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Y a-t-il une vague réactionnaire actuellement ?


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Posté
  Le 19/10/2015 à 11:55, Tremendo a dit :

...car il n'a jamais existé d'Etat purement libéral au sens classique.

 

La Belgique de 1830. Franchement, ça le faisait.

Posté
  Le 19/10/2015 à 11:56, Elphyr a dit :

Donc, vague réactionnaire ou pas ?

Je souscrit à l'idée de poney de ne pas laisser la gauche de la gauche gagner la bataille des mots.

Je propose d'appeler cette vague "la vague des connards". On classera comme connard tous ceux avec qui on n'est pas d'accord.

Et, en effet, on peut parler de vague déferlante. Tsunami même.

Plus sérieusement, j'ai jamais aimé mettre les gens dans des cases (libéral gaucho conservateur etc...). C'est un biais très très très mauvais de la socio "moderne" d'ailleurs (non poney ne m'attaque pas, je ne généralise pas).

Personnellement je pense que la définition de connards est encore plus vague que réacs, il y a tellement de types de connards...

 

 

  Le 19/10/2015 à 11:57, José a dit :

La Belgique de 1830. Franchement, ça le faisait.

Pourquoi pas.

Dans tous les cas ce que je veux dire c'est que ni réactionnaire, ni conservateur, ni progressiste, ni révolutionnaire ne se réfèrent à une idéologie précise, mais plutôt à un sentiment sur ce qu'il faudrait faire. Et ces sentiments sont souvent partagés par des courants sociologiques précis.

Donc à partir de là, je ne vois pas de problème à dire que Zemmour et Onfray sont des réacs. Appelons-les néo-réacs si ça permet d'identifier plus précisément leurs tendances idéologiques.

Posté
  Le 19/10/2015 à 11:55, Tremendo a dit :

Mais je ne suis pas d'accord le terme de réactionnaire s'applique parfaitement.La pensée réactionnaire rejette un présent perçu comme « décadent » et prône un retour vers un passé idéalisé

 

Avec une telle définition, toute personne qui n'est pas ultra-prog et dans les bons petits papiers des entrepreneurs en moraline est forcément un réac, c'est à dire 90% de la population, ça n'a donc plus aucun sens opérationnel.

Posté

Je dirais plutôt que ça témoigne d'une prise de conscience de la part de la gauche de la gauche : les années 80, c'est fini. L'unanimisme médiatico-politico-universitaire français prend fin (merci la mondialisation), Internet oblige même le "cercle de la raison" à répondre à des gens qu'elle n'a pas elle-même choisi comme adversaire, la complaisance pour la gauche radicale est moindre. La gauche est en voie de provincialisation, et comme elle n'a jamais aimé le débat public,elle insulte tout ce qui passe. Je peux comprendre ça quand  j'écoute les approximations de Zemmour, mais quand je vois en face unThomas Guénolé, bon ben je suis bien content de regarder ça en spectateur.

  • Yea 1
Posté
  Le 19/10/2015 à 11:57, José a dit :

La Belgique de 1830. Franchement, ça le faisait.

 

Avec la constitution de 1831, c'était déjà fini :mrgreen:

Posté
  Le 19/10/2015 à 12:04, poney a dit :

Avec une telle définition, toute personne qui n'est pas ultra-prog et dans les bons petits papiers des entrepreneurs en moraline est forcément un réac, c'est à dire 90% de la population, ça n'a donc plus aucun sens opérationnel.

Et pourtant c'est la définition communément admise.

Réac n'est pas une doctrine politique en soi, ni progressiste d'ailleurs.

Posté

Regretter l'étalon or, c'est être réac ? Ouff la définition s'élargit encore ! :D

Posté
  Le 19/10/2015 à 12:06, Tremendo a dit :

A mon avis vous confondez tout. Réac n'est pas une doctrine politique en soi, ni progressiste d'ailleurs.

 

Tu as raison de noter que réactionnaire peut être bien défini et ne pas être la définition de la doctrine politique des gens qu'on dit réactionnaire.

  • Yea 1
Posté

Hitler était progressiste par exemple.

Après je suis d'accord, dire simplement "réacs" pour définir ce que pensent Zemmour et compagnie ce n'est pas suffisant.

Posté
  Le 19/10/2015 à 12:04, poney a dit :

Avec la constitution de 1831, c'était déjà fini :mrgreen:

 

La première mouture était quand même tout ce qu'il y avait de plus libéral.

Posté
  Le 19/10/2015 à 11:44, F. mas a dit :

Les libéraux classiques, qui espèrent revenir au statu quo ante, c'est-à-dire au monde d'avant l’État social, des guerres mondiales, du libéralisme manchestérien et de l'étalon or sont-ils des réacs ? ;) (je plaisante, je traule, j'ai droit aussi)

 

Quand j'explique aux gens qu'il ne serait pas plus mal de revenir à un État moins tentaculaire et intrusif, on ne dit pas de moi que je suis réactionnaire : pourquoi ? Ce n'est pourtant pas très socialo-compatible que d'expliquer que l'État n'a pas sa place dans certains domaines. Au contraire, certains anti-mondialistes bien de gauche sont parfois qualifiés de réactionnaires. Est-ce parce que la mondialisation est un truc de progressiste ?

Posté

De toute façon, les idées partent et reviennent à force. Donc à un moment donné on est prog et réac en même temps.

Posté

Y a des thèmes bien précis qui te permettent de te coller une étiquette.
Exemple : être contre l'Etat, ça peut être cool : "ouah, t'es anarchiste libertaire, tu squattes des ruines et tu campes dans les bois pour faire chier les maçons, trop cool."

L'Etat n'est pas un critère.

Par contre, tente la nuance sur l'immigration, sur l'identité, sur le christianisme, sur le mariage homo ou sur la forme républicaine du Gouvernement. Là, l'étiquette arrive généralement vite à la moindre nuance.

 

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Posté
  Le 19/10/2015 à 12:06, Tremendo a dit :

Et pourtant c'est la définition communément admise.

Les définitions communément admises, on a quand même le droit de s'en méfier : être libéral, selon la définition couramment admise, c'est être pro-business, pro-patronat, pro-UE, etc. Tu te reconnais là-dedans ?

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Posté

 Ce qui est dommage c'est que les réactionnaires victimes du "progressisme d'Etat" réagissent forcément en prônant un conservatisme d'Etat. 

 

 Il serait bon de leur faire comprendre que si ils n'aiment pas qu'on leur impose un mode de vie, il n'est pas très cohérent de chercher à en imposer un autre. 

Posté
  Le 19/10/2015 à 12:27, Ultimex a dit :

Les définitions communément admises, on a quand même le droit de s'en méfier : être libéral, selon la définition couramment admise, c'est être pro-business, pro-patronat, pro-UE, etc. Tu te reconnais là-dedans ?

 

C'est un débat énorme qu'il serait vain de lancer ici mais attention à ne pas confondre terme et définition.

 

Posté

Techniquement Liborg est un monument de la réaction contre la situation actuelle, perdu entre un passé idéalisé et des projets utopistes.

Posté
  Le 19/10/2015 à 12:31, PABerryer a dit :

Techniquement Liborg est un monument de la réaction contre la situation actuelle, perdu entre un passé idéalisé et des projets utopistes.

D'où ma référence aux idées qui vont et qui viennent. Etre libéral aujourd'hui c'est être réac ou révolutionnaire selon comment on se place, parce que le libéralisme a relativement été appliqué dans un passé lointain, mais par rapport aux idées en vogue actuellement et depuis pas mal de temps même c'est révolutionnaire.
Posté
  Le 19/10/2015 à 12:30, Anton_K a dit :

C'est un débat énorme qu'il serait vain de lancer ici mais attention à ne pas confondre terme et définition.

C'est-à-dire ? Quitte à développer dans un autre topic.

Posté
  Le 19/10/2015 à 12:31, PABerryer a dit :

Techniquement Liborg est un monument de la réaction contre la situation actuelle, perdu entre un passé idéalisé et des projets utopistes.

 

Non, ça ce sont les monarchistes.

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Posté
  Le 19/10/2015 à 11:43, Tramp a dit :

Réac, c'est pas un fourre-tout des gauchistes comme fasciste et impérialiste ?

Bien entendu. Ça a longtemps été un élément de langage classique des marxistes (URSS et compagnons de route, puis trotskards et maos).
Posté
  Le 19/10/2015 à 12:35, Ultimex a dit :

C'est-à-dire ? Quitte à développer dans un autre topic.

 

  Révéler le contenu masqué

 

Tu vois, quand je disais que c'était un autre débat qu'il était vain d'avoir ici, je ne plaisantais pas.

Posté

Un autre débat, certes, mais intéressant. Merci pour la mise au point en tout cas.

Posté
  Le 19/10/2015 à 13:01, Nigel La rage a dit :

 Comme Hoppe ?

 

Va lire Hoppe avant de répéter des approximations. Précisément Democracy, the God that Failed, "Introduction", page XX.

Posté

Okay. Donc réponse : non.

 

Son argument est assez proche d'heuristique donnée par Friedman sur les quatre manières de dépenser de l'argent. En très très gros un bien est toujours mieux géré quand il est privé que quand il est public, chez Hoppe pour des questions de préférences inter-temporelles. Son argument ne fait pas appel à l'Histoire (même s'il donne aussi des exemples historiques).

 

Hoppe dit juste que s'il faut choisir entre deux Etats, et à pouvoir de coercition égal, il vaut mieux a priori une monarchie qu'une démocratie.

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