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[SÉRIEUX] Projet Candidat libéral pour 2022, éléments de programme, l'Éducation: Enseignement primaire et secondaire


PABerryer

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Bonsoir,

 

Pour ce premier sujet qu'est l'enseignement primaire et secondaire quels sont les propositions que nous pouvons porter pour 2022?

 

Quelques pistes pour commencer:

 

- Maintient de l'école publique? Transformation en Charter School? Passage à uniquement des écoles privées libres ou sous contrat?

- Financement: subvention, chèque éducation, crédit d'impôt?

- Maintient d'un certain contrôle sur le contenu ou abandon total, quel est la solution la plus pertinente? La plus crédible face à l'électorat?

 

Posté

Pour 2022 donc à court terme je dirais :

- Abandonner la carte scolaire

- Proposer le chèque éducation

- Réévaluer le socle commun de connaissances pour n'y inclure que des vraies bases utiles à tous (lire écrire et compter)

- Sanctionner ce socle commun par un certificat d'études en fin de primaire, ce qui laissera une plus grande latitude pour les programmes dans le secondaire

- Garder le brevet comme examen national, le rendre obligatoire pour entrer au lycée

- En profiter pour revaloriser les filières professionnelles dans le secondaire

- Garder le bac comme examen national mais combattre l'idée que tout le monde devrait l'avoir, il devrait plutôt être la porte d'entrée des études longues

 

En deux mots : sélectionner et désengorger.

  • Yea 8
Posté

- Ne pas limiter les ouvertures de classes dans le privé sous contrat, 

- Desserrer l'étau des écoles hors contrats. 

L'ouverture de classes hors et sous contrat permettra, à iso-moyens, de décharger le public. 

  • Yea 1
Posté

Je suis pour le chèque education qui serait une moyenne entre ce que coute un élève dans le public et le privé.

 

Mais je pense que le chèque education ne doit pas être trop restreint. Les familles doivent avoir le choix entre le chèque education et une déduction d'impôt équivalente - homeschooling - et le chèque education doit être fractionné (pour pouvoir changer d'école) et doit pouvoir payer les fournitures, les profs particuliers, les voyages éducatifs etc pour eviter une captation de la rente.

 

Je pense qu'il ne faut surtout pas créer de nouveaux examens nationaux et qu'il faut se débarrasser des socles communs. Le parcours de la Common Core aux US est un bon exemple des problèmes causées par les pedagogos. 

Posté
  Le 02/05/2017 à 22:57, Tramp a dit :

Je pense qu'il ne faut surtout pas créer de nouveaux examens nationaux et qu'il faut se débarrasser des socles communs. Le parcours de la Common Core aux US est un bon exemple des problèmes causées par les pedagogos. 

Expand  

On parle d'un programme pour 2022 donc il faut partir de l'existant. En l'état actuel le concept de socle commun est intouchable, par contre on peut le restreindre et en profiter pour attaquer le collège unique. La revalorisation des examens nationaux est aussi une stratégie pour rassurer dans le contexte français : l'éducation n'est pas abandonnée mais recentrée.

Au passage limiter le nombre d'élèves au collège et au lycée règlera mécaniquement pas mal de problèmes dans le supérieur.

  • Yea 1
Posté
  Le 03/05/2017 à 07:38, Lancelot a dit :

On parle d'un programme pour 2022 donc il faut partir de l'existant. En l'état actuel le concept de socle commun est intouchable, par contre on peut le restreindre et en profiter pour attaquer le collège unique. La revalorisation des examens nationaux est aussi une stratégie pour rassurer dans le contexte français : l'éducation n'est pas abandonnée mais recentrée.

Au passage limiter le nombre d'élèves au collège et au lycée règlera mécaniquement pas mal de problèmes dans le supérieur.

Expand  

 

Tout à fait. Si on veut quelque chose de vaguement sérieux, il est impératif de tenir compte des contraintes du réel. On ne peut donc pas s'assoir sur l'état du droit, les mentalités, les rapports de force politique.

Mon approche, c'est de trouver le chemin de moindre résistance ; là où ce n'est pas possible, il faut écorner, ronger, fragiliser l'édifice interventionniste, le carcan qui empêche les volontés agissantes de changer les choses.

 

De fait, supprimer le ministère de l'EN à horizon 5 ans relève, en l'état, de l'impensable.

Le point, ce serait déjà de protéger les écoles privées ; de soulager les contraintes pesant sur elles ; de favoriser leur développement harmonieux.
De même, recentrer les apprentissages, ça permet aussi de rejeter en dehors de l'école l'éducation à la poterie, au théâtre, à la musique, aux langues régionales etc. Favoriser une approche "instruction" à une approche "formatage du petit citoyen", c'est un autre axe qui peut plaire. Des accusations de haine de la culture (ou des régions, ou de l'Ecole de la République) fuseront nécessairement, mais rien d'insurmontable, je pense.

 

 

  • Yea 1
Posté

Quelle est la valeur ajoutée par rapport à ce que fait l'IFRAP ou l'Institut Montaigne qui en plus ont les réseaux et passent à la TV ?

Posté

Pour moi, la priorité doit être celle de libérer les citoyens du carcan totalitaire et absolu qu'est l'État. L'école est justement l'une des plus importantes victimes de cet absolutisme, prisonnière d'un monopole étatique qui nuit directement à sa qualité. L'absence de concurrence significative et d'une véritable pluralité de l'offre offre sur un plateau en argent l'éducation des jeunes têtes à des bureaucrates corrompus dont l'instruction des enfants est le cadet des soucis.

 

Je propose de mettre fin à ce système monopolisé, coûteux et particulièrement inefficace. La liberté scolaire doit appartenir aux familles et non pas aux bureaucrates. Quelques idées en vrac qui peuvent aller dans ce sens :

 

• Suppression de la carte scolaire

• Suppression du programme scolaire unique

• Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires

• Fin de la possibilité de présence policière dans les établissements

• Remise en place du redoublement à l'école primaire et au collège

• Suppression du cours d'éducation civique, qui n'est qu'un outil de propagande visant à dissimuler le caractère liberticide de l'État

• Interdiction de la présence des syndicats au sein des enceintes scolaires

  • Yea 2
Posté

Pas mal de tes idées sont bonnes mais comment finances tu l'éducation ?

Posté

Pourquoi interdiction de la présence policière ?

 

Pourquoi "fin de l'éducation civique" et "remise en place du redoublement" plutôt que "autonomie pédagogique des établissement" ?

 

"Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires", ça peut vouloir dire "interdiction du chèque éducation", attention. 

Posté
  Le 10/05/2017 à 06:05, Rincevent a dit :

Pourquoi interdiction de la présence policière ?

 

Pourquoi "fin de l'éducation civique" et "remise en place du redoublement" plutôt que "autonomie pédagogique des établissement" ?

 

Expand  

 

+1

 

Les cours-propagande sont loin de s'arrêter à l'éducation civique, celui-ci a au moins le mérite de dire ce qu'il est.

Posté
  Le 10/05/2017 à 06:05, Rincevent a dit :

Pourquoi interdiction de la présence policière ?

 

Pourquoi "fin de l'éducation civique" et "remise en place du redoublement" plutôt que "autonomie pédagogique des établissement" ?

 

"Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires", ça peut vouloir dire "interdiction du chèque éducation", attention. 

Expand  

 

L'autonomie pédagogique des établissements ne sera pas immédiate. Se débarrasser du "socle commun" serait une approche politiquement périlleuse.

Ainsi, même à supposer qu'on puisse donner une vraie autonomie aux établissements, je crains qu'il y ait toute une période où cette autonomie cohabitera avec le "socle commun". Restreindre le socle commun pour mettre l'accent sur l'instruction plutôt que sur l'éducation permettra, dans l'intervalle, de minimiser les dégâts.

  Le 09/05/2017 à 23:50, Random a dit :

Pour moi, la priorité doit être celle de libérer les citoyens du carcan totalitaire et absolu qu'est l'État. L'école est justement l'une des plus importantes victimes de cet absolutisme, prisonnière d'un monopole étatique qui nuit directement à sa qualité. L'absence de concurrence significative et d'une véritable pluralité de l'offre offre sur un plateau en argent l'éducation des jeunes têtes à des bureaucrates corrompus dont l'instruction des enfants est le cadet des soucis.

 

Je propose de mettre fin à ce système monopolisé, coûteux et particulièrement inefficace. La liberté scolaire doit appartenir aux familles et non pas aux bureaucrates. Quelques idées en vrac qui peuvent aller dans ce sens :

 

• Suppression de la carte scolaire

• Suppression du programme scolaire unique

• Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires

• Fin de la possibilité de présence policière dans les établissements

• Remise en place du redoublement à l'école primaire et au collège

• Suppression du cours d'éducation civique, qui n'est qu'un outil de propagande visant à dissimuler le caractère liberticide de l'État

• Interdiction de la présence des syndicats au sein des enceintes scolaires

Expand  

 

J'y ajouterai la fin de la présence d'associations politiques ayant pour objet de "conscientiser" la jeunesse.

Posté

@flashy, c'est quoi le socle commun ?

L'éventail traditionnel des cours, le baccalauréat, le programme de l'éducation nationale, ou je suis complètement à côté de la plaque ?

Posté

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie. Dit autrement on doit pouvoir accepter le lavage de cerveau des élèves pour telle ou telle idéologie si c'est de la part d'une école privée.

  • Yea 2
Posté
  Le 10/05/2017 à 07:23, Lancelot a dit :

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie. Dit autrement on doit pouvoir accepter le lavage de cerveau des élèves pour telle ou telle idéologie si c'est de la part d'une école privée.

Expand  

 

Fatalement. Je ne vois pas de limite (incitation à la violence ?) qui ne serait pas subjective ; mais au final ce sont les parents qui décident, ils peuvent changer d'école, le lavage de cerveau n'est au moins ni uniforme ni obligatoire.

Posté
  Le 10/05/2017 à 07:12, Cara a dit :

@flashy, c'est quoi le socle commun ?

L'éventail traditionnel des cours, le baccalauréat, le programme de l'éducation nationale, ou je suis complètement à côté de la plaque ?

Expand  

 

Le socle commun, si je comprends bien, ce sont les connaissances/compétences/attitudes/valeurs que l'élève doit avoir à la fin de ses études pour faire un bon citoyen.

Bref, ce sont les objectifs de l'EN.

 

Grosso merdo, tu as 5 domaines.

Le "langage" (langue française, étrangère, mathématique, des arts.......)

"les méthodes et outils pour apprendre"

"la formation de la personne et du citoyen" (apprentissage de la vie en société, de l'action collective, formation morale et civique, respect des choix personnels et responsabilités individuelles)

"les systèmes naturels et les systèmes techniques"

"les représentations du monde et de l'activité humaine"

 

Je te copie/colle le décret n°2015-312 le mettant en place (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030426718&dateTexte&categorieLien=id)

 

  Révéler le contenu masqué

 

Ce socle commun, sauf erreur de ma part, concerne aussi bien le public que le privé.

Plutôt que d'interdire tel ou tel cours, il me paraît important de revoir ce "socle commun". Surtout le troisième domaine.

 

  Le 10/05/2017 à 07:23, Lancelot a dit :

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie. Dit autrement on doit pouvoir accepter le lavage de cerveau des élèves pour telle ou telle idéologie si c'est de la part d'une école privée.

Expand  

 

Il ne s'agirait pas de contrôler les écoles privées, mais de revoir les contraintes au niveau "Education".

Posté
  Le 10/05/2017 à 07:23, Lancelot a dit :

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie.

Expand  

My point exactly. 

Posté

Sur le homeschooling et le chèque éducation: je suis d'accord pour le verser à ceux qui choisissent le homeschooling. Cela étant dit comment s'assurer que chaque enfant reçoivent bien une instruction sans que l'Etat devienne trop intrusif?

Posté
  Le 10/05/2017 à 07:58, PABerryer a dit :

Sur le homeschooling et le chèque éducation: je suis d'accord pour le verser à ceux qui choisissent le homeschooling. Cela étant dit comment s'assurer que chaque enfant reçoivent bien une instruction sans que l'Etat devienne trop intrusif?

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Cest un risque qu'il faut prendre.

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Posté
  Citation

-à l'apprentissage et à l'expérience des principes qui garantissent la liberté de tous, comme la liberté de conscience et d'expression, la tolérance réciproque, l'égalité, notamment entre les hommes et les femmes, le refus des discriminations, l'affirmation de la capacité à juger et agir par soi-même ;
-à des connaissances et à la compréhension du sens du droit et de la loi, des règles qui permettent la participation à la vie collective et démocratique et de la notion d'intérêt général ;
-à la connaissance, la compréhension mais aussi la mise en pratique du principe de laïcité, qui permet le déploiement du civisme et l'implication de chacun dans la vie sociale, dans le respect de la liberté de conscience. 
 

Expand  

 

"notamment entre les hommes et les femmes", ce que ça peut m'énerver.

 

  Citation

Ce socle commun, sauf erreur de ma part, concerne aussi bien le public que le privé.

Expand  

 

Et je suppose qu'il intervient aussi dans l'évaluation de l'instruction à la maison, du coup.

 

Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer

Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre

Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen

Domaine 4 : les systèmes naturels et les systèmes techniques

Domaine 5 : les représentations du monde et l'activité humaine

 

Il y a des choses qui me semblent essentielles, mais c'est surtout un point de vue personnel :

  • Le bon apprentissage de la langue française, que je mettrais presque dans le domaine 3. Si elle doit etre enseignée, c'est avant tout parce qu'elle permet à tous de communiquer dans le territoire, que c'est la langue de l'administration etc.
    • D'ailleurs je pense qu'une bonne façon de valoriser une plus grande autonomie pédagogique des établissements serait de mettre en avant la possibilité d'enseigner les patois, par exemple : c'est quelque chose qui tient à coeur de beaucoup de monde.
  • Donner tous les outils nécessaires au développement d'une pensée critique, devenue encore plus importante avec internet. Ca concerne aussi bien les outils pour apprendre que la formation du citoyen, et je pense que c'est un point qui mérite d'être approfondi, voire créé vu où ça en est actuellement (je pense à ce que font Hygiène mentale et Mycéliums par exemple, mais de manière plus large, pas seulement sur le paranormal)
  • Avant de parler de ce qui garantit la liberté et l'égalité, ça pourrait être sympa de s'attarder sur ce que sont (et ne sont pas) la liberté et l'égalité, c'est un gros point.
  • La liberté implique la laïcité, non ? C'est important de le mentionner, mais ça ne peut l'être qu'en sous-point du gros point "liberté", pour garder une hiérarchie logique. Idem pour l'égalité homme-femme, et toutes les questions de discrimination qui ne méritent pas de faire les gros titres, ce ne sont que des thèmes à la mode, le seul gros titre devant être "égalité pour TOUS".
  • Pour moi l'éducation civique est importante, c'est une question de transparence : une sorte de "voici comment ça marche" et "vous êtes ici"

Il y a aussi la question de l'informatique à l'école (primaire, collège, lycée, université) sur laquelle il faut se positionner. Il s'agit moins de se dire pour ou contre que de définir une hiérarchie des apprentissages, avec tout ce qu'elle peut avoir d'arbitraire et d'éphémère...

 

Pour définir un socle commun il faut trouver un moyen de séparer clairement les enseignements fondamentaux de ceux qui sont accessoires.

 

Je dirais que les enseignements fondamentaux sont ceux qui permettent à l'individu d'accéder à une autonomie d'apprentissage et une liberté de pensée (quelqu'un de plus intelligent que moi a certainement déjà cherché à définir ça, si vous avez une citation ou un conseil de lecture je suis infiniment preneuse), et les accessoires tous les autres. Les enseignements fondamentaux sont aussi ceux dont la maîtrise permet à l'élève d'accéder de lui-même aux accessoires (tout spécialement aujourd'hui avec google, d'où les fondamentaux : formuler une requête grâce à la langue, trier le vrai du faux).

 

Pour moi le socle commun devrait être le plus mince possible en se limitant aux fondamentaux (en gros lecture/écriture, anglais, calcul, pensée critique + "comment le pays fonctionne", à discuter), mais en redonnant le maximum d'importance à ces fondamentaux. Et j'insisterais quand même sur la pensée critique, avec un encouragement à la remise en question, j'ai l'impression que ça manque cruellement en France et la réflexion fait la différence entre un cours qu'on retient et un autre où on dort.

 

En dehors de ça, laisser toute latitude aux établissements permettrait (pour des arguments positifs, dans un désordre absolu) :

  • Une plus grande personnalisation à la classe où à l'élève, à travers les sujets aussi bien qu'à travers les approches. Les points suivants découlent de celui-ci.
  • La valorisation du patrimoine local à travers par exemple l'apprentissage des patois, des cours de sport et de biologie plus vivants grâce à l'étude du milieu local (celui-ci pouvant être facilement retourné, mais "un cours vivant" est très positif).
  • La personnalisation et la proximité entre l'étudiant et le sujet étudia permet logiquement une meilleure appropriation du sujet et des concepts : on apprend mieux.
  • Non pas une école qui "forme", mais une école qui offre à chacun les outils pour se former. Pas un moule pour l'esprit, mais (métaphore à compléter)... 

C'est une liste très limitée, et je n'ai aucun exemple de fonctionnement à l'étranger à utiliser comme argument, mais je suis certaine qu'ils sont faciles à trouver...

Posté
  Le 10/05/2017 à 07:43, Flashy a dit :

Le socle commun, si je comprends bien, ce sont les connaissances/compétences/attitudes/valeurs que l'élève doit avoir à la fin de ses études pour faire un bon citoyen.

Bref, ce sont les objectifs de l'EN.

 

Grosso merdo, tu as 5 domaines.

Le "langage" (langue française, étrangère, mathématique, des arts.......)

"les méthodes et outils pour apprendre"

"la formation de la personne et du citoyen" (apprentissage de la vie en société, de l'action collective, formation morale et civique, respect des choix personnels et responsabilités individuelles)

"les systèmes naturels et les systèmes techniques"

"les représentations du monde et de l'activité humaine"

 

Expand  

 

On m'a parlé de ça en formation, grands dieux... Le socle commun, c'est avant tout un discours (promu par l'UE), qu'un certain nombre d'acteurs institutionnels mobilisent pour s'auto-gargariser de leur importance. Une sorte de variante éducative de "nous devons défendre les valeeeeeurs de la République".

 

Personnellement, je me méfie grandement du 3ème point, le rôle de l'école c'est avant tout d'enseigner. Je me méfie de la multiplication des activités de prévention contre ceci ou cela, qui détourne de cet objectif. Sans parler de l'infiltration des associations à l'école, ce qui est la fin de tout ("je vais profiter du fait que vous êtes tous obligés de m'écouter pour promouvoir mon opinion en sapant la légitimité de l'institution, qui est justement de dispenser du savoir"...).

 

La maîtrise des systèmes techniques, c'est très intéressant, mais dans le monde réel les cours de techno sont indigents au dernier stade. Quant à apprendre l'informatique sur un matériel plus vieux que les élèves eux-mêmes...

Posté

L'idée du socle commun me paraît assez normale et bonne. On peut en discuter à l'envie mais l'idée de base de former un minimum les enfants pour leur donner un minimum de moyen pour une autonomie minimale me semble sain.

 

Plus de liberté dans l'enseignement pourrait passer par une approche stratégique consistant à augmenter l'importance institutionnel de ce socle commun, tout en ne parlant pas de comment on l'atteint. D'une certaine manière ça reviendrait à baisser le concours type "bac" à un niveau plus faible mais beaucoup plus contraignant : l'idée serait que quelqu'un qui n'a pas validé son socle commun (quelle que soit la manière dont il le présente) serait vu comme un handicapé car n'ayant pas les capacités minimales pour prendre des décisions de manière autonome. Donc impossibilité de faire plein de choses mais prise en charge (sinon ça va hurler partout). l'objectif à terme serait de faire disparaitre le bac comme diplôme "universel" de fin d'étude car ce dernier cumule beaucoup de désavantages : d'un certain côté il est trop complexe pour nombre de personnes et d'un autre pour arriver au "80% d'une classe d'âge" il est trop faible pour être vu comme un diplôme permettant de droit la poursuite dans les études supérieures (qui ne devraient pas être mainstream car c'est faux que la majaorité de la population souhaite et nécessite la poursuite d'études universitaires). Une fois le bac détruit on donnerait la liberté aux établissement d'enseignement supérieurs de manager leurs recrutements.

 

Les conditions pour l'inscription à la validation devraient être très libre : n'importe qui à peu près n'importe quand (plusieurs sessions par an, sans restriction d'âge ou quelconque type nationalité, ayant poursuivi tant d'année d'enseignement). L'instruction publique serait limité à la formation en vue de ce socle (tout le monde y a droit) et ensuite plus élitiste (l'état peu maintenir des université ou grandes écoles de prestige mais avec un accent sur la qualité et aucune obligation de servir le tout venant).

 

Bref fixer un cap (la formation d'un citoyen car vivre en communauté nécessite un minimum de connaissances qui ne tombent pas du ciel) en laissant toute latitude pour y arriver (école privée, à la maison ou publique).

  • Yea 1
Posté
  Le 10/05/2017 à 09:24, Johnathan R. Razorback a dit :

Personnellement, je me méfie grandement du 3ème point, le rôle de l'école c'est avant tout d'enseigner. Je me méfie de la multiplication des activités de prévention contre ceci ou cela, qui détourne de cet objectif. Sans parler de l'infiltration des associations à l'école, ce qui est la fin de tout ("je vais profiter du fait que vous êtes tous obligés de m'écouter pour promouvoir mon opinion en sapant la légitimité de l'institution, qui est justement de dispenser du savoir"...).

 

Expand  

 

  Pour le point 3, encore une fois je pense qu'il est central de voir quels sont les connaissances requises indépendamment de comment elles sont acquises, ça me parait normal que tout le monde ait un minimum d'idée sur la constitution, comment les institutions fonctionnent, quels sont les traités importants dans laquelle la France est engagée, qu'est ce que c'est que l'ONU les droits de l'homme (bon c'est le préambule de la constitution) et comment ça se passe ailleurs etc. Après tout le blalbla écolo creux, crypto socialiste on ne le mesure pas dans le socle commun.

Posté

Pardon mais attention ! 

 

Le monde de 2022-2027 a le potential d'être fort différent du nôtre. Il est possible que les ressources pour l'école à la maison explosent. Il est possible qu'un immense pool d'enseignants en peer-to-peer preste à la pige dans de telles écoles.

 

Dans nos éléments de programmes pour le cycle de 5 ans de dans 5 ans, nous devons très fort mettre l'accent sur

  1. c'est risiblement ringard la façon dont l'État et les corporations veulent faire les choses à l'ancienne à tout prix
  2. c'est super cool la façon dont nous, nous avons compris l'explosion des possibles et fondons nos propositions là dessus 

Ça ne convaincra qu'une partie de la population, mais ceux que nous ferons rêver, ils seront très fort avec nous. Ne visons pas trop un positionnement sur ce qui agonise "à l'ancienne" 

  • Yea 4
Posté

D'accord avec @Nick de Cusa, mais il faut différencier les méthodes des domaines d'apprentissage. Les méthodes utilisées sont dépassées depuis longtemps, en revanche les domaines les plus importants (langues, calcul) sont aussi les plus anciens, et nécessaires tant qu'on utilise des chiffres et des mots. Je doute que ce soit dépassé dans cinq ou dix ans.

 

Après ça se joue dans la façon de le présenter. Je suis d'accord avec ce qu'a dit @Kassad, mais ça a le défaut de faire très vieux-jeu, certificat d'études...

Posté
  Le 10/05/2017 à 07:28, Cara a dit :

Fatalement. Je ne vois pas de limite (incitation à la violence ?) qui ne serait pas subjective ; mais au final ce sont les parents qui décident, ils peuvent changer d'école, le lavage de cerveau n'est au moins ni uniforme ni obligatoire.

Expand  

 

  Le 10/05/2017 à 07:43, Flashy a dit :

Il ne s'agirait pas de contrôler les écoles privées, mais de revoir les contraintes au niveau "Education".

Expand  

 

  Le 10/05/2017 à 07:50, Rincevent a dit :

My point exactly. 

Expand  

C'était juste pour qu'on soit tous au clair sur ce point (qui pourrait fâcher partout ailleurs que chez les libéraux) :)

 

  Le 10/05/2017 à 09:28, Kassad a dit :

L'idée du socle commun me paraît assez normale et bonne. On peut en discuter à l'envie mais l'idée de base de former un minimum les enfants pour leur donner un minimum de moyen pour une autonomie minimale me semble sain.

 

Plus de liberté dans l'enseignement pourrait passer par une approche stratégique consistant à augmenter l'importance institutionnel de ce socle commun, tout en ne parlant pas de comment on l'atteint. D'une certaine manière ça reviendrait à baisser le concours type "bac" à un niveau plus faible mais beaucoup plus contraignant : l'idée serait que quelqu'un qui n'a pas validé son socle commun (quelle que soit la manière dont il le présente) serait vu comme un handicapé car n'ayant pas les capacités minimales pour prendre des décisions de manière autonome. Donc impossibilité de faire plein de choses mais prise en charge (sinon ça va hurler partout). l'objectif à terme serait de faire disparaitre le bac comme diplôme "universel" de fin d'étude car ce dernier cumule beaucoup de désavantages : d'un certain côté il est trop complexe pour nombre de personnes et d'un autre pour arriver au "80% d'une classe d'âge" il est trop faible pour être vu comme un diplôme permettant de droit la poursuite dans les études supérieures (qui ne devraient pas être mainstream car c'est faux que la majaorité de la population souhaite et nécessite la poursuite d'études universitaires). Une fois le bac détruit on donnerait la liberté aux établissement d'enseignement supérieurs de manager leurs recrutements.

 

Les conditions pour l'inscription à la validation devraient être très libre : n'importe qui à peu près n'importe quand (plusieurs sessions par an, sans restriction d'âge ou quelconque type nationalité, ayant poursuivi tant d'année d'enseignement). L'instruction publique serait limité à la formation en vue de ce socle (tout le monde y a droit) et ensuite plus élitiste (l'état peu maintenir des université ou grandes écoles de prestige mais avec un accent sur la qualité et aucune obligation de servir le tout venant).

 

Bref fixer un cap (la formation d'un citoyen car vivre en communauté nécessite un minimum de connaissances qui ne tombent pas du ciel) en laissant toute latitude pour y arriver (école privée, à la maison ou publique).

Expand  

Tout à fait d'accord avec ce programme, c'est ce que je visais dans mon premier message avec le rétablissement du certificat d'étude.

Et oui c'est vieux jeu mais d'une part des vieux il y en a plein, d'autre part le vieux jeu ça séduit aussi (vous avez lu The Diamond Age ?).

Posté

Pour ajouter une couche d'égalitarisme, qui plairait bien en France, et qui paradoxalement renforcerait la liberté des établissements pour le recrutement, je pense qu'il faudrait un résultat binaire pour ce certificat d'étude. Donc pas de notes ni de classement ou de mention pour ce certificat : c'est soit on l'a et on est un citoyen soit on ne l'a pas et on est un handicapé qui doit être pris en charge de manière adaptée. 

Posté
  Citation

ce point (qui pourrait fâcher partout ailleurs que chez les libéraux)

Expand  

 

Réponse d'un non libéral avec lequel je parlais de ça il y a quelques jours : "mais si l'Etat ne contrôle pas l'école, qui va le faire ?"

 

Kassad, je trouve ça logique que ce soit binaire puisqu'il s'agit de montrer qu'on a (ou non) acquis des compétences, et pas à quel point on les a acquises... Par contre, tu penses vraiment que ça plairait ? J'ai l'impression qu'on pourrait trouver ça élitiste, même si en parallèle ce "diplôme" n'aurait rien à voir avec une condition d'accès à quoi que ce soit.

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