sujet de KeLkUn dans Politique, droit et questions de société
Ca marche mieux comme ça :