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"le Piratage Ne Renvoie-t-il Pas Aussi à Une Valeur Libérale ?"


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Oui, vous avez raison :icon_up:

Héhé, merci. :doigt:

Mais franchement, je comprends largement d'où vient le fait qu'on ne voie pas le débat en ces termes: la propagande des lobbies et des juristes centrée autour des termes "propriété intellectuelle" conduit à mal poser les éléments du débat, et à le centrer autour des mauvaises questions. Parce que de fait l'idée de "propriété immatérielle" est en soi aberrante.

C'est pourquoi je souscris aux thèses de Stallman sur l'inadéquation des termes "propriété intellectuelle". Ils metttent des choses différentes dans le même panier. Leur utilisation a pour but de se baser sur la relative légitimité du droit d'auteur pour obtenir une reconnaissance de la légitimité d'autres branches du droit (essentiellement les brevets) par glissement sémantique. Voilà l'extrême que l'on veut nous faire gober. Mais le risque est de tomber facilement dans l'autre extrême qui consiste, en voyant l'illégitimité du droit des brevets, à contester toute forme de légitimité au droit d'auteur. Le risque est grand et il est facile de tomber dans ce piège. Il n'y a donc certainement pas à en rougir. :warez:

Mais encore une fois, comme je l'ai déjà dit, si on peut reconnaître une légitimité relative au droit d'auteur, il est clair que son extension et son application contemporaines sont aberrantes, et cela explique également pourquoi on peut rapidement en être amené à lui contester toute légitimité.

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Voilà l'extrême que l'on veut nous faire gober. Mais le risque est de tomber facilement dans l'autre extrême qui consiste, en voyant l'illégitimité du droit des brevets, à contester toute forme de légitimité au droit d'auteur. Le risque est grand et il est facile de tomber dans ce piège. Il n'y a donc certainement pas à en rougir. :icon_up:

Pourrais-je savoir ce qu'il y a d'illégitime à inventer quelque chose et à le bréveter?

Il semble qu'il y ait un consensus sur ce point ici, et je ne vois pas bien pourquoi.

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Pourrais-je savoir ce qu'il y a d'illégitime à inventer quelque chose et à le bréveter?

Il semble qu'il y ait un consensus sur ce point ici, et je ne vois pas bien pourquoi.

Je suis un peu pressé donc ma réponse sera rapide, mais j'y reviendrai ultérieurement.

Le problème du brevet est double. D'une part, il sanctionne l'invention indépendante. Quelqu'un d'autre invente la même chose ailleurs, et il ne peut plus l'utiliser, parce que le premier l'a breveté avant lui. On l'ignore souvent, mais tel n'est pas le cas en matière de droit d'auteur.

D'autre part, et c'est le plus grave, le brevet récompense non une création, mais une idée. Or limiter l'utilisation des idées est un appauvrissement net pour tout le monde sans fondement justifiable. L'idée de j'utilise une telle vis et un tel écrou devrait pouvoir être exploitable par tous me semble-t-il. L'idée d'un algorithme encore plus, ainsi que celle de l'hyperlien… Bref, il y a une différence entre protéger le produit d'un processus intellectuel (ce que fait le droit d'auteur), et protéger des éléments d'un processus intellectuel (ce que fait le brevet).

Pour reprendre un exemple que j'ai déjà donné ailleurs, le droit d'auteur empêche Maupassant de copier Madame Bovary et d'y mettre son nom. Ce me paraît légitime. Le droit des brevets l'empêcherait d'écrire Une vie, ce qui me paraîtrait scandaleux et illégitime.

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Je suis un peu pressé donc ma réponse sera rapide, mais j'y reviendrai ultérieurement.

Le problème du brevet est double. D'une part, il sanctionne l'invention indépendante. Quelqu'un d'autre invente la même chose ailleurs, et il ne peut plus l'utiliser, parce que le premier l'a breveté avant lui. On l'ignore souvent, mais tel n'est pas le cas en matière de droit d'auteur.

C'est le même principe que les droits d'auteur. On écrit un livre ou une musique, et, dans l'état, ça n'est pas reproductible par quelqu'un d'autre. Si quelqu'un travaillait sur le même sujet, dommage.

Je comprends que le numéro 2 se sente frustré, mais c'est justement cette frustration qui motive tous les inventeurs, pour faire au mieux et au plus vite, déposer un brevet, et raffler la mise, qui rembourse les frais de recherche et permet une plus-value motivante.

D'autre part, et c'est le plus grave, le brevet récompense non une création, mais une idée.

Ah? J'avais l'impression que c'était l'invention qui était brévetée, c'est à dire quelque chose de très précis, décrit dans les détails. Je ne vois pas comment réduire le dernier moteur Renault à une idée. De même avec un logiciel.

Or limiter l'utilisation des idées est un appauvrissement net pour tout le monde sans fondement justifiable. L'idée de j'utilise une telle vis et un tel écrou devrait pouvoir être exploitable par tous me semble-t-il. L'idée d'un algorithme encore plus, ainsi que celle de l'hyperlien… Bref, il y a une différence entre protéger le produit d'un processus intellectuel (ce que fait le droit d'auteur), et protéger des éléments d'un processus intellectuel (ce que fait le brevet).

Mmmm… Il y a en effet certaines idées simples dont le brevet semble excessif. Cela ne comdamne pas le concept ni l'usage de brevets.

Un autre élément, plus historique, est que les brevets ont d'abord été des monopoles concédés par l'Etat, des privilèges délivrés par les rois : http://www.robic.com/publications/Pdf/246-SLA.pdf

Document historique, qui relate plus l'évolution du concept de brevet et son attribution dans l'histoire que l'usage qui en est fait aujourd'hui.

Je note cette conclusion, cependant :

Malgré tous les changements apportés au système de protection des inventions au fil des années, on est en mesure de constater que les principes demeurent les mêmes : stimuler et récompenser les inventeurs en leur offrant un monopole d’une durée limitée sur leur innovation en échange d’une divulgation complète permettant au public d’en bénéficier au maximum. La recette semble avoir fonctionné puisque l’on peut affirmer sans hésiter que les brevets sont aujourd’hui, et plus que jamais, l’un des plus importants moteurs d’expansion économique.
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C'est le même principe que les droits d'auteur. On écrit un livre ou une musique, et, dans l'état, ça n'est pas reproductible par quelqu'un d'autre. Si quelqu'un travaillait sur le même sujet, dommage.

Je comprends que le numéro 2 se sente frustré, mais c'est justement cette frustration qui motive tous les inventeurs, pour faire au mieux et au plus vite, déposer un brevet, et raffler la mise, qui rembourse les frais de recherche et permet une plus-value motivante.

Ce n'est pas du tout la même chose que le droit d'auteur. Le droit d'auteur ne protège que l'idée mise en forme. Donc, deux histoires identiques rédigées différemment (Madame Bovary et Une Vie par exemple) n'empiètent pas sur les droits de l'un et de l'autre. Un brevet déposé par Flaubert aurait par contre empêché Maupassant d'écrire Une Vie, ce qui aurait eu pour conséquence de nous priver de l'oeuvre de Maupassant qui me semble de loin supérieure à celle de Flaubert. De plus, la rédaction d'Une Vie ne lèse en rien Flaubert qui peut continuer à vendre son oeuvre.

Quant à l'incitant, l'idée est clairement fausse: on n'a pas attendu les brevets pour inventer, et à tout prendre, de nos jours, ils freinent l'innovation. Il faut méditer l'idée de Newton "nous sommes des nains qui construisons sur les idées de géants": ce n'est qu'en pouvant reprendre les idées des autres pour les améliorer que l'on innove. Or les brevets limitent les possibilités de reprise.

Le fait d'être l'inventeur d'une idée par exemple pour fabriquer un nouveau matériau est déjà un assez bon incitant. On est alors le premier producteur, et le temps pour que ce soit répliqué par d'autres, on a déjà une position confortable: le marché nous aura déjà avantagé. Si la réplication est trop facile, on a un indicateur que l'idée était triviale et ne méritait pas une plus-value trop élevée.

Ah? J'avais l'impression que c'était l'invention qui était brévetée, c'est à dire quelque chose de très précis, décrit dans les détails. Je ne vois pas comment réduire le dernier moteur Renault à une idée. De même avec un logiciel.

Le cas du logiciel est justement éclairant: il est protégé par le droit d'auteur et le brevet. Une protection est défendable, l'autre pas. Le droit d'auteur empêche quelqu'un de reprendre tout mon code sans effort et sans mon accord. Le brevet empêche quelqu'un d'écrire un autre logiciel qui fait la même chose. Par exemple, admettons que j'écrive un correcteur d'orthographe. Le droit d'auteur vous empêche de le reprendre tel quel. Si j'ai un brevet, vous n'avez plus le droit d'écrire votre propre correcteur d'orthographe sans mon accord. Il y a un problème non?

Pour les moteurs, il faut savoir que le moteur n'est breveté en tant que tel, mais tous les composants et les processus qui le composent bien. Mercedes se vantait il y a quelques années d'avoir déposé plus de 300 brevets pour la sortie d'une de ses voitures. Parmi les brevets, des vis, des boulons, etc…. Quelque peu absurde, non?

Mmmm… Il y a en effet certaines idées simples dont le brevet semble excessif. Cela ne comdamne pas le concept ni l'usage de brevets.

Et pourtant, ce n'est qu'une conséquence logique de la pratique des brevets, et permet donc de remettre en cause le concept même.

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Invité Arn0
C'est le même principe que les droits d'auteur. On écrit un livre ou une musique, et, dans l'état, ça n'est pas reproductible par quelqu'un d'autre. Si quelqu'un travaillait sur le même sujet, dommage.

Je comprends que le numéro 2 se sente frustré, mais c'est justement cette frustration qui motive tous les inventeurs, pour faire au mieux et au plus vite, déposer un brevet, et raffler la mise, qui rembourse les frais de recherche et permet une plus-value motivante.

Dans le cas du droit d'auteur c'est les ayants droit qui doivent prouver que l'on s'est inspiré de leur oeuvre. Dans le cas des brevets c'est l'invention en elle même qui est protégé, même si on arrive à prouver qu'on y est arrivé totalement indépendamment. Ca change tout.
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D'autre part, et c'est le plus grave, le brevet récompense non une création, mais une idée. Or limiter l'utilisation des idées est un appauvrissement net pour tout le monde sans fondement justifiable. L'idée de j'utilise une telle vis et un tel écrou devrait pouvoir être exploitable par tous me semble-t-il. L'idée d'un algorithme encore plus, ainsi que celle de l'hyperlien… Bref, il y a une différence entre protéger le produit d'un processus intellectuel (ce que fait le droit d'auteur), et protéger des éléments d'un processus intellectuel (ce que fait le brevet).

Les brevets ont une origine et une jutification utilitaire et non morale. De même qu'en économie la "main invisible" du marché est plus efficace qu'un plan quinquenal avec protectionnisme, en matière d'invention les brevets (monopole provisoire d'exploitation, véritable protectionnisme intellectuel) ne se justifient plus dans la société de l'information actuelle : ils ont désormais plus d'inconvénients que d'avantages.

Cela dit, j'imagine que c'est une opinion très minoritaire, même chez les libéraux. Mais c'est pour moi, une certitude.

Fermez les yeux et imaginez toutes les conséquences d'un monde sans brevet… serait-il plus ou moins libéral ? serait-il plus ou moins libre ? Serait-il plus ou moins innovant et productif ? Certe il y aurait plus de secrets, plus d'espionnage, mais aussi beaucoup moins de règlements, beaucoup plus de circulations des procédés de fabrication tant les entreprises qui joueront habilement le jeu de la transparence et de la communication des savoirs auront un avantage concurrentiel, et au final on peut imaginer une grande valorisation du capital humain.

Plus anecdotiquement, et d'un point de vue stratégique, ce serait l'occasion de réhabiliter le libéralisme en montrant qu'il n'est ni une idéologie soumise aux lobbying des grandes firmes, ni une idéologie de classe, puisque sans brevet, il pourrrait y avoir un ré-équilibrage : les cerveaux, et donc les hommes, deviendront une composante très importante du capital de la plupart des entreprises.

Je connais mal les brevets en pratique, et pour en avoir parlé avec un ami qui faisait de la recherche dans l'industrie pharmaceutique, je réalise bien que c'est un domaine très complexe, qui constitue les fondations de bien des secteurs économiques, et que l'on n'est pas prêt de les changer vu ce que ça va impliquer en terme de restructuration (faut pas faire ça en France maintenant). Mais c'est justement parce que je n'ai pas les nez dedans, que j'ai acquis des habitudes qui m'empêchent d'imaginer un autre fonctionnement en matière de recherche, d'innovation et de circulation des savoirs.

Il y a selon moi un mouvement inéluctable, progressif de libération et de fluidisation des savoirs, et si j'osais, je dirais même d'intelligence collective. Si c'est les néomarxistes s'emparent de ce mouvement pour se refaire un argumentaire, on est foutu pour un siècle de plus :-(

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Invité Aurel

Pour récapituler, on peut justifier :

- le maintien du droit d'auteur moral, imprescriptible et perpétuel. Il recouvre le droit de divulgation, de paternité, d'integrité et, plus compliqué, de retrait.

- la révision du droit d'auteur patrimonial, celui qui attribue contractuellement le droit d'exploiter commercialement une oeuvre. Actuellement fixé à 70 ans après la mort de l'auteur, ce monopole est devenu grotesque.

- la défense du droit de copie privée, exception au droit d'auteur, dont le périmètre doit être revu et élargi. Actuellement, il est autorisé au sein du cercle familial, et pour toute copie "pour soi" (qui semble poser problème aux juges dans le cas des gros télechargeurs qu'on tente de sortir du cadre de cette exception, non ?). Faut-il l'étendre à une mise à disposition gracieuse (peer to peer), à l'échange "non commercial" (définition ?) entre amis et proches ?

Note : la "mise à disposition" est-elle d'ailleurs actuellement illégale ?

La difficulté de cet élargissement de l'exception pour copie privée, c'est d'en fixer la limite : associations, écoles, universités, professions indépendantes ?

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Pour récapituler, on peut justifier :

- le maintien du droit d'auteur moral, imprescriptible et perpétuel. Il recouvre le droit de divulgation, de paternité, d'integrité et, plus compliqué, de retrait.

Je n'ai pas vu de justification du droit moral dans ce fil, et franchement, moi je conteste sa légitimité. Le seul qui me paraisse légitime et le droit de divulgation, mais il est inutile: si je divulgue l'oeuvre d'un artiste sans son accord, soit je l'ai volée, soit j'ai enfreint un contrat passé avec lui. Dans un cas comme dans l'autre, le droit moral n'a servi à rien.

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Voici un sujet où la tradition libérale est souvent divisée depuis le XVIIIè siècle. Il n'est pas facile d'adopter des positions tranchées. Il y a deux écoles, selon qu'on considère les droits d'auteur comme étant liés à une propriété naturelle, ou au contraire à un privilège relevant du monopole. Autrement dit selon selon qu'on les considère issus d'un vrai droit ou d'un faux droit.

Il me semble le coeur de la problématique est le suivant : peut-on appliquer aux biens immatériels et aux oeuvres de l'esprit les mêmes règles que pour la propriété au sens des bien matériels?

Si l'on juge que la réponse est négative : qu'est-ce qui empêche de considérer les pirates comme des concurrents "normaux"?

Le droit des brevets, licences et autres droits d'auteurs, en faussant la concurrence et ralentissant l'innovation, ne sont-ils pas contraires à la philosophie libérale du droit et du marché? (quid du logiciel libre?)

Enfin les D.R.M (protections anti-piratage), lorsqu'elles contiennent des logiciels-espions, ne sont-elles pas attentatoires aux libertés individuelles?

Deux citations de Henry Lepage qui illustrent bien le problème :

-"Il n'est tout simplement pas vrai que nous ayons un droit quelconque à ne pas être copiés; le seul droit légitime que nous possédions est celui de faire tout ce que nous pouvons faire pour empêcher les autres de s'approprier la valeur de notre invention (ou création) en utilisant les ressources qui sont légitimement les nôtres, sans porter atteinte à leurs propres droits"

-"Imaginons un être surdoué qui mémorise instantanément la musique d'une sonate et est capable de la restituer à l'identique uniquement à partir de sa mémoire. Au nom de quoi l'auteur pourrait-il - sauf s'il a pris auparavant la peine de lui faire signer un engagement contractuel - lui interdire par exemple de la fredonner en public ? de se mettre au piano pour jouer le morceau ? de l'enregistrer sur l'ordinateur qui lui appartient ? de le graver sur un disque et en faire cadeau à des copains ? de limiter le nombre de copies réalisées ? Déterminer par avance ce que l'auditeur - ou le lecteur - a le droit de faire ou de ne pas faire avec ce qu'il a mémorisé dans son esprit - et qui est donc bien, désormais, proprement sien - revient de fait à confier au premier un droit de contrôle explicite sur ses gestes, les mouvements de son corps, son activité mentale, et donc à le priver de tous les attributs premiers de sa liberté personnelle ."

H. Lepage

L'article complet est disponible ici : http://www.eurolibnetwork.net/espacelepage.php

Il propose des solutions alternatives à la vision monopolistique.

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Invité Arn0
Il me semble le coeur de la problématique est le suivant : peut-on appliquer aux biens immatériels et aux oeuvres de l'esprit les mêmes règles que pour la propriété au sens des bien matériels?

Si l'on juge que la réponse est négative : qu'est-ce qui empêche de considérer les pirates comme des concurrents "normaux"?

Vous n’avez pas pris la peine de lire tout le fil qui précède. :icon_up:
Enfin les D.R.M (protections anti-piratage), lorsqu'elles contiennent des logiciels-espions, ne sont-elles pas attentatoires aux libertés individuelles?
Si les gens sont informé de la présence de DRM et de leurs conséquences ils n'ont qu'a pas acheter. Je ne vois pas en quoi c'est attentatoire aux libertés individuelles de laisser les gens décider pour eux même.
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Invité Aurel
Vous n’avez pas pris la peine de lire tout le fil qui précède. :icon_up:

Si les gens sont informé de la présence de DRM et de leurs conséquences ils n'ont qu'a pas acheter. Je ne vois pas en quoi c'est attentatoire aux libertés individuelles de laisser les gens décider pour eux même.

Les DRM deviennent une réelle menace si la loi punit ceux qui les craquent. Le législateur n'a pas à protéger un cryptage qui, en plus, se comporte comme un virus-espion. Dans le contrat "DRM", souvent pas du tout explicite lors de l'achat, on ne précise nullemewnt le contenu du contrat, l'action des DRM. Il y a là un vice de consentement.

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Invité Arn0
Dans le contrat "DRM", souvent pas du tout explicite lors de l'achat, on ne précise nullemewnt le contenu du contrat, l'action des DRM. Il y a là un vice de consentement.
Oui je suis d'accord. Je disais bien si on est informé de leur présence et de leur conséquence.
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Vous n’avez pas pris la peine de lire tout le fil qui précède.

Je n'ai pas noté d'incompatibilité. Ce qui compte, c'est la dynamique entre les différents points.

Si les gens sont informé de la présence de DRM et de leurs conséquences ils n'ont qu'a pas acheter. Je ne vois pas en quoi c'est attentatoire aux libertés individuelles de laisser les gens décider pour eux même.

Vous n'avez pas pris la peine de me lire attentivement. J'ai précisé les occasions : "lorsqu'elles contiennent des logiciels-espions". Or la notion d'espionage implique nécessairement qu'il s'agit des cas où les victimes n'en sont pas informées.

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Invité Arn0
Je n'ai pas noté d'incompatibilité. Ce qui compte, c'est la dynamique entre les différents points.
Sauf que vous dites :
Il y a deux écoles, selon qu'on considère les droits d'auteur comme étant liés à une propriété naturelle, ou au contraire à un privilège relevant du monopole.
Je vois pas dans ce débat où il était question du droit d'auteur comme d'une propriété naturelle. Il était plutôt question de droit d'auteur issu d'engagement contractuel.
Vous n'avez pas pris la peine de me lire attentivement. J'ai précisé les occasions : "lorsqu'elles contiennent des logiciels-espions". Or la notion d'espionage implique nécessairement qu'il s'agit des cas où les victimes n'en sont pas informées.
Un logiciel qui analyse votre comportement pour en faire des rapports est un logiciel espion (spyware), même si on est informé de sa présence.
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Un logiciel qui analyse votre comportement pour en faire des rapports est un logiciel espion (spyware), même si on est informé de sa présence.

Soit, mais admettez que la plupart des spyware sont installés à l'insu des utilisateurs.

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Sauf que vous dites : Je vois pas dans ce débat où il était question du droit d'auteur comme d'une propriété naturelle. Il était plutôt question de droit d'auteur issu d'engagement contractuel.

Le problème est justement là: il faut distinguer le droit d'auteur avec le copyright. Ce sont deux traditions juridiques différentes, l'une romaine et l'autre anglo-saxonne.

Dans la première, le droit repose sur un lien naturel entre l'auteur et son oeuvre : le postulat de cette identité explique pourquoi le droit moral est incessible. Dans le contexte européen, protéger l'oeuvre c'est protéger la personnalité de son auteur.

Au contraire le copyright se borne à une protection contractuelle de la stricte sphère de l'oeuvre et n'est pas attaché à la personnalité de l'auteur.

D'un point de vue théorique, le copyright est l'antimatière du droit d'auteur.

Un logiciel qui analyse votre comportement pour en faire des rapports est un logiciel espion (spyware), même si on est informé de sa présence.

Je posais une question et note votre argument comme une réponse possible.

Mais d'un point de vue pragmatique, avez-vous connaissance de contrats qui informent explicitement les utilisateurs de la présence de ces spywares?

Sinon je dirais que vous jouez sur les mots.

Merci quand-même pour votre éclairage.

n.b : pardonnez d'éventuelles redites avec des débats ayant déjà eu lieu ailleurs sur ce forum, je débarque fraîchement

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Invité Arn0
Le problème est justement là: il faut distinguer le droit d'auteur avec le copyright. Ce sont deux traditions juridiques différentes, l'une romaine et l'autre anglo-saxonne.

Dans la première, le droit repose sur un lien naturel entre l'auteur et son oeuvre : le postulat de cette identité explique pourquoi le droit moral est incessible. Dans le contexte européen, protéger l'oeuvre c'est protéger la personnalité de son auteur.

Au contraire le copyright se borne à une protection contractuelle de la stricte sphère de l'oeuvre et n'est pas attaché à la personnalité de l'auteur.

D'un point de vue théorique, le copyright est l'antimatière du droit d'auteur.

D'un point de vue théorique je veux bien, d'un point de vue pratique vous admettrez (ou tu admettra j'ai toujours du mal a choisir entre tu et vous sur les forums :icon_up:) que les conséquences sont proches. J’utilisais le terme droit d'auteur en référence au terme en vigueur dans la loi française. Disons que d'un point de vue théorique j'adhère au copyright (ne serait-ce qu’à cause du terme de droit de copie qui me semble plus adapté que celui de droit d'auteur).

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D'un point de vue théorique je veux bien, d'un point de vue pratique vous admettrez (ou tu admettra j'ai toujours du mal a choisir entre tu et vous sur les forums :icon_up: ) que les conséquence sont proches.

C'est mon avis également. La seule différence pratique est l'existence des droits moraux dans le régime de droit d'auteur, et leur impact est en pratique plutôt faible. Je suis aussi d'accord avec toi (moi je préfère le tutoiement, na!) pour préférer la logique du copyright.

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D'un point de vue théorique je veux bien, d'un point de vue pratique vous admettrez (ou tu admettra j'ai toujours du mal a choisir entre tu et vous sur les forums :icon_up:) que les conséquence sont proches. J’utilisais le terme droit d'auteur en référence au terme en vigueur dans la loi française. Disons que d'un point de vue théorique j'adhère au copyright (ne serait-ce qu’à cause du terme de droit de copie qui me semble plus adapté que celui de droit d'auteur).

Je ne considère pas le tutoiement comme un viol de mes droits :doigt:. Bien que dans la vie quotidienne, la courtoisie me pousse spontanément au voussoiement.

Sur un forum de la toile, a fortiori un forum ami, il me semble qu'une telle distance n'est pas nécessaire. D'autant que n'ayant pas atteint la trentaine, je n'attends pas le respect dû aux vénérables ancêtres. Tutoyons-nous donc si tu le veux bien.

Sur le fond, le débat est maintenant plus clair : je me situais en amont dans l'analyse des prémisses du droit d'auteur, alors que ton approche semble plutôt conséquencialiste. Ton choix de privilégier l'approche anglo-saxonne est très respectable.

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Le principe de droit d'auteur est une supercherie. Il n'a rien de sacré. Où est-il dit que nous "devons" payer les artistes ? Mozart jouait sa musique à l'époque et ne touchait pas d'argent. Cet argent aujourd'hui provient du fait que des maisons de disques qui exercent un monopole sur la vente de leurs oeuvres font de telles campagnes de communication sur ces dernières qu’il se trouve plusieurs millions de personnes prêtes à les acheter. C'est bien vu de leur part mais ça s'arrête là. Les maisons de disques gagnent de l’argent en fabriquant les objets devenus inutiles que sont les CD. Si elles se mettent à diffuser de la musique en ligne, ce travail sera tout aussi inutile car les internautes sont parfaitement capables de le faire eux-mêmes.

Donc si elles sont dépassées et c'est à eux de s'adapter sur leur propre marché. Le reste de leur activité étant de faire la promotion de leurs artistes, je vois mal les raisons de rémunérer cette activité. Payez-vous vos publicitaires ?

Concernant la rémunération à venir, on peut très bien imaginer la chose passer par les FAI. C'est même très probablement vers quoi on se dirige. Et le p2p est un circuit commercial en somme très complet. Il y a moyen de l'exploiter puisque un téléchargement n'est jamais gratuit. Mais le mythe de la gratuité tiens bon. Et n'oublions pas les concerts, dès fois qu'on viendrait nous faire croire que c'est là qu'ils gagnent le moins.

Bref, je ne vois que de bonnes choses sortir du piratage ou plus exactement des échanges par Internet.

Je ne vois pas comment défendre l'inverse d'un point de vue libéral.

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Possible, j'avais quitter ce fil et je n'ai relu que partiellement les reply suivant. Le débat semble avoir tourner sur la différenciation copryght et droit d'auteur. J'avoue ne pas voir la différence que cela engendre d'un point de vue pratique sur le sujet traité. Le sujet de départ part du principe que le piratage possède une influence positive sur le marché de la musique (par exemple) et de sa pleine adéquation avec le point de vue libéral. Donc j'embraye.

Bon pardon aux familles, tout ça….

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Le CD est loin d'être dépassé*, surtout chez les gros consommateurs de musique, même si ceux-ci n'utiliseront le CD qu'une fois pour l'écouter ensuite sur un ordinateur ou lecteur portable. Et on n'achète pas un CD que pour avoir la musique, mais pour avoir un joli objet**, et supporter l'artiste. D'ailleurs quand j'achète un CD, la plupart du temps c'est que je l'ai déjà téléchargé. Pour moi, pas question de payer pour des octets (surtout à des prix équivalents au CD) !

* Même si je serais pas contre quelque chose de plus pratique, solide et de meilleure qualité (et sans DRM…).

** http://www.discogs.com/release/200570 - plus sérieusement, on peut aussi noter le succès des éditions digipak, vinyl, etc.

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Le CD est loin d'être dépassé*, surtout chez les gros consommateurs de musique, même si ceux-ci n'utiliseront le CD qu'une fois pour l'écouter ensuite sur un ordinateur ou lecteur portable. Et on n'achète pas un CD que pour avoir la musique, mais pour avoir un joli objet**, et supporter l'artiste.

Ouaip, la première chose que je fais quand j'achète un cd, c'est de le ripper et de le mettre sur mes machines. Reste que j'adore les objets CD. Mon dernier achat est la version deluxe de la BO d'Easy Rider, et je ne regrette pas, l'objet est superbe.

Et le soutien aux artistes est aussi une motivation, surtout quand j'achète les albums de petits groupes comme Anathema par exemple.

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Invité Arn0

J'aimerais que les opposants au droit d'auteur, plutôt que de répéter sans cesse que les idées ne sont pas appropriables alors que personne n'a dit le contraire, m’expliquent :

1) Pourquoi un contrat qui interdirait à l'acheteur d'un CD de le copier ou de diffuser sur internet serait illégitime?

2) Pourquoi l'inscription "droits de reproduction réservé" sur le CD, et le fait que tout le monde sache pertinemment qu'il ne doit pas copier un CD sauf pour usage personnel, ne vaut pas un contrat de type de la question 1 ?

3) Pourquoi quelqu'un qui profiterait en connaissance de cause d'une chose issue de la violation d'un contrat ne serait pas poursuivable?

4) Pourquoi le problème de la question 3 ne s'appliquerait pas aux cas de ceux qui téléchargent sur le net ?

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