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Le Libéralisme Américain


Ronnie Hayek

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Je crois que c'est un mauvais procès qui est fait aux libertariens en général.

Comme je l'ai écrit ici des dizaines de fois (et je suis loin d'être le seul, évidemment), en attendant que les Etats cessent d'exister, il faut prendre en considération tout ce qui peut limiter leur force de nuisance, en s'appuyant sur des arguments juridiques en particulier. Un président libéral devra par exemple se retirer de toute aventure militaire étrangère et de tout soutien - politique et financier - à des gouvernements étrangers. Il lui faudra mener une politique isolationniste, en somme.

Je réponds à nouveau à cette intervention car la façon dont tu l'as formulée écarte un élément essentiel de mon post : la force.

Dans ces questions de politique étrangère et de diplomatie, le rapport de force est omniprésent. Si les arguments que tu proposes ci-dessus sont rarement écoutés, c'est aussi parce que les libéraux ne semblent pas crédibles :

1\ pour les faire appliquer et en supporter les conséquences

2\ pour faire bon usage de la force quand c'est justifié

Il faut aussi convaincre - par exemple - de ce que l'application de tes propositions ne sera pas comprise par un potentiel dictateur comme de la faiblesse (c'est leur façon de réfléchir) et n'augmentera pas le danger. Les arguments juridiques sont inutiles dans le cadre international.

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Je réponds à nouveau à cette intervention car la façon dont tu l'as formulée écarte un élément essentiel de mon post : la force.

Dans ces questions de politique étrangère et de diplomatie, le rapport de force est omniprésent. Si les arguments que tu proposes ci-dessus sont rarement écoutés, c'est aussi parce que les libéraux ne semblent pas crédibles :

1\ pour les faire appliquer et en supporter les conséquences

2\ pour faire bon usage de la force quand c'est justifié

Il faut aussi convaincre - par exemple - de ce que l'application de tes propositions ne sera pas comprise par un potentiel dictateur comme de la faiblesse (c'est leur façon de réfléchir) et n'augmentera pas le danger. Les arguments juridiques sont inutiles dans le cadre international.

Encore quelqu'un qui oublie que le libéralisme est né pour répondre à la question de l'extension de l'Etat, notamment au-delà de ses frontières… :icon_up:

De plus, tu expédies un peu rapidement la question juridique dans le domaine international : le droit des gens, formulé par Vitoria et Grotius, serait donc une lubie ?

Quant à la question de la force, je ne l'ai pas éludée, mais j'en ai déjà tellement parlé auparavant que je ne croyais pas nécessaire de récapituler. Donc, le droit ne s'oppose pas à la force; il explicite au contraire quand l'usage de celle-ci est légitime. C'est pourquoi de nombreux penseurs ont exposé des arguments en faveur du concept de "guerre juste". En bref, si un pays est agressé par une armée extérieure, il est en droit de se défendre contre celle-ci et le gouvernement qui la dirige. Mais cela ne justifie pas le massacre de civils ni la fermeture du commerce avec ce pays.

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Encore quelqu'un qui oublie que le libéralisme est né pour répondre à la question de l'extension de l'Etat, notamment au-delà de ses frontières… :icon_up:

Pas compris :doigt:

De plus, tu expédies un peu rapidement la question juridique dans le domaine international : le droit des gens, formulé par Vitoria et Grotius, serait donc une lubie ?

Le droit de Grotius est simplement le droit naturel, je me trompe ? Mais il me semble que justement, ce droit est largement méprisé par les états qui fondent leurs relations internationales - y compris les guerres - sur des accords diplomatiques (qui ne sont que des reconnaissances d'un intérêt commun temporaire et n'ont rien avoir avec le droit naturel).

"international" d'ailleurs va assez mal avec "droit"…

Une fois de plus se pose la question de la force: comment faire prévaloir le droit de Grotius lorsque les états sont suffisament puissants pour l'ignorer ?

Quant à la question de la force, je ne l'ai pas éludée, mais j'en ai déjà tellement parlé auparavant que je ne croyais pas nécessaire de récapituler. Donc, le droit ne s'oppose pas à la force; il explicite au contraire quand l'usage de celle-ci est légitime. C'est pourquoi de nombreux penseurs ont exposé des arguments en faveur du concept de "guerre juste". En bref, si un pays est agressé par une armée extérieure, il est en droit de se défendre contre celle-ci et le gouvernement qui la dirige. Mais cela ne justifie pas le massacre de civils ni la fermeture du commerce avec ce pays.

OK, tout cela est OK, mais totalement théorique. Que faut il faire pour avoir la force suffisante pour que le droit naturel domine la théorie néo-con ? Comment faut il utiliser cette force pour que les civils ne soient pas touchés ?

Lorsque tu dis "on peut faire usage de la force lorsque c'est légitime", ton argument se brise contre ceux qui pensent que c'est la force qui définit le droit. En bref, comment allier le droit naturel à l'usage de la force ?

Je pense - comme Hayek - que c'est la pratique qui définit les institutions : c'est donc en faisant usage de la force à bon escient qu'on institutionnalise le droit naturel ? Tu comprends que ce point de vue n'est pas identique à celui qui consiste à définir la loi a priori puis à s'autoriser à recourir à la force dans ce cadre.

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  • 2 weeks later...

Au fait, le bouquin d'Alain Laurent a été chroniqué dans Les Echos hier: Libéralisme et dérive lexicale

Vu sa présentation par l'éditeur axée principalement sur la dérive léxicale du terme "libéralisme" dans le monde anglo-saxon, c'est-à-dire quelque chose dont la plupart des francophones se moquent, ça m'étonne. Mais bon.

Inutile de dire que l'auteur de l'article se moque de la marotte de Laurent consistant à considérer les libertariens comme une autre déviation…

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Au fait, le bouquin d'Alain Laurent a été chroniqué dans Les Echos hier: Libéralisme et dérive lexicale

Vu sa présentation par l'éditeur axée principalement sur la dérive léxicale du terme "libéralisme" dans le monde anglo-saxon, c'est-à-dire quelque chose dont la plupart des francophones se moquent, ça m'étonne. Mais bon.

Inutile de dire que l'auteur de l'article se moque de la marotte de Laurent consistant à considérer les libertariens comme une autre déviation…

Est-ce le même Jean Dubois qui blogue sur Tanstaafl?

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