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Punu

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Messages postés par Punu

  1. À noter les récentes déclarations d'Obama, qui parle de "nouvelle révolution industrielle". Il espère que les imprimantes 3D vont permettre de rapatrier les emplois de Chine vers les USA (comme quoi il n'a rien compris : ça va juste détruire des emplois en Chine et en créer d'autres). Donc a priori je ne vois pas de régulation en vue, puisque tout ce qui sert l'Empire est bon. En revanche, les fabricants d'imprimantes devront probablement intégrer un soft qui empêche la création d'armes via une base de données étatique mise à jour, un peu comme il est impossible de travailler sur un billet de banque dans Adobe Photoshop. Ceci ne concernera toutefois que l'ignare en informatique.

  2. J'ai vu "Soy Cuba" (1964) du réalisateur soviétique Mikhaïl Kalatozov. Film de propagande russo-cubain montrant la fin du régime de Batista et la révolution. Il n'a pas plu aux gournements cubain et soviétique, raison pour laquelle il a totalement disparu de la mémoire humaine jusqu'en 1993.

     

    Le film est assez vide et mal joué, mais il est magnifique. Vraiment magnifique.

     

    Un exemple (et pas le plus beau) :

     

     

    Ca c'est du plan-séquence !

  3. J'ai trouvé une édition originale de "La comédie socialiste" d'Yves Guyot (1897), successeur de Gustave de Molinari à la tête du Journal des économistes, et anti-socialiste primaire. C'est une lecture aussi amusante que délassante, mais en même temps j'ai constaté avec dépit que j'avais interiorisé de nombreuses mesures socialistes (par exemple, il s'oppose au congé de maternité. Je dois avouer n'avoir aucun avis à ce sujet).

     

    Il a écrit un autre livre, du même genre (lecture facile, convient même aux toilettes ou aux transports en commun) : La tyrannie socialiste (1893).

     

    Les voici en ligne : http://fr.wikisource.org/wiki/La_Tyrannie_Socialiste

     

    http://archive.org/details/lacomdiesocial00guyo

     

  4. Le week-end passé j'ai entendu deux inconnus discuter en pleine rue de l'or qu'ils détenaient (pas grand-chose, l'un 500 grammes et l'autre pas beaucoup plus). Ils trouillaient méchamment, du genre "s'il remonte à 1500 je le vendrai direct sans perdre d'argent" etc. Bref, on peut comprendre ça dans un sens comme dans l'autre, soit que les particuliers vont se faire essorer comme en 2001 avec les actions (je suis assez vieux pour avoir connu ça de l'intérieur, la folie qui portait tout le monde à se prendre pour un trader expérimenté - et surtout à garder comme un idiot en pensant qu'on se referait - les gens qui ont investi dans le Nasdaq à l'époque attendent toujours), soit qu'il est temps d'acheter car c'est un signal contraire lorsque les amateurs s'extasient ou sont dans leur 36ème dessous.

  5. Je n'avais jamais vu un seul film des frères Dardenne à cause de la récupération politique qu'ils subissent ici, jusqu'à ce que je voie - contraint et forcé - "Le gamin au vélo". Au final, c'est un chouette film, qui ne casse rien mais est à la fois intéressant et (très) prenant. Le personnage principal est un jeune garçon que son père a décidé d'abandonner mais qui refuse de l'accepter. Laissé à lui-même, il tourne mal, malgré l'amour maternel que lui porte une trentenaire. Son comportement frise l'autisme par sa concentration sur un objectif unique - il est, comme Hugo l'a dit jadis, "Une force qui va !"*. Au fond, le plus surprenant dans ce film, c'est que ce qu'on prendrait pour un "drame social" est avant tout un thriller paléolithique.

     

     

    J'ai entre-temps vu une grande partie de la production inégale des frères, et c'est clairement leur meilleur film. "La promesse" vaut également la peine, notamment parce que le traitement du sujet (les "marchands de sommeil") est moins stupide que les critiques de cinéma ne le laissent croire, et parce qu'Olivier Gourmet est un formidable acteur.

    * je ne résiste pas au plaisir de mettre les splendides vers de Hugo (Hernani), qui unissent la beauté à la véracité :

    (...) Je suis une force qui va !
    Agent aveugle et sourd de mystères funèbres !
    Une âme de malheur faite avec des ténèbres !
    Où vais-je ? Je ne sais. Mais je me sens poussé
    D'un souffle impétueux, d'un destin insensé.
    Je descends, je descends et jamais ne m'arrête.
    Si, parfois, haletant, j'ose tourner la tête,
    Une voix me dit : "Marche !" et l'abîme est profond,
    Et de flamme ou de sang je le vois rouge au fond !
    Cependant, à l'entour de ma course farouche,
    Tout se brise, tout meurt. Malheur à qui me touche !
    Oh ! Fuis ! Détourne-toi de mon chemin fatal !
    Hélas, sans le vouloir, je te ferai du mal !

  6. Je la trouve intéressante, car elle révèle qu'une personne agissant pour de l'argent a un mobile clair et que la relation avec celle-ci l'est donc également (et inspire dès lors plus confiance). Il y a moins de chances qu'un type qui vend des hugs soit un pervers ou un suicidaire qu'un type qui le fait gratuitement.

  7. http://www.thegatesnotes.com/Books/Personal/The-Better-Angels-of-Our-Nature?WT.mc_id=02_11_2013_interventions_rd&WT.tsrc=Reddit

     

    Critique de Bill Gates :

     

    The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined (Book Review)

    How would you go about making the world a fundamentally better place? Eliminating violence, particularly violent deaths, would be a great start. Cognitive scientist Steven Pinker shows in his masterful new book just how violence is declining. It is a triumph of a book.

    People often ask me what is the best book I’ve read in the last year.  Steven Pinker’s The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined stands out as one of the most important books I’ve read – not just this year, but ever.

    The book is about violence, but paints a remarkable picture that shows the world has evolved over time to be a far less violent place than before.  It offers a really fresh perspective on how to achieve positive outcomes in the world.

    Pinker presents a tremendous amount of evidence that humans have gradually become much less violent and much more humane. The trend started thousands of years ago and has continued to this day. As I'm someone who’s fairly optimistic in general, the book struck a chord with me and got me to thinking about some of our foundation's strategies.

    I’m a dogged advocate for innovations that have brought us longer life spans, better nutrition and more freedom. But I’m also concerned about the things innovation can’t always change, like how we look at justice and violence. Is there a positive trend there, and if so, what are the lessons? How can we make sure the trend continues? How can we broaden it - and maybe even speed it up?

    Many people are surprised to hear that we live in a far less violent time, because you see and read about tons of violence in the news. But Pinker argues convincingly that it’s our awareness and sensitivity to violence that have increased, not violence itself, which is way down.

    For example, when archeologists dig in ancient gravesites, they find that a lot of the people there were clearly murdered, their skulls cracked open before they died. Pinker thoroughly debunks the romantic idea that ancient humans lived in harmony with nature and each other. It’s an overly rosy view of the past and a view that ignores much of the progress we have made.

    We began moving away from violence when we first settled down into stable agricultural communities, Pinker writes.  After the Enlightenment, governments themselves became less violent, eliminating cruel punishments and other things that infringed on citizen’s rights. And in the two thirds of a century since World War II, nations have become less war-like, especially as the idea of universal human rights has taken hold.

    It seems to me that higher rates of violence in some poor countries may have to do with the fact that governance has lagged behind. These are young countries, most of them, and some of their national governments haven’t yet fully established the rule of law and protection for human rights.

    Before I picked up “The Better Angels of Our Nature,” I assumed that most murders were motivated by economic gain. In fact, only about 15 percent of U.S. homicides involve robbery or other economic factors. The perpetrator is usually driven by a sense of injustice or desire for revenge, and he doesn’t trust institutions to mete out punishment.

    Also before I read this book, I always thought of honor as a good thing. I can remember my mom impressing on us kids that maintaining your honor by not lying and living right was important.  But Pinker makes a case that honor is often a dangerous concept. It used to lead noblemen to kill each other in duels. It can lead to violent feuds, like between the Hatfields and McCoys in the Appalachians in the late 19th century. And some societies still have this notion of honor killing.

    Pinker isn’t saying that peace, justice and nonviolence are inevitable. He acknowledges that modern technologies have really expanded how lethal wars can be. Things can go very wrong, but Pinker is saying the arc of history is toward less violence, and we should understand that and tap into it.

    His ideas could be very helpful in different countries as a guide to how to build more peaceful societies, which is not just about economics. Some African countries, which still have high murder rates, might find ways to move faster toward  the levels of developed countries. "The Better Angels of Our Nature" explains some ideas that I think should be widely understood, like the idea that the basis for morality – and the continued decline of violence – lies in empathy, strengthened by rules, codes and laws.

    It’s a big book, more than 700 pages, and I wish that the summary chapter was available separately as an article, because many people could benefit from it who might be scared off by a book this long.  As a guy who is pretty rigorous about how he spends his time, I think this book is completely worth the time to read it. 

    I would put “Better Angels” on the same scale as Big History, David Christian’s ambitious project to create a framework for how human history was influenced and shaped by everything around it. 

    For me, what’s most important about The Better Angels of Our Nature are its insights into how to help achieve positive outcomes. How can we encourage a less violent, more just society, particularly for the poor?  Steven Pinker shows us ways we can make those positive trajectories a little more likely. That’s a contribution, not just to historical scholarship, but to the world.

  8. D'une source de première main : l'ancien premier ministre de Villepin est un amateur d'art primitif. Il paie toujours les antiquaires en cash, en dollars.

     

    Par ailleurs, quid d'avoir un compte dans un pays avec lequel la France n'a pas signé d'accord d'échange automatique de données (en gros, n'importe où en dehors d'Europe) et de payer via Visa (leur super carte prépayée, non nominative), par exemple ?

  9. Je m'intéresse pour le moment à l'auto-organisation humaine et plus particulièrement aux systèmes où des normes consensuelles apparaissent sans autorité extérieure. L'idée de base est qu'une absence de régulation/législation imposée n'implique pas une absence de régulation (l'anarchie telle que mal comprise par les étatistes). Au contraire, la création de normes est d'une part inhérente à la nature humaine et d'autre part indispensable à la vie en groupe - à la différence près que les normes autocréées sont plus acceptées et plus efficaces que celles imposées, pour les mêmes raisons que les décisions des acteurs économiques sont plus efficaces que celle d'un bureau du plan

    Connaîtriez-vous des sites web qui traitent du sujet ?

    Par ailleurs, je cherche des exemples : la conduite en voiture me semble être un bon domaine. Je pense par exemple aux conventions propres aux automobilistes, qui varient d'une région à l'autre. Ainsi, en Corse, il existe des règles tacites lorsque deux conducteurs se croisent sur une route à une seule bande. Existe-t-il d'autres choses du même type ? Je suis sûr qu'il doit y avoir des conventions de conduite propres à la circulation à Paris.

  10. Rien de bien neuf, mais bien résumé.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/06/pourquoi-la-deforestation-au-bresil-va-t-elle-s-arreter_1730405_3232.html

    Pourquoi la déforestation au Brésil va-t-elle s'arrêter

    Au lendemain de la conférence RIO+20, le développement durable peine toujours à s'imposer comme une nécessité pour les années à venir. Nombre de chefs d'Etats, Barack Obama en tête, ne se sont même pas déplacés. Le sommet affiche un triste bilan, avec au final un "accord" qui semble dérisoire au regard des enjeux engagés. Tout un symbole dans le pays où la déforestation demeure le fléau que l'on ne cesse de ressasser. La disparition, chaque jour un peu plus, de la forêt amazonienne, entraîne le recul de la biodiversité, la dégradation des sols et participe au changement climatique. Pourtant, nous pouvons être assez optimiste quant à la disparition de ce problème dans le pays, la théorie de la transition forestière nous aide à comprendre pourquoi…

    Au Brésil, l'expansion agricole entraîne la conversion des forêts en espaces cultivables. Le géant sud-américain fait partie des premiers exportateurs mondiaux de viandes bovines, le besoin d'espaces pour l'élevage fait monter la pression sur les forêts et implique de la déforestation. Par ailleurs, une législation favorable à l'utilisation des sols à des fins productives a durant des années incité les propriétaires à convertir leurs terres en espaces cultivables, replaçant ainsi la question de la qualité des institutions au centre du problème de la déforestation. Enfin, se pose également le problème de l'exploitation illégale de bois dans le pays.

    En dépit de ce constat, la théorie de la transition forestière peut nous laisser penser que cela va s'arrêter. Cette théorie (Mather, 1992) se base sur le changement observé dans le taux de déforestation, de positif à négatif, dans les pays développés tels que la France au XVIIIe siècle. L'idée est qu'à mesure du développement d'un pays, les réserves de forêts évoluent de manière prévisible. D'abord, il y a une large phase de déforestation. Puis, dans un second temps, arrive une phase de stagnation, que l'on assimile au point de retournement dans le taux de déforestation. Enfin, une phase de reforestation intervient dans un troisième temps. Deux sentiers principaux de transition forestière se dégagent (Rudel & al, 2005). Le premier est celui du développement économique. Au départ, le pays est fortement couvert par les forêts, dès lors pour se développer et nourrir sa population croissante, les terres sont converties en espaces cultivables: c'est l'expansion agricole.

    Une fois un certain seuil de développement atteint, l'économie a collectée assez de capital pour intensifier son agriculture et tourner son système productif vers l'industrie. La pression sur les forêts restantes diminue, la déforestation s'arrête. Le second sentier de transition forestière est celui de la rareté. Avant le développement, la valeur marginale associée à l'agriculture (qui peut procurer à la fois revenus et nourriture pour la population) est élevée, à l'inverse de la valeur marginale associée à la forêt, présente en abondance. A mesure que l'expansion agricole prend place, la valeur marginale associée à l'agriculture diminue, pendant que celle de la forêt augmente du fait de sa rareté progressive. La déforestation s'arrête alors au moment où les deux valeurs marginales s'égalisent : c'est le point de retournement. Ce point correspond à une prise de conscience des bénéfices fournis par la forêt, tels que la biodiversité, la séquestration du CO2 etc. Cette prise de conscience peut se traduire ensuite par des politiques de préservation comme au Costa Rica ou même de replantation comme en Chine.

    En somme, la déforestation ne saurait être infinie dans le temps, et notamment au Brésil. D'ailleurs, le pays montre plusieurs signes positifs en concordance avec la théorie. Le sentier du développement économique semble plus que jamais engagé puisque le pays s'est hissé au 6e rang des puissances mondiales, juste derrière la France. Quant à la valeur accordée aux forêts, Dilma Rousseff confirmait ce changement en marche dans les mentalités en s'opposant récemment à plusieurs articles du nouveau code forestier brésilien qui souhaitait encourager (encore) la déforestation à des fins économiques. Enfin, il faut mentionner l'existence de politiques de replantation à certains endroits du pays.

    Le propos n'est pas de dire qu'il ne faut rien faire et que tout va bien au Brésil. La déforestation en Amérique du Sud, comme ailleurs dans le monde, est un des défis à relever dans la problématique de gestion des ressources qui s'impose à nous. Cependant, la théorie de la transition forestière, en exposant les enjeux sous-jacents à la déforestation structurelle dans les pays en développement, suggère que le Brésil ne sera probablement pas toujours montré du doigt pour le traitement qu'il réserve à sa forêt. A présent, dans un contexte mondial d'explosion démographique, la question qui se pose est de savoir quand le pays va-t-il opérer sa transition, et quels moyens va-t-il se donner pour le faire à la fois rapidement et en conservant le plus de forêts possible ?

    Julien Wolfersberger, chaire Economie du Climat-INRA

  11. J'ai du mal à croire qu'une personne ayant vu un film de Christopher Nolan ait envie d'en voir un autre.

    Pour ma part, j'ai vu ce soir "Hodejegerne" (Headhunters), un policier norvégien de Mortem Tyldum (2011), plutôt raté mais avec d'excellents passages. Le premier tiers est sérieux, le deuxième burlesque, parfois à mourir de rire, et le troisième sirupeux (c'est la partie la plus faible). Dans l'ensemble, on passe un moment agréable.

    wkT5yzZrml8

  12. Tu noteras que les circoncis ne parlent de leur bite que lorsque les non-circoncis se mettent à en parler. Une telle curiosité pour la bite des autres… on en tirera les conclusions que l'on peut…

    Chaque fois que je rencontre un aveugle, j'essaie de lui décrire la beauté du ciel.

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