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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. C'est en effaçant les distinctions que j'ai faites plus haut dans une condamnation générale (légitime) qu'on en vient à ne pas pouvoir expliquer pourquoi le génocide a été organisé par les Nazis plutôt que par les Bolcheviks. Je doute que ce soit la seule raison. Hé bien tu vois, je ne savais absolument pas ça. Je veux bien tes sources, du coup. Faudrait peut-être pas exagérer la place de l'histoire de l'antisémitisme dans l'histoire politique générale. Pour le moment, à part Le Socialisme en chemise brune de Malbranque, The Crisis of German Ideology de Mosse et L'Antisémitisme d'Arendt, je n'ai pas vu grand-chose. Et nul n'est omniscient.
  2. Même ça n'est pas exact. L'antisémitisme de gauche était très généralement à caractère anticapitaliste (le Juif comme bourgeois par excellence, cf le Marx de La Question juive), alors que l'antisémitisme de droite était beaucoup plus motivé par une vision religieuse, nationaliste et plus tard raciale. De surcroît Jaurès a défendu Dreyfus contre ses propres alliés politiques, les guesdistes. CQFD.
  3. La définition de Schmitt du trait dominant de la démocratie comme étant "l'homogénéité plutôt que le pluralisme" me paraît erronée, surtout si on la compare aux analyses de Castoriadis sur l'autonomie. Elle conviendrait mieux pour les sociétés totalitaires, encore que de manière insuffisante.
  4. Quand Foucault parle de "néo-libéralisme", il parle de ce qu'il a compris de l'ordo-libéralisme allemand. Mettons que ce soit grossièrement pertinent, Foucault a fait des petits et maintenant on se retrouve avec une foule de définitions concurrentes du "néo-libéralisme", en témoigne mon échange avec Descartes.
  5. C'est beau comme la philosophie marxiste de Clouscard: "En fin de parcours: le capitalisme est ce monstrueux paradoxe: le libéralisme économique est étatique et l'appareil d'Etat est social-démocrate. Le capitalisme viré à gauche -au niveau politico-culturel- et à viré à droite -au niveau économico-social. Sa dialectique a inversé ses composantes originelles: libéralisme économique et conservatisme politique. Quelle ruse !" -Michel Clouscard, Le Capitalisme de la séduction (1981).
  6. Distribuer et donner, c'est la même notion (dans le contexte)...
  7. C'est pas une question de "tabassage" (donc de montant), c'est une question de principe. Je suis de l'avis de PABerryer.
  8. Si les idées n'existent pas, à quoi bon continuer à parler ? Et comment le mec qui a inventé l'ordi que tu utilises a-t-il fait SANS idées ?!
  9. Auprès de ses partisans sans doute, vu qu'il est bien entendu que c'était un pays merveilleux où le lait et le miel coulaient dans les rivières. Dans les faits, l'élimination politique de tous les scientifiques non orthodoxes (Kondratiev, etc), ne laissait pas beaucoup de place pour autre chose que la biologie lyssenkyste ou le fusil d'assaut Kalachnikov.
  10. Dans Misère de la pensée économique, que l'on m'a recommandé en L1 de Science Politique, il explique que la suraccumulation d'épargne dans le système financier crée une pénurie dans l'économie réelle (ergo il faut redistribuer). A l'époque où je ne savais pas à quoi servait la Bourse, ça me paraissait possible. On dira bien ce qu'on veut mais le socialisme, ça n'est jamais qu'une manipulation plus ou moins subtile de la jalousie sociale.
  11. Je ne suis pas sûr qu'il soit pire. De mémoire il ne propose pas d'augmenter le smic ni de monétiser la dette. Pas contre y a effectivement beaucoup de connerie du type "soutenir la création culturelle". Il veut aussi nationaliser TF1, personne ne sait pourquoi.
  12. Tu connais un autre politicien français qui explique que le rôle de l'armée française c'est de protéger le territoire national, et pas de gambader joyeusement dans celui des autres ? Je fais avec ce qu'on a...Il y a un proverbe qui dit qu'on a les dirigeants qu'on mérite, mais je trouve que la période post-2007 est en train de le faire mentir...Nous n'avons pas mérité ça... Après, le complotisme latent d'Asselineau, ses fréquentations de Pierre Hillard (édité chez Soral), d'Annie Lacroix-Riz (stalinienne négationniste qui écrit dans Le Monde Diplomatique) ou d'Étienne Chouard...ça ne fera jamais qu' un énarque français étatiste de plus. C'est pas ce qu'il y a de plus inattendu.
  13. Parce que l'Etat fédéral européen n'est pas encore au point, mais ça va venir, des gens y travaillent... Du moins ça peut se produire si l'UE survie à la crise de la dette et de la monnaie entre le nord et le sud, et à la crise migratoire entre pays open et pays fermés.
  14. Faible et limité sont deux notions différentes. Un Etat peut être tentaculaire mais faible parce qu'il ne parvient pas à assurer la sécurité, par exemple. Ou parce qu'il craque sous le poids de ses propres structures. Et dans l'univers hobbesien des relations internationales, les petits Etats sont généralement à la merci des grands. Suffit de voir tout ce que l'UE impose à la Suisse.
  15. Non non, c'est un partisan de Bayrou (et plus précisément du tandem Bayrou - Royal). Je verrais demain, je suis KO ce soir.
  16. C'est exactement ça. Je vais lui balancer un peu de François Seurot (Inflation et emploi dans les pays socialistes, 1983), pour qu'il revienne sur terre.
  17. Un commentateur de mon blog: "Nous ne vivons nullement dans une société « sociale collectiviste », sinon il n’y aurait pas de chômeurs, pas de progression exponentielle du stage et du CDD par rapport au CDI, pas de précarisation généralisée du travail (renseignez-vous)."
  18. Pas mal, mais la sociologie enseigne que les catégories sociales votant PS ne recoupent pas celle votant FN. On peut en déduire que la gêne endossée par l'arrivée en urgence de migrants n'est pas la même selon le lieu de vie, le quartier, la classe sociale d'appartenance...Ceux qui expliquent que l'immigration est une chance pour la France sont souvent ceux qui ne côtoyant pas les étrangers au quotidien. On pourrait tester cette proposition empiriquement: si Hollande annonçait que davantage de réfugiés allaient être hébergés dans les centre-villes, ou augmentait les impôts de son électorat au nom de la solidarité, les apôtres du vivre-ensemble deviendrait soudain plus critiques. Derrière la querelle idéologique, il y a un clivage sur "qui va payer les coûts d'accueil". Bien sûr tout ça est aggravé par le collectivisme ambiant et les luttes pour inclure/exclure autrui du modèle-social-que-le-monde-entier-nous-envie...
  19. Bien sûr, dans la période actuelle ("fin des idéologies"), l'opportunisme et le clientélisme mâtinés de quelques signaux "de droite" ou "de gauche" servent à définir les clivages politiques. Ce qui je disais concerne un niveau de théorisation qu'on ne retrouve que chez des intellectuels, ou au minimum des partis suivant une doctrine relativement élaborée.
  20. Soixante-huitard. Ce qui n'est pas plus malin en 2015 qu'en 1968.
  21. L'homme naturel est bon (Rousseau est, à la suite de Suárez, Grotius, Hobbes, Spinoza et Locke, un penseur contractualiste), mais l'homme a été corrompu par l'évolution de la société qui l'a rendu superficiel, avide, mercantile et bourgeois. Il faut donc fonder une nouvelle société qui fera ressurgir la bonté naturelle de l'homme. On retrouve fragmentairement cette idée dans le marxisme.
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