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Suffrage Universel


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Une pièce intéressante au débat. Un ouvrage sur le suffrage universel.

Je cite Histoire sociale du suffrage universel en France 1848-2000 d'Alain Garrigou, Points Histoire 2002, p. 348 :

La baisse de la participation électorale ne procède pas d'une rupture dans le processus de construction de la citoyenneté : les électeurs continuent de marquer leur attachement aux significations du suffrage universel. Ce repli s'inscrit de surcroît dans le développement du processus d'individualisation . La haute idée de l'opinion individuelle investie dans la consécration du suffrage universel ne s'affaiblit pas : l'affirmation de soi ne s'effectue plus dans le vote, comme c'était le cas dans les premiers temps du suffrage universel.

Au contraire, la poursuite de l'affirmation individualiste semble s'en dissocier. Selon un mode de rationalité individualiste, l'investissement des convictions personnelles serait dérisoire dans des élections auxquelles chaque voix contribue de manière infinitésimale. la participation constituerait, au choix, un sur-engagement ou un sous-engagement : elle exigerait trop pour des effets quasi-nuls ou il faudrait faire bien plus que voter pour obtenir quoi que ce soit de conséquent.

Trop ou trop peu, le développement de l'individualisme citoyen rencontre les problèmes d'équilibre présents aux origines du suffrage universel, quand des électeurs n'entrevoyaient pas l'intérêt de voter ou quand, à l'inverse, certains annulaient involontairement leur bulletin en y inscrivant des explications sur leur choix.

Le ralliement au suffrage universel s'est effectué à mesure que les électeurs étaient convaincus que les élections avaient des conséquences sur leur vie, en somme qu'ils avaient intérêt à voter.

L'auteur est bien sûr hostile à la démocratie de marché c'est à dire au retour à des mécanismes censitaires.

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Précisément, pourquoi, à ton avis, l'Etat intervient-il massivement dans l'économie ?

Un lien avec l'établissement du SU? Si c'est ta réponse, je pense qu'on en reste là au niveau des pures spéculations. Pour rester dans le même style, ne pourrait-on pas penser que le suffrage censitaire pourrait mener à un accroissement du protectionisme? (Ceux qui peuvent payer n'ayant pas envie de se faire mettre en concurrence par des commerçants étrangers).

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Un lien avec l'établissement du SU? Si c'est ta réponse, je pense qu'on en reste là au niveau des pures spéculations. Pour rester dans le même style, ne pourrait-on pas penser que le suffrage censitaire pourrait mener à un accroissement du protectionisme? (Ceux qui peuvent payer n'ayant pas envie de se faire mettre en concurrence par des commerçants étrangers).

Attention, il est évident que l'Etat intervenait déjà avant dans l'économie (il n'est que de penser à l'Ancien Régime). Seulement, l'interventionnisme a crû avec l'extension du suffrage - ce qui est, du reste, assez logique, regrettable mais logique.

Ensuite, comme déjà indiqué, la suppression du suffrage universel ne résoudrait pas tous les problèmes liés à l'existence de l'Etat, c'est certain. Mais il permettrait de débrousailler le terrain. Nous nous trouvons dans un contexte politique où Etat-providence et protectionnisme se soutiennent l'un l'autre. Avec un suffrage censitaire, le premier pilier tomberait ainsi qu'une partie importante du second (cf. les cas des industriels subventiophages déjà rappelés).

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Attention, il est évident que l'Etat intervenait déjà avant dans l'économie (il n'est que de penser à l'Ancien Régime). Seulement, l'interventionnisme a crû avec l'extension du suffrage - ce qui est, du reste, assez logique, regrettable mais logique.

Ensuite, comme déjà indiqué, la suppression du suffrage universel ne résoudrait pas tous les problèmes liés à l'existence de l'Etat, c'est certain. Mais il permettrait de débrousailler le terrain. Nous nous trouvons dans un contexte politique où Etat-providence et protectionnisme se soutiennent l'un l'autre. Avec un suffrage censitaire, le premier pilier tomberait ainsi qu'une partie importante du second (cf. les cas des industriels subventiophages déjà rappelés).

Un peu dans cette optique, et pour rester dans le domaine de l'intuition, il me semble que le suffrage universel a contribué à générer l'idée dangereuse selon laquelle tout est politique. C'est un peu comme si le fait de croire que la politique doit être l'affaire de tous avait poussé les "citoyens" à concevoir que la politique doit s'occupper de tout, autrement dit, la foi en la démocratie aurait complètement évacué la question des limites du pouvoir.

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Invité responssalbe mais pas coupable

crame une bagnole de pauvre,un bus ,une imfirme et tu verra le 1er ministre en rdv

voila la democratie de l incendiere si tu persiste petit sauvageon

une association de la pjj te fera des vacances gratuites en alternative a la prison

l isoloir ,le grand soir des elections, pour quel resultat ?

discuter du sexe des anges

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Un peu dans cette optique, et pour rester dans le domaine de l'intuition, il me semble que le suffrage universel a contribué à générer l'idée dangereuse selon laquelle tout est politique. C'est un peu comme si le fait de croire que la politique doit être l'affaire de tous avait poussé les "citoyens" à concevoir que la politique doit s'occupper de tout, autrement dit, la foi en la démocratie aurait complètement évacué la question des limites du pouvoir.

Exactement.

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L'auteur est bien sûr hostile à la  démocratie de marché c'est à dire au retour à des mécanismes censitaires.

Amusant, car ce que ne comprend pas l'auteur est que la démocratie est un "marché"… mais un marché politique. D'où ma question posée à wapiti sur la raison de la croissance de l'Etat. Ma réponse est: la raison principale en est que l'Etat croît en réponse à la demande de clients eux-mêmes de plus en plus nombreux.

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