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Je viens de répondre à un sondage traitant notamment des problèmes environnementaux.

Voici quelques questions posées :

15. Parmi les réponses suivantes, quelle est celle qui traduit le mieux votre point de vue sur l'environnement?

Les problèmes environnementaux sont importants et pourraient menacer notre futur si aucune mesure n'est prise pour y remédier

Des mesures devraient être prises pour remédier aux problèmes environnementaux mais il n'y a rien que je ne puisse faire à mon échelle

Des mesures devraient être prises pour remédier aux problèmes environnementaux

Je me sens moins préoccupé par les problèmes environnementaux que par les autres problèmes mondiaux

Je ne suis pas préoccupé par les problèmes environnementaux

Ne sait pas / aucun

17. Selon vous, sur quel problème environnemental votre gouvernement devrait-il concentrer la plus grande partie de ses efforts ?

La réduction de la pollution

Le recyclage des déchêts domestiques et professionnels

La préservation de la nature

Le développement des transports en commun non polluants

L'investissement dans la production énergétique à partir de sources renouvelables

L'économie d'énergie dans les habitations et les entreprises

Ne sait pas / aucun

17. Parmi les réponses suivantes, quelle est celle qui traduit le mieux votre opinion sur l'environnement dans les années à venir (Une seule réponse possible)

Je pense qu'il est trop tard pour prendre des mesures qui feront du monde un endroit bon à vivre dans une cinquantaine d'années

Si nous agissons maintenant nous pouvons enrayer la tendance et faire du monde un endroit sûr dans une cinquantaine d'années

Si nous agissons dans les 5 à 10 prochaines années nous pourrons renverser la situation et faire du monde un endroit sûr dans une cinquantaine d'années

Je pense que les menaces environnementales ont été exagérées par les médias et qu'elles sont en réalité moins importantes que ce que l'on pense.

Je ne pense pas qu'il faille prendre des mesures pour faire du monde un endroit sûr dans une cinquantaine d'années

Ne sait pas / aucun

18. Parmi les propositions suivantes, laquelle aurait selon vous le plus d'impact sur l'amélioration de l'environnement dans le monde. (Une seule réponse possible)

Une législation accrue des gouvernements à l'échelle internationale pour limiter les catastrophes liées à la pollution dans le monde

Une législation accrue du gouvernement à un niveau national pour restreindre l'impact du monde des affaires au sens large sur l'environnement.

Responsabiliser les entreprises pour les amener à mesurer et à réduire leur impact sur l'environnement.

Une plus forte pression gouvernementale à l'encontre des consommateurs (par exemple : incitation à la réduction de la consommation d'énergie, au recyclage, à l'utilisation de transports non polluants.)

Une plus grande volonté individuelle pour réduire son impact sur l'environnement

Ne sait pas / aucun

Avec les résultats qui seront déduits des réponses, il est forcé de dire que le gouvernement doit absolument intervenir pour sauver la nature !

Consternant.

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Je viens de répondre à un sondage traitant notamment des problèmes environnementaux.

[…]

Consternant.

Cela me fait penser à un sondage de la CFDT sur les 35h, qui avait circulé dans mon entreprise. La dernière question était: "Globalement, pensez-vous que les 35h auront un impact sur le chômage: (1) fortement positif (2) legèrement positif (3) à peu près nul" J'ai ajouté une case et j'ai mis "fortement négatif". Dans ce genre de sondage, il faut ajouter ses propres réponses. Ca ne sert à rien mais ca fait du bien.

Pour améliorer l'environnement, il faut que l'état cesse de prendre des mesures et annule toutes les mesures existantes.

En effet, c'est l'état qui promeut les énergies non-renouvelables et polluantes que sont les énergies fossiles et le nucléaire. Par exemple, l'état pousse à la consommation de pétrole en faisant baisser les prix du brut en-dessous du prix du marché libre, parce que cela lui permet de lever la TIPP et de développer "son armée pour défendre les interêts économiques du pays".

Si on laissait faire les producteurs, il est évident que ceux-ci privilégieraient la production d'énergie renouvelable. Personne n'a intérêt à dilapider ses richesses et le pétrole brut vaut bien plus cher que les 55$/baril que nous payons aujourd'hui.

A l'inverse, les consommateurs ont tout intérêt à diminuer leur consommation d'énergie et à laisser un environnement propre à leurs enfants, pas besoin d'incitations de l'état pour cela.

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Si on laissait faire les producteurs, il est évident que ceux-ci privilégieraient la production d'énergie renouvelable. Personne n'a intérêt à dilapider ses richesses et le pétrole brut vaut bien plus cher que les 55$/baril que nous payons aujourd'hui.

Il paraît clair qu'avoir un prix du baril bas permet de tuer dans l'oeuf les concurrents. Sachez par exemple que le cout d'extraction du baril varie dans un rapport 1 à 10 à peu près, de 1 $ en Arabie Saoudite, à 12 ou 15$ en mer du Nord., Sibérie et au Texas (j'ai parlé là des 4 principaux producteurs).

Donc, les saoudiens ont beaucoup de marges de baisse, quand le baril est en dessous de 10 $, il font encore du bénéfice à gogo.

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Il paraît clair qu'avoir un prix du baril bas permet de tuer dans l'oeuf les concurrents. Sachez par exemple que le cout d'extraction du baril varie dans un rapport 1 à 10 à peu près, de 1 $ en Arabie Saoudite, à 12 ou 15$ en mer du Nord., Sibérie et au Texas (j'ai parlé là des 4 principaux producteurs).

Donc, les saoudiens ont beaucoup de marges de baisse, quand le baril est en dessous de 10 $, il font encore du bénéfice à gogo.

L'état saoudien n'a effectivement pas intérêt à ce que le prix du pétrole aumgente trop, car cela pourrait vexer son protecteur, l'état américain.

A l'inverse, le consommateur européen paye son pétrole pas loin de 200 euros le baril (à la pompe). Cela fait une belle culbute.

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La naissance de l'OPEP est due, d'après ses fondateurs, à une réaction à la baisse de prix que les majors du pétrole ont provoqué, tout simplement en montant en puissance en terme de production. (notamment au Moyen Orient où les couts d'extraction sont faibles)

Il s'agissait pour les majors d'éjecter le charbon de la demande énergétique mondiale.

Durant les années 60-70, l'OPEP était focalisée sur la question des prix, sans avoir les moyens de vraiment les monter (la conjoncture économique rendait cela difficile apparemment, sans parler du manque d'influence).

A partir des années 70, ils ont commencé a faire converger le prix, le régime fiscal des concessions, et la gestion de la production.

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Oui, et ?

Je ne comprend toujours pas pourquoi le pétrôle serait sous évalué.

De plus ça veut dire quoi exactement que le pétrôle est sous évalué, sous évalué par rapport à quel critère ?

En fait, ce que je voulais dire, c'est que le prix du pétrole ne signifie en fait pas grand chose, c'est une variable exogène au marché, comme l'explique ce monsieur Chevallier dont je lis le livre actuellement:

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Je ne vois pas qu'est-ce qui te permet d'affirmer que le pétrole vaut plus que $55 le baril .

Ce qui m'intéresse, c'est de savoir à quel prix le pétrole serait vendu sur un marché libre (sans intervention de l'état). Je dis que ce prix serait de loin supérieur au prix de $55 par baril.

En effet, je constate deux choses:

-que les consommateurs finaux sont prêts à le payer 200 euros par baril. C'est ce que nous faisons tous en faisant le plein. Les coûts de raffinage et de transport sont faibles et n'expliquent pas cette culbute,

-que le plus gros producteur (l'état saoudien) n'a eu de cesse de faire baisser le prix en augmentant sa propre production. Ce n'est pas là le comportement d'un acteur économique rationnel. A leur place, s'il était assis sur une réserve aussi cruciale pour les consommateurs, un capitaliste laisserait les prix s'envoler.

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D'un autre coté, si tu laisse trop les prix s'envoler, tu augmente l'incitation à développer des énergies de substitution, et tu risques peut-être de rester assis comme un con au dessus d'une grosse flaque de liquide poisseux qui ne se vend plus.

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D'un autre coté, si tu laisse trop les prix s'envoler, tu augmente l'incitation à développer des énergies de substitution, et tu risques peut-être de rester assis comme un con au dessus d'une grosse flaque de liquide poisseux qui ne se vend plus.

Oui, bien sûr, mais cela serait-il une si mauvaise chose?

Justement la concurrence indirecte (produits de substitution) est faible. J'ai entendu que le prix de revient d'un litre de bio-carburant est de 1,5 euro par litre et que s'il fallait remplacer toute la consommation française de pétrole par des bio-carburants, il faudrait y consacrer toute la surface agricole française.

En fait, le marché du pétrole est fortement concentré: il n'y a que quelques producteurs mondiaux et leurs réserves sont finies. Ce n'est pas un produit comme les autres, puisque ce n'est pas une ressource renouvelable. Et qui plus est, les consommateurs sont accros.

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En fait, ce que je voulais dire, c'est que le prix du pétrole ne signifie en fait pas grand chose, c'est une variable exogène au marché, comme l'explique ce monsieur Chevallier dont je lis le livre actuellement:

C'est extrêmement intéressant. Pourrais-tu résumer pourquoi?

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Comment sont fixés les prix?

Par exemple, dans les années 20, les Sept Soeurs (les compagnies américaines, qui ont fait le pacte de Achnacarry), le prix était fixé comme suit: on part du prix pratiqué dans le golfe du Mexique (cote Est US). Si le gisement est en Arabie Saoudite, on dira que le prix du pétrole à cet endroit dvra se baser sur le cout suivant: celui du golfe du Mexique, plus le cout de transport entre le golfe du Mexique et le gisement en AS. Ainsi, plus le gisement est loin des USA, plus ses "couts" seront élevés.

C'est donc bel et bien n'importe quoi. Il y a d'autres exemples, j'en donnerai plus tard si vous le voulez bien.

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Recentrons le sujet.

Il ne s'agissait pas de savoir "est-ce que l'Etat doit intervenir pour améliorer le sort de mère Nature" (ici, tout le monde doit être d'accord sur la réponse) ni "le prix du pétrôle est-il à son niveau réel" mais plutôt "comment obtenir des réponses réalistes sur l'état de l'opinion si les résultats sont fortement biaisés par le contenu même des questions".

Et pas un mot sur la praxéologie. Je suis d'accord sur l'ineptie même de la notion de sondage n'ayant aucune valeur de part la nature humaine.

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Et pas un mot sur la praxéologie. Je suis d'accord sur l'ineptie même de la notion de sondage n'ayant aucune valeur de part la nature humaine.

Exactement, les biais dans les sondages peuvent être énormes. Déjà d'une part parce qu'il y a une différence fondamentale entre dire et faire (en économie, on évalue que l'action, ou évenutuellement des intentions mais seulement dans le cadre d'une action possible).

Mais aussi d'autre part pour des raisons inhérentes au sondage lui-même, déclaratif. Si on fait un sondage "Regardez-vous la chaine Arte?", on sait qu'une partie des gens répondent "oui" alors que ce n'est pas vrai, juste pour paraître plus cultivé, il suffit qu'il y en ait seulement 5 % pour que les chiffres d'Arte varient du simple au quintuple.

Idem pour le vote Le Pen (quoique ça a dû changer ces derniers temps), toujours sous évalué.

Et enfin, ne parlons même pas du biais apporté par le style des questions, l'exemple de Libertarien est terrible: même moi qui ne connaît pas grand chose à ces questions, je vois que le questionnaire est ultra-biaisé.

Finalement, l'identité de celui qui commande le sondage et les résultats comptent autant.

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Exactement, les biais dans les sondages peuvent être énormes. Déjà d'une part parce qu'il y a une différence fondamentale entre dire et faire (en économie, on évalue que l'action, ou évenutuellement des intentions mais seulement dans le cadre d'une action possible).

Mais aussi d'autre part pour des raisons inhérentes au sondage lui-même, déclaratif. Si on fait un sondage "Regardez-vous la chaine Arte?", on sait qu'une partie des gens répondent "oui" alors que ce n'est pas vrai, juste pour paraître plus cultivé, il suffit qu'il y en ait seulement 5 % pour que les chiffres d'Arte varient du simple au quintuple.

Idem pour le vote Le Pen (quoique ça a dû changer ces derniers temps), toujours sous évalué.

Et enfin, ne parlons même pas du biais apporté par le style des questions, l'exemple de Libertarien est terrible: même moi qui ne connaît pas grand chose à ces questions, je vois que le questionnaire est ultra-biaisé.

Finalement, l'identité de celui qui commande le sondage et les résultats comptent autant.

Même du point de vue purement mathématique, les sondages sont affectés par les mêmes défaut que les élections et que toute tentavite d'agréger des préférences individuelles en un choix collectif: non-équivalence des différents choix possibles, manipulabilité, etc…

Comme souvent, la question posée donne plus d'information que les éventuelles réponses. On nous prépare encore une intervention étatique, c'est sûr.

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Moi, je ne comprends pas comment on peut nous ressortir que 77 % des français sont contre une réforme des 35 heures, alors qu'un autre nous dit qu'un cadre sur deux y est réticent. Or ce sont eux qui en ont le plus profité !

Ah, j'ai trouvé. :icon_up: Ils n'ont interrogé que les fonctionnaires ! :doigt:

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Même du point de vue purement mathématique, les sondages sont affectés par les mêmes défaut que les élections et que toute tentavite d'agréger des préférences individuelles en un choix collectif: non-équivalence des différents choix possibles, manipulabilité, etc…

Comme souvent, la question posée donne plus d'information que les éventuelles réponses. On nous prépare encore une intervention étatique, c'est sûr.

C'est exactement ça.

Grosso modo, une belle réforme est en préparation et on teste les motivation des individus pour nous présenter le beau cadeau.

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Exactement, les biais dans les sondages peuvent être énormes. Déjà d'une part parce qu'il y a une différence fondamentale entre dire et faire (en économie, on évalue que l'action, ou évenutuellement des intentions mais seulement dans le cadre d'une action possible).

Mais aussi d'autre part pour des raisons inhérentes au sondage lui-même, déclaratif. Si on fait un sondage "Regardez-vous la chaine Arte?", on sait qu'une partie des gens répondent "oui" alors que ce n'est pas vrai, juste pour paraître plus cultivé, il suffit qu'il y en ait seulement 5 % pour que les chiffres d'Arte varient du simple au quintuple.

Idem pour le vote Le Pen (quoique ça a dû changer ces derniers temps), toujours sous évalué.

Et enfin, ne parlons même pas du biais apporté par le style des questions, l'exemple de Libertarien est terrible: même moi qui ne connaît pas grand chose à ces questions, je vois que le questionnaire est ultra-biaisé.

Finalement, l'identité de celui qui commande le sondage et les résultats comptent autant.

Pour mettre en place un sondage, tu parts de ce à quoi tu veux aboutir et tu construits le questionnaire à partir de cette base.

En aucun cas, tu ne proposes le champs des possibles dans les réponses, tu te concentres sur l'objectif.

Ici, manifestement, l'objectif du sondage n'est pas de savoir quel acteur les citoyens que nous sommes estiment être le mieux placé pour s'occuper de mère Nature, mais quel moyen l'Etat doit-il mettre en place.

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Moi, je ne comprends pas comment on peut nous ressortir que 77 % des français sont contre une réforme des 35 heures, alors qu'un autre nous dit qu'un cadre sur deux y est réticent. Or ce sont eux qui en ont le plus profité !

Ah, j'ai trouvé.  :icon_up: Ils n'ont interrogé que les fonctionnaires !  :doigt:

Au sujet des 35h, je me souviens avoir lu les résultats d'un sondage où l'on posait aux gens deux questions:

1. Estimez-vous que les 35h ont été bénéfiques pour vous?

2. Estimez-vous que les 35h sont une bonne loi?

Hé bien, une courte majorité (genre 53%) répondait "oui" à la première question et une courte majorité (55% ou quelque chose comme cela) répondait "non" à la seconde question. On peut bénéficier d'une loi et être contre tout de même, manifestement. A l'époque, j'y avais vu un signe que la démagogie ne passe pas auprès de tout le monde. Peut-être parce que l'on pressent que les avantages que l'on tire d'une loi ont un coût et que l'on finira par payer ce coût un jour ou l'autre. En l'occurrence, le coût des 35h, nous ne le payons pas encore. Il a été reporté dans le temps grâce au déficit.

Evidemment Martine Aubry ne cite que des gens qui bénéficient des 35h et ne parle jamais du coût de cette loi, sauf pour mentir effrontément. Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas…

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