Tramp Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Ils sont fous ces Américains ! ». Cela fait bien longtemps que les Français le pensent mais rarement cette idée reçue n’a-t-elle été autant répandue et n’a-t-elle suscité un effroi aussi généralisé qu’aujourd’hui. À la surprise d’à peu près tout le monde, Donald J. Trump – ce milliardaire échappé de la téléréalité, adepte des discours nauséabonds, aussi inexpérimenté en politique que fier de son ignorance – est susceptible de devenir le prochain président des États-Unis d’Amérique. Les victoires qu’il a engrangées ces dernières semaines lors des primaires en font le candidat probable du Parti républicain à l’élection présidentielle du mois de novembre. Qu’a fait la patrie de Washington, Jefferson et Obama pour se retrouver dans une telle situation ? Le Monde.fr - « Le trumpisme, c’est une synthèse de Le Pen, Sarkozy, Marino, Wauquiez, Tapie… » La France regorge de Donald Trump potentiels. Son penchant à faire tomber les tabous inspire de nombreux leaders politiques français, avance l’essayiste Donald Morrison http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/16/le-trumpisme-c-est-une-synthese-de-le-pen-sarkozy-marino-wauquiez-tapie_4883801_3232.html
Tremendo Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Tu le sens bien le côté anti-système chez Sarko et Wauquiez. Qu’a fait la patrie de Washington, Jefferson et Obama pour se retrouver dans une telle situation ? 1
Rincevent Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Le rejeton difforme de Mariani et de Morano ? 1
SCBastiat Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Tu le sens bien le côté anti-système chez Sarko et Wauquiez. Attends, c'est un grand homme. Prix Nobel de la paix, premier président noir, et sauveur de millions de pauvres qui ne pouvaient pas se payer de soins médicaux avant lui. Et puis c'est le monde qui le dit, donc chut. Tu es qui, toi, espèce d'ultralibéral fasciste, pour nier ces vérités ?
Raum Gytrash Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Le dernier billet du Minarchiste sur l'économie selon Trump. Vraiment bien comme synthèse. CP devrait d'ailleurs reprendre je pense. https://minarchiste.wordpress.com/2016/03/14/les-trumponomics/ Excellent article mais ce passage me pousse à réagir --------------------------------------------------------------------------- "Il oublie aussi qu’une très grande quantité d’entreprises américaines ont été fondées par des immigrants, sans compter toutes les inventions brevetées par des immigrants. Dans un contexte de vieillissement démographique, les immigrants sont une source de richesse." -------------------------------------------------------------------------- L'immigration est un source de richesse, certes, mais il n'est pas déraisonnable de penser qu'il y a d'autres priorités dans la vie que l'abstraction de la richesse d'une nation : l'égoïsme identitaire et idéologique restent des facteurs puissant et structurant de la demande politique (ainsi le Parti Libéral-Démocrate du Japon.a complètement abandonné sa réforme de l'immigration suite à plusieurs plaintes de son électorat) Les électeurs qui votent Trump sont des WASP qui ont peur du "grand remplacement" et de toutes les externalités qu'il implique. Nous avons le même souci en France et en Europe avec l'émergence de partis populistes (voir le record de progression en Allemagne de l'AFD, le parti anti-migrant). Les chiffres donnent particulièrement raison à cette inquiétude américaine : la population "blanche non-hispanique" a considérablement baissé en 50 ans, les projections pour 2050 affirment que cette communauté deviendra minoritaire (de l'ordre de 46%) De 1790 à 1960, cette population est restée stable (80%) avant de décroître brutalement pour atteindre 63% en 2010 https://en.wikipedia.org/wiki/Historical_racial_and_ethnic_demographics_of_the_United_States#Historical_data_for_all_races_and_for_Hispanic_origin_.281610.E2.80.932010.29 Maintenant, essayons de comprendre quelles sont les raisons rationnelles qui pousse à voter pour un candidat, un programme ou un parti ouvertement hostile à l'immigration. Quand on regarde les choix politiques des minorités, il est clair que leur coeur balance pour le parti Démocrate (90% des noirs, 70% des hispaniques et des asiatiques). Les "WASP" quant à eux forment l'écrasante majorité de l'électorat Républicain (entre 60 et 70%) https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_presidential_election,_2012#Voter_demographics https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_presidential_election,_2008#Voter_demographics Maintenant, mettons nous à la place d'un "blanc" conservateur/républicain : il voit que le poids démographique de sa communauté va baisser à cause du vieillissement et des apports de populations extérieures......et qu'en conséquence les idées républicaines auxquelles il souscrit auront de moins en moins de chance d'être portées au pouvoir Ce n'est pas tant l'immigration qui est une menace pour le WASP républicain qu'un certain type d'immigration à forte fécondité qui pourrait menacer le succès électoral de ses propres idées politiques Vous remarquerez que je n'ai pas évoqué les autres autres externalités possibles (peur de la délinquance, peur du métissage, peur de l'ennemi intérieur, peur de la guerre civile, peur de la religion etc...) Celles-ci peuvent être également "fondées" sur le plan politique (peu importe leur véracité statistique) : un sentiment d'insécurité produit une réaction similaire à une insécurité réelle, un désir d'évitement stratégique qui se concrétise dans le changement de quartier (white flight), l'adhésion à une politique répressive ou de fermeture des frontières Si beaucoup de personnes sont légitimement choquées par l'outrance et la radicalité des propos et des mesures annoncées de Donald Trump, il n'en reste pas moins que la radicalité de son discours répond à des besoins concrets et à une détresse authentique de la communauté "WASP"
PABerryer Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Dans tout les cas Ivanka Trump est vachement plus sexy que Chelsea Clinton.
Tremendo Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Si beaucoup de personnes sont légitimement choquées par l'outrance et la radicalité des propos et des mesures annoncées de Donald Trump, il n'en reste pas moins que la radicalité de son discours répond à des besoins concrets et à une détresse authentique de la communauté "WASP" La détresse des WASP c'est qu'ils s'européanisent et que les immigrés les empêchent d'aller vers un modèle social-démocrate.
José Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 ...une détresse authentique de la communauté "WASP"... Ils sont détressés depuis la création des USA, ces cons-là. Le discours xénophobe de Trump répond aux inquiétudes des xénophobes. Soit. On ne voit pas trop ce qui devrait nous plaire là-dedans.
Flashy Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Tenter d'expliquer, c'est excuser, c'est ça? Jurisprudence Valls-José?
José Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Tenter d'expliquer... Déjà... "tenter d'expliquer" la politique des USA au 21e siècle avec le concept de WASP, c'est du nawak de compète.
Flashy Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Je ne sais pas si l'analyse est bonne, mais en soi, vouloir comprendre le "vote Trump" me paraît être une meilleure approche que de se borner à y assigner une cause évidente -mais peut-être fausse, ou du moins incomplète-, à savoir la xénophobie. Pourquoi voter Trump? Je ne suis même pas sûr qu'il soit le plus "anti-immigration" de la bande, si?
Tremendo Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Je ne sais pas si l'analyse est bonne, mais en soi, vouloir comprendre le "vote Trump" me paraît être une meilleure approche que de se borner à y assigner une cause évidente -mais peut-être fausse, ou du moins incomplète-, à savoir la xénophobie. Pourquoi voter Trump? Je ne suis même pas sûr qu'il soit le plus "anti-immigration" de la bande, si? Essayer de comprendre ça....
Flashy Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 J'évite de me faire une opinion à partir de bouts de phrases et de gifs.Il doit forcément avoir quelque chose pour lui, autrement les gens ne voteraient pas pour lui.
Tremendo Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Il est aussi con qu'eux. La démocratie tu peux pas test.
José Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Il doit forcément avoir quelque chose pour lui, autrement les gens ne voteraient pas pour lui. Un peu comme Hollande ? 1
Flashy Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Hollande a été élu par anti-sarkozysme + bonne étiquette plus que pour son charisme, ses idées ou sa culture. Trump, je ne vois pas trop à ce stade. Ses idées? Son charisme? Le fait que "l'élite" ne l'aime pas?
Rübezahl Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 La démocratie => la partitocratie et la partitocratie propose comme panel final surtout des nullités. (C'est un constat pour un paquet de pays, et qui va plutôt en s'aggravant.) Et donc ça se finit forcément avec une nullité.
Marlenus Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Un parlé qui sort de la roronnerie habituelle. Il dit chat/couille/bite. Il se fout des SJW et leur rit au nez plutôt que de s'excuser auprès d'eux.
Extremo Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Et sinon la campagne du Parti Libertarien, personne n'en parle dans les médias alors que c'est apparemment le 3e plus grand parti des USA, ça se passe comment, quelles sont leurs chances ?
José Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 ...quelles sont leurs chances ? C'est une vraie question ?
Tremendo Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 C'est quand même dommage que les libertariens passent plus leur temps à hésiter entre candidats républicains ou démocrates plutôt que de voter libertarian party
Johnnieboy Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Hollande a été élu par anti-sarkozysme + bonne étiquette plus que pour son charisme, ses idées ou sa culture. Trump, je ne vois pas trop à ce stade. Ses idées? Son charisme? Le fait que "l'élite" ne l'aime pas? Ben, les cons se reconnaissent en lui, voilà tout. Et comme il est riche, il peut se permettre de faire campagne. Contrairement à la plupart des cons.
Marlenus Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Ben, les cons se reconnaissent en lui, voilà tout. Et comme il est riche, il peut se permettre de faire campagne. Contrairement à la plupart des cons. C'est un peu ça. Ce serait un peu comme si un Tapie (qui n'aurait pas son passé politique) faisait campagne chez nous. Suis sûr qu'il ferait un bon score.
SCBastiat Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Sans justifier le vote Trump, je pense qu'il est aussi la conséquence de la montée complètement fanatique du politiquement correcte et du SJWisme dans la société américaine depuis des années. C'est un vote de "contestation". Ses électeurs ne l'approuvent pas forcément dans le fond, mais ils envoient un message à l'establishment en votant pour un candidat qui l'oppose, le trolle, lui crache à la gueule, et qui parle sans langue de bois. Je pense qu'il y a un ras le bol de l'Amérique profonde envers l'esprit politiquement correct des élites politico-médiatique des grandes villes, incarné à merveille par une Clinton. Ceci explique non seulement la popularité de Trump, mais aussi celle de Sanders à gauche. Ils jouent tous deux la carte "anti-système", certes de manière différente. Et comme en France avec le FN, ça marche. Bref, je n'aime pas le populisme, mais ça ne sert à rien d'insulter les électeurs sans essayer de comprendre le phénomène plus profond. Si on en est là, je ne pense pas que les Trump et Le Pen soient les premiers responsables, ils exploitent juste un filon favorable causé par la bêtise de l'establishment en place. 1
NoName Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 la bêtise de l'électeur moyen vaut bien celle de ses représentants 1
Stephdumas Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 L'animateur de radio de Québec André Arthur parle de Trump d'un point de vue de certains québécois. http://www.radioego.com/ego/listen/21649
Johnnieboy Posté 16 mars 2016 Signaler Posté 16 mars 2016 Sans justifier le vote Trump, je pense qu'il est aussi la conséquence de la montée complètement fanatique du politiquement correcte et du SJWisme dans la société américaine depuis des années. C'est un vote de "contestation". Ses électeurs ne l'approuvent pas forcément dans le fond, mais ils envoient un message à l'establishment en votant pour un candidat qui l'oppose, le trolle, lui crache à la gueule, et qui parle sans langue de bois. Je pense qu'il y a un ras le bol de l'Amérique profonde envers l'esprit politiquement correct des élites politico-médiatique des grandes villes, incarné à merveille par une Clinton. Ceci explique non seulement la popularité de Trump, mais aussi celle de Sanders à gauche. Ils jouent tous deux la carte "anti-système", certes de manière différente. Et comme en France avec le FN, ça marche. Bref, je n'aime pas le populisme, mais ça ne sert à rien d'insulter les électeurs sans essayer de comprendre le phénomène plus profond. Si on en est là, je ne pense pas que les Trump et Le Pen soient les premiers responsables, ils exploitent juste un filon favorable causé par la bêtise de l'establishment en place. Tous les jours de la semaine, je choisis un SJW comme Sanders à un Trump. 1
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