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free jazz

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Tout ce qui a été posté par free jazz

  1. Que tu en sois réduit à comparer la violence en période de guerre à la violence en temps de paix témoigne par l'absurde de la gravité de la situation. Il faudrait plutôt s'interroger sur les raisons qui rendent possible la banalisation des agressions barbares en l'absence de conflit militaire. C'est le contraire, le phénomène est plutôt sous-estimé : l'intimidation (quand il ne s'agit pas simplement de lâcheté) et les menaces de représailles font que les victimes hésitent de plus en plus à porter plainte. Tendance qui s'est vérifiée dans le procès récent des émeutes de Villiers, où les témoins sous X se sont rétractés au dernier moment suite aux pressions dont ils faisaient l'objet. D'autre part les violences à caractère sexuel ont diminué durant la même période, ce qui invalide ton argument : http://www.rfi.fr/actufr/articles/074/article_41891.asp Tu devrais appliquer à tes propres hypothèses ton art (très louable au demeurant) de douter des fausses évidences. Ainsi de l'antienne éculée de la culpabilité collective nationale (concept spécieux) qui expliquerait la violence atavique des "jeunes" par un néo-colonialisme instaurant une prétendue exclusion territoriale. Victimisation fausse à plus d'un titre, qui ne tient pas la route. Par exemple, les enfants de vietnamiens dont les aïeux furent également colonisés par l'empire français sont intégrés, ne sont pas des boules de ressentiment, n'agressent pas leurs concitoyens, ne crament pas les voitures et ne remplissent pas les prisons. Ils adhèrent d'ailleurs à ce discours que tu juges un peu facilement populiste et franchouillard en réclamant plus de sûreté - qui est la première des libertés - s'il est besoin de le rappeler.
  2. Raufer raisonne par analogie : le discours sociologique visant à relativiser la portée actuelle de la criminalité est du même type que celui tenu par les défenseurs du terrorisme gauchiste dans les années 70, à savoir que leur violence serait le résultat d'une violence sociale préalable. La belle affaire : les homicides ont baissé sur un demi-siècle - ce qui est surtout conséquent aux progrès de la chirurgie - , mais les violences sur les personnes augmentent. On a donc moins de chances d'être tué dans le cadre d'un crime crapuleux, mais plus de chances d'être blessé et mutilé pour un regard, un vol de portable, une cigarette ou un constat refusés. Pourquoi en Algérie?
  3. Qui trop embrasse mal étreint. Accessoirement le renversement de tendance au recul de la violence est observé depuis un peu plus de 20 ans. http://www.valeursactuelles.com/parlons-vr…ov20100617.html
  4. Ce qui correspond bien à ta description en renvanche c'est que la police, laquelle n'ose pas rentrer dans la cité sauf opération avec hélicoptère et forces de type militaire, attend sournoisement les clients à la sortie, bien planquée derrière un abri bus ou une allée, non pour assurer la sécurité mais pour persécuter les bobos inoffensifs. Ce qui prouve que, sauf certains services de police spécialisés comme la Bac, l'Etat n'est plus en mesure d'assurer ses missions régaliennes de base et réserve l'utilisation du monopole de la violence légale pour menacer les citoyens ordinaires qui ne sont nullement des dangers pour l'ordre public.
  5. C'est une vision quelque peu idéaliste. Dans ces cités-supermarchés, l'ordre mafieux qui règne est réél mais précaire. Des affrontements ont lieu entre gangs pour le contrôle de tel ou tel territoire. Les gros bras n'assurent la sécurité que dans la zone des tours où a lieu le trafic, mais pas à la périphérie. Contexte qui n'est pas propice à d'autres commerces que celui des drogues ou des armes. Les commerçants et professions libérales ferment boutique : pharmacies, médecins, banques plient bagages en premier. Subsistent en général une épicerie, un kebab et une boucherie halal. Pour les habitants qui restent, la situation fait que les cages d'escalier sont transformées en file d'attente avec un passage et un ramdam incessants (je dirais dans les 200 clients par heure), environnement et transports dégradés, conditions propices à l'insécurité et au développement de la criminalité.
  6. ça dépend ce qu'on appelle marxisme. Si c'est au sens de la science du matérialisme dialectique, plus personne ne s'en réclame à part quelques excités. S'il s'agit de la partie critique du capitalisme, les grilles de lectures marxiennes, ou plutôt une certaine vulgate sociologique en termes de domination et d'exploitation est omniprésente chez les intellectuels, en particulier les plus engagés. En revanche le raisonnement peut avoir du sens si l'on parle de marxisme culturel, de volonté de transformer la superstructure sociale (institutions politiques, lois, pensée, éducation etc) par la modification concrète de l'infrastructure (conditions de production, rapports de force, lutte des classes), notamment via la transformation de la structure de la population, en agissant sur des leviers tels que la démographie ou la subvention d'un prolétariat de substitution. Pour autant je suis d'accord avec Tisserand lorsqu'il dit qu'il ne faut pas faire du marxisme inversé et tomber dans une sorte de démonologie antilibérale postulant une force obscure et maléfique, dans la mesure où l'influence du libéralisme des moeurs n'est pas étrangère au relâchement actuel, notamment en matière de recrudescence des comportements violents, ainsi que de nombreux autres facteurs d'anomie.
  7. Merci de l'avoir postée. Je découvre avec intérêt cet Aldo Sterone, apparemment libertarien vu ses diatribes contre le racket fiscal, sa position défensive à l'égard de la liberté, de la propriété et de la rationalité individuelles. Il résume grosso modo mon opinion concernant le processus de décivilisation à l'oeuvre en France : prolifération de la voyoucratie, augmentation de la violence dans les rapports sociaux, trahison des élites, société civile prise en otage, syndrome de Stokholm affectant une majorité de la population, aveuglement collectif & zombification, pulsion de mort, in fine la République instrumentalisée et transformée en laboratoire social progressiste. Mais il fallait que ce soit un algérien expatrié qui l'explique, un français eût été immédiatement attaqué par la meute des vigilants subventionnés et accusé de déviance. Il confirme d'ailleurs son penchant pour la pensée libérale au début de cette vidéo: [dailymotion]xdywmm[/dailymotion]
  8. Une idée pour Lucilio http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret…ard_904309.html
  9. Trouvé sur ma porte ce matin une annonce de la Plaine Commune disant en substance : "Suite aux nombreux incidents (comprendre "incendies") et déprédations ayant accompagné les festivités du 14 juillet les années précédentes, nous demandons aux habitants de l'agglomération de ne sortir ni poubelles ni bacs à ordures en cette journée". J'habite pourtant un quartier résidentiel en bord de Seine, néanmoins ça me conterne qu'on doive en arriver là. Bientôt ils vont instaurer le couvre-feu lors des festivités, un esprit quelque peu méfiant pourrait se croire en état de siège.
  10. free jazz

    Supa Playlist!

    Je suis tombé dans la marmite afro-jazz depuis l'enfance, ensuite des années à écumer la fournaise des clubs m'ont bien ouvert les oreilles. Maintenant c'est vrai qu'il existe un public de jazzeux boboïde, mais ceux-là préfèrent les choses plutôt lisses qui ne font pas de vague. J'en ai finalement assez peu rencontré. Ce qui est intéressant dans le jazz c'est son côté protéiforme qui déplace sans cesse les lignes. Par exemple pour le concert de Ibrahim Maalouf l'année passée je craignais un peu d'en croiser mais en fait il n'y avait quasiment que des jeunes femmes entre 18 & 25 ans qui ondulaient à mes côté comme des ménades possédées, ce qui n'est pas si étonnant quand on a bien saisi le caractère érotique de sa musique. Sinon à toute fin utile, on peut mentionner que le Gamelan de Solo (Aka le jeu des sentiments) et Sundanese sont des styles typiquement aristocratiques très codifiés dont l'interprétation est en principe réservée à une élite, pour un public éclairé. Les premiers albums de ZAO comme Kawana sont pas mal, en revanche celui avec Manu Katché est risible. Beaucoup de musiciens talentueux sont passés par Magma, c'est une école : Michel Grailler, Jannick Top, Bernard & Antoine Paganotti, Didier Lockwood, Simon Goubert…
  11. free jazz

    Supa Playlist!

    On prépare les cocktails et on bouge son popotin Afro-cubain combo gagnant avec Omar Sosa & Dhafer Youssef : Ibrahim Maalouf & son swing Arabo-andalou qui tombe les filles: [dailymotion]xbf4oq[/dailymotion] [dailymotion]x45ila[/dailymotion]
  12. Pour notre Parrain Jack Lang, la première année d'Obama est un festival qui marque le passage de l'ombre à la lumière. http://blog.lefigaro.fr/obamazoom/2010/01/…ur-obama-1.html A lire aussi, sur le succès du Tea Party, ou comment Obama a réveillé la droite : http://blog.lefigaro.fr/cgi-bin/mt/mt-sear…81&limit=20
  13. Une belle série de Darwin Awards http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/foc…lite?xtor=RSS-2
  14. free jazz

    Supa Playlist!

    Le Gamelan bobo? Je me dirais plutôt traditionnaliste, éclectique et avant-gardiste. Pour moi il y a deux sortes de musique: la bonne et la mauvaise. Fela par exemple, une valeur sûre.
  15. free jazz

    Supa Playlist!

    Je reste définitivement un grand fan des différents styles indonésiens : Gamelan, Degung, Kebyar, Bali, Solo…
  16. J'ai lu un peu son blog, fort intéressant au demeurant, bien que tributaire d'une grille d'interprétation exclusivement friedmanienne. Son argumentaire repose sur le principe que le système bancaire ne crée pas de monnaie, car il joue seulement sur l'accélération ou la décélération des diverses masses monétaires, mais reste neutre dans le processus tant que les règles monétaristes sont respectées par les BC et que l'Etat ne porte pas secours aux Gos Banques à court de fonds propres. Dans cette hypothèse d'un système bancaire relativement sain, les banques ne font que correspondre l'offre et la demande de capitaux. La mauvaise gestion des cycles de destruction créatrice viendrait selon lui des dysfonctionnements comptables de la balance des paiements étatiques. Voilà qui va à l'encontre de l'opinion commune couramment formulée par ici concernant la pratique de la planche à billets, qui serait un mythe. Ainsi il explique que l'augmentation de la masse monétaire ne vient pas des banques ni de la BC, mais des déséquilibres des finances publiques. En particulier la surévaluation des actifs souverains et donc des bonds du Trésor, la dérive de la dette publique via une comptabilité occulte des Etats qui ne prend pas en compte la dette des systèmes de protection sociale. Son analyse vous semble-t-elle si délirante?
  17. Naïvement je croyais que l'intérêt des quartiers privés était justement d'exclure de telles pratiques qui affecteraient la valeur des propriétés avoisinantes. Certains prétendent même que la mise en valeur des droits de propriété serait la meilleure voie pour promouvoir une écologie responsable. Avec l'antienne propriétariste on est plutôt dans le Salut par les déchets.
  18. C'est simplement faux. Les statistiques officielles (qui ne prennent en compte que la partie visible, lorsque les victimes portent plainte) montrent que la violence sur les personnes augmente (braquages, racket, agressions) notamment à l'encontre des personnes âgées, des femmes et autres proies faciles. Depuis les années 90, le taux de coups et blessures et vols avec violence double tous les 10 ans, avec des disparités régionales. Par exemple ce taux est deux fois plus élevé en Guadeloupe qu'en Auvergne, comme celui du 93 le double des départements voisins. J'apprécie habituellement ton effort pour la mise en doute des fausses évidences, mais là ton discours consistant à relativiser voire nier la montée visible de cette violence des "jeunes" (pour reprendre l'euphémisme en vogue) se situe en dehors du sens commun, quelque part entre l'angélisme et la démagogie. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/20…insecurite-.php http://www.lexpress.fr/actualite/societe/l…nce_483993.html
  19. Le problème de ce genre de discours pointant le doigt plutôt que la lune c'est qu'il devient inaudible dans le cumul actuel de violences : caillassages de bus, guet-apens où les flics sont tirés comme des lapins, rassemblements festifs minés par la violence des bandes, guérilla urbaine, affrontements interethniques de Belleville, sac du quartier Charléty, scènes de lynchages ordinaires, etc. Je ne crois pas qu'il y ait d'autre pays en Europe où les voitures crament par milliers lors de flambées de violence mimétique (40 000 par an en moyenne). Arrivé à un certain point de décomposition sociale, lorsque la libre circulation des personnes est menacée, les catégories partisanes auquelles tu te réfères ne présentent guère d'intérêt, sauf pour les démagogues qualifiant la manifestation à Belleville de réactionnaire et les émeutiers de Villiers de héros. N'entends-tu pas la colère gronder dans les profondeurs de la majorité silencieuse?
  20. Vu sur un site néo-con, photo-reportage sur des événements étrangement passés sous silence par les média mainstream. Le ton néo-con est sujet à caution mais les images de guérilla urbaine en plein Paris parlent d'elles-mêmes. http://anonym.to/?http://www.menapress.org/
  21. Deux leçons à tirer après cette histoire de la barbarie ordinaire : si vous avez un accrochage en banlieue, fuyez sans faire de constat si vous tenez à votre peau plus besoin d'assurance, il suffit d'avoir des "potes" dans les environs
  22. Ainsi que Keny Arkana, rapeuse-militante enragée dont les textes exaltent la racaille rebelle attitude. En toile de fond, on appréciera la subtilité de Sarko avec le bras levé devant l'oeil pyramidal symbolisant le nouvel ordre mondial. On voit, amusés et consternés, le résultat folklorique de 30 années de démagogie victimaire. Sarkozy est représenté comme un chef nazi, les policiers comme des forces d'occupation, les banlieues des territoires occupés, les racailles comme des néo-résistants incarnant la lutte contre l'oppression haineuse des français. La faute aux flics qui arrêtent encore beaucoup trop de voyous bien que ceux-ci soient vite relâchés. Ils sont un peu cons les flics aussi. Tout cela est contre-productif, remplaçons les juges par des assistantes sociales mieux qualifiées pour la mission de réinsertion qui incombe à une justice compréhensive. Car nous sommes encore trop tributaires des vieux préjugés qu'il convient de combattre, pas assez ouverts à l'acte poétique surréaliste qui gît dans l'appel à tuer du flic.
  23. Faisons preuve d'un peu plus d'ouverture et de tolérance à l'égard de la néo-culture des cités, qui exprime aussi une belle énergie pleine de promesses d'un avenir certes peu libéral mais riche d'expériences multiples. [dailymotion]xdbap5[/dailymotion]
  24. Dire que tu fais une fixette n'a rien de scandaleux, vu que tu en joues, nul besoin de t'en offusquer. Je prends simplement ce ressentiment comme cas limite d'une passion ordinaire, et pardonne-moi, typiquement française jusqu'au bout des ongles. Certes mais elle n'est pas une tare héréditaire et d'autre part l'attitude banalisant le sentiment anti-français y participe.
  25. Tu aimes faire le malin, nuance. Pour moi la source du problème vient de la vampirisation de la société civile par la République, avec son messianisme, ses commissaires politiques, ses faux droits et ses usines à gaz. Toutefois, je m'interroge sur les conséquences de la manifestation de Belleville, qu'on peut voir comme une saine réaction de légitime défense ou bien comme un acte de violence intercommunautaire. Ou sur le fait qu'un apéro saucisson soit interdit pour cause de trouble à l'ordre public, mais pas les matchs sur écrans géants de l'équipe algérienne, dont l'issue violente est connue d'avance. Je me permets d'insérer l'avis averti de P. Bilger. http://www.philippebilger.com/blog/2010/06…res-detat-.html
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