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Ray

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Tout ce qui a été posté par Ray

  1. Ca s'appelle la déflation et le cash est beaucoup plus efficace que l'or pour conserver son pouvoir d'achat dans ces périodes-là.
  2. Ne fous rien jusqu'au dernier moment. Tu te mettras tellement de pression quand tu t'apercevras que t'es en retard que tu seras extrêmement productif. Le temps est gaspillé en proportion de la quantité disponible (loi de Parkinson).
  3. Ray

    Mélenchon Défend Kerviel

    D'ailleurs justement avec l'arrivé de Bâle III les banques coupent leurs activités les plus consommatrices en fonds propres (même si celle-ci sont bénéficiaires), donc c'est un peu la Berezina pour les prop traders. Tous le monde sait que les rendements ne suivent pas une loi normale, après les modélisations qui se basent sur une loi normale sont toujours largement utilisées (par exemple le modèle de Black et Scholes pour valoriser les options, et la value at risk pour la gestion des risques). Il n'y a pas de règle générale dans la finance, chaque boîte à ses propres outils et méthodes, sûrement que les plus avancées ont des modèles qui vont au-delà de l'approximation de la loi normale, même si fondamentalement je ne sais pas.
  4. Ray

    Mélenchon Défend Kerviel

    C'est juste qu'avant tout le monde s'en tapait de la gestion des risques. La gestion des risque c'était un bureau au fond du couloir où personne n'allait, et ils se faisaient enfumer par le front office à loisir puisqu'ils étaient moins compétents qu'eux. Et justement depuis Kerviel, le salaire, la compétence et surtout le pouvoir de l'équipe de gestion des risques a pris une toute autre dimension dans le monde bancaire. Maintenant, c'est eux les boss (et donc les cerveaux y ont migrés).
  5. Ray

    Mélenchon Défend Kerviel

    Kerviel sortait d'un master de province... donc au contraire cela renforce le choix de prendre des mecs de grande écoles. Aujourd'hui ça n'a pas changé de ce côté-là. Ce qui a changé suite à cette histoire c'est que les mecs du contrôle des risques et de la compliance ont pris le pouvoir dans les banques.
  6. Un type qui travaille à la Banque de France m'a raconté ce que Trichet lui avait expliqué, et c'est assez irréel. En 1981 Mitterrand avait besoin pour un discours d'un seuil pour montrer qu'il était concerné par la question des dépenses publiques et en même temps d'un seuil inatteignable pour ne être contraint : on lui a pondu le chiffre de 3% du PIB. Jamais ce seuil ne pourra être atteint "on est laaarge", en même temps c'est un seuil donc cela fait sérieux, et puis c'est un nombre petit donc c'est rassurant. Mitterrand fait son discours et plus personne ne reparle de ce seuil de 3% jusqu'à la signature de Maastricht. Les Allemands veulent des garanties budgétaires pour signer. Mitterrand explique cela à Trichet qui, après quelques instants de réflexion, ressort ce chiffre de 3% du PIB de sa mémoire. Banco : cela va rassurer les Allemands et en même temps ce n'est pas contraignant puisque ce seuil ne sera jamais atteint.
  7. Ah bon c'est pas déjà le cas actuellement ? C'est quand même la base de l'Etat de Droit.
  8. Il y a eu un reportage de 30 minutes sur la plus grande chaîne du pays. Ensuite un article sur un important site internet chinois. Tous deux présentaient le bitcoin de façon étonnamment positive. Evidemment ces deux médias sont entièrement contrôlés par le Parti. Et comme l'intérêt des Chinois est de renverser le statu quo monétaire, ces faits pourraient ne pas être anecdotiques du tout.
  9. Mais s'ils sont enregistrés dans le bilan alors de facto la banque peut s'appuyer dessus pour les prêter. Cela devient une ressource, et l'élémentaire rationalité économique veut que entreprises emploient leurs ressources au lieu de les laisser inutilisées. Et il n'y a aucune raison de considérer un dépôt à vue comme autre chose que comme une dette, donc comme une ressource pour la banque. Pour une banque dépôt à vue et dépôt à terme sont réellement des dettes, avec pour seule différence un niveau d'exigibilité différent. Elle doit être capable de rembourser instantanément sa ligne de dépôt à vue alors que les dépôts à terme sont des dettes avec échéance. Et si un client veut que la banque rende uniquement un service de gardiennage, il loue un coffre-fort dans la banque. L'existence des dépôts à vue n'empêche pas cela. Et je crois le mieux c'est de laisser au gens décider s'ils préfèrent un coffre-fort ou un depôt à vue, et que de Soto essaie de contenir ses envies de régémentations.
  10. On est d'accord. Mais ce sont des arguments qui concernent le monopole de la monnaie et le cours forcé, pas le caractère supposément frauduleux des réserves fractionnaires. Techniquement elle ne le prête pas. Elle le comptabilise juste dans son bilan. Ce qui lui permet d'augmenter sa capacité de prêt. Pourquoi donc vouloir interdire à une banque de comptabiliser une dette dans son bilan ? Toutes les entreprises le font mais cela doit devenir un délit lorsqu'il s'agit d'une banque ?
  11. Parce que le niveau général des taux est très faible. Ils le seraient probablement si ce niveau était plus élevé. De toute manière la fonction première de dépôts à vue n'est pas l'épargne. Lorsqu'il bancarise sont épargne, l'épargnant finance les projets des autres (via la création monétaire qu'il permet). C'est un service qu'il rend aux autres et il est rémunéré de ce service par l'intérêt. Ce service diminue la rareté de l'argent de la même manière que la rareté du pain diminue lorsque le boulanger fait du pain. Est-ce qu'un boulanger est victime de fraude lorsqu'il fait du pain ?
  12. Parce qu'une banque déciderait alors d'augmenter ou de contracter la monnaie qu'elle produit sur la base du taux d'intérêt naturel, le taux d'intérêt issu de la réalité de l'activité économique. Donc ce serait une décision qui suivrait l'évolution de l'activité économique (et si l'on parle d'un monde où il n'y a pas de prêteur en dernier ressort, alors le montants des réserves augmenterait énormément et les fluctuations seraient beaucoup plus fiables). Pas si l'épargne bancarisée est rémunérée par un taux d'intérêt. Le taux d'intérêt est de toute manière fonction de l'inflation.
  13. Oui c'est vrai, mais elle le ferait alors en se fondant sur une information non-faussée. La création monétaire n'est pas un problème en soi, c'est seulement un problème lorsqu'elle ne correspond à aucune réalité économique. Le problème c'est que tant qu'une banque centrale joue le rôle de prêteur en dernier ressort alors jamais aucune banque de second rang n'aura le moindre intérêt à faire cela.
  14. Bah en fait relance n'a pas de définition précise, c'est juste un diminutif de "relance de l'activité". Donc je pense qu'une politique est éligible à ce qualificatif à partir du moment où elle se donne pour but de relancer la croissance.
  15. Une fois que les réserves fractionnaires sont devenues une pratique institutionnalisée, la création monétaire supplémentaire vient nécessairement de la banque centrale (même avec des réserves fractionnaires il y aura une sorte d'équilibre de la masse monétaire si la banque centrale n'intervient pas). The natural rate is the undistorted rate that would be set by savers and investors without interference. The market rate, by contrast, is the one set or tolerated by the central bank – which may be higher or lower than the natural rate. And that is how false incentives arise. [...] central bankers who permit bubbles should be sacked, as they have failed in their primary responsibility. On the other hand, much of the blame that has been put upon ordinary bankers is misplaced: they made the reasonable assumption that the central bank was maintaining a sound interest-rate policy as they were supposed to do. Pour moi cela signifie que la distorsion initiale vient de la banque centrale. Les banques de second rang sont également des acteurs économiques qui fondent leurs décisions sur l'information dont elles disposent.
  16. Oui. Pourquoi ne le serait-ce pas ?
  17. Les prix contiennent et transmettent de l'information. Le taux d'intérêt est également un prix, c'est le prix de l'argent. Lorsque les taux d'intérêt sont trop bas par rapport à ce qu'ils devraient être si le marché de la monnaie était libre (ce qu'il n'est pas puisqu'il est soumis au pouvoir discrétionnaire des banquiers centraux), les acteurs économiques reçoivent une fausse information (ils pensent qu'il y a plus d'argent dans l'économie qu'il n'y en a réellement). Par conséquent les banques prêtent trop, des projets trop risqués sont entrepris et les consommateurs s'endettent trop. Trop par rapport à la réelle quantité de ressources de l'économe. C'est le boom. La réalité s'impose progressivement à tout le monde et fait disparaître l'illusion créée par la fausse information. Les banquiers centraux remontent les taux, les banques coupent le crédit et les projets qui étaient rentables en se basant sur la fausse information sont constaté être non-rentables. C'est le bust. Il doit y avoir une ré-allocation des ressources qui ont été allouées sur la base d'une fausse information, cela ne peut se faire que moyennant une récession. Tout cela vient dans un premier temps du pouvoir discrétionnaire des banquiers centraux, puis cette mauvaise information initiale est transmise et amplifiée par le système de réserves fractionnaires. La solution préconisée par Hayek est une concurrence entre des monnaies privées dont les émetteurs ne seraient pas garantis par un prêteur en dernier ressort. Le risque de faillite contraindrait alors ces émetteurs à limiter le levier de leurs réserves fractionnaires. Et la fin du monopole de la monnaie étatique mettrait fin au pouvoir discrétionnaire des banques centrales sur le taux d'intérêt. Au final la technologie risque de rendre le système bancaire obsolète et de mettre fin de facto au pouvoir discrétionnaire des banques centrales.
  18. Je viens de finir de le lire, c'est intéressant. Cela donne une bonne vue d'ensemble de ce qu'est la théorie autrichienne, la théorie des business cycle, et ensuite explique le positionnement d'Hayek quant aux réformes nécessaires du système monétaire et bancaire pour empêcher les business cycle. Par exemple, il est justement dit qu'Hayek n'aurait pas été contre un quantitative easing limité (ayant seulement pour but de sauver le système bancaire et partant, permettant d'empêcher la diminution de la masse monétaire) étant donné qu'Hayek, contrairement à certains autrichiens, voyait d'un mauvais oeil la déflation. Ce n'est pas écrit dans le texte, mais c'est assez intéressant de constater que les technologies qui sont en train d'émerger (les monnaies cryptographiques, Ripple...) vont probablement entraîner de facto la réforme du système bancaire que les Autrichiens appellent de leurs voeux depuis des décennies, et ainsi libérer à tout jamais l'économie des boom et bust. La technologie est décidément un plus sûr allié du progrès que ne le sont les idées.
  19. Ray

    Armageddon économique ?

    Le multiplicateur budgétaire c'est un truc de Keynes. Rien à voir avec ces braves Ricardo et Barro. Le théorème de Ricard-Barro explique que la dette publique fait naître la perspective d'impôts futurs chez les agents économiques, donc que l'épargne augmente en prévision de la future hausse d'impôts, donc que la consommation est diminuée d'autant, donc que le multiplicateur budgétaire de Keynes est inopérant, donc que les relances budgétaires sont de la merde.
  20. Angela Merkel a localisé Berlin vers Moscou sur une carte.
  21. Ray

    Armageddon économique ?

    Le Nikkei a quand même pris plus de 50% en 6 mois.
  22. C'est quoi son ambition ? J'ai essayé de regarder sur internet mais j'ai rien compris.
  23. Oui c'est vrai, les obligations souveraines font partie de la masse monétaire, donc lorsqu'il y a un défaut de la masse monétaire est détruite. Mais c'est marginal, la force principale de l'inflation et de la déflation est la variation du crédit bancaire. La thèse de la crise qui deviendrait déflationniste était quand même assez répandue, grosso modo il y avait deux écoles : les tenants de hyperinflation ou les tenants de la déflation. Les hyper-inflationnistes ont juste oublier d'analyser ce qui se passait au Japon.
  24. C'est pas une question d'autorégulation ou de destruction des actifs. C'est juste que le vecteur de transmission de la base monétaire à la masse monnétaire est l'augmentation de la dette privée. Lorsque la dette privée n'augmente pas, la banque centrale peut créer autant de monnaie qu'elle veut sans que cela fasse bouger la masse monétaire. Et évidemment, dans un période de récession, la dette privée n'augmente pas.
  25. Il y a eu une sorte de krach là sur bitcoin-24. C'est rigolo de voir comment ça se passe sans coupe-circuit. Il est descendu vers les 110€... Là il remonte tranquillou comme si de rien n'était.
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