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Romy

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Messages postés par Romy

  1. Il y a 14 heures, Waren a dit :

    Bulldozer va encore frapper; magnifique, encore mieux que Bel Casse'em ou Marie-Ségolène !

     

    http://madame.lefigaro.fr/societe/parite-egalite-marlene-schiappa-veut-relever-a-50-les-quotas-de-femmes-dans-tous-les-domaines-020619-165396

     

     

    A moins de «produire» plus de femmes, avoir 50% de femmes éboueurs implique d'en avoir 50% dans la magistrature mais je ne suis pas sûre que ce soit ce que Marlène a en tête.

    • Haha 1
  2. Le documentaire est plus un patchwork de reportages dont le lien, ténu, est la thèse de Southern telle que présentée ici, un système où tout le monde perd, une nuance qui est certainement stratégique vu que le quidam est le public cible. Chaque sujet pourrait mériter une heure entière : la vie et la proximité des communautés dans le camp de Lesbos, l'opinion des Turcs sur l'immigration syrienne, la vie des migrants sans papier à Paris, l'adaptation de communautés rurales à l'arrivée inédite d'étrangers, etc.

    Chaque reportage est plutôt factuel même s'ils escamotent une partie des données et des opinions. Le débat devrait plutôt porter sur les causes de cette situation et non sur les situations elles-mêmes. Le reportage s'appelle Borderless, la cause de tout ceci, pourtant on les voit bien les frontières, notamment celles, matérielles, de Melilla. On pourrait argumenter que la frontière est la cause de la crise, d'ailleurs je pensais avant de le voir que le reportage serait plutôt sur le multi-culturalisme et l'intégration des migrants et non sur le passage des frontières...donc elles existent bien.

    Le multiculturalisme est évoqué en dernière partie avec un reportage dans une petite ville d'Irlande qui nous présente des migrants légaux et l'avis, négatif sans être raciste, des autochtones. Deux femmes du Zimbabwe parlent de leur histoire et c'est assez étonnant parce que la thèse de Southern est que personne, y compris les migrants, ne bénéficient de l'immigration, sauf que dans ces deux cas précis, difficile d'argumenter le contraire. Je ne sais pas si Southern veut que l'on croie qu'elles mentent et qu'elles n'auraient pas dû obtenir l'asile politique, c'est en tout cas assez bizarrement ficelé.

    Tout le long du documentaire, il est répété que l'on a menti aux migrants en présentant l'Europe comme un paradis, mais ce 'on' n'est pas défini, même si on effleure une condamnation des ONG et qu'on met, bien évidemment, directement en cause les passeurs. C'est un peu léger de croire que l'attrait de l'Europe ne serait dû qu'à la propagande de ceux qui profiteraient du trafic migratoire.

    Plus qu'un pamphlet, j'y vois une mise en lumière, orientée bien sûr mais comme tout documentaire, de sujets intéressants et peut-être pas assez évoqués frontalement par la plupart des médias, mais le tout agrégé n'a pas réellement de sens et certainement pas celui que veut lui donner Southern. Tout ça est bien trop complexe pour être abordé par un documentaire qui se veut panoptique.

     

    • Yea 1
  3. https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/notre-dame-paris-famille-mulliez-auchan-lance-fondation-participer-reconstruction-1657220.html

     

    On ne connaît pas le montant, ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas important. C'est assez malsain de vouloir mettre en compétition les fortunes sur le montant des dons à une cause précise sans prendre en compte l'étendue de leur philanthropie. On a le droit d'être moins sensible à Notre-Dame qu'à d'autres causes. 

    • Yea 2
  4. Comme promis (avec pas mal de retard), ma traduction de cet article https://quillette.com/2019/03/02/lies-damned-lies-and-stem-statistics/

    Il est un peu répétitif et ça se sent d'autant plus en français. Je pense qu'on peut l'alléger sans en trahir l'esprit.

     

    Révélation

    Des mensonges, de fichus mensonges et quelques chiffres sur les femmes dans les carrières scientifiques et technologiques

     

    Il n’y a pas lieu de s’inquiéter du nombre de femmes dans les carrières scientifiques – que l’on appellera « STEM » (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) – et ce, pour trois raisons. D’abord, parce que la définition du « T » dans STEM est restrictive et arbitraire (premier mensonge). Deuxièmement, parce que celle du « S » est restrictive, arbitraire et manifestement fausse (deuxième fichu mensonge). Et, troisièmement, si le sexisme peut indubitablement expliquer, dans certains cas, le faible nombre de femmes dans les carrières STEM (si restrictivement définies), ce n’est pas une explication générale satisfaisante en ce qui concerne le peu de doctorantes dans les champs d’études STEM. Il n’y a pas besoin de chercher bien loin pour trouver de bien meilleures explications à ces disparités.

     

    Aux États-Unis, cela fait neuf ans que davantage de femmes que d’hommes obtiennent un doctorat

     

    Aux États-Unis, ces neuf dernières années, il y a eu plus de femmes qui présentent avec succès leur thèse que d’hommes. Les statistiques les plus récentes sont disponibles infra dans le Tableau 1 auquel j’ai ajouté une colonne « parité/majorité ». Un domaine d’étude devient paritaire si le pourcentage de femmes est compris entre 40 et 60%, s’il est supérieur à 60% alors la discipline est classée comme majoritairement féminine, s’il est inférieur à 40 % elle est majoritairement masculine.

    Sur les 11 disciplines existantes, 4 sont paritaires, 4 à majorité féminine et 3 à majorité masculine.

     

     

    Discipline

    % de femmes

    % d’hommes

    Nombre total de doctorats

    Parité/Majorité

    Santé

    70,3

    29,7

    14 969

    Majorité féminine

    Ingénierie

    23,4

    76,6

    9 656

    Majorité masculine

    Éducation

    68,8

    31,2

    9 453

    Majorité féminine

    Sciences sociales et comportementales

    61,1

    38,9

    9 408

    Majorité féminine

    Biologie et agronomie

    52,6

    47,4

    8 590

    Parité

    Sciences physiques et sciences de la Terre

    34,1

    65,9

    5 852

    Majorité masculine

    Arts et Humanités

    53,2

    46,8

    5 528

    Parité

    Mathématiques et Informatique

    25,1

    74,9

    3 353

    Majorité masculine

    Autres disciplines

    52,4

    47,6

    2 582

    Parité

    Commerce

    48,9

    51,1

    2 324

    Parité

    Administration et services publics

    75,6

    24,4

    1 310

    Majorité féminine

    Total

    53

    47

    78 779

    Parité

     

    Tableau 1 : Doctorats délivrés par discipline et par sexe aux États-Unis (2016-17) Source: Council of Graduate Schools



     

    Ces données sont issues d’un article publié par le Forum Économique Mondial. Sans détour, cet article montre que les femmes se débrouillent mieux que les hommes quand il s’agit d’obtenir un doctorat.

     

    Pourquoi voir une défaite là où les chiffres montrent un succès ?

     

    Bonne nouvelle pour la gent féminine pourrait-on penser. Le fait que les femmes obtiennent plus de doctorats que les hommes réduit en miettes les stéréotypes sexistes poussiéreux qui voudraient les femmes incapables de raisonner et pour qui l’instruction serait une perte de temps. Sachant qu’une thèse est évaluée selon « sa contribution originale à la connaissance », il y a aujourd’hui plus de femmes que d’hommes qui contribuent positivement à la connaissance aux États-Unis. C’est sans aucun doute une évolution majeure.

     

    En effet, les recherches nous prouvent que les filles à l’école et les femmes à l’université réussissent mieux que leurs homologues masculins depuis des décennies maintenant. Une société juste et raisonnable donne à tous ses talents, et non pas à la moitié seulement, une chance d’accéder aux plus hauts niveaux de l’instruction. Les statistiques démontrent que les États-Unis ont atteint cette phase positive depuis neuf ans consécutives.

     

    Au lieu d’écrire une belle histoire à partir de ces données, l’article du Forum Économique Mondial souligne que :

    « Plus de la moitié (53 %) des 79 000 doctorats délivrés l’année dernière aux États-Unis concernaient des femmes – un chiffre record – mais, comme le Tableau (voir supra) le montre, les hommes ont continué à être majoritaires dans la plupart des disciplines STEM. »

     

    Plutôt que de célébrer ce « chiffre record », l’auteur, ou plutôt « l’autrice », de cet article a choisi de nous resservir la même rengaine sur les femmes et les sciences, passant sur les cas de figure où les femmes représentaient une majorité écrasante :

    « Dans certaines disciplines, plus des trois quarts des doctorats ont été obtenus par des femmes comme dans l’administration et les services publics (75,6 %), la santé (70,3 %), l’éducation (68,8 %), etc. Les femmes ont également surpassé les hommes dans les arts et les humanités, ainsi que dans les sciences sociales et comportementales. »

     

    Aucun de ces chiffres n’est vu comme problématique en matière de parité par l’auteur de l’article. La sous-représentation des hommes dans certaines disciplines scientifiques n’a suscité aucun commentaire. Surprise, surprise... les STEM, comme d’habitude, sont LE problème :

    « Les hommes ont continué de dominer dans l’ingénierie (76,6 %), les mathématiques et l’informatique (74,9 %), et les sciences physiques et les sciences de la Terre (65,9 %), ce qui suggère qu’il est nécessaire de faire davantage pour encourager les femmes à étudier les matières STEM à un niveau plus élevé. »

     

    Aucune mention de la nécessité d’encourager plus d’hommes à étudier la santé ou les sciences sociales à un niveau plus élevé. La sous-représentation des hommes dans 4 grands types de disciplines n’est apparemment pas un problème.

     

    Des définitions contestables de la science et de la technologie

     

    STEM est un acronyme utilisé en anglais pour Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques. Toutefois, lorsque les gens parlent des « STEM », il semble qu’ils considèrent que le « S » réfère aux sciences « dures » comme la physique ou la chimie mais pas aux sciences « molles » comme la psychologie ou les neurosciences. Le « T » semble devoir englober les ordinateurs, l’automobile, le raffinage de pétrole et l’aéronautique mais pas les machines de radiologie et les IRM en médecine, la technologie de la datation carbone pour l’archéologie ou les vastes corpus de données textuelles analysés par ordinateur utilisés dans la linguistique ou les sciences politiques.

     

    Le « E » renvoie à l’ingénierie et le « M » aux mathématiques. Je n’ai pas de commentaire à faire sur leur définition, ma démonstration se borne aux définitions restrictives du « S » et du « T ».

     

    Certaines technologies sont arbitrairement non prises en compte (mensonge) et certains champs scientifiques également (foutus mensonges) dans la composition des STEM. Ce qui nous donne une définition déformée et trafiquée. Avec leur définition restreinte, les statistiques agrégées pour les « STEM » sont présentées ici :

     

     

     

    Discipline

    % de femmes

    % d’hommes

    Nombre total de doctorats

    Ingénierie

    23,4

    76,6

    9 656

    Sciences physiques et sciences de la Terre

    34,1

    65,9

    5 852

    Mathématiques et Informatique

    25,1

    74,9

    3 353

    Total

    27

    73

    18 861

    Tableau 2 : Doctorats « STEM » (étroitement définis) délivrés par discipline et par sexe aux États-Unis (2016-17)

     

    Si on part d’une définition de la science qui exclut la santé, les sciences sociales et comportementales, la biologie et l’agronomie, on peut alors considérer comme « problématique » que les femmes n’aient contribué qu’à 27 % « seulement » des doctorats STEM.

     

    Dans ce contexte restrictif, les chiffres sont exacts mais je n’ai encore jamais entendu un argument convaincant qui démontrerait pourquoi avoir « seulement » 27 % de femmes docteurs dans les STEM serait « problématique » alors qu’avoir « seulement » 24,4 % d’hommes dans l’administration et les services publics et « seulement » 29,7 % dans la santé ne le serait pas.

     

    Si l’on adopte une définition plus exacte du « S », le « problème » de la sous-représentation féminine disparaît. On y parvient en n’omettant pas la santé, les sciences sociales et comportementales, et les sciences agronomes des STEM comme le mot « science » le justifie clairement.

     

    D’ailleurs ces secteurs développent et utilisent beaucoup de technologie. En quoi la fraise d’un dentiste ne serait pas technologique? En quoi un corpus big data en linguistique ou en sciences politique ne serait pas technologique ? Et une machine à rayons x ou les moniteurs cardiaques et respiratoires utilisés par les infirmières dans une unité de soins intensifs ? Et un scanner IRM utilisé dans le cadre d’une expérience en neurosciences? Et une bouffée d’ocytocine dans le cadre d’une expérience en psychologie ? Examiner et modifier l’ADN en biologie ou en agronomie ?


    Lorsque les STEM sont correctement définies, en se fondant sur des définitions de la science et de la technologie plus larges et réalistes, on se rend compte que les femmes obtiennent 50% des doctorats en STEM comme montré dans le Tableau 3.


     

     

    Discipline

    Nombre total de doctorats

    % de femmes

    % d’hommes

    Nombre de doctorats obtenus par une femme

    Nombre de doctorats obtenus par un homme

    Prisme

    Santé

    14 969

    70,3

    29,7

    10 523

    4 446

    Personnes

    Ingénierie

    9 656

    23,4

    76,6

    2 260

    7 396

    Choses

    Sciences sociales et comportementales

    9 408

    61,1

    38,9

    5 748

    3 660

    Personnes

    Biologie et agronomie

    8 590

    52,6

    47,4

    4 518

    4 072

    Animaux/Végétaux

    Sciences physiques et sciences de la Terre

    5 852

    34,1

    65,9

    1 996

    3 856

    Choses

    Mathématiques et Informatique

    3 353

    25,1

    74,9

    842

    2 511

    Choses

    Total

    51 828

    50

    50

    25 914

    25 914

     

     

    Tableau 3 : Doctorats STEM (correctement définis) délivrés par discipline et par sexe aux États-Unis (2016-17)


     

     

    L’écrasante majorité des femmes dans la santé et les « molles » sciences sociales et comportementales équilibre celle des hommes dans les sciences « dures ». Ainsi, si atteindre la parité dans les doctorats STEM est une mission, alors mission accomplie.

    Cela ne veut pas dire que tout est dans le meilleur des mondes pour les femmes. Le tableau demeure sombre dans de nombreux pays non-occidentaux et la promotion des femmes à des fonctions supérieurs est encore un enjeu d’actualité, même dans les pays occidentaux.

    Il s’agit juste, ici, de suggérer, comme les psychologues de la pensée positive le font, qu’il faut savoir apprécier ses succès.

    Une victoire est une victoire. Les statistiques sur les doctorats aux États-Unis montre qu’il y a bien lieu pour les femmes de fêter aujourd’hui une victoire.


     

    Les gens et les choses


     

    Comme je l’ai fait dans le Tableau 1, j’ai ajouté une colonne (« Prisme ») dans le Tableau 3 (supra). J’ai fait un constat général : les STEM étroitement définies (ingénierie, sciences physiques, géologie, mathématiques, informatique) se focalisent surtout sur l’inanimé. Deux des trois disciplines exclues de cette définition étroite ont plus trait aux personnes (santé, sciences sociales et comportementales).

    J’estime que la troisième, la biologie et l’agronomie, est plus focalisée sur les animaux et les végétaux que les gens ou les choses. Les animaux et les végétaux sont similaires aux gens dans la mesure où ce sont des êtres vivants mais ne ils sont pas des personnes. Quand bien même, ils en sont plus proches qu’ils ne le sont des cailloux, des planètes, des machines ou des étoiles. Donc, je les considère comme étant à mi-chemin entre les choses inanimées, qui sont (majoritairement) étudiées par les sciences prétendument « dures », et les gens qui sont étudiés dans la santé et les sciences prétendument « molles » que sont les sciences sociales et comportementales. Comme le montrent les données, cette discipline à mi-chemin s’avère être la plus paritaire si on regarde les taux de participation du Tableau 3.

    En résumé, le Tableau 3 semble confirmer que les hommes et les femmes ont à peu près le même intérêt pour les animaux et les végétaux (les choses vivantes). Les hommes, en tant que groupe, sont moins portés sur les gens mais plus sur les choses. Les femmes, en tant que groupe, ont tendance à être plus intéressées par les gens et moins par les choses. C’est loin d’être une révélation, les psychologues sont familiers de cette asymétrie depuis des décennies.

     

    Cela n’implique pas qu’une femme en tant qu’individu soit incapable d’étudier l’inanimé ou que les femmes ne puissent pas coder, ni qu’un homme ou qu’une femme ne puisse pas être intéressé à la fois par les gens et les choses, ni prétendre que l’ingénierie ne concerne que les choses et non les gens. Ce n’est absolument pas le cas. Cette préférence gens/choses est un spectre qui n’est pas régi par une binarité simpliste. Ce que les chiffres montrent c’est que les femmes brillantes, comme groupe, tendent à être plus intéressées par ce qu’on qualifie de sciences « molles » et moins par les sciences « dures ». Cette distinction molles/dures est datée quoi qu’il en soit. En effet, on pourrait penser que ce distinguo anachronique est « phallocentré » mais aller sur ce terrain ne nous donnerait pas les bons outils d’analyse. Il n’y a pas de grand enjeu sous-jacent ici, juste la reconfirmation d’une découverte psychologique bien connue.


     

    Le principe de la bascule


     

    Si l’on part du principe que le nombre d’hommes et de femmes est égal et qu’à peu près le même nombre est disponible pour choisir telle ou telle discipline de thèse, mathématiquement, on ne peut pas avoir une large majorité de femmes dans certains secteurs (ex : la santé ou l’éducation) sans de petites minorités de femmes dans d’autres (ex : ingénierie ou informatique). Appelons cela le principe de la bascule.

    Si dans un parc il y a 11 balançoires à bascule pour 100 enfants (53 filles et 47 garçons) et si les filles se dirigent vers les 4 de leur préférence pour quelque raison que ce soit et que 4 autres ont exactement le même nombre de garçons et de filles, nous ne devrions pas être perturbés outre mesure de voir 3 balançoires avec relativement peu de filles tout simplement car il n’y en a plus assez. La majorité a librement choisi de jouer sur les 8 autres balançoires selon leurs préférences et leurs intérêts.

     

    Nous n’avons pas besoin de prétendre qu’il y a quelque chose de malveillant à propos des 3 balançoires masculines par rapport aux 4 féminines si nous avons des données qui prouvent qu’il existe des préférences asymétriques entre les sexes pour certains types de balançoires. Et ce type de données est disponible. Si l’on compare les disciplines de thèses aux balançoires à bascule, nous voyons que celles concernant les gens sont plus attractives pour les femmes et inversement. D’autres sont tout autant attractives pour les deux sexes (biologie, agronomie, commerce, arts et humanités…).


     

    Peu de femmes dans les STEM à cause du sexisme ?


     

    De ce que je peux en voir, les plaintes sur le trop peu de femmes dans les STEM sont, dans une large mesure, fondées sur une définition erronée du « S » et du « T » (définition étroite), une logique défectueuse (ignorance du principe de la bascule) et une méconnaissance de la psychologie (la bien connue asymétrie entre les gens et les choses). Ces plaintes sont émaillées d’anecdotes et d’études sur le sexisme chez les ingénieurs et dans les sciences « dures ». Cependant, il en existe tout autant dans le monde médical, juridique, artistique (#MeToo) et dans les humanités.

    Il me semble étrange de prétendre que le sexisme fasse fuir les femmes de certains départements des universités mais pas de ceux d’à-côté où elles représentent la majorité des doctorants. Les mêmes mesures de ressources humaines contre le sexisme, les discriminations, le harcèlement et autres sont appliquées partout sur les campus et dans toute la société. De nombreux universitaires de renommée internationale ont été mis au pilori à cause d’actes (harceler et avoir une liaison avec ses étudiantes dans le cas du philosophe John Searle, enseignant à l'Université de Californie) et de paroles sexistes (dire que les femmes ont plus de chances de pleurer que les hommes et qu’elles causeraient une distraction dans un laboratoire dans le cas de Tim Hunt, prix Nobel de Médecine en 2001).

    Donc, nous pouvons conclure que le sexisme n’est pas une explication particulièrement convaincante en ce qui concerne le manque relatif de femmes dans les STEM telles qu’étroitement définies par l’université. Je ne doute pas que cela peut l’être dans des cas particuliers de femmes renonçant à l’ingénierie tout comme ça peut exister dans le secteur médical ou juridique. Chacun d’entre nous croisera un mauvais patron ou un collègue toxique tôt ou tard. Néanmoins, la préférence féminine pour le travail auprès des gens plutôt que sur l’inanimé et le principe de la bascule – le simple fait qu’il soit statistiquement impossible dans un environnement paritaire d’être majoritaire ici sans être minoritaire là – sont des explications plus convaincantes.

     

    Je soutiens totalement les actions pour qu’il y ait plus de femmes dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la robotique, le développement de logiciels et l’ingénierie chimique. Toutefois, rien ne prouve que les infirmières et les institutrices soient en secret des ingénieurs en robotique ou en chimie contrariées qui, au fond d’elles-mêmes, désirent travailler sur les choses et non auprès des gens. De plus, féminiser ces disciplines impliquerait d’avoir moins de femmes dans les études en soins infirmiers, dans l’éducation, en médecine ou en psychologie. On ne peut pas échapper au principe de la bascule, à moins bien sûr que les hommes ne deviennent une minorité dans le supérieur.
     


     

     

  5. Il y a 8 heures, Marlenus a dit :

    Bof, l'EG a toujours attiré les jeunes.

    Mais la plupart la quitte une fois les études terminés.

    Mais comme on est jeune plus longtemps, paraît-il...

     

    L'écologie politique, la lutte contre les discriminations et contre tout ce qui est vilain sont quand même plus confortables à tenir en société (même chez les grands qui travaillent et paient des impôts) que le maoïsme. Vu que c'est une rhétorique reprise de façon tiède par le «système» (RSE dans les entreprises, publicités pour Total ou Decathlon avec des valeurs et de la verdure...), on se croit moins hypocrite et plus réaliste en étant d'extrême gauche de nos jours. C'est quand même beaucoup plus difficile d'en guérir qu'autrefois dans la mesure où toute la société adhère au moins a minima au discours pastèque. 

     

    • Yea 4
  6. Au congrès des gynécologues, une diapositive compare les femmes "à des juments"

     

    Les assos féministes frappent fort, là où le patriarcat sévit en toute impunité : sur les powerpoints des congrès medicaux. Avec un double blâme, sexisme et grossophobie, heureusement qu'il.elle y en a qui veillent. 

     

    "C'est comme quelqu'un qui entend une blague salace et qui la relaie, c'est totalement inapproprié"

    Ce nouveau monde s'annonce terrifiant et ennuyeux à se tailler les veines :crying:

  7. http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/l-election-de-miss-france-financee-en-partie-par-l-argent-public-10-12-2018-7965108.php#xtor=RSS-1481423633

     

    «Mais le contribuable va prendre en charge la location du Zénith, la facture d'électricité, l'hébergement des 30 Miss et leurs accompagnants en hôtel 4 étoiles pendant 17 jours, la location d’une salle de répétition de 500m² au palais Rameau et la restauration de tout ce petit monde pendant 15 jours. Même les frais d’impression des billets d’entrée !»

     

    Comme pour l'Eurovision, chaque région croise les doigts pour ne pas gagner...

    • Huh ? 1
  8. «Par exemple, il est impossible de prouver que des cas d’hermaphrodisme fertiles n’ont pas existé chez les humains, et que cette possibilité n’est pas contenue dans notre génome.»

     

    Comme il est impossible de prouver qu'une théière géante ne flotte pas entre la Terre et Mars ou bien que le Monstre en spaghetti volant ne descendra pas un jour sur Terre pour châtier les low-carbistes. 

    • Yea 1
  9. https://m.huffingtonpost.fr/2018/11/27/le-sidaction-veut-aussi-le-remboursement-du-gel-lubrifiant-par-la-secu_a_23602220/

     

    Le droit de baiser en passe de devenir le droit au sexe à portée de toutes les bourses. 

    C'est tellement pathétique et malsain d'inviter l'État dans son lit... Il y a des paraphilies plus honteuses que d'autres. 

     

    Quoiqu'en ce qui concerne la capote, la logique motivant le remboursement n'est pas si différente de celle pour la contraception féminine ou du vaccin (ne pas tomber malade). 

     

     Comme quoi, une assurance maladie mastodonte devant se conformer aux besoins/maladies/lubies de tous n'est peut-être pas le meilleur système qui soit. 

  10. Le 11/11/2018 à 16:13, NoName a dit :

    Hola les gens, pour mes cours j'ai un questionnaire à faire remplir, c'est sur la relation manager et travailleur et il me faudrait un maximum de répondre, ça vous dit d'aider un jeune en détresse ?

     

    https://neoma.eu.qualtrics.com/jfe/form/SV_4Ml86RPaWiBeQUR

    Fait

     

    Il y a 12 heures, poincaré a dit :

    C'est fait! 

     

    Tiens j'ai reçu une enquête de Contrepoints pour les donateurs du journal. Tirage au sort pour gagner un déjeuner privé avec un membre de la rédaction... Trop d'honneur :lol:

    There is no such thing as a free lunch.

    • Yea 1
    • Haha 1
  11. Le 09/11/2018 à 19:34, Restless a dit :

    D'une certaine manière, c'est assez logique et certainement bien calculé d'un point de vue électoral. Il est juste rare que ce soit autant assumé. Si les collectivités doivent gérer la pauvreté et ses éventuelles nuisances, elles seraient à même de refuser indirectement que les pauvres en quête d'un travail viennent s'installer chez elles. Après ça, certains continueront de prétendre que le public œuvre au plein emploi et à la mixité sociale...

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